Régine Bercot, Aurélie Jeantet et Albena Tcholakova (dir.), Émotions, travail et sciences sociales: Octarès, Toulouse, 2022, 198 p
In: Sociologie du travail, Band 65, Heft 3
ISSN: 1777-5701
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In: Sociologie du travail, Band 65, Heft 3
ISSN: 1777-5701
In: Revue française de sociologie. [English edition], Band 60, Heft 2, S. 316-3149
ISSN: 2271-7641
In: Déviance et société, Band 42, Heft 1, S. 113-139
Au milieu des années 1990, plusieurs réformes ont profondément transformé l'organisation de la Police nationale française, en particulier en ce qui concerne les différentes catégories de personnels. L'une de ces réformes a conduit à conférer, sous certaines conditions, aux agents de police des pouvoirs d'enquête et de coercition auparavant réservés à des enquêteurs spécialisés ou aux niveaux supérieurs de la hiérarchie. Le présent article examine les conséquences de ces réformes sur les pratiques des agents et le fonctionnement de l'institution, à partir d'une enquête auprès d'un service judiciaire de première ligne, dans un service de police d'une grande ville.
International audience ; Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term "emotional risk"). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work. ; En s'appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l'hôpital et dans la police, l'article propose de traiter de l'étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D'un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l'ethnographie comparée. L'article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu'elle permet par l'usage de l'observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D'un autre côté, l'article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la ...
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International audience ; Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term "emotional risk"). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work. ; En s'appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l'hôpital et dans la police, l'article propose de traiter de l'étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D'un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l'ethnographie comparée. L'article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu'elle permet par l'usage de l'observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D'un autre côté, l'article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la ...
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International audience Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term "emotional risk"). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work. ; En s'appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l'hôpital et dans la police, l'article propose de traiter de l'étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D'un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l'ethnographie comparée. L'article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu'elle permet par l'usage de l'observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D'un autre côté, l'article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la ...
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International audience ; Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term "emotional risk"). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work. ; En s'appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l'hôpital et dans la police, l'article propose de traiter de l'étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D'un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l'ethnographie comparée. L'article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu'elle permet par l'usage de l'observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D'un autre côté, l'article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la ...
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In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 88, S. 89-110
ISSN: 1703-9665
La crise sanitaire de la COVID-19 a mis en tension les registres de la reconnaissance au travail en (ré)interrogeant ses différents aspects (symboliques, matériels ou encore réglementaires) et leurs articulations. Cet article propose de mettre en perspective des enjeux relatifs à la continuité de l'activité en temps de pandémie pour une catégorie professionnelle socialement dévalorisée avec le processus de formalisation des situations ouvrant droit à une reconnaissance en maladie professionnelle. Sur la base de plusieurs recherches qualitatives, dont une menée de façon longitudinale, il montre comment ces différents enjeux se sont trouvés cristallisés chez des intervenantes du secteur marchand de l'aide à domicile. Le contexte de pénurie d'équipements de protection rencontré au début de la crise, en particulier des masques, a accentué les problématiques qui se posaient alors sur le plan de l'organisation de la prévention des affections du travail. Parallèlement, le registre martial largement déployé politiquement interrogeait la reconnaissance des « soldats » et les cadres institutionnels par lesquels elle allait être formalisée. Les revendications en ce sens ont différé selon les acteurs considérés, reprenant pour certaines les critiques adressées de longue date au système de reconnaissance des maux du travail.
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 4, S. 227-244
ISSN: 0035-2985
Cet article propose de montrer comment la dimension émotionnelle du travail dans le secteur marchand de l'aide à domicile éclaire les inégalités sociales de santé au travail. En s'appuyant sur une enquête menée au sein de deux agences d'aide à domicile et en se basant sur plus de 328 h d'observation et plus de 63 h d'entretiens enregistrés sur dictaphone, cette contribution souligne l'importance du travail émotionnel dans la problématique de la santé et de la sécurité au travail des aides à domicile. Généralement masquée, voire réfrénée, la dimension émotionnelle du travail peut constituer pourtant une ressource pour les professionnelles cherchant à acquérir une autonomie plus importante dans l'organisation de leur travail. Les jeux stratégiques de nature émotionnelle déployés par les intervenantes ne leur assurent toutefois pas toujours des bénéfices. En analysant les relations entre les ressources émotionnelles et les transactions identitaires opérées, l'article met en évidence trois trajectoires de santé typiques : celles qui réussissent, celles qui tiennent et celles qui partent. La compréhension de tels enjeux éclaire la prévention de la désinsertion professionnelle dans un milieu particulièrement exposé.
In: Sociologies pratiques, Band 42, Heft 1, S. 33-43
ISSN: 2104-3787
Cet article, appuyé sur une enquête ethnographique, rend compte du travail d'encadrement dans le secteur marchand de l'aide à domicile. Interrogeant le travail d'articulation des managers de proximité, il montre comment ce personnel œuvre pour répondre aux différentes tensions qui traversent un milieu caractérisé par une forte demande économique, un haut taux de rotation du personnel et une sinistralité importante. Pris dans certaines logiques contradictoires et injonctions paradoxales, ce personnel encadrant sort régulièrement du cadre. Le cas du système de reconnaissance et de rémunération variable permet d'illustrer cette activité et ses tensions.
In: Sociologies pratiques, Band 29, Heft 2, S. 83-91
ISSN: 2104-3787
Cet article présente quelques résultats d'une étude comparative interrogeant la construction de l'éthos professionnel à travers l'usage mémoriel. En s'intéressant à la façon dont les souvenirs sont mobilisés dans trois collectifs de travail, les auteurs montrent comment les identités s'élaborent dans l'appel à différents régimes discursifs. Trois types de récits sont dégagés : l'anecdote, le récit expérientiel et l'« histoire illustre ». S'ils s'appuient sur des souvenirs individuels et sont partagés au sein des groupes, ils contribuent cependant chacun spécifiquement à la construction du sens du travail.