La nature, l'animal et le prolétaire (Horkheimer, Adorno, Benjamin)
In: Cahiers du GRM, Heft 6
ISSN: 1775-3902
6 Ergebnisse
Sortierung:
In: Cahiers du GRM, Heft 6
ISSN: 1775-3902
In: Cahiers du GRM, Heft 5
ISSN: 1775-3902
Ce long article montre notamment que le propos épistémologique de Foucault et d'Althusser impliquait la destruction du concept classique de sujet (conscience de soi originaire formatrice de l'objectivité) et imposait sa reconstruction en deux temps : en tant que constitué (assujettissement), en tant que constituant (subjectivation). Étudiant la postérité de ce dernier thème dans la philosophie politique française contemporaine, par exemple chez J. Rancière et A. Badiou, il tente de forger, au-delà de ces auteurs, mais tout près d'É. Balibar, un concept de la transformation socio-historique comme subjectivation politique, et articule ce concept en termes de négativité et de totalité, d'autonomie et de finitude. Celui-ci se résumerait finalement de l'idée d'une « épreuve politique de la finitude », non loin de Bataille ou de Blanchot, soit « l'expérience d'un passage au dehors témoignant de la frappe de l'impossible et de l'infini mais qui se sait, et qui dès lors se construit, en tant que finie ». ; Peer reviewed
BASE
Cet article concerne le concept de réflexion et son importance pour la philosophie de l'art et de la politique depuis la modernité kantienne. Il s'organise en trois temps. Il s'agira d'abord d'interroger le concept de réflexion à l'œuvre dans la Critique de la raison pure et d'apprécier son rapport au jugement réfléchissant esthétique qui fait le cœur de la première partie de la Critique de la faculté de juger. Dans un deuxième temps, on montrera, en suivant H. Arendt, à quelle type de lecture politique ce problème esthétique kantien a pu donner lieu ; d'autre part, avec cette fois A. Badiou, on signalera à quelle sorte de critique s'expose la lecture arendtienne. L'objectif est en général de montrer qu'il est possible d'allier les propositions esthétiques de Kant avec un concept radical – marxien plutôt qu'arendtien – de la politique. C'est pourquoi, dans un troisième temps, on s'attachera à quelques textes de J. Rancière : la critique qu'il oppose aux lectures de Kant proposées par Bourdieu et par Lyotard démontre en effet qu'une pensée de la politique d'inspiration kantienne bien plus radicale que celle de Arendt reste possible. Plus globalement, on montrera ici que l'histoire de la philosophie moderne (par exemple kantienne) ne peut être à elle-même sa propre fin : elle doit toujours être infléchie en direction des enjeux actuels qui sont ceux de la philosophie politique, et ceux de la politique tout court. Sauf à estimer que la tâche philosophique doit désormais s'identifier à celle du gardien de musée, ou du gardien du temple. ; Peer reviewed
BASE
L'intention de ce texte est de mettre en lumière l'importance de la pensée de Michel Foucault pour la problématisation de la politique selon Jacques Rancière. Deux ouvrages de Rancière y seront surtout analysés : La leçon d'Althusser, livre fondateur dans lequel, rompant brutalement avec son maître, Louis Althusser, il énonce une première fois ses thèses originales ; La mésentente, ouvrage où ses propositions sont portées à leur plus haut point d'élaboration et de systématicité. Dans ce cadre, on prend la mesure du lien de Rancière à Foucault en six étapes : 1/ rappel de la conceptualité propre à La mésentente, insistance sur la notion de « subjectivation politique » ; 2/ mise en évidence d'une aporie éventuelle de celle-ci et énumération des hypothèses mises à l'épreuve dans la suite ; 3/ explication du concept de « procès sans sujet » chez Althusser ; 4/ rappel de sa critique par Rancière ; 5/ démonstration de l'importance de Foucault pour cette critique ; 6/ reprise du concept de « subjectivation », à partir de ce qui précède et, notamment, de la dernière pensée de Foucault. ; Peer reviewed
BASE
La première partie de cet essai tente de rattacher les travaux de Pierre Bourdieu (spécialement les Méditations pascaliennes) à un certain style philosophique de la pensée, entre Kant (relu par Foucault) et Spinoza (revu par Deleuze). Ouvrant aux problèmes politiques les plus contemporains (la précarisation d'une part toujours croissante du public estudiantin), la seconde partie consiste en une relecture, articulée sur le thème de la temporalité, d'ouvrages plus anciens (Les Héritiers et Algérie 60). Du point de vue philosophique, il cherche à montrer quelle pensée du sujet et de sa transformation réserve la logique des « champs » alléguée par Bourdieu en insistant sur son fondement conceptuel, le rapport entre réflexivité et historicité. Du point de vue politique, actualisant la notion de « condition étudiante », il interroge les possibilités de lutte actuelle qu'autorise, du point de vue de ses récepteurs, la transmission universitaire du savoir.
BASE