Résumé Partant d'une revue de littérature empirique qui montre, d'une part, des conclusions divergentes quant à la relation entre les revenus féminins et la probabilité de se séparer et, d'autre part, la rareté des travaux portant sur l'Europe, nous testons cette relation selon différentes variantes à partir de l'European Community Households Panel (dix pays européens). Nous montrons, en particulier, que la relation positive entre le revenu féminin et la probabilité de se séparer s'explique principalement par les situations extrêmes des femmes : les femmes au foyer qui n'apportent aucun revenu (faible-probabilité de se séparer) et les femmes en emploi qui contribuent nettement plus que leur conjoint aux ressources du couple (forte probabilité de se séparer).
Résumé Cet article porte sur l'effet des revenus du travail sur la stabilité conjugale. Partant des données du panel luxembourgeois collectées dans les années 1980-1990, nous essayons d'appréhender l'impact des revenus de chaque conjoint et l'impact des variations de revenu au cours du temps sur le risque de rupture d'union (mariage et union libre). Les résultats mettent en évidence une asymétrie de l'impact des dynamiques de revenu selon le genre : quand les revenus varient en faveur des femmes, le risque de rupture s'accroît tandis que, lorsque les revenus d'activité des hommes augmentent, on observe le phénomène inverse. Ces résultats ne sont pas spécifiques au Luxembourg, mais ont également été mis en évidence dans plusieurs pays européens.
Au cours des 12 derniers mois, 35% des résidents âgés de 16 ans et plus ont vu dans leur quartier des consommateurs de drogue, des dealers et/ou ils ont vu trainer des objets en lien avec la consommation de drogue. Ce sont surtout des jeunes qui ont fait ce genre de constat. La présence de drogue est plus importante dans les pôles urbains que dans les communes rurales. Les consommateurs de drogue et les dealers, lorsqu'ils sont « souvent » présents dans le quartier, ont un effet anxiogène sur la population : certaines personnes sortent moins souvent la nuit et évitent de passer à des endroits ou d'emprunter des rues. Certaines personnes se sentent également plus exposées au risque de vol à la tire, de vol avec violence et de cambriolage. Par contre, lorsque ces rencontres avec des consommateurs ou des revendeurs de drogue sont plus exceptionnelles, celles-ci ne semblent pas jouer, ou très peu, sur le sentiment d'insécurité de la population. Les résultats présentés dans ce document sont tirés de l'enquête sur la sécurité de 2013.
Dans le cadre de l'enquête sur la sécurité 2013, 3 025 résidants ont été interrogés sur divers délits violents éventuellement subis. Il en ressort que 17% des personnes interviewées ont été harcelées au cours des 5 années précédant l'enquête (harcèlement moral / menaces / brimades), 4% ont été victimes de vols avec violence, 9% ont subi des violences physiques et 4% ont été victimes de violence sexuelle. Globalement, les jeunes résidants étaient plus exposés que les moins jeunes. Les hommes ont été deux fois plus souvent victimes de vols avec violence que les femmes alors que ces dernières ont beaucoup plus fréquemment vécu des agressions sexuelles. Les victimes de violence sexuelle ont également subi plus fréquemment de la violence physique. La classe d'âges des 25 – 34 ans se dit la moins inquiète par des atteintes physiques, même si elle est la plus concernée. Les hommes les appréhendent également moins que les femmes alors qu'ils en sont presque aussi souvent victimes. Parmi les personnes ayant subi de la violence physique entre 2008 et 2012, 38% en ont été victimes à plusieurs reprises. La plupart des agressions ont eu lieu au Grand-Duché (86%) et l'agresseur a le plus souvent agi seul (70%). 33% des victimes connaissaient leurs agresseurs de nom et dans 26% de ces cas il s'agissait de l'ex-conjoint.
70% des résidents pensent que la vidéo-surveillance des lieux publics au Luxembourg augmente leur sécurité personnelle, 23% pensent qu'elle n'a pas d'impact et 3% sont même d'avis que la vidéosurveillance diminue leur propre sécurité. Les personnes qui craignent d'être agressées physiquement ou qui sont inquiètes d'être victimes d'une attaque terroriste, celles qui trouvent probable d'être victime d'un cambriolage ou d'un vol avec violence, celles qui ne se sentent pas en sécurité dans leur quartier de résidence et celles qui sont d'avis que la criminalité au Luxembourg a progressé au cours des dernières années, s'attendent plutôt à une augmentation de leur sécurité par les systèmes de surveillance sur certains lieux publics. Par contre les résidents qui effectivement ont été victimes d'un délit ou ceux qui sont confrontés à des problèmes de drogues dans leur quartier résidentiel, ont des doutes quant à l'efficacité de la vidéo-surveillance. Les jeunes sont les plus sceptiques. Par ailleurs, 27% des logements sont équipés d'un système d'alarme et 57% ont des portes de sécurité. On retrouve plus souvent ces deux mesures de sécurité dans les maisons unifamiliales que dans les maisons en rangée ou dans les appartements. En outre, la présence de systèmes d'alarme et de portes de sécurité est fortement liée au revenu du ménage. Quant à la possession d'armes à feu en tant que mesure de sécurité elle joue un rôle mineur : seulement 6% des répondants ont déclaré posséder des armes à feu et parmi eux un-tiers évoquent la prévention et la protection contre les crimes pour justifier la présence d'armes à feu chez eux. ; Laut der Enquête sur la sécurité nehmen 69,5% der Befragten an, dass die Videoüberwachung öffentlicher Plätze die eigene Sicherheit erhöht. 22,9% gehen davon aus, dass die Videoüberwachung keine Auswirkungen hat und 2,9% nehmen eine Verringerung ihrer Sicherheit an. Weitere 4,5% gaben "weiß nicht" an. Befragte, die tätliche Angriffe und Terrorattacken fürchten, einen Einbruch oder Raub für wahrscheinlich halten, sich in ihrer Wohngegend nicht sicher fühlen oder von einem allgemeinen Anstieg der Kriminalität ausgehen, versprechen sich eher eine Verbesserung ihrer Sicherheit durch öffentliche Videoüberwachung. Personen hingegen, die tatsächlich mit Kriminalität konfrontiert waren oder sind (als Opfer oder durch Drogenprobleme in der Wohngegend), beurteilen die Möglichkeiten der Videoüberwachung skeptischer. Ebenso sind Jüngere eher skeptisch, ob sich ihre Sicherheit durch Videoüberwachung verbessert. 26,5% der Wohnungen sind mit Alarmanlagen ausgestattet und 57,0% haben Sicherheitstüren. Diese beiden privaten Sicherheitsvorkehrungen sind häufiger in Einfamilienhäusern verbreitet als in Reihenhäusern oder Apartments. Zudem sind Alarmanlagen und Sicherheitstüren umso häufiger installiert, je höher das Familieneinkommen ist. Der Besitz von Schusswaffen als Sicherheitsvorkehrung spielt quantitativ dagegen eine untergeordnete Rolle: Nur 5,6% der Befragten gaben an, Schusswaffen zu besitzen. Von dieser Gruppe gaben 27,6% "Schutz vor Kriminalität" als Grund für den Besitz an
Au cours des 5 dernières années, 10% des ménages ont fait l'objet d'un cambriolage. À ceux-là s'ajoute un autre 5% qui n'a pas fait l'objet d'un cambriolage mais d'une tentative infructueuse de cambriolage. La peur d'être cambriolé est présente : 34% de la population résidente pense pouvoir faire l'objet d'un cambriolage au cours des 12 prochains mois. Qui sont ces personnes ? Où vivent-elles ? Voici deux questions auxquelles nous donnerons des éléments de réponse grâce à l'enquête sur la sécurité de 2013. Le travail d'intérêt général est, aux yeux de la population, la peine la mieux adaptée pour un cambrioleur récidiviste. La peine de prison ferme est deux fois moins plébiscitée. Mais les avis divergent un peu, entre autres, selon la génération et la nationalité.
Dans le cadre de l'enquête sur la sécurité, les personnes interrogées devaient indiquer si elles ont été victimes de délits (14 types de délits) lors des cinq dernières années et le cas échéant, signaler si le délit en question a eu sur eux des « répercussions émotionnelles plutôt fortes », des « répercussions émotionnelles plutôt légères » ou « aucune répercussion ». Les répercussions émotionnelles plutôt fortes ont le plus souvent été constatées chez les victimes d'actes de violence, et le moins souvent chez les victimes de demandes de pots-de-vin. Certes moins touchées par des délits que les plus jeunes, les personnes âgées affirment néanmoins plus souvent subir des répercussions émotionnelles plutôt fortes suite à ces délits. De même, les femmes sont un peu moins fréquemment victimes de délits mais, le cas échéant, font plus souvent état de répercussions émotionnelles plutôt fortes. Par ailleurs, les victimes d'actes criminels ayant abouti à des répercussions émotionnelles plutôt fortes se distinguent des non-victimes ainsi que des victimes qui n'ont mentionné aucune ou peu de répercussions émotionnelles, sous les aspects suivants : par rapport aux autres groupes susmentionnés, une attaque à main armée est pour eux plus probable, ils craignent davantage une agression et se sentent moins en sécurité dans leur quartier. En outre, ils apprécient moins le travail de la police et des tribunaux et se prononcent plutôt en faveur de peines de prison sans sursis.