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Die Forderung nach interkultureller Öffnung ist inzwischen auch in der (internationalen) Jugendarbeit angekommen. Sie ist aufgefordert, ihre Angebote stärker als bisher für die Zielgruppe der sozial benachteiligten und/oder der Jugendlichen mit Migrationshintergrund auszurichten. In diesem Kontext sind die Überlegungen des Deutsch-Französischen Jugendwerks (DFJW) zu sehen, seine Angebote für diese Gruppen stärker als bisher zu öffnen. Anlass dieser Publikation ist deshalb die Evaluation des vom DFJW geförderten Netzwerks mit dem Titel "Integration und Chancengleichheit fördern – ein deutsch-französisches Netzwerk zum Austausch von beispielhaften Initiativen auf regionaler und lokaler Ebene" durch die Herausgeber und Autor(inn)en dieses Bandes. Behandelte Themen sind methodische Fragen zum Migrationskontext, die wissenschaftliche Debatte um marginalisierte Quartiere, die Situation sowie die Ressourcen und Stärken der Jugendlichen in diesen Quartieren in Frankreich und Deutschland, die Integrationspolitik beider Länder und die Möglichkeiten und Grenzen der Sozialen Arbeit, insbesondere der Jugendarbeit.

From 1983 on, following the Marche pour l'égalité et contre le racisme, the question of racial advocacy in France occupied centre stage. A new generation of activists had entered the public sphere, for the most part the children of immigrants, and they drew attention to social exclusion and marginalisation. These changes occurred in a political climate that had witnessed not only the first post-war electoral victory for the Socialists but also significant inroads by the Front National. France now struggled to reconcile calls for a 'droit à la différence', egalitarian principles, and an inclusive multiculturalist society with increasingly vocal and powerful critics who saw in this discourse evidence of rising factionalist (communitarian) tendencies and threats to Republican ideals and values. These different perspectives served to mobilise an impressive array of often competing advocacy associations, organised according to gender, race, religion and so forth, while the foundations of a security-based discourse that has survived into twenty-first-century France were laid, built around a fear of Islam, lawless banlieues, and a misunderstanding of immigration history that continues to predispose individuals to xenophobia.

Résumé L'histoire récente montre que les deuxièmes générations rencontrent aussi un problème d'intégration. Les immigrations post-coloniales sont maintenant mondialisées, et les quartiers dortoirs d'immigration sont devenus des places de commerce cosmopolites. L'espace public dans lequel se meut l'immigration s'est différencié. L'émigré devient l'immigré, la famille se regroupe. La nouvelle génération veut incarner la tradition et n'a plus peur de marquer l'espace public des signes ostentatoires d'une présence singulière.

Depuis une vingtaine d'années, l'histoire de l'immigration en France est passée du statut d'objet plus ou moins illégitime dans le champ des sciences sociales à celui d'objet relativement reconnu, comme en témoigne la création de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Mais l'histoire politique de l'immigration, l'histoire non pas tant des politiques migratoires que des immigrés en tant que sujets, reste encore a écrire. Ce déficit d'histoire a des conséquences fâcheuses tant du point de vue scientifique que politique. Alors que l'histoire de l'immigration et de la colonisation est au cœur de controverses mémorielles parfois houleuses, les termes du débat se fondent souvent sur une vision partielle ou erronée des mouvements politiques de l'immigration postcoloniale. Des événements historiques, comme la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983 ou des mobilisations comme les mouvements de jeunes musulmans de France, font l'objet soit de discours mystificateurs, soit de disqualifications symboliques. Ce livre voudrait contribuer à combler ces lacunes en offrant une vision panoramique et dynamique de l'histoire des luttes de l'immigration postcoloniale depuis un siècle. Rassemblant les meilleurs spécialistes du monde universitaire sur la question et les analyses de nombreuses figures importantes du « mouvement autonome de l'immigration », il propose une représentation inédite d'une histoire méconnue et constitue le premier ouvrage de référence sur le sujet publié en France.