Près de 80 spécialistes de la biodiversité se sont mis d'accord mi-novembre 2007 sur les impératifs d'un groupe intergouvernemental d'expertise dans ce domaine. Telle est la conclusion de la réunion finale d'un comité international de pilotage sur le sujet, dont le secrétariat exéctif a été confié à l'Institut français de la biodiversité (IFB), dont le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) font partie.
La conférence internationale Biodiversité: science et gouvernance s'est tenue à Paris, France, du 24 au 28 janvier 2005. Elle était organisée par le ministère délégué à la recherche et placée sous l'égide de l'Unesco.
The Ministry of Foreign Affairs of the Republic of France requested CIRAD to coordinate a study of contemporary trends in management of protected areas and their living resources in order to develop a new strategy for sustainability and international cooperation2. The foundations of the strategy are based on a renewed vision for protected areas, which are destined to serve as sites vital to the implementation of policies for sustainable development. These policies simultaneously address challenges to protect the environment, fight against poverty, and promote social justice. The study concludes that the concept of "protected areas" remains valid. Support to these areas has frequently had limited results in improving their management and dealing creatively with new and different actors in this field. Another perspective is emerging that joins the objectives of conservation of biological diversity and sustainable development within an integrated approach to regional land-use ("aménagement du territoire" in French). The justification for such areas is thus no longer uniquely focused on the protection of wild species or threatened landscapes. In order to succeed, protected areas management must be implemented over the long term and at different biological scales, ranging from the circulation and distribution of genes to the influence of human and climatic factors on landscapes. The scales also vary, moving from the local to the global. Unfortunately, international support is generally allocated from a short or mid-term perspective. A viable strategy must incorporate such support into a much wider vision adapted to the intrinsic environmental and social characteristics of protected areas and their peripheries ; Le ministère des Affaires étrangères a confié au CIRAD le soin de coordonner une réflexion sur la gestion durable des espaces protégés et de leurs ressources vivantes pour bâtir sa stratégie de coopération2. Les fondements de la stratégie devraient se baser sur une vision renouvelée des espaces protégés, considérés comme des lieux privilégiés de mise en oeuvre des politiques de développement durable alliant protection de l'environnement, lutte contre la pauvreté et pour la justice sociale. Le concept d'espace protégé n'est pas dépassé mais du fait des résultats souvent décevants des coopérations pour leur gestion et de l'émergence de nouveaux acteurs, une recomposition est en cours dans une perspective de conciliation entre la conservation de la biodiversité et le développement durable sous contrainte d'aménagement du territoire. Leur justification n'est donc plus uniquement centrée sur la protection d'espèces ou de paysages menacés. La gestion des espaces protégés ne peut se concevoir que dans une perspective de très long terme et à différentes échelles d'organisation biologique, allant des flux de gènes aux dynamiques des paysages sous l'influence des évolutions anthropiques ou climatiques, du local au global. Or, les instruments de coopération sont généralement conçus pour gérer sur le court et le moyen terme. Ils doivent donc être intégrés dans une perspective plus large et être adaptés aux particularités de la gestion des espaces protégés.
Le but de cet atelier, qui s'est tenu à Rome du 9 au 12 décembre 1997, était d'analyser l'apport de la notion de pluralisme appliqué à la foresterie et au développement rural durables, ainsi que d'étudier les mécanismes, méthodes et dispositifs capables d'optimiser la coopération entre les différents acteurs du secteur forestier.
Le projet s'insère dans l'objectif global de gestion viable, écologiquement et socio-économiquement, des écosystèmes forestiers du Mali. Cette gestion viable doit participer à l'approvisionnement en produits forestiers des urbains et des ruraux dans un contexte de développement rural et de paix sociale. Un des résultats les plus intéressants du projet d'aménagement des forêts classées de Ségou est le début d'une collaboration effective entre l'administration forestière et les villages riverains. La proposition de consolidation ne modifie pas la logique du projet. Le changement de contexte apporté par la réforme de la législation forestière et la politique forestière devrait permettre le renforcement des mesures déjà prises. Une adaptation de celles-ci aux nouveaux textes sera sans doute nécessaire, mais selon toute vraisemblance cela devrait aller dans le sens d'une certaine sécurisation. Ainsi, la création de structures locales de gestion et de commercialisation reconnues officiellement et détentrices de droits d'usages exclusifs sur des zones définies de forêts classées consolide les associations villageoises déjà en place. Cette reconnaissance de droits d'usages exclusifs ne remet pas en cause la propriété de l'Etat sur les forêts classées. Elle a pour effet de diminuer très fortement les coûts de contrôle en s'assurant de la collaboration des populations riveraines. A terme, ces structures devront être auto-suffisantes au niveau financier. Le projet de consolidation vise dans un délai de deux années la mise en place de structures pérennes de gestion négociée des ressources sur l'ensemble des forêts classées de Ségou. Comme il a été souligné dans le rapport d'évaluation, un certain nombre de compléments aux études réalisées dans la première phase est nécessaire (inventaire pastoral, dimension humaine, rôle des femmes.). Le recrutement de personnel pour ces aspects est nécessaire. La formation des agents du projet (du chef à l'animateur) à la gestion locale négociée des ressources renouvelables doit être rapidement programmée. L'objectif opérationnel est de transférer la responsabilité de secteurs forestiers à des structures locales chargées de négocier, de gérer et de contrôler l'usage des ressources renouvelables en partenariat avec l'Etat par l'intermédiaire de son service forestier. Cette contractualisation peut aboutir à la mise en place de marchés ruraux de bois-énergie (en rapport avec la stratégie énergie domestique), de plans de gestion, de quotas d'exploitation, de plans de réhabilitation, de plans d'aménagement. Des actions de recherche et de suivi en matière de gestion des espaces agro-sylvo-pastoraux pourront avantageusement être engagées par le projet en liaison avec les services de la recherche malienne pour consolider ces propositions. Nous soulignons l'urgence de la promulgation des textes forestiers, l'importance d'une coordination entre les bailleurs de fonds à propos de la mise en oeuvre de la stratégie énergie domestique pour la viabilité du projet d'aménagement des forêts classées de Ségou.