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Mutations du syndicalisme québécois : hypothèse en vue d'une recherche
In: Recherches sociographiques, Band 9, Heft 3, S. 265-279
ISSN: 1705-6225
Le syndicalisme québécois présente une particularité notable: alors qu'ailleurs au Canada, depuis 1956, à toutes fins pratiques le pluralisme syndical a fait place à l'unité, au Québec l'adhésion des ouvriers est partagée entre deux grandes centrales syndicales : la CSN et la FTO. On peut sous-estimer l'importance de ce phénomène en soulignant que la CSN s'est progressivement dégagée d'une idéologie traditionaliste pour s'adapter à une situation industrielle moderne et qu'elle se rapproche ainsi des positions de la FTQ: il ne resterait entre elles que les différences secondaires que la tendance naturelle des organisations à survivre empêcherait de surmonter. Mais une telle explication rendrait difficilement compte de la rivalité intersyndicale et du dynamisme de chacune des centrales; surtout elle laisserait entrevoir que la CSN n'a pas contribué à la transformation du Québec, qu'elle a même été un obstacle au changement, à la remorque du mouvement irréversible vers la modernisation.
Si, au contraire, le pluralisme syndical au Québec a un sens, il ne peut se comprendre que relié à l'ensemble de la situation historique québécoise. Il n'est pas suffisant de parler de contexte et de rappeler la culture nationale des Canadiens français; il faut faire ressortir les principaux éléments constitutifs de la société québécoise et surtout essayer d'en esquisser les rapports. Les éléments de la situation sont connus: il s'agit de ce que plusieurs auteurs québécois ont nommé: le social, le national et l'industrialisation. Et l'examen de l'évolution du syndicalisme québécois apparaît fécond pour apercevoir les types de rapports qui se sont établis et s'établissent aujourd'hui entre eux. C'est donc à partir des orientations des syndicats et de leurs transformations que nous découperons des périodes dans cette évolution.
Notre hypothèse veut que dans un passé récent l'existence de plusieurs centrales syndicales était liée à la relative autonomie du nationalisme et de l'industrialisation; que la « Révolution tranquille » peut être définie comme un effort, partiellement réussi, de gérer la tension entre la modernisation et le nationalisme; et que l'avenir du Québec n'est pas indifférent à la façon dont les centrales syndicales vont lier, dans leurs orientations, les trois éléments: modernisation, nationalisme et socialisme.
Une pratique de contre-école : l'expérience éducative du mouvement de libération nationale dans les zones libérées de la Giunée-Bissau
In: Sociologie et sociétés, Band 12, Heft 1, S. 155-168
ISSN: 0038-030X
Le présent article, tiré d'une thèse de doctorat, vise à décrire la double signification des pratiques de contre-école qui se sont développées dans les zones libérées durant la lutte armée en Guinée-Bissau de 1963 à 1973. Double signification à titre de riposte idéologique et de rupture face à la reproduction des rapports sociaux de domination. L'hypothèse de base de la thèse de l'auteur est que la contre-école, réalité abstraite des pratiques idéologiques autonomes des classes dominées, constitue un lieu heuristique d'analyse mettant en transparence l'école dans le jeu des rapports de classes.
Basic education - the issues facing UNESCO
In: Nord-Süd aktuell: Vierteljahreszeitschrift für Nord-Süd und Süd-Süd-Entwicklungen, Band 7, Heft 2, S. 225-229
ISSN: 0933-1743
World Affairs Online
Santé et services sociaux au Québec : un système en otage ou en crise ? De l'analyse stratégique aux modes de régulation
In: III. Du social géré : la recomposition politique; International Review of Community Development, Heft 20, S. 145-156
ISSN: 2369-6400
Le système de santé et de services sociaux est-il en otage, prisonnier de divers corporatismes, ou en crise, prisonnier de ses propres objectifs et formes institutionnels, et incapable de se renouveler autrement qu'en accentuant les traits qui l'ont conduit à ses propres limites ?
Conclure que le système est en otage, comme le fait la commission Rochon, découle du recours à l'analyse stratégique, qui permet de rendre compte des jeux d'influence des divers groupes sociaux mais non pas de délimiter l'aire de jeu des acteurs. Or, les grands paramètres du système socio-sanitaire québécois sont : un rapport de consommation providentialiste fondé sur la consommation individuelle et passive, articulé d'une part à une division du travail quasi tayloriste, qui privilégie un mode d'intervention biomédical, et d'autre part à des contrats de travail où les médecins sont des entrepreneurs privés autonomes alors que les salariés sont exclus de toute intervention sur la gestion mais fortement protégés par des clauses rigides de définition de postes et de sécurité d'emploi. Il n'y a pas de solutions à la crise du système hors de la prise en considération simultanée de ces paramètres.
La gestion des ressources humaines dans les établissements de santé et de services sociaux : une impasse
In: Nouvelles pratiques sociales: NPS, Band 4, Heft 1, S. 133-140
ISSN: 1703-9312
La Commission Rochon a observé le profond malaise qui sévit parmi les praticiens sociaux, et les commissaires l'ont attribué au style de gestion qualifié de tayloriste. Pour remédier à ce problème, les commissaires ont proposé un style de gestion participatif. S'agit-il réellement d'un nouveau style de gestion, ou est-ce une nouvelle version du taylorisme pourtant décrié? Le modèle des ressources humaines constitue-t-il une véritable solution de rechange ou quels sont les éléments d'un style de gestion renouvelé? Voilà les questions que l'auteur traite dans cet article.
Les nouveaux mouvements sociaux à l'aube des années 90
In: Nouvelles pratiques sociales, Band 1, Heft 1, S. 101
ISSN: 1703-9312
Auf den "Eigensinn" kommt es an: (An-)Fragen an Paul Bélanger und seine Qualifizierung des Lernens als "intimate"
In: DIE Zeitschrift für Erwachsenenbildung, Band 16, Heft 2, S. 24-25
Vers un nouveau mode de régulation de la formation continue des cégeps québécois : une transition ambiguë
In: Sociologie et sociétés, Band 40, Heft 1, S. 227-245
ISSN: 0038-030X
Les collèges québécois d'enseignement général et professionnel, connus surtout pour leur mandat de formation initiale, sont aujourd'hui confrontés à une nouvelle demande sociale de formation provenant des publics adultes. Comment ces collèges publics vont-ils parvenir à se repositionner sur une scène éducative en pleine transformation ? L'article analyse cette transition ambiguë des cégeps à travers les résistances internes et externes à l'élaboration de leur deuxième mandat ; il repère certaines dynamiques susceptibles de transformer les diverses logiques d'action en cours dans ces institutions. Le mode actuel de régulation hybride de la formation continue, à temps complet et à temps partiel, dans les collèges québécois ne peut être, en raison de ses contradictions, que transitoire.
Partisan Cross‐Pressure and Voter Turnout: The Influence of Micro and Macro Environments*
In: Social science quarterly, Band 88, Heft 3, S. 850-867
ISSN: 1540-6237
Objectives. This article explores the impact of the partisan homogeneity/heterogeneity of a variety of group environments on patterns of voter turnout for recent presidential elections in Erie County, New York.Methods. Using multilevel methods (HLM) with data drawn from voter registration files and Census sources, we simultaneously estimate the independent and joint effects on turnout of a variety of the nested contexts inhabited by individuals.Results. Our analysis uncovers strong evidence that politically homogeneous households reinforce participatory behaviors, but that this effect is also conditioned by the partisan complexion of their district environment.Conclusions. We also demonstrate that contextual influences from both households and neighborhoods are stronger for members of the partisan minority.
The Geography of Class and Religion in Canadian Elections Revisited*
In: Canadian journal of political science: CJPS = Revue canadienne de science politique, Band 39, Heft 3, S. 591-609
ISSN: 1744-9324
Abstract.Almost two decades ago, Richard Johnston advanced a provocatively counter-orthodox interpretation of the Canadian party system when he contended that "…far from lacking a social base, [it] is profoundly rooted in tribal loyalties." Specifically, he argued that where Catholics appeared in significant numbers, the party system tended to be socially grounded in the religious cleavage (Catholic/non-Catholic divisions in party choice), whereas class politics (union/non-union partisan divisions) prevailed in areas where Catholics constituted no more than a small minority. Johnston argued that religious cleavages took priority over material cleavages because of the tendency of voters to cast strategic ballots when their preferred party was rendered locally uncompetitive by the concentration of Liberal-voting Catholics. Our analysis extends that of Johnston by using multilevel methods to examine the impact of provincial and constituency-level densities of Catholics on the voting behaviour of individuals in the 2000 election. This approach enables us to simultaneously capture the interactive effects of class and religion across different levels of spatial aggregation. Our analyses suggest that religious affiliations continue to structure vote choice for all pan-Canadian parties except the NDP. We also find that these individual-level relationships are conditioned by the religious composition of the electoral district. We do not, however, uncover evidence to suggest that the religious and class cleavages interact over territory such that there are pockets where each cleavage dominates. As such, to the extent that tribal loyalties anchor the Canadian party system, they appear to be those of religious communities rather than those of class.Résumé.Il y a presque deux décennies, Richard Johnston a lancé un pavé dans la mare de l'orthodoxie en proposant une interprétation inattendue du système partisan canadien lorsqu'il a affirmé que "… [celui-ci], loin d'être dénué d'une base sociale, est profondément enraciné dans des fidélités tribales." Il avançait, plus précisément, que lorsque le nombre de catholiques est assez élevé, le système de partis a tendance à reposer sur des clivages sociaux fondés sur la religion (la division catholique-non catholique détermine le choix du parti), alors que la classe (syndiqué/non-syndiqué) est le facteur déterminant dans les régions où les catholiques ne constituent qu'une petite minorité. Johnston affirmait que les clivages religieux l'emportaient sur les clivages économiques parce que les électeurs ont tendance à voter stratégiquement lorsque leur parti préféré n'est pas compétitif au niveau local en raison d'une forte concentration de catholiques libéraux. Notre analyse prolonge celle de Johnston en utilisant une méthode multivariée pour examiner l'impact de la densité de population catholique, au niveau des provinces et des comtés, sur le comportement électoral individuel lors de l'élection de l'an 2000. Cette approche nous permet de capturer simultanément les effets d'interaction entre classe et religion à divers niveaux d'agrégation spatiale. Notre analyse suggère que les affiliations religieuses continuent de structurer le vote pour tous les partis pancanadiens, à l'exception du NPD. Nous constatons aussi que la composition religieuse de la circonscription électorale influe sur la relation entre vote et religion au niveau individuel. Nous n'avons cependant pas découvert d'interaction territoriale classe-religion qui créerait des enclaves où l'un ou l'autre clivage prédomine. Ainsi, s'il existe des loyautés tribales à la base du système partisan canadien, celles-ci se situent au niveau de l'affiliation religieuse plutôt que de l'appartenance de classe.
The Geography of Class and Religion in Canadian Elections Revisited
In: Canadian journal of political science: CJPS = Revue canadienne de science politique : RCSP, Band 39, Heft 3, S. 591-610
ISSN: 0008-4239
Jacques LAZURE, La jeunesse du Québec en révolution
In: Recherches sociographiques, Band 12, Heft 1, S. 127
ISSN: 1705-6225
Une forme mouvementée de gestion du social : les CLSC
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 75, S. 104-119
ISSN: 1703-9665
La mise sur pied des centres locaux de services communautaires au début des années 1970 au Québec correspondait à une situation particulière de crise dont les composantes se sont profondément modifiées depuis. Afin de saisir les nouveaux enjeux auxquels sont dorénavant confrontés les CLSC, les auteurs se penchent sur leurs modalités d'organisation et de fonctionnement. Deux dimensions doivent à cet égard être abordées conjointement, à savoir les rapports de travail et les rapports de consommation. Au départ, la création des CLSC était caractérisée par une triple alliance entre direction, salariés et usagers. De plus, les CLSC exprimaient à cette époque autant un refus de la consommation dépendante qu'une critique des rapports de travail autoritaires. La remise en question du compromis initial s'est effectuée à travers la mise en place, sur le plan du travail, de rapports quasi fordistes (en remplacement des rapports socio-politiques) et, sur le plan de la consommation, de rapports catégoriels qui se sont substitués aux rapports socio-communautaires de consommation. L'avenir des CLSC se joue autour des deux dimensions.