Loin de l'image du professeur dans sa tour d'ivoire qui prépare un nouvel ouvrage, la vie d'une universitaire est principalement occupée par des tâches administratives et bureaucratiques.
Comment comprendre le lien entre les sans-abris d'aujourd'hui et les vagabonds de la fin du xixe siècle aux États-Unis ? La figure du hobo, icône culturelle américaine, se construit au tournant du xxe siècle à travers une hybridation des écritures, au carrefour entre littérature, témoignage et sociologie. À travers un panorama des écrits de et sur les vagabonds, de Josiah Flynt à Jack Kerouac, en passant par Jack London et Nels Anderson, cet article cherche à analyser la manière dont le personnage du hobo est idéalisé, mythifié, s'éloignant progressivement aussi bien de la critique du capitalisme qu'il incarne à ses débuts que des réalités de la vie des personnes à la rue depuis les années 1970. À la « culture hobo » du début du xxe siècle, caractérisée par des lieux (la Hobohème analysée par Anderson), des pratiques et des engagements spécifiques, se substitue une image de l'individu — masculin, blanc, hétérosexuel — qui part sur la grand-route en quête d'aventure. Les déterminants sociologiques et économiques de la condition du vagabond sont mis de côté ; le romantisme du personnage du hobo lui ôte sa portée contestataire en même temps qu'il relègue les sans-abris contemporains au statut de victimes.
Dans les livres, à la télévision, dans les rues de nos villes, la gastronomie et la cuisine sont aujourd'hui omniprésentes. Cette obsession gastronomique émerge précisément au moment où la société française traverse une crise profonde.