Quiconque se préoccupe de rendre l'institution scolaire plus égalitaire doit se poser la question de la répartition des élèves, de l'accès nécessairement territorialisé aux établissements, et donc de la carte scolaire. Quelle politique d'affectation des élèves permettrait de remédier aux effets inégalitaires de la carte scolaire ? Contre l'idée de sa suppression, Lorenzo Barrault-Stella avance qu'une refondation ambitieuse en la matière ne peut se faire que sous l'égide de l'État, et à travers une prise en compte des spécificités socio-spatiales localisées.
Cet article revient sur le post-scriptum séminal d'Olivier Fillieule relatif aux carrières militantes dans la Revue française de science politique en 2001. Il explore ses conditions de possibilité, ses multiples apports, les controverses et son devenir, avant de proposer un programme complémentaire outillé par la sociologie de l'État et de l'action publique. À rebours des cloisonnements disciplinaires, l'enjeu est de questionner les processus d'étatisation des (dés)investissements politiques. Deux pistes sont esquissées : d'une part intégrer l'économie des rapports à l'État (l'étatisation plurielle des individus) dans l'analyse processuelle des investissements politiques, d'autre part, et en lien, prendre au sérieux l'hypothèse relationnelle du façonnage étatique des situations de (dé)mobilisation (l'étatisation des situations) par les institutions et l'action publique.
La mise en relation de deux enquêtes ethnographiques, menées dans un quartier d'habitat social ségrégué et dans un village rural isolé, permet d'aborder la variabilité sociospatiale des stratégies de démobilisation populaire dans la France contemporaine. La comparaison des conditions et du devenir de deux mobilisations donne à voir deux formes très polarisées d'encadrement des classes populaires, en lien avec l'inégale distance des institutions publiques : d'une part, une domination institutionnelle rapprochée, induisant des divisions du travail de démobilisation entre les différents agents publics ; d'autre part, un encadrement politique délégué à des intermédiaires, relativement autonomes, situés dans la petite bourgeoisie locale. La conclusion suggère qu'au-delà de la variabilité, la connaissance des rapports sociaux localisés constitue un savoir de gouvernement accentuant les chances de succès de la démobilisation, en favorisant l'isolement des classes populaires.
Depuis sa création, les justifications de la politique de la carte scolaire ont varié et ses modalités contraignantes ont été « assouplies ». Les recherches ont cependant toujours confirmé que la liberté de choix des établissements laissée aux parents accentue les inégalités scolaires. Une autre politique de carte scolaire est pourtant possible, à condition de penser ensemble l'égalisation des conditions de scolarisation et la lutte contre la ségrégation spatiale.
International audience ; « LR c'est plan plan aujourd'hui, il faut autre chose. » Une avant-garde bourgeoise de gauche ? Simon 41 ans, avocat d'affaires « Ce n'est pas que je suis de gauche, Dieu m'en garde (rires)… C'est plutôt que je trouve la politique tellement déconnectée, tellement en retard sur tout, qu'un gars comme Macron qui n'a pas fait que ça, qui connait plusieurs mondes… Il file un coup de vieux à tous les autres. Et en même temps il est de gauche au départ, c'est intéressant, une gauche moderne, internationale, pas naïve économiquement à vouloir mettre l'Etat partout. Non, je veux dire dans l'ouverture, l'innovation dans l'économie libérale, sur les homos, la culture, le social, avec un brin de folie même, ça fait bouger les lignes. Toute proportion gardée, ça me rappelle un peu quand on a ouvert le cabinet. On n'était que deux et demi en fait à l'époque (…) on a pris notre risque. Et on a bossé, bossé, sur un créneau qu'on nous avait dit « saturé »… Avant de faire des « fusac » [fusions-acquisitions] d'ampleur, on a géré un paquet de dossiers de merde. Il n'y pas d'autres mots désolé. Des banqueroutes, des licenciements foireux en PME. Mais on avait de l'envie. On y croyait. Et puis ça a décollé, assez vite même en fait, on a fait notre petit nom sur la place parisienne, on a connecté les bonnes personnes et le cabinet a grandi. Mais à aucun moment on ne s'est contenté de faire ce qui marchait par le passé (…) Dans tous les domaines c'est pareil. Celui ou celle qui ne fait que réchauffer ses vieux petits plats, un jour ou l'autre, plus personne ne le suit. C'est dur de vieillir, pour un avocat, un chef d'entreprise, même un peintre ! Et c'est un peu pareil en politique, avec Macron là. Je ne fais pas de jeunisme, c'est plutôt que si c'est ça la gauche, que ça dépoussière la droite pour laquelle je votais le plus souvent, c'est bien. Alors peut-être faut-il envisager être de gauche si c'est moins ringard (sourire). Je suis pragmatique voilà tout et au final droite/gauche ou autres, qu'on appelle ça comme on veut, tant que ça ne fout pas tout par terre et qu'on avance, on sera d'accord ».
International audience ; « LR c'est plan plan aujourd'hui, il faut autre chose. » Une avant-garde bourgeoise de gauche ? Simon 41 ans, avocat d'affaires « Ce n'est pas que je suis de gauche, Dieu m'en garde (rires)… C'est plutôt que je trouve la politique tellement déconnectée, tellement en retard sur tout, qu'un gars comme Macron qui n'a pas fait que ça, qui connait plusieurs mondes… Il file un coup de vieux à tous les autres. Et en même temps il est de gauche au départ, c'est intéressant, une gauche moderne, internationale, pas naïve économiquement à vouloir mettre l'Etat partout. Non, je veux dire dans l'ouverture, l'innovation dans l'économie libérale, sur les homos, la culture, le social, avec un brin de folie même, ça fait bouger les lignes. Toute proportion gardée, ça me rappelle un peu quand on a ouvert le cabinet. On n'était que deux et demi en fait à l'époque (…) on a pris notre risque. Et on a bossé, bossé, sur un créneau qu'on nous avait dit « saturé »… Avant de faire des « fusac » [fusions-acquisitions] d'ampleur, on a géré un paquet de dossiers de merde. Il n'y pas d'autres mots désolé. Des banqueroutes, des licenciements foireux en PME. Mais on avait de l'envie. On y croyait. Et puis ça a décollé, assez vite même en fait, on a fait notre petit nom sur la place parisienne, on a connecté les bonnes personnes et le cabinet a grandi. Mais à aucun moment on ne s'est contenté de faire ce qui marchait par le passé (…) Dans tous les domaines c'est pareil. Celui ou celle qui ne fait que réchauffer ses vieux petits plats, un jour ou l'autre, plus personne ne le suit. C'est dur de vieillir, pour un avocat, un chef d'entreprise, même un peintre ! Et c'est un peu pareil en politique, avec Macron là. Je ne fais pas de jeunisme, c'est plutôt que si c'est ça la gauche, que ça dépoussière la droite pour laquelle je votais le plus souvent, c'est bien. Alors peut-être faut-il envisager être de gauche si c'est moins ringard (sourire). Je suis pragmatique voilà tout et au final droite/gauche ou autres, qu'on appelle ça comme on veut, tant que ça ne fout pas tout par terre et qu'on avance, on sera d'accord ».
International audience ; « LR c'est plan plan aujourd'hui, il faut autre chose. » Une avant-garde bourgeoise de gauche ? Simon 41 ans, avocat d'affaires « Ce n'est pas que je suis de gauche, Dieu m'en garde (rires)… C'est plutôt que je trouve la politique tellement déconnectée, tellement en retard sur tout, qu'un gars comme Macron qui n'a pas fait que ça, qui connait plusieurs mondes… Il file un coup de vieux à tous les autres. Et en même temps il est de gauche au départ, c'est intéressant, une gauche moderne, internationale, pas naïve économiquement à vouloir mettre l'Etat partout. Non, je veux dire dans l'ouverture, l'innovation dans l'économie libérale, sur les homos, la culture, le social, avec un brin de folie même, ça fait bouger les lignes. Toute proportion gardée, ça me rappelle un peu quand on a ouvert le cabinet. On n'était que deux et demi en fait à l'époque (…) on a pris notre risque. Et on a bossé, bossé, sur un créneau qu'on nous avait dit « saturé »… Avant de faire des « fusac » [fusions-acquisitions] d'ampleur, on a géré un paquet de dossiers de merde. Il n'y pas d'autres mots désolé. Des banqueroutes, des licenciements foireux en PME. Mais on avait de l'envie. On y croyait. Et puis ça a décollé, assez vite même en fait, on a fait notre petit nom sur la place parisienne, on a connecté les bonnes personnes et le cabinet a grandi. Mais à aucun moment on ne s'est contenté de faire ce qui marchait par le passé (…) Dans tous les domaines c'est pareil. Celui ou celle qui ne fait que réchauffer ses vieux petits plats, un jour ou l'autre, plus personne ne le suit. C'est dur de vieillir, pour un avocat, un chef d'entreprise, même un peintre ! Et c'est un peu pareil en politique, avec Macron là. Je ne fais pas de jeunisme, c'est plutôt que si c'est ça la gauche, que ça dépoussière la droite pour laquelle je votais le plus souvent, c'est bien. Alors peut-être faut-il envisager être de gauche si c'est moins ringard (sourire). Je suis pragmatique voilà tout et au final droite/gauche ou autres, qu'on appelle ...
International audience ; « LR c'est plan plan aujourd'hui, il faut autre chose. » Une avant-garde bourgeoise de gauche ? Simon 41 ans, avocat d'affaires « Ce n'est pas que je suis de gauche, Dieu m'en garde (rires)… C'est plutôt que je trouve la politique tellement déconnectée, tellement en retard sur tout, qu'un gars comme Macron qui n'a pas fait que ça, qui connait plusieurs mondes… Il file un coup de vieux à tous les autres. Et en même temps il est de gauche au départ, c'est intéressant, une gauche moderne, internationale, pas naïve économiquement à vouloir mettre l'Etat partout. Non, je veux dire dans l'ouverture, l'innovation dans l'économie libérale, sur les homos, la culture, le social, avec un brin de folie même, ça fait bouger les lignes. Toute proportion gardée, ça me rappelle un peu quand on a ouvert le cabinet. On n'était que deux et demi en fait à l'époque (…) on a pris notre risque. Et on a bossé, bossé, sur un créneau qu'on nous avait dit « saturé »… Avant de faire des « fusac » [fusions-acquisitions] d'ampleur, on a géré un paquet de dossiers de merde. Il n'y pas d'autres mots désolé. Des banqueroutes, des licenciements foireux en PME. Mais on avait de l'envie. On y croyait. Et puis ça a décollé, assez vite même en fait, on a fait notre petit nom sur la place parisienne, on a connecté les bonnes personnes et le cabinet a grandi. Mais à aucun moment on ne s'est contenté de faire ce qui marchait par le passé (…) Dans tous les domaines c'est pareil. Celui ou celle qui ne fait que réchauffer ses vieux petits plats, un jour ou l'autre, plus personne ne le suit. C'est dur de vieillir, pour un avocat, un chef d'entreprise, même un peintre ! Et c'est un peu pareil en politique, avec Macron là. Je ne fais pas de jeunisme, c'est plutôt que si c'est ça la gauche, que ça dépoussière la droite pour laquelle je votais le plus souvent, c'est bien. Alors peut-être faut-il envisager être de gauche si c'est moins ringard (sourire). Je suis pragmatique voilà tout et au final droite/gauche ou autres, qu'on appelle ...
Cet article étudie les politiques contemporaines de fermetures scolaires dans les mondes ruraux dans le cadre de la réforme de l'État en France. Basée sur des entretiens, des rapports, des statistiques et des observations lors d'une analyse localisée, l'enquête menée aux niveaux national et local souligne les perspectives de rationalisation budgétaire et organisationnelle au principe de la restriction du service public d'enseignement du premier degré. La restitution conjointe des oppositions politiques nationales, du travail ministériel, de l'élaboration de l'offre scolaire au sein des administrations locales et des négociations avec les syndicats enseignants et les élus locaux éclaire la manière dont ces réformes impliquant un retrait de l'État éducateur sont rendues acceptables.
Cet article aborde, à partir d'une enquête de terrain, l'appréhension de l'institution scolaire par des familles des classes populaires dans un contexte rural peu densément peuplé et caractérisé par un isolement institutionnel important. En questionnant notamment la diversité des attentes et des investissements autour de l'école primaire, l'analyse souligne que ces familles sont intéressées par la scolarité de leurs enfants et entretiennent des rapports à l'école inégalement investis et maîtrisés selon leurs trajectoires, leurs insertions éventuelles dans des réseaux de sociabilité, et leur appartenance à différentes strates plus ou moins stables des classes populaires.
Résumé Cet article traite des résistances de la carte scolaire aux réformes introduites par les acteurs politiques, abordant plus généralement les conditions du changement et les limites du volontarisme des élus (nationaux et locaux) dans la conduite de l'action publique. Une analyse des débats liés à la décentralisation de 2004 et à la réforme de 2007, ainsi que l'étude de l'élaboration de la carte dans trois départements (à partir d'observations ethnographiques, d'entretiens et d'archives) permettent de saisir les ressorts du maintien contemporain de la sectorisation des collèges. La réforme de 2007 constitue une politique symbolique pour laquelle les gouvernants n'ont paradoxalement pas les moyens des ambitions affichées. La carte scolaire incombe aux Conseils généraux depuis 2004, et ceux qui tentent de la transformer sont limités par des contraintes techniques, par les effets d'inertie de l'instrument cartographique, et par la nécessité de négocier divers soutiens institutionnels pour légitimer leur intervention auprès des familles. Les résistances de la carte scolaire soulignent alors la limitation des possibilités de transformation politique de l'action publique.
Résumé À partir d'une enquête ethnographique, cet article questionne les dispositifs participatifs organisés par les Conseils Généraux dans le cadre de l'élaboration de la carte scolaire, sans se limiter à ce qui se joue en leur sein. L'étude des conditions politiques et bureaucratiques de la participation des familles et des dynamiques propres des discussions permet d'expliquer le pouvoir limité des administrés dans la fabrique de la carte et la contribution paradoxale de la concertation à l'individualisation des stratégies familiales. L'article propose ainsi une analyse processuelle des effets de la concertation, attentive aux temporalités et aux structures relationnelles de l'action publique.