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Intro -- 1 -- Introduction -- 1.1 Le projet ZACA comme révélateur des mutations de l'islam -- 1.2 Méthodologie -- 2 -- Un quartier marginalisé dans une capitale au développement inégal -- 2.1 Le développement irrégulier d'une capitale -- 2.1.1 Une ville structurée autour de la royauté, fin du XVIIIe siècle‑1896 -- 2.1.2 1896-1983 : entre grands projets et laisser-faire -- 2.1.3 Un urbanisme autoritaire : de 1983 à aujourd'hui -- 2.2 Le quartier Zangouettin : entre dynamisme, résistance et marginalité -- 2.2.1 Un quartier fondé sur le commerce et l'islam au XIXe siècle -- 2.2.2 Une intégration et une prospérité relatives à l'époque coloniale -- 2.2.3 Résistance et isolement dans les années 1950 et 1970 -- 2.2.4 De 1980 à 2001 : un quartier paupérisé et vulnérable -- 2.2.5 Le projet ZACA : le centre-ville sans ses habitants -- Conclusion -- 3 -- Un islam combatif mais divisé -- 3.1 Une opposition conservatrice contestée par les jeunes -- 3.1.1 Imâms et aînés, leaders « naturels » de la communauté -- 3.1.2 Une double contestation du leadership des aînés -- 3.2 Le déguerpissement comme accélérateur des changements -- 3.2.1 Des élites rejetées, une communauté qui se cherche -- 3.2.2 Des clivages généralisés chez les musulmans ouagalais -- Conclusion -- 4 -- Islam et société civile face à l'État -- 4.1 Un islam marginalisé en quête d'intégration -- 4.1.1 Des musulmans démunis face à l'État -- 4.1.2 L'opposition au projet ZACA : une tentative ambiguë d'intégration -- 4.1.3 L'option participative : des musulmans au cœur de l'État -- 4.1.4 Les associations musulmanes : silence et attente -- 4.2 Un État fragilisé qui garde l'initiative -- 4.2.1 L'opposition au projet ZACA dans une société civile en ébullition -- 4.2.2 Une reprise en main efficace du jeu politique par le pouvoir -- 4.2.3 Quelles perspectives pour la société civile ? -- Conclusion -- 5.

La diffusion progressive d'Internet au Burkina Faso a entraîné récemment un foisonnement de l'utilisation des réseaux sociaux, principalement Facebook, par les Églises catholique et évangéliques. Cette utilisation est toutefois fortement conditionnée par un nombre restreint de gatekeepers qui exercent un contrôle souvent strict sur l'utilisation des réseaux sociaux. S'en dégage ainsi une diffusion fortement uniformisée par laquelle les organisations néo-pentecôtistes et charismatiques urbains tirent le plus grand profit en faisant circuler des contenus susceptibles de favoriser les conversions ou de souder virtuellement la communauté des adhérents. Les hiérarchies des Églises tendent plutôt, quant à elles, à utiliser ces médias comme relais de leur communication officielle sans investir dans le potentiel interactif des médias sociaux. Cette dynamique favorise également l'insertion des chrétiens burkinabè dans les réseaux chrétiens transnationaux, surtout pour certains pasteurs évangéliques inscrits dans les réseaux francophones internationaux.