Les fleurs du royaume: savoirs lettrés et pouvoir impérial en Chine, Ve - VIe siècles
In: L'âne d'or 47
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In: L'âne d'or 47
In: International journal of Asian studies, Band 18, Heft 2, S. 185-206
ISSN: 1479-5922
AbstractIn this paper, I will focus on the emergence and uses of political economy in late-nineteenth–early-twentieth century China. I will discuss how the concept of "economy" came to be conceived as an autonomous sphere of human life, with its own rules and its own order, and how the production of "wealth" was conceptually divorced from ethics, politics, and administration. For this purpose, I will focus on a group which played a key role in reshaping the social and political discourse of the empire: a group of nationalist reformers who wanted to transform the Qing empire into a constitutional monarchy. I will explore how these reformers brought together two different sets of traditions – the Chinese imperial traditions of literati statecraft on the one hand, and mostly British, French, and German traditions of political economy on the other – and how they used them to naturalize a particular idea of what the "Chinese nation" was and should be.
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 123, Heft 3, S. 63-86
ISSN: 0295-2319
Il existe aujourd'hui deux usages différents du terme « modernité » et de ses variantes. Le premier usage repose sur une conception que l'on pourrait appeler « historique » ; il s'agit en quelque sorte d'un synonyme de « ce qui a lieu de nos jours ». Le second usage, en revanche, repose sur une conception que l'on pourrait appeler « typologique » : objet d'une opération de typification, « modernité » désigne dans ce deuxième sens un ensemble de traits caractéristiques – « idéal-typiques » – qui ne se trouvent pas dans toutes les sociétés. C'est à l'opération de typification de la modernité que cet article est consacré. À partir d'une étude des mandarins chinois de la fin du XIX e et du début du XX e siècle, et en particulier de ce que l'on pourrait considérer comme l'un des réseaux chinois de la « nébuleuse réformatrice » de la Belle Époque, il s'agira de décrire la genèse de cette opération typologique dans le monde sinophone. Notre attention se portera d'abord sur un cas à plus d'un titre exemplaire : celui de la réforme des institutions scolaires et du recrutement de fonctionnaires intervenue entre 1898 et 1911 – la dernière décennie de l'empire en Chine. L'ambition est ici de décrire la relation entre les différents projets de réforme en lice et les perceptions de la « modernité » que ces projets expriment. Si la divergence entre ces projets se traduit d'abord par un clivage entre un idéal « méritocratique » et un idéal « égalitaire », elle se redouble dans l'opposition entre une conception « typologique » et une conception « historique » de la modernité. Dans un deuxième temps, il s'agira d'examiner de plus près la trajectoire d'un des acteurs à l'origine de ces réformes, Kang Youwei (1858-1927), l'une des figures principales du mandarinat nationaliste. On verra comment ce dernier en est venu dans ses projets de réforme de la monarchie impériale à opérer une « typification » de la modernité, en s'opposant en cela aux conceptions historiques de la modernité d'une partie de ses adversaires. Dans un dernier temps, on essaiera de saisir les dimensions mandarinales, et donc en principe « traditionnelles », qui rendent possible une telle opération typologique. Plus précisément, il s'agira d'explorer la façon dont une partie du mandarinat nationaliste a tenté de faire tenir ensemble des schèmes intellectuels « modernes » et « prémodernes » – en particulier des conceptions linéaires et cycliques – et comment de telles « opérations typologiques » reposent sur des façons très anciennes de décrire le temps historique.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 73, Heft 1, S. 217-219
ISSN: 1953-8146
In: Araucaria: filosofía y ciencia, Heft 40, S. 159-184
ISSN: 2340-2199
La vasta bibliografía que ha sido dedicada al concepto de "partido político" suele dejar de lado la historia no-occidental de este concepto (con excepción de Rusia), y los trabajos que la abordan suelen limitarla a un marco nacional. Las páginas que siguen proponen remediar en parte esta carencia. Con el objeto de mostrar la complejidad de los procesos de transmisión y producción de conceptos políticos en los albores del siglo XX, este artículo aborda un breve episodio en la historia global del partido: es la historia del concepto de dang – un término de época imperial que a partir de fines del siglo XIX fue asociado a la noción de "partido" del discurso político euro-americano – y de las peripecias transcontinentales de este concepto entre el Este asiático y las Américas. La historia en cuestión tiene por objeto un dang reformador de fines del siglo XIX. Este dang nació en el imperio Qing en 1895 como reacción a la Guerra Sino-Japonesa y en 1898 logró consolidarse como una facción de la corte del emperador Guangxu. Expulsado por un golpe de palacio, el dang reformador fue reorganizado en 1899 bajo la forma de una asociación en el exilio, y mientras sus dirigentes lo extendían a diferentes partes del mundo –de Asia a las Américas, de Japón a Malasia, de Australia al Perú–, el dang comenzó paulatinamente a asociarse al concepto de "partido político" en el mundo occidental. La reconstrucción de esta historia nos permitirá elucidar no sólo el modo en que el concepto de partido político en China estuvo asociado a las discusiones y decisiones que el establecimiento de esta organización transcontinental requirió de sus dirigentes y miembros, sino, más en general, el modo en que se articulan producción de conceptos y experiencia social. ; Most of the research on the concept of "political party" often neglects the non-Western history of this concept (with the exception of Russia), and the scholars who deal with it usually remain within the limits of a national framework. We intend to compensate at least in part for this lack. With the aim of disclosing the complexity of the production and transmission of concepts at the beginning of the 20th century, we will deal with a brief episode in the global history of the political party. We will study the history of dang—an imperial term increasingly associated with the Euro-American concept of "party" in the late 19th and early 20th centuries—and the transcontinental hazards of this concept between East Asia and the Americas. We will more particularly focus on the dang of late 19th century Chinese reformers. This dang emerged in in the Qing empire in 1895 after the Sino-Japanese war and in 1898 it managed to become a faction at the court of the emperor Guangxu. After a palace coup expelled it from China, the dang of the reformers was reorganized as an association in exile, and while its leaders extended it to different parts of the world—from Asian to the Americas, from Japan to Malasia, from Australia to Peru—, the dang was increasingly associated with the concept of "political party" in the Western world. This history will help us elucidate the way in which the concept of political party in China was related not only to the discussions and decisions of the leaders of this transcontinental association, but also, and more generally, to the way in which the production of concepts is related to social experience.
BASE
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 123, Heft 3, S. 7-33
ISSN: 0295-2319
Souvent renvoyé du côté de l'évolutionnisme et parfois accusé d'entretenir la domination néocoloniale, le champ des études sur la modernité et les processus de modernisation a été progressivement discrédité dans les sciences sociales ces quarante dernières années. Depuis quelque temps, un certain nombre d'historiens et de sociologues ont cependant entrepris de le réinvestir sur de nouvelles bases. Renvoyant dos à dos les postures misérabiliste et populiste dans l'étau desquelles la question de la modernité est restée trop longtemps bloquée, leurs travaux esquissent un programme de recherche dont cet article tente de dégager la cohérence et les lignes de force. On montre que ce programme conduit à proposer une définition proprement méthodologique de la modernité – en tant que présent de l'humanité – et à imposer aux chercheurs quatre déplacements majeurs : le refus du stato-centrisme ; une attention portée aux fondements pratiques des différentes conceptions de la « modernité » ; l'adhésion au principe de contemporanéité ; enfin, l'ancrage de l'ambition généralisatrice des sciences sociales dans la recherche d'analogies processuelles.