International audience ; Les 27, 28 et 29 octobre 1977, Raymond Barre entreprend le deuxième voyage officiel en Hongrie d'un chef de gouvernement français après celui de Pierre Messmer en juillet 1973. Suite à la signature des accords d'Helsinki, en août 1975, la politique d'ouverture de la Hongrie de János Kádár rencontre les bonnes dispositions de la France de Valéry Giscard d'Estaing. Le dialogue qui se noue alors à haut-niveau ouvre des perspectives, notamment économiques, pour les deux pays qui, malgré la faiblesse de leurs relations réciproques, partagent certains intérêts convergents. Si les résultats de cette visite s'avèrent en fin de compte plutôt modestes, notamment au bénéfice du processus de détente, celle-ci n'en demeure pas moins, à l'échelle du XXe siècle, une étape importante des relations entre Paris et Budapest.
Actes du colloque de l'Université Pécs (Hongrie), intitulé "Kultúrák vonzásában. Az újlatin filológia aktuális kérdései a XXI. században" (Rayonnement des cultures. Enjeux actuels de la philologie romane au XXIe siècle), des 10 et 11 novembre 2011. ; International audience ; In March 1936, the remilitarization of the Rhineland and the absence of reaction of Paris cause important concerns. In response, members of the Little Entente began to negotiate a pact of mutual assistance with France. The study of diplomatic talks partially challenge the historiography which is dominated by the idea of a "policy of abandonment" of France in the second half of the thirties. To this date Paris is the first ally of the Little Entente, the strongest alliance in the region despite its weaknesses. However, serious discrepancies that existed worsen. Germany benefits from the situation in a region that catalyzes tensions. The failure to find an ambitious compromise causes the failure to contain increasingly brutal claims. ; En mars 1936, la remilitarisation de la Rhénanie et l'absence de réaction de Paris suscitent de fortes inquiétudes. En guise de réponse, les membres de la Petite Entente commencent à négocier un pacte d'assistance mutuelle auquel devait être associée la France. L'étude des pourparlers permet de réviser quelque peu les attendus d'une historiographie dominée par l'idée d'une « politique d'abandon » systématique de la France dans la seconde moitié des années trente. Paris reste à cette date le partenaire incontournable de la Petite Entente, alliance la plus solide et la plus aboutie de la région, malgré ses faiblesses. Néanmoins, des divergences sérieuses qui préexistaient s'aggravent. Elles profitent à l'Allemagne dans une région qui continue de catalyser les tensions européennes. L'impossibilité de trouver un compromis ambitieux consacre l'échec à contenir des revendications de plus en plus brutalement satisfaites.
International audience ; Jacques Bainville as a foreign policy chronicler gave central, eastern and Balkan Europe an important part in his writings. Deeply remodelled by the peace treaties signed after the first world conflict, the "East Barrier" was to guarantee security, so much facing Germany that facing Bolshevik Russia, both recovering in the second half of the twenties. During this "in between two wars", Rumania was thus - along with Poland, Czechoslovakia and Yugoslavia - one the main allies of France. It was one of those that guaranteed "status quo post bellum" and therefore a determined opponent to the revisionist powers of that period. However, one must admit that although Bainville was actually deeply concerned about that region as a whole, he wasn't much interested in the Rumanian monarchy. Even if he referred to it several times, he especially praised the monarchist system in place but worried about the dangers coming from inside or outside and that threatened the Balkan kingdom, traditionally considered as deeply Francophile, and its stability. Despite Bainville's clear and assumed liking for Rumania, despite the "a priori" strong and close links that existed between the radical Rumanian and French right wings, despite the claiming of a particular influence of those in favour of Charles Maurras in the country, it seems that his influence on the extreme right wing of the kingdom remained very modest. ; Le chroniqueur de politique étrangère qu'était Jacques Bainville a donné à l'Europe centrale, orientale et balkanique une importance particulière dans ses écrits. Profondément remodelée par les traités de paix à l'issue du premier conflit mondial, la « barrière de l'Est » devait constituer un gage de sécurité, tant face à l'Allemagne que face à la Russie bolchevique, toutes deux renaissantes dans la seconde moitié des années vingt. Dans cet entre-deux-guerres, la Roumanie est ainsi – en compagnie de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie – une des principales alliées de la France, une ...
International audience ; Entre les deux guerres, la Roumanie est une puissance régionale de premier plan en Europe Orientale. Après dix années de relative prospérité, le prince Carol fomente un coup d'Etat. Mettant fin à la Régence, il s'installe sur le Trône en juin 1930, sous le nom de Carol II. Mais le nouveau roi se heurte vite à de graves difficultés financières et économiques, répercussions de la grande crise de 1929. A ces difficultés s'ajoutent des problèmes politiques majeurs : l'action du roi vis-à-vis des partis (traditionnels ou extrémistes) est largement contestée par la classe dirigeante.De surcroît, à partir du milieu des années trente, la Roumanie, alliée de la France et membre de la Petite entente, est confrontée aux nouvelles ambitions allemandes en Europe de l'Est. Carol II doit à la fois limiter les risques d'agression de la part des Etats totalitaires et endiguer la violente opposition de l'extrême-droite roumaine. Pour ce faire, il impose sa dictature à partir de 1938. Dans cette étude, Matthieu Boisdron analyse les différentes étapes du lent effondrement d'un acteur essentiel de l'Europe de l'entre-deux-guerres. Il pose ainsi un regard inédit sur les enjeux politiques qui secouent le royaume roumain au cours de cette cruciale période des années trente, qui voit l'Europe se jeter résolument dans la guerre mondiale.
Le projet de pacte oriental (février 1934 - mai 1935) Le pacte oriental avait pour objet initial d'imposer un coup d'arrêt très net aux prétentions des pays révisionnistes européens. Conçu comme le pendant à l'Est des accords de Locarno, il est l'œuvre commune de Louis Barthou et de Maxime Litvinov, respectivement ministre français des affaires étrangères et commissaire du peuple soviétique aux affaires étrangères. Négocié sur près d'une année – de février 1934 à mai 1935 – il est paradoxalement l'un des jalons majeurs de l'affaiblissement du principe de sécurité collective, de la Société des Nations mais aussi de la France et de la Grande-Bretagne. Il permet surtout à l'Allemagne et à l'URSS d'occuper dorénavant le devant de la scène diplomatique. Cet article fait le point sur cet ambitieux projet, en fin de compte très peu traité par l'historiographie contemporaine.
International audience ; Les élections municipales des 13 et 20 mars 1977 sont une étape importante dans l'histoire politique de la Ve République. Ce premier scrutin d'ampleur nationale après l'élection présidentielle de 1974 est marqué par le succès des candidats des partis de l'Union de la gauche – alliance électorale fondée entre le Parti socialiste (PS), le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) et le Parti communiste français (PCF) sur la base du Programme commun de gouvernement conclu le 27 juin 1972 – qui s'imposent dans cinquante-cinq communes françaises de plus de 30 000 habitants, notamment dans plusieurs grandes villes de l'Ouest. Les mutations économiques, sociales, démographiques et culturelles qui touchent la France des années soixante-dix bouleversent la donne politique, contribuent à ce succès, et semblent annoncer la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981. Malgré leur importance, ces élections municipales demeurent méconnues. Quarante ans après, ce livre doit permettre d'expliquer le succès de l'Union de la gauche en modifiant l'échelle d'analyse de ce phénomène qui trouve aussi son origine dans un tissu local souvent spécifique et procède donc de dynamiques différenciées, selon les territoires considérés.
International audience ; Les élections municipales des 13 et 20 mars 1977 sont une étape importante dans l'histoire politique de la Ve République. Ce premier scrutin d'ampleur nationale après l'élection présidentielle de 1974 est marqué par le succès des candidats des partis de l'Union de la gauche – alliance électorale fondée entre le Parti socialiste (PS), le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) et le Parti communiste français (PCF) sur la base du Programme commun de gouvernement conclu le 27 juin 1972 – qui s'imposent dans cent cinquante-cinq communes françaises de plus de 30 000 habitants, notamment dans plusieurs grandes villes de l'Ouest. Les mutations économiques, sociales, démographiques et culturelles qui touchent la France des années soixante-dix bouleversent la donne politique, contribuent à ce succès, et semblent annoncer la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981. Malgré leur importance, ces élections municipales demeurent méconnues. Quarante ans après, ce livre doit permettre d'expliquer le succès de l'Union de la gauche en modifiant l'échelle d'analyse de ce phénomène qui trouve aussi son origine dans un tissu local souvent spécifique et procède donc de dynamiques différenciées, selon les territoires considérés.
International audience ; Les élections municipales des 13 et 20 mars 1977 sont une étape importante dans l'histoire politique de la Ve République. Ce premier scrutin d'ampleur nationale après l'élection présidentielle de 1974 est marqué par le succès des candidats des partis de l'Union de la gauche – alliance électorale fondée entre le Parti socialiste (PS), le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) et le Parti communiste français (PCF) sur la base du Programme commun de gouvernement conclu le 27 juin 1972 – qui s'imposent dans cent cinquante-cinq communes françaises de plus de 30 000 habitants, notamment dans plusieurs grandes villes de l'Ouest. Les mutations économiques, sociales, démographiques et culturelles qui touchent la France des années soixante-dix bouleversent la donne politique, contribuent à ce succès, et semblent annoncer la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981. Malgré leur importance, ces élections municipales demeurent méconnues. Quarante ans après, ce livre doit permettre d'expliquer le succès de l'Union de la gauche en modifiant l'échelle d'analyse de ce phénomène qui trouve aussi son origine dans un tissu local souvent spécifique et procède donc de dynamiques différenciées, selon les territoires considérés.