Innovation, qualité du facteur travail et efficacité productive
In: Revue économique, Band 48, Heft 3, S. 605
ISSN: 1950-6694
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In: Revue économique, Band 48, Heft 3, S. 605
ISSN: 1950-6694
In: 134. EAAE Seminar : Labels on sustainability : an issue for consumers, producers, policy makers, and NGOs, Paris, FRA, 2013-03-21-2013-03-22
Fresh produce pesticide safety risk has grown into a major concern of North European consumers and governments for the last twenty years. Our study expands on safety control issues and gives insights into how fresh vegetable chains organize to comply with retail private safety standards and thus get access to export and modern domestic markets. Most studies on the adoption of good agricultural practice certifications and integrated pest management overlook the influence of food chain organization. Building on Transaction Cost Economics, our paper aims to fill this gap by studying the influence of vertical linkages, more precisely the incentives and managerial procedures crafted by packing stations in order to control farmers'behavior and manage the pesticide safety risk. Two surveys have been conducted to that purpose in the Moroccan SoussMassa-Drâa region. Our first survey of thirty tomato packers provides only mixed results about our first hypothesis: that the more the supply chain is integrated (from contracted growers to full ownership) the more the control of pesticide safety risk is achieved through direct supervision rather than outcome-based incentives. Our second survey of 86 producers confirms that integrated chains are more efficient in safeguarding specific investments in safety management, which results in greater diffusion of biocontrol and good agricultural practice certification within the greenhouses that are owned by private packers rather than independent farmers. ; La sécurité sanitaire pour les fruits et légumes frais est depuis une vingtaine d'années une préoccupation majeure pour les consommateurs et les gouvernements, notamment ceux du Nord de l'Europe. Notre étude s'intéresse au contrôle de la sécurité sanitaire pour les filières de légumes frais. Elle précise notamment comment s'organisent ces filières pour se conformer aux standards privés de la grande distribution et ainsi pouvoir accéder aux marchés d'exportation et aux marchés nationaux dits modernes. La plupart des travaux traitant de l'adoption de référentiels certifiés de bonnes pratiques agricoles ou de techniques de protection intégrée ne prennent pas en compte l'organisation de la filière et les interactions entre les acteurs de cette filière. Pour pallier ce manque, l'article analyse l'influence des relations verticales en se basant sur la Théorie des Coûts de Transaction. Plus précisément, on considère les incitations et les procédures de gestion mises en œuvre par les stations de conditionnement pour contrôler les producteurs et gérer le risque lié aux pesticides. Deux enquêtes ont été réalisées dans la région du Souss-Massa-Drâa au Maroc. La première considère trente stations spécialisées en tomate. Elle fournit des résultats contrastés quant à l'hypothèse selon laquelle, plus la filière est intégrée et plus le contrôle est réalisé à travers une supervision directe, et moins à travers la mise en œuvre d'un système incitatif. La seconde enquête considère 86 producteurs. Elle confirme que les filières les plus intégrées sont les plus efficaces en termes de protection des investissements spécifiques dans la production raisonnée. L'adoption de la lutte biologique et des référentiels de bonnes pratiques agricoles est ainsi plus importante lorsque les serres sont détenues par des stations privées, plutôt que par des producteurs indépendants des stations.
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This report provides a status report on the use of pesticides in France (in fields crops, viticulture, fruit growing) on the one hand, and especially by production region and assesses in the other hand, the opportunities to reduce pesticide use from the current level and assuming different states of French agriculture, defined by levels of break. The initial situation (pest pressure, rotation, yield, production, gross margins) is defined from the results of FADN in 2006 as well as surveys of farming practices in 2006 (field crops, viticulture). The assessment of potential reductions in use is generated from work performed in the groups "products". In these scenarios, horticulture and vegetables were excluded from the analysis. Regarding the situation, the use of pesticides by value falls to 67% in field crops, 8% forage, 15% vines, 5% fruit and 5% for horticulture and vegetables. The value of plant protection products is highly correlated to the indicator frequency of treatment. We can therefore consider that the distribution given above also reflects the TFI distribution. If the vine, horticulture and tree cover only 25% of pesticide use at the national level, they can be the source of strong local pressures. In viticulture TFI is close to 13 and to 17 in fruit (36 apples). In these sectors, regional variations can be strong, for the vine, for example, TFI ranges from 7 in Provence and to 22 in Champagne. In field crops, the pressure is also variable depending on the production: the TFI is 16 for potato, 6 for rapeseed, 4 for wheat and 2 for sunflower. Between major regions, the TFI varies only from 1.8 in the big east and the west to 3.2 in south-east and 3.4 in the North. The analysis of levels of failure revealed the existence of a group of farms with important use of pesticides for the same production level as the others. Reductions in pesticide use are possible without a drop in production. A first break point is the adoption of systems of cultivation with low inputs of pesticides, the report called "semi-integrated agriculture". The adoption of these systems can reduce pesticide use by one third, with losses of production limited (6% in field crops). The margins of these systems calculated with 2006 prices are the same as the intensive group. Prices of 2007 give an advantage at the intensive group. The goal of reducing 50% of pesticide use, recorded at the Grenelle Environment Forum, is the situation where all farms use integrated farming methods. This passage would be a considerable change in the crop rotation, establishment of orchards with disease resistant trees, introduction of new practices in viticulture. Production could decline by 12% in field crops and 17% in total crop. Widespread organic farming causing production declines much more important. The current prices of organic farming do not outweigh the already low yields. The report establishes the links between the goal of reducing pesticide use with other environmental policies. It also provides some indication of the amounts of compensation that would be required to develop efficient systems with a low use of pesticides ; Ce rapport dresse un état des lieux sur l'utilisation des produits phytosanitaires en France d'une part, notamment par production et par région et évalue d'autre part, les possibilités de réduire l'emploi des pesticides en partant du niveau actuel et en supposant différents états de l'agriculture française définis par des niveaux de rupture allant jusqu'à l'agriculture biologique. La situation initiale (pression, phytosanitaire, assolement, rendement, production, marges brutes) est définie à partir des résultats du RICA 2006 ainsi que des enquêtes pratiques culturales de 2006 (grandes cultures, viticulture). L'évaluation des possibilités de réduction d'usage est générée à partir des travaux effectués dans les groupes « Productions ». Dans cette phase de production de scénarios, l'horticulture et les légumes de plein champ ont été exclus de l'analyse. Concernant l'état des lieux, l'emploi des produits phytosanitaires en valeur incombe à 67% en grandes cultures (hors légumes), 8% aux fourrages, 15% aux vignes, 5% aux fruits et 5% à l'horticulture et aux légumes de plein champ. La valeur des produits phytosanitaires est très corrélée à l'indicateur de fréquence de traitement. On peut donc considérer que la répartition donnée ci-dessus reflète aussi celle de l'IFT. Si la vigne, l'horticulture et l'arboriculture ne concernent que 25% de l'emploi de pesticides au niveau national, elles peuvent être l'origine de pressions locales fortes. L'IFT moyen de la vigne est en effet de 13 et celui des fruits de 17 (36 pour les pommes). Dans ces secteurs, les variations régionales peuvent être également fortes ; pour la vigne par exemple, l'IFT varie de 7 en Provence à 22 en Champagne. En grandes cultures, la pression est également variable selon les productions : l'IFT est de 16 pour la pomme de terre, 6 pour le colza, 4 pour le blé et 2 pour le tournesol. Entre les grandes régions, l'IFT ne varie que de 1,8 dans le grand est et le grand ouest à 3,2 dans le sud-est et 3,4 dans le Nord (le cas du Limousin-Auvergne étant particulier compte tenu de l'importance des prairies). L'analyse des niveaux de rupture fait apparaître l'existence d'un groupe d'exploitations intensives dont les dépenses en pesticides sont importantes pour un même niveau de production que celui de «l'agriculture raisonnée ». Des réductions de l'emploi de pesticides sont ainsi possibles sans baisse de production. Un premier point de rupture est l'adoption par culture d'itinéraires à bas intrants de pesticides, appelé dans le rapport «agriculture semi-intégrée ». L'adoption de ces itinéraires permet de réduire l'utilisation de pesticides d'un tiers, avec des pertes de production limitée (6% en grandes cultures). Aux prix de 2006, les marges de ces itinéraires, compte tenu de l'économie de charges, sont les mêmes que le groupe des intensifs. Les prix de 2007 redonnent par contre un avantage à ces derniers. L'objectif de réduire de 50% l'emploi des pesticides, acté lors du Grenelle de l'environnement, correspond à la situation où toute l'agriculture française passerait en agriculture intégrée. Ce passage nécessiterait des efforts conséquents, changement fondamental dans les assolements en grandes cultures, implantation de vergers résistants en maladie en arboriculture, introduction de nouvelles pratiques sur l'entretien des vignes. La production pourrait reculer de 12% en grandes cultures et de 17% sur l'ensemble de la production végétale. La généralisation de l'agriculture biologique provoquerait des baisses de production bien plus importantes. Les prix actuels de l'agriculture biologique ne compensent déjà pas cette faiblesse des rendements. Le rapport établit les liaisons entre l'objectif de réduire l'utilisation des pesticides avec les autres politiques environnementales. Il fournit également quelques indications sur les montants des compensations qui seraient nécessaires au développement des systèmes économes en pesticides
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