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Yémen : l'impossible contrôle
Depuis cinq ans, le pays s'enfonce dans un conflit où des alliances complexes se font et se défont entre acteurs locaux, en partie sous l'influence des puissances régionales -- Depuis le déclenchement de la guerre en mars 2015, tant sur le plan humanitaire que politique, la situation au Yémen ne cesse d'échapper à ceux qui prétendent la contrôler ou cherchent à le faire. L'ampleur de la pandémie de Covid-19 en 2020 a rajouté une couche de complexité au conflit. Par ses morts, innombrables à l'échelle du pays, elle symbolise l'effondrement des structures institutionnelles autant que l'échec patent de l'intervention militaire étrangère décidée par le prince Mohammed ben Salman, de facto régent saoudien. Le virus est aussi venu incarner le laisser-faire de la « communauté internationale » qui, à la faveur du virus, a coupé une partie de son aide aux 29 millions de Yéménites.
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Les islamistes et la guerre: une profonde recomposition
In: Moyen-Orient: géopolitique, géoéconomie, géostratégie et sociétés du monde arabo-musulman, Heft 46, S. 30-35
ISSN: 1969-8585
World Affairs Online
Islam et tolérance : à propos d'une exposition omanaise itinérante
International audience ; En juin dernier, l'annonce de la volonté d'Oman d'ouvrir une ambassade en Cisjordanie a contribué à donner au Sultan Qabous l'image d'un souverain aux positionnements diplomatiques tempérés. Relayée comme telle par les observateurs, cette décision répond à au souhait du souverain de jouer le rôle de puissance médiatrice dans une région troublée, en proie à de vives tensions. Comme nous l'explique Laurent Bonnefoy, spécialiste du Moyen-Orient, c'est à la même « mission » que répond l'exposition itinérante intitulée « Le message omanais de l'islam ». Organisée sous le patronage du Sultanat, elle souhaite transmettre l'image d'un islam local ouvert et progressiste, et se présenter ainsi comme un pont entre le monde arabe et l'Occident – quitte à, peut-être, essentialiser ce substrat culturel comme le fondement de la tempérance politique omanaise.
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Islam et tolérance : à propos d'une exposition omanaise itinérante
International audience ; En juin dernier, l'annonce de la volonté d'Oman d'ouvrir une ambassade en Cisjordanie a contribué à donner au Sultan Qabous l'image d'un souverain aux positionnements diplomatiques tempérés. Relayée comme telle par les observateurs, cette décision répond à au souhait du souverain de jouer le rôle de puissance médiatrice dans une région troublée, en proie à de vives tensions. Comme nous l'explique Laurent Bonnefoy, spécialiste du Moyen-Orient, c'est à la même « mission » que répond l'exposition itinérante intitulée « Le message omanais de l'islam ». Organisée sous le patronage du Sultanat, elle souhaite transmettre l'image d'un islam local ouvert et progressiste, et se présenter ainsi comme un pont entre le monde arabe et l'Occident – quitte à, peut-être, essentialiser ce substrat culturel comme le fondement de la tempérance politique omanaise.
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Ce que pensent (vraiment) les djihadistes: Sur une controverse qui ne veut pas finir
In: Revue du Crieur, Band 7, Heft 2, S. 92-107
Yémen : des partis politiques toujours pertinents ?
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Band 98, Heft 3, S. 45-59
ISSN: 2102-5991
Depuis l'unification de 1990, le Yémen a été marqué par un champ partidaire dynamique et divers, donnant naissance à une formule politique originale. La phase de transition qui a suivi le soulèvement révolutionnaire de 2011 et la chute du Président Saleh a eu un effet ambivalent sur la place et le rôle des partis politiques. Elle a été marquée par une surprenante stabilité du paysage puis par une relégation apparente des formations politiques institutionnalisées, en particulier du parti al-Islah, branche yéménite des Frères musulmans. Ce processus s'est indéniablement produit au bénéfice d'acteurs armés : la rébellion houthiste, le mouvement sudiste et les jihadistes. La guerre qui a débuté en mars 2015, marquée notamment par l'implication saoudienne, semble avoir approfondi une telle dynamique de marginalisation des partis. Pourtant ce processus n'est encore une fois pas univoque. À la lumière du cas yéménite, l'objet de cet article est d'interroger le devenir et la résilience des partis dans un contexte marqué par la faillite des transitions institutionnelles, la violence et le maintien des structures autoritaires.
Les faux-semblants de la guerre au Yémen
In: Esprit, Band Septembre, Heft 9, S. 7-10
Qatar and the Arab Spring: Londres, Hurst, 2014, X-231 pages
In: Critique internationale, Band 70, Heft 1, S. 195-198
ISSN: 1777-554X
Les révolutions sont-elles exportables ? « L'effet domino » à la lumière du cas yéménite
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 66, Heft 2, S. 110-116
ISSN: 1776-2995
Résumé L'effet de contexte contre l'effet « domino ». Au Yémen, la montée en force des mouvements protestataires et des contestations internes s'agrègent au morcellement des formes de pouvoir pour expliquer la nouveauté relative que constitue le mouvement du début 2011. Des formes revendicatives émanant de populations jeunes, qui par bien des aspects rappellent les mouvements sociaux égyptiens et tunisiens, sont rattrapées par la fragmentation des sources d'expression plus ancienne du séparatisme ou de la contestation religieuse. Pour autant, dans une situation encore très instable, le chemin d'une conciliation pourrait être trouvé, sans doute dans un dépassement des formes claniques d'allégeance et des idéologies.
La guerre de Sa'da : des singularités yéménites à l'agenda international
In: Critique internationale, Band 48, Heft 3, S. 137-159
ISSN: 1777-554X
La guerre de Sa'da : des singularités yéménites à l'agenda international
L'actuelle République du Yémen est née le 22 mai 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (au Sud) et de la République arabe du Yémen (au Nord). Après une phase pluraliste (notamment marquée par les élections législatives de 1993 et la participation du parti islamiste al-Islâh (Rassemblement yéménite pour la réforme) au gouvernement de 1993 à 1997, le pouvoir s'est progressivement engagé dans un processus de monopolisation croissante des ressources institutionnelles, économiques et symboliques. Le contexte de la lutte antiterroriste a sans doute accéléré, tout en la légitimant, la disparition d'une formule politique originale fondée sur un partage du pouvoir et un faible niveau de répression. Durant les années 1990, cette formule avait indéniablement singularisé le pays à l'échelle régionale. Or, depuis l'attentat d'octobre 2000 contre le navire de guerre américain USS Cole dans le port d'Aden et les attentats du 11 septembre 2001, l'obsession sécuritaire qui structure l'essentiel des relations du gouvernement yéménite non seulement avec les États-Unis et les pays européens mais aussi, depuis peu, avec le voisin saoudien a provoqué un dérèglement des équilibres politiques. [Premier paragraphe]
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La guerre de sa'da: des singularites yemenites a l'agenda international
In: Critique internationale: revue comparative de sciences sociales, Heft 3, S. 137-159
ISSN: 1149-9818, 1290-7839
Yemen today finds itself confronted with multiple fronts, the significance of which is often misunderstood. Although the terrorist threat linked to al-Qaida has monopolized attention, the Sa'dah war which has shaken the country's north since 2004 undeniably deserves to be better understood. Its duration and violence as well as the growing involvement of international actors make this conflict a significant source of instability at the local and regional levels. The complexity of the conflict has significantly increased over the course of six phases of combat, multiplying the potential levels of understanding. As a result, the interpretation that sees the conflict as a "classic" confrontation between the government of President Ali Abdallah Saleh and a Shiite rebellion led by the al-Houthi clan appears to be inadequate. Given the degree to which Yemen sometimes seems to be marked by the specificities of its history, society and political system, the Sa'dah conflict is no doubt for many incomprehensible. The roots and issues at stake in this war should thus be put into context by taking its singularities into consideration as well as by underscoring the extent to which this eruption of violence is itself symptomatic of transformations in the international system and the operation of political regimes at the level of the Arab world. Adapted from the source document.
La guerre de Sa'da : des singularités yéménites à l'agenda international
L'actuelle République du Yémen est née le 22 mai 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (au Sud) et de la République arabe du Yémen (au Nord). Après une phase pluraliste (notamment marquée par les élections législatives de 1993 et la participation du parti islamiste al-Islâh (Rassemblement yéménite pour la réforme) au gouvernement de 1993 à 1997, le pouvoir s'est progressivement engagé dans un processus de monopolisation croissante des ressources institutionnelles, économiques et symboliques. Le contexte de la lutte antiterroriste a sans doute accéléré, tout en la légitimant, la disparition d'une formule politique originale fondée sur un partage du pouvoir et un faible niveau de répression. Durant les années 1990, cette formule avait indéniablement singularisé le pays à l'échelle régionale. Or, depuis l'attentat d'octobre 2000 contre le navire de guerre américain USS Cole dans le port d'Aden et les attentats du 11 septembre 2001, l'obsession sécuritaire qui structure l'essentiel des relations du gouvernement yéménite non seulement avec les États-Unis et les pays européens mais aussi, depuis peu, avec le voisin saoudien a provoqué un dérèglement des équilibres politiques. [Premier paragraphe]
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L'illusion apolitique : adaptations, évolutions et instrumentalisations du salafisme yéménite
Dans son principe, le salafisme ambitionne de revenir aux sources de la religion, vise le dépassement des écoles juridiques sunnites (madhâhib) et se perçoit ainsi comme universel et atemporel. Ces prétentions à l'apolitisme et à l'universalisme apparaissent toutefois rapidement comme des leurres. A partir de l'exemple du courant salafi contemporain au Yémen qui s'auto-désigne par le nom d'ahl al-sunna (gens de la Tradition), cette contribution entend analyser les processus d'adaptation, les dynamiques internes et les phénomènes d'instrumentalisation qui malgré tout placent le salafisme au cœur du champ politique et fondent ce qui peut être appelé une illusion apolitique. Dépassant la monographie du salafisme yéménite, cette étude vise à favoriser la compréhension, par delà les a priori, de l'insertion politique d'un courant « apolitique » qui ne saurait être limitée à sa composante violente dite « jihadiste ».
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