Divorce, remariage et condition juridique des femmes en Moldavie (xviie siècle-début du xixe siècle)
In: Genre & histoire: la revue de l'Association Mnémosyne, Heft 28
ISSN: 2102-5886
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In: Genre & histoire: la revue de l'Association Mnémosyne, Heft 28
ISSN: 2102-5886
In: Annales de démographie historique: ADH, Band 141, Heft 1, S. 71-94
ISSN: 1776-2774
Cet article analyse la pratique de l'adoption en Moldavie au xvii e et au début du xix e siècle et sa terminologie, en soulignant les effets de cette pratique successorale sur les relations dans des communautés familiales. L'importance du sujet – dont nous avons reconstitué les lignes principales à l'aide de sources diverses (actes de propriété, testaments, décisions à caractère juridique, arrêtés princiers etc.) – est d'autant plus grande que la dynamique sociale était déterminée, tant en Moldavie qu'en Valachie, par la triade famille – propriété foncière – Église. L'adoption, désignée par l'expression « prendre en âme », était utilisée dans les situations où il n'y avait plus de descendance naturelle, ce qui entraînait un risque d'extinction et la perte ou la fragmentation du patrimoine. L'adoption permettait d'ériger au rang d'héritier légitime un parent lointain ou collatéral qui, normalement, ne pouvait passer avant les héritiers de premier degré (fils, fille). Un autre motif de l'adoption était le salut de l'âme : l'enfant adopté avait comme devoir de prendre en charge tout ce qui était nécessaire du point de vue du rituel pour le salut de l'âme de ses parents adoptifs après leur décès. À la fin du xviii e siècle et au début du xix e , l'adoption acquiert, dans les codes de lois de l'époque, des sens nouveaux. Désormais, adopter signifie l'érection de l'enfant adopté au rang de « fils (fille) légitime », tandis que « prendre [un enfant] en âme » devient une modalité pour assurer l'entretien et l'éducation de celui (ou celle) adopté(e) sans aucune obligation supplémentaire (Code Callimaque). En même temps, les obligations rituelles de l'enfant adoptif envers ses parents spirituels après leur décès perdent leur caractère d'obligations juridiques pour devenir des obligations à caractère purement moral. On peut, par conséquent, observer une évolution de la parenté spirituelle, d'une forme « primitive » à une forme moderne, très semblable à celle d'aujourd'hui.
In: The history of the family: an international quarterly, Band 19, Heft 2, S. 165-181
ISSN: 1081-602X
In: Aspasia: international yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European women's and gender history, Band 7, Heft 1
ISSN: 1933-2890