Transmettre par écrit, des réflexions, des idées pouvant contribuer à mieux faire connaître l'opinion des personnes âgées sur la vie, sur le monde, et favoriser de ce fait une meilleure compréhension non seulement entre les générations mais aussi entre la société et les vieilles personnes qui ont du mal à se faire entendre, est bien le défi proposé à travers l'opération Lettre à ...
Réalité encore jamais étudiée en France, les familles à cinq générations sont maintenant visibles. L'étude présentée dans cet article, comme le recensement de l'INSEE en 1999, en témoignent. Comment s'explique cette structure familiale nouvelle? Que vivent les différentes générations qui les composent? Quels sont les points communs et les différences avec les familles comptant moins de générations? Quel est leur devenir? Issues d'une première enquête, les données exposées dégagent des enseignements qui sont à prendre comme point de départ d'une exploration à poursuivre, tant quantitativement que qualitativement. En effet, cette nouvelle structure de la famille concerne beaucoup d'enfants et de jeunes, leur procurant un autre modèle d'apprivoisement de leur futur.
En collaboration avec le laboratoire Novartis-Pharma, la Fng a débuté une étude sur les familles à 5 générations, phénomène non encore exploré en France. Sans vouloir prétendre à une bonne représentativité des familles ayant répondu au questionnaire, par rapport au chiffre estimé par l'INSEE de 30000 personnes ayant le statut d'arrière-arrière-grand-parent, des informations encore jamais obtenues sont présentées ici, essentiellement en ce qui concerne la génération la plus âgée, avec une place particulière chaque fois que cela était significatif pour les personnes de 100 ans et plus. En dépit du caractère déclaratif des réponses, ces premiers résultats laissent voir une réalité familiale parfois lourde à gérer, à côté d'une majorité de personnes qui ont conscience de bénéficier d'un capital santé assez privilégié.
Étudier les représentations de la vieillesse et de la mort dans la littérature pour enfants, c'est s'interroger à la fois sur les a priori des adultes (auteurs des livres) et sur la construction des mentalités des enfants (lecteurs). À la fin du XIXème siècle, les personnes âgées représentées dans les livres étaient intégrées dans la société et y exerçaient encore un rôle productif. Leurs rapports avec les enfants étaient empreints de distance respectueuse. Les années cinquante, qui voient l'apparition des premiers retraités, marquent une rupture avec ces conceptions. Les personnes âgées sont peu à peu exclues du monde productif des adultes alors que leurs liens avec leurs petits-enfants se teintent progressivement d'affection etdecomplicité. À partir des années soixante-dix, les enfants-héros commencent à pouvoir poser ouvertement des questions sur le sens du vieillissement et de la mort, aidés souvent en cela par les personnes âgées elles-mêmes. Malgré ces évolutions, l'analyse des ouvrages récents pour enfants révèle un décalage persistant entre les représentations des personnes âgées et la réalité. Certes les personnes âgées représentées sont en meilleure santé, elles commencent (avec trente ans de retard sur la réalité) à avoir des loisirs pour elles-mêmes et non plus uniquement avec leurs enfants/petits-enfants. Depuis peu, les ouvrages pour enfants exploitent les thèmes de la nécessaire levée des secrets familiaux ou encore de la vie amoureuse des personnes âgées. Les personnages masculins restent cependant sur-représentés et la quatrième génération, pourtant bien présente dans la vie, est exclue ou se confond avec celle des grands-parents. Ces déformations qui subsistent dans la littérature enfantine reflètent et perpétuent le décalage de notre société entre la réalité et les mentalités.
Au cours des années 90, la gérontologie s'ouvre à de nouveaux « objets » d'étude, les enfants, les jeunes, en tant que vieux de demain. À travers des problématiques de recherche, qui se diversifient de plus en plus, il s'agit de comprendre comment les jeunes d'aujourd'hui se situent face à leur avenir, face à leur vieillissement, à leur temps de vieillesse, en fonction des messages que la société leur envoie sur ces processus et périodes de vie.