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Alerte éthique générale : de la grande entreprise au secteur social et médico-social
In: L' homme et la société: revue internationale de recherches et de syntheses en sciences sociales, Band 216, Heft 1, S. 155-172
Un discours inattendu s'est déployé dans les entreprises à la fin du xx e siècle. Au tout début des années 1990, il était difficile d'y déceler une « éthique managériale » soutenue par les acteurs dominant la scène économique. De nos jours, dans le social et le médico-social, force est de constater que de nombreuses structures aspirent à leur tour à restaurer une éthique professionnelle en dissociant cette question de l'emprise gestionnaire qui enserre les pratiques. Cet article entend alerter sur les problèmes que posent ces clivages en examinant les liens entre le néolibéralisme, le nouveau management, l'engouement éthique et ses métamorphoses disciplinaires.
Enquête sur un épistémicide – Cold case rouvert par les épistémologies du Sud
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 116, Heft 2, S. 73-88
ISSN: 1776-2804
Les épistémologies du Sud introduisent un grain de sable à partir du moment où elles demandent à l'homme occidental : tu penses, soit, mais comment penses-tu ? Le Sud prend ici, symboliquement, la place de tout ce qui avait été réduit au silence comme pur objet à connaître mais aussi à transformer afin de s'en rendre maître. D'où parlent les savoirs à vocation scientifique pour agir ainsi sur le monde inanimé ? L'enjeu est de taille. La réflexion est ancrée dans un terreau de questions autour des coupures introduites par la science classique entre la culture et la nature, entre le sujet connaissant et l'objet à connaître, entre les sciences et les sociétés, entre les connaissances savantes et le sens commun, entre la théorie et la pratique. Ces dissociations sont-elles tenables ? Qu'impliquent-elles au niveau des modalités d'interventions de l'homme sur l'homme et de l'homme sur la nature ? Quelles sont les conséquences éthiques, sociales, économiques et politiques de telles tendances ?
À propos de… Carole Le Floch. De la grande exclusion au pouvoir d'agir retrouvé – Le journalyseur. Paris, L'Harmattan, coll. « Les presses de Parmentier », 2021
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 115, Heft 1, S. IV-IV
ISSN: 1776-2804
Interventions sociales et démocratie : une approche épistémologique
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 111, Heft 1, S. 23-36
ISSN: 1776-2804
Pour certains auteurs, les techniques d'intervention sociale pourraient être appréhendées sous l'angle d'un processus de normalisation. Cette perspective assez pessimiste peut être confortée empiriquement par l'étude des dispositifs managériaux qui tendent de nos jours à encadrer les interventions sociales. Il n'empêche que, dans le même temps, le foisonnement d'initiatives citoyennes (par exemple celles qui se réclament de l'économie solidaire) est symptomatique d'un mouvement inverse visant la démocratisation des pratiques. Ce sont en fait deux tendances opposées allant de la stricte expertise plus ou moins coercitive de « spécialistes-juges » à l'implication plus ou moins participative « de citoyens-usagers » qu'il faut repérer. Ces tendances offrent à l'observateur une réalité moins monolithique qu'il n'y paraît. Si l'on peut suivre le processus de normalisation comme l'une des voies de la modernisation, il n'en demeure pas moins que les interventions qui s'y rapportent sont en permanence contestées au nom d'autres principes qui, réactivés, pluralisent les solutions occidentales. C'est en définitive sur une toile de fond composite que s'affrontent différentes modalités d'interventions humaines. Deux formes seront examinées ici. Chacune d'elles s'ancre dans une épistémologie particulière : intervenir sur le monde (avec la science classique et Descartes) et intervenir avec le monde (avec l'École de Copenhague et Dewey).
Néolibéralisme, nouveau management et plaisir
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 103, Heft 1, S. 21-38
ISSN: 1776-2804
Le vocable de risques psychosociaux permet de qualifier de nouvelles souffrances au travail : tandis qu'au XIX e siècle la violence faite aux corps atteignait les âmes, les pressions exercées sur les esprits atteignent les corps. Cette terminologie devenue usuelle dans la langue managériale est cependant à double tranchant lorsqu'elle conduit à l'individualisation et à la dépolitisation des problèmes. Cette négation du politique est au cœur du projet néolibéral. Voilà pourquoi nous proposons d'analyser la cohérence idéologique de cette doctrine avant d'examiner en quoi les dispositifs managériaux au sein des grandes organisations ont peut-être, au moins en partie, incorporé une vision de l'action humaine sans fin, sans volonté et sans plaisir.
Gouvernementalité, intérêt et uniformisation.Une interrogation à partir de l'épistémologie politique occidentale moderne
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 102, Heft 2, S. 37-54
ISSN: 1776-2804
La proposition d'examiner le paradigme d'intérêt sous l'angle du politique n'est pas nouvelle. Bon nombre d'auteurs s'accordent effectivement sur l'idée qu'avant d'être mobilisé par la science économique, il l'a été pour perfectionner l'art de gouverner. Il demeure toutefois un point important qui, faute d'avoir été suffisamment étudié, reste dans l'ombre. À quelle occasion précise et à partir de quelles questions politiques particulières a-t-on recherché dans la notion d'intérêt des éléments de réponses conduisant à affirmer « que l'intérêt gouverne le monde » ? Comment expliquer que les théories politiques antérieures à la Renaissance ne se soient pas emparées de cette notion apparemment si prometteuse : celle d'assurer une certaine uniformité et une certaine prévisibilité des comportements humains ?
Fragilisation des collectifs de travail : un enjeu syndical
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 94, Heft 2, S. 85-94
ISSN: 1776-2804
Weakening of work teams: a union issue L'organisation du travail et le nouveau management sont la cause d'un malaise profond au sein des entreprises. Ils ont des répercussions sur la cohésion sociale et les formes traditionnelles de coopération mais aussi de lutte. Les organisations syndicales sont confrontées à une fragilisation des collectifs de travail. Le problème est accentué par l'externalisation du travail et une baisse importante des effectifs ouvriers des maisons mères. Cette déstabilisation a des conséquences sur la vitalité des contre-pouvoirs. Le sentiment d'impuissance qui en résulte conduit parfois à un véritable fatalisme qui atteint non seulement les salariés mais les syndicalistes. Sur quels leviers et quelles innovations ces acteurs peuvent-ils toutefois s'appuyer pour espérer faire contrepoids et renverser ces tendances ?
Éthique et intérêt : quels mobiles pour « l'entreprise providence » ?
In: Revue française de socio-économie: Rfse, Band 4, Heft 2, S. 39-57
Résumé C'est paradoxalement au plus fort de l'introduction du marché au sein des entreprises, que les directions des grands groupes multinationaux se dotent de chartes éthiques. Si, ainsi que le souligne Hirschman, la construction de l'intérêt comme mobile de l'action vise à économiser le « bien éthique », l'introduction de ces nouveaux discours managériaux est-elle le signe d'un changement ? Faut-il au contraire considérer que le marché est toujours au cœur des rapports sociaux dans les entreprises ? Et, dans ce cas, quelle est la signification des normes et des valeurs produites par les entreprises ?
L'entreprise providence.: Un espace économique mondialisé sous contrôle éthique ?
In: Connexions: psychosociologie, sciences humaines, Band 91, Heft 1, S. 193-210
ISSN: 1776-2804
Si l'un des enjeux de la responsabilité sociale de l'entreprise est d'imposer un modèle « d'entreprise providence » à côté des États-nations, on comprend que l'enjeu identitaire des chartes éthiques soit d'importance. La solidarité mise en œuvre par l'entreprise ne peut en effet établir sa légitimité ni sur la démonstration de son efficacité, ni sur son ancrage démocratique. Elle doit donc mobiliser d'autres ressources : le contrôle des identités collectives et des aspirations à la fraternité des salariés sont deux leviers que l'entreprise actionne pour asseoir ses choix de solidarité privée face aux solidarités démocratiques portées par les États-providences.
Les démarches éthiques des entreprises. Inculquer des normes pour responsabiliser individuellement les salariés ?
In: Sociologies pratiques, Band 18, Heft 1, S. 51-63
ISSN: 2104-3787
Résumé Il s'agit ici de comprendre un phénomène nouveau : la diffusion massive par les grandes entreprises d'un ensemble de valeurs et de normes qualifiées d'éthique. En mobilisant la sociologie économique de Max Weber et la sociologie des productions symboliques d'Émile Durkheim, l'auteur analyse l'émergence du discours éthique dans les grandes entreprises, à partir de documents publiés entre 1990 et 1995 et d'une enquête de terrain dans une grande entreprise. Il en ressort plus clairement les conditions de l'adhésion des salariés aux valeurs qui leurs sont offertes, ainsi que les formes plus nettement coercitives que revêtent actuellement ces démarches managériales.
Salvador Juan, Critique de la déraison évolutionniste. Animalisation de l'homme et processus de « civilisation », Paris, L'Harmattan, 2006
In: Cahiers internationaux de sociologie, Band 121, Heft 2, S. V-V
ISSN: 1969-6787
L'offre éthique des entreprises.: Une production du capitalisme ?
In: Cahiers internationaux de sociologie, Band 116, Heft 1, S. 77-96
ISSN: 1969-6787
RéSUMé Que l'éthique ait pu soutenir le capitalisme n'est pas une idée nouvelle : on la trouve déjà chez Marx, puis chez Weber qui analyse les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Il semble cependant qu'aujourd'hui, on assiste à un phénomène qui relèverait d'une « économisation » du concept d'éthique. Le lieu de « production » de l' « éthique » paraît bien être la sphère économique elle-même, et notamment l'entreprise qui en serait l'un des principaux vecteurs de diffusion. C'est en ce sens que l'on parlera d' « offre éthique ». Si l'éthique en « s'économisant » s'adresse à l'individu en tant qu'être de besoin, ne va-t-elle pas devenir, au même titre que les biens culturels (Arendt), un bien marchand ? L'entreprise est-elle fondée à produire une éthique économique ?
Resonsabilité sociale et éthique de l'entreprise : les deux faces d'un même mouvement
In: L' économie politique: revue trimestrielle, Band 18, Heft 2, S. 26