Postface du roman La bâtarde de Trifonia Melibea Obono ; International audience ; Seul pays hispanophone d'Afrique subsaharienne, la Guinée Équatoriale, linguistiquement et politiquement enclavée, possède une littérature foisonnante mais bien souvent méconnue. À l'image de Trifonia Melibea Obono, de nombreux écrivains et écrivaines de la jeune génération tentent aujourd'hui de faire entendre leur voix afin d'atteindre, peut-être, l'écho ou la visibilité que la plupart de leurs aîné·e·s n'ont pas toujours eu l'heur de connaître. Jusque dans les années 2000, la littérature africaine d'expression espagnole peinait à trouver sa place au sein du champ des lettres hispaniques : invariablement absente des débats théoriques et critiques, mais aussi des manuels ou des anthologies littéraires, elle était tout aussi inconnue dans la Péninsule ibérique que sur le continent africain-à l'exception des départements d'études hispaniques de certaines universités des pays voisins, comme le Gabon et le Cameroun, qui y consacrent très tôt des travaux d'importance. Malgré sa vitalité et sa diversité, la littérature de Guinée Équatoriale n'échappe pas à la règle et restera longtemps confidentielle, invisible-ou, le terme est sans doute plus juste, invisibilisée.
International audience ; En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation.
Postface du roman La bâtarde de Trifonia Melibea Obono ; International audience ; Seul pays hispanophone d'Afrique subsaharienne, la Guinée Équatoriale, linguistiquement et politiquement enclavée, possède une littérature foisonnante mais bien souvent méconnue. À l'image de Trifonia Melibea Obono, de nombreux écrivains et écrivaines de la jeune génération tentent aujourd'hui de faire entendre leur voix afin d'atteindre, peut-être, l'écho ou la visibilité que la plupart de leurs aîné·e·s n'ont pas toujours eu l'heur de connaître. Jusque dans les années 2000, la littérature africaine d'expression espagnole peinait à trouver sa place au sein du champ des lettres hispaniques : invariablement absente des débats théoriques et critiques, mais aussi des manuels ou des anthologies littéraires, elle était tout aussi inconnue dans la Péninsule ibérique que sur le continent africain-à l'exception des départements d'études hispaniques de certaines universités des pays voisins, comme le Gabon et le Cameroun, qui y consacrent très tôt des travaux d'importance. Malgré sa vitalité et sa diversité, la littérature de Guinée Équatoriale n'échappe pas à la règle et restera longtemps confidentielle, invisible-ou, le terme est sans doute plus juste, invisibilisée.
International audience ; En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation.
International audience ; En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation. Retour aux origines Si les termes « décolonial » et « décolonialité » se chargent souvent dans les médias français de connotations hostiles, du fait notamment de la critique radicale de la modernité qu'ils induisent ou du soupçon de communautarisme qu'ils soulèvent, il importe de revenir à l'origine du mouvement décolonial, des théories et concepts qui le fondent, aux luttes, aux résistances concrètes et aux propositions de mondes qu'il recouvre. Pour tenter de mettre en lumière ses apports-philosophiques, mais aussi épistémologiques, politiques, ontologiques ou esthétiques-, un tour d'horizon s'impose des différent·e·s auteur·e·s et notions qui caractérisent le mouvement décolonial, au demeurant éminemment pluriel, d'Amérique latine.
International audience ; En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation. Retour aux origines Si les termes « décolonial » et « décolonialité » se chargent souvent dans les médias français de connotations hostiles, du fait notamment de la critique radicale de la modernité qu'ils induisent ou du soupçon de communautarisme qu'ils soulèvent, il importe de revenir à l'origine du mouvement décolonial, des théories et concepts qui le fondent, aux luttes, aux résistances concrètes et aux propositions de mondes qu'il recouvre. Pour tenter de mettre en lumière ses apports-philosophiques, mais aussi épistémologiques, politiques, ...
International audience ; Dans ce travail, il s'agira de comprendre dans quelle mesure la fiction littéraire de l'Espagne post-15M, dont on tâchera d'examiner les principales thématiques, la poétique et quelques formes narratives et énonciatives spécifiques, dessine les contours d'un nouvel horizon esthétique et anthropologique. Au sein d'un mouvement plus large de renouvellement des formes et des discours de la fiction politique espagnole, dont on peut dire qu'il a émergé en Espagne peu avant les années deux-mille 1 , et dans le sillage du franc décloisonnement, voire du brouillage conscient, que ce dernier produit entre esthétiques réalistes et expérimentales, la « littérature indignée »-une catégorie dont on cherchera à éprouver la pertinence heuristique-se décline en une multitude de sous-genres et autres étiquettes narratologiques-récits de la crise, éco-fictions urbaines, nouveau roman social, roman noir, dystopies socio-environnementales, etc.-dont on tentera de saisir, par-delà l'apparente diversité de la nomenclature, le fond esthétique et anthropologique commun. Simple mode littéraire ou occasion d'une réinvention de l'écriture des processus de subjectivation et de mobilisation politiques à l'œuvre dans l'Espagne contemporaine, la « littérature indignée », dans la critique des normes et des canons qu'elle produit, dans la thématisation particulière des alternatives qu'elle formule, est paradoxale en ce qu'elle déploie une évidente revendication d'empowerment tout en se réclamant sur le plan esthétique d'une tradition de lucidité et d'un parti pris de l'impuissance. Ce qui implique de considérer un autre paradoxe : en ce moment critique pour la littérature espagnole, en particulier sous son format papier classique, ladite « crise », qu'elle soit envisagée comme fatalité structurelle ou en tant qu'épisode accidentel, innerve en profondeur une fiction littéraire qui la prend non seulement pour argument privilégié, mais qui semble en faire également l'occasion de sa propre redéfinition. Afin d'examiner et d'illustrer cette tension, ces paradoxes, on prendra appui sur un corpus vaste, composé de romans écrits entre 2007 et 2014, que l'on abordera pour les besoins de l'argumentation sous un angle plus panoramique que micro-textuel. Après un détour méthodologique, on évoquera les raisons de l'amalgame courant qui tend à confondre « roman de la crise » et « roman indigné », pour tenter d'inventorier ensuite les principales caractéristiques thématiques et esthétiques de la fiction espagnole post-15-M.
International audience ; Dans ce travail, il s'agira de comprendre dans quelle mesure la fiction littéraire de l'Espagne post-15M, dont on tâchera d'examiner les principales thématiques, la poétique et quelques formes narratives et énonciatives spécifiques, dessine les contours d'un nouvel horizon esthétique et anthropologique. Au sein d'un mouvement plus large de renouvellement des formes et des discours de la fiction politique espagnole, dont on peut dire qu'il a émergé en Espagne peu avant les années deux-mille 1 , et dans le sillage du franc décloisonnement, voire du brouillage conscient, que ce dernier produit entre esthétiques réalistes et expérimentales, la « littérature indignée »-une catégorie dont on cherchera à éprouver la pertinence heuristique-se décline en une multitude de sous-genres et autres étiquettes narratologiques-récits de la crise, éco-fictions urbaines, nouveau roman social, roman noir, dystopies socio-environnementales, etc.-dont on tentera de saisir, par-delà l'apparente diversité de la nomenclature, le fond esthétique et anthropologique commun. Simple mode littéraire ou occasion d'une réinvention de l'écriture des processus de subjectivation et de mobilisation politiques à l'œuvre dans l'Espagne contemporaine, la « littérature indignée », dans la critique des normes et des canons qu'elle produit, dans la thématisation particulière des alternatives qu'elle formule, est paradoxale en ce qu'elle déploie une évidente revendication d'empowerment tout en se réclamant sur le plan esthétique d'une tradition de lucidité et d'un parti pris de l'impuissance. Ce qui implique de considérer un autre paradoxe : en ce moment critique pour la littérature espagnole, en particulier sous son format papier classique, ladite « crise », qu'elle soit envisagée comme fatalité structurelle ou en tant qu'épisode accidentel, innerve en profondeur une fiction littéraire qui la prend non seulement pour argument privilégié, mais qui semble en faire également l'occasion de sa propre redéfinition. Afin d'examiner et ...
International audience ; Nuevas territorialidades y ontologías políticas en la ficción española post 15M: horizontes estéticos y antropológicos de la "literatura indignada" En este artículo, trataré de examinar en qué medida la novela de intención política de la España post-15M dibuja para la ficción comprometida los contornos de un renovado horizonte estético y, por ende, antropológico y ontológico. Dentro de un movimiento más amplio de recalificación y de pluralización de las formas y los discursos de la literatura política española, que emergió poco antes de los años dos mil 1 y acorde con un fenómeno de descompartimentación, incluso de hibridación deliberada, que éste produjo entre realismo y experimentalismo, la "literatura indignada"-una categoría de la cual buscaré comprobar la operatividad heurística y poética-se declina en una multitud de subgéneros y etiquetas narratológicas-narrativas de la crisis, ecoficciones urbanas o neorrurales, nueva novela social, distopías socioambientales, novelas ecofeministas, etc.-entre las que intentaré destacar, si lo hay, el fondo estético y ontológico común más allá de la aparente diversidad en la nomenclatura. ¿Mera y efímera moda literaria u ocasión de una verdadera reinvención de la aprehensión textual de los procesos de subjetivación y movilización políticas presentes en la España contemporánea? En todo caso, la "literatura indignada", por la crítica de las normas y los cánones que produce, por la repetida posibilización de las alternativas al Unimundismo 2 que formula, aparece como una forma altamente paradójica en apariencias: manifiesta una evidente reivindicación de empowerment a la par que se reclama, a nivel estético sobre todo, de una tradición de impotencia fundamentada en una inscripción, a veces compulsiva, del límite y de la pequeñez 3. Esta aparente contradicción implica tomar en cuenta otra paradoja: en este momento crítico para la literatura española, en particular en su formato más clásico, la llamada "crisis", considerada en los mundos narrativos del corpus sea en tanto fatalidad sistémica, sea como episodio accidental que replantea, a pesar de su brevedad, los fundamentos civilizatorios 1 Véase al respecto Bonvalot, Anne-Laure, Fictions politiques. Esthétiques de l'engagement littéraire dans l'Espagne contemporaine, París, Classiques Garnier, en imprenta (2018). 2 Me ubico aquí en la estela filosófica de la ontología política de Arturo Escobar, Sentipensar con la tierra. Nuevas lecturas sobre desarrollo, territorio y diferencia, UNAULA, Medellín, 2014. Véase también la reciente traducción francesa: Arturo Escobar, Sentir-penser avec la Terre. Une écologie au-delà de l'Occident, París, Seuil, 2018, traducido por el taller de traducción colectiva La Minga. 3 Común a vari@s autores y autoras, esta reivindicación de impotencia no pesimista y esta voluntad de reencantar la noción de límite encuentran una formulación ejemplar bajo la pluma de Isaac Rosa, en el prólogo-manifiesto de la recopilación de cuentos Compro Oro, en el cual el escritor propone construir "piezas con que escribir acaso otro relato, otra ficción, otra representación de la realidad, que discuta con la dominante, que quiera impugnarla, que la enlace desde la conciencia de su debilidad. Una narrativa propia, que quiere decirse 'nuestra', una forma de combatir con sus mismas armas aunque el calibre no sea el mismo, aunque el combate sea tan desigual, quizás perdido desde antes de empezar", Isaac Rosa, "Escribir un nosotros para que no nos lo escriban ellos", Compro oro, Madrid, La Marea, 2013, p. 11-16, cita p. 13.
International audience ; Dans ce travail, il s'agira de comprendre dans quelle mesure la fiction littéraire de l'Espagne post-15M, dont on tâchera d'examiner les principales thématiques, la poétique et quelques formes narratives et énonciatives spécifiques, dessine les contours d'un nouvel horizon esthétique et anthropologique. Au sein d'un mouvement plus large de renouvellement des formes et des discours de la fiction politique espagnole, dont on peut dire qu'il a émergé en Espagne peu avant les années deux-mille 1 , et dans le sillage du franc décloisonnement, voire du brouillage conscient, que ce dernier produit entre esthétiques réalistes et expérimentales, la « littérature indignée »-une catégorie dont on cherchera à éprouver la pertinence heuristique-se décline en une multitude de sous-genres et autres étiquettes narratologiques-récits de la crise, éco-fictions urbaines, nouveau roman social, roman noir, dystopies socio-environnementales, etc.-dont on tentera de saisir, par-delà l'apparente diversité de la nomenclature, le fond esthétique et anthropologique commun. Simple mode littéraire ou occasion d'une réinvention de l'écriture des processus de subjectivation et de mobilisation politiques à l'œuvre dans l'Espagne contemporaine, la « littérature indignée », dans la critique des normes et des canons qu'elle produit, dans la thématisation particulière des alternatives qu'elle formule, est paradoxale en ce qu'elle déploie une évidente revendication d'empowerment tout en se réclamant sur le plan esthétique d'une tradition de lucidité et d'un parti pris de l'impuissance. Ce qui implique de considérer un autre paradoxe : en ce moment critique pour la littérature espagnole, en particulier sous son format papier classique, ladite « crise », qu'elle soit envisagée comme fatalité structurelle ou en tant qu'épisode accidentel, innerve en profondeur une fiction littéraire qui la prend non seulement pour argument privilégié, mais qui semble en faire également l'occasion de sa propre redéfinition. Afin d'examiner et d'illustrer cette tension, ces paradoxes, on prendra appui sur un corpus vaste, composé de romans écrits entre 2007 et 2014, que l'on abordera pour les besoins de l'argumentation sous un angle plus panoramique que micro-textuel. Après un détour méthodologique, on évoquera les raisons de l'amalgame courant qui tend à confondre « roman de la crise » et « roman indigné », pour tenter d'inventorier ensuite les principales caractéristiques thématiques et esthétiques de la fiction espagnole post-15-M.
In this piece of work, we will consider the narrative power and the aesthetical implications of the notion of Anthropocene in some contemporary ecological features from the African, Hispanic and Portuguese-speaking countries. The relevance of the category applied to the environmental wording of the Souths will be examined more specifically, in so far as it is not only a clear topic Preference, but also false scholause it simplies meaning aesthetical and formal inflexions which should be analogue in a systemic way. In order to see the analysis through, we will Rely on three novels which are deemed representative of such an aesthetic: The father of Blancanieves, written by the Spanish novelist Belén Gopegui (2007), Os Malaquias, by the Brasilian novelist Andréa del Fuego (2011) and Os Transparentes, by the Angolan novelist Ondjaki (2012). In a comparative and conflicting perspective, we will TRY and save out the epistemico-aesthetical basis which are Writings have in common ; International audience ; In this piece of work, we will consider the narrative power and the aesthetical implications of the notion of Anthropocene in some contemporary ecological features from the African, Hispanic and Portuguese-speaking countries. The relevance of the category applied to the environmental wording of the Souths will be examined more specifically, in so far as it is not only a clear topic Preference, but also false scholause it simplies meaning aesthetical and formal inflexions which should be analogue in a systemic way. In order to see the analysis through, we will Rely on three novels which are deemed representative of such an aesthetic: The father of Blancanieves, written by the Spanish novelist Belén Gopegui (2007), Os Malaquias, by the Brasilian novelist Andréa del Fuego (2011) and Os Transparentes, by the Angolan novelist Ondjaki (2012). In a comparative and conflicting perspective, we will TRY and save out the epistemico-aesthetical basis which are Writings have in common ; Article disponible en ligne à l'adresse : ...
Dans cette étude, on cherchera à appréhender les récentes modalités théoriques et esthétiques du traitement dont l'économie, saisie aussi bien dans sa dimension factuelle ou sociale qu'en tant que métarécit de légitimation et que langage théorique spécifique, fait l'objet dans le roman espagnol actuel. En effet, depuis quelques années, on repère l'émergence d'un véritable tropisme économique, manifeste notamment au sein desdits « récits de la crise », un mouvement de saisie par la littérature dont il importe de caractériser les formes, les contours et les enjeux à la lumière d'un examen par l'exemple. On verra que les univers poétiques et les dispositifs énonciatifs mis en œuvre par des auteurs comme Belén Gopegui ou Isaac Rosa sont emblématiques d'un tel phénomène, dont la vigueur vient invalider le diagnostic d'une inimitié historique entre deux sphères longtemps perçues comme disjointes, voire proprement antinomiques ou incompatibles.
Article disponible en ligne à l'adresse : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=8282 ; International audience ; Il s'agira ici d'analyser l'actuel procès de remotivation dont fait l'objet la robinsonnade dans les dystopies socio-environnementales de l'Espagne et du Portugal contemporains. Avatars particuliers de la fiction politique actuelle, lesdits « romans de la crise » – une catégorie critique, éditoriale et commerciale dont on s'attachera à examiner les contours narratologiques – prennent fréquemment des allures dystopiques qui contribuent à renouveler de l'intérieur les formes et les langages du réalisme critique. Si ces textes convoquent à l'envi les thèmes, les motifs et les structures de la robinsonnade, on verra que celle-ci est, plutôt que le schème d'une fiction de la table rase, tout à la fois le préalable et le prétexte au déploiement d'un imaginaire écologique spécifique dont on s'attachera à dégager les caractéristiques.
Article disponible en ligne à l'adresse : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=8282 ; International audience ; Il s'agira ici d'analyser l'actuel procès de remotivation dont fait l'objet la robinsonnade dans les dystopies socio-environnementales de l'Espagne et du Portugal contemporains. Avatars particuliers de la fiction politique actuelle, lesdits « romans de la crise » – une catégorie critique, éditoriale et commerciale dont on s'attachera à examiner les contours narratologiques – prennent fréquemment des allures dystopiques qui contribuent à renouveler de l'intérieur les formes et les langages du réalisme critique. Si ces textes convoquent à l'envi les thèmes, les motifs et les structures de la robinsonnade, on verra que celle-ci est, plutôt que le schème d'une fiction de la table rase, tout à la fois le préalable et le prétexte au déploiement d'un imaginaire écologique spécifique dont on s'attachera à dégager les caractéristiques.
Article disponible en ligne à l'adresse : http://www.hispanistes.org/images/PDF/HispanismeS/Hispanismes_5/8.article%20anne-laure%20bonvalot.pdf ; International audience ; Dans les deux derniers romans d'Isaac Rosa, La mano invisible (2011) et La habitación oscura (2013), une poétique de la marge est à l'œuvre, qui cherche à mettre en lumière des thématiques, comme l'exploitation au travail ou les formes de l'engagement militant, faisant précisément selon l'auteur l'objet d'un phénomène de marginalisation dans le roman espagnol actuel. Outre une entreprise narrative de visibilisation des «invus» propre à une littérature qui ressortit à la double logique de l'hommage et de l'empowerment, ces textes constituent une forme de laboratoire où sont analysés au microscope les mécanismes de production de la marginalité –que celle-ci soit sociale, économique ou politique.