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Kibadachi is a rather simple karate exercise performed during a several‐day‐long special training, in which the participants squat in a crouching position for an hour and a half without moving. Despite its simplicity, and because its main feature is the immediate and excruciating pain it induces, kibadachi stimulates a kind of permeability between the participants, and also causes changes in the relations between physical and mental parts of their lived body. Following Deleuze and Guattari, kibadachi, and its capacity to dissolve boundaries, is analysed here as a way of becoming a Body without Organs. The participants of kibadachi enter social and somatic dynamics which operate potentiality hidden in their lived bodies, alter boundaries, and reinforce connectedness.RésuméLe kibadachi est un exercice de karaté relativement simple, exécuté au cours d'un entraînement spécial de plusieurs jours, lors duquel les participants se tiennent accroupis pendant une heure et demie sans bouger. En dépit de sa simplicité, et parce que sa principale caractéristique est la douleur immédiate et cuisante qu'il provoque, le kibadachi suscite une sorte de perméabilité entre les participants et provoque aussi des changements dans les relations entre les parties physique et mentale de leur corps vécu. Dans l'esprit de Deleuze et Guattari, le kibadachi et sa capacité d'abolir les frontières sont analysés ici comme un moyen de devenir un Corps sans Organes. Les participants au kibadachi s'engagent dans des dynamiques sociales et somatiques qui opèrent sur les potentialités cachées dans leurs corps vécus, modifient les frontières, et renforcent les liens aux autres.