Propagations: un nouveau paradigme pour les sciences sociales
In: Collection U. Sociologie
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In: Collection U. Sociologie
In: Esprit, Band Septembre, Heft 9, S. 81-89
Sur les réseaux sociaux, nous devenons les éditeurs de notre réputation. Sa mesure, permanente, individuelle et publique, nourrit notre quête de visibilité et de reconnaissance.
For Dominique Boullier, better than other notions such as "environment", "world" or "space", the notion of "territory" is relevant because it makes it possible to integrate "the two faces of the spatial experience which involves a movement of appropriation". It then makes it possible to deploy an anthropology of appropriation that looks at the Internet like a "habitèle". This theoretical approach is decisive in the critical view that Dominique Boullier takes of the recent transformations of Internet. It is a question of the rise in power of platforms, of "the disappearance of the Internet as a global space", of the economic stakes of audience metrics that have become activity metrics, of the impact of the monetisation of commitments on the creation of monopolies, of polarisation. The struggles of which the Internet is the object are indeed less towards the conquest of a "common good" than towards a rebalancing of only mannes financials of which it is the bearer: "The whole decade of 2010 was that of the Far-West, predation of traces, tax evasion, unlimited purchases by competitors, abuse of dominant positions, and the increase in 'opacity of algorithms and their supposed predictive power thanks to Machine Learning'". ; Pour Dominique Boullier, mieux que d'autres notion telles que « milieu », « monde » ou « espace », la notion de « territoire » est pertinente parce qu'elle permet d'intégrer « les deux faces de l'expérience spatiale qui comporte un mouvement d'appropriation ». Elle permet alors de déployer une anthropologie de l'appropriation qui regarde Internet non comme un habit, un habité, un habitat ou un habitacle, mais comme tout cela à la fois, condensé dans la notion d'« habitèle ». Cette approche théorique est déterminante dans le regard critique que Dominique Boullier porte ici sur les transformations qu'a connu Internet ces 10 dernières années : en poussant à l'extrême l'analyse proposée par celui-ci on peut dire que les enjeux de ce territoire numérique, de cet habitèle, en ont oublié l'habitant ...
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In: Questions de communication, Heft 34, S. 21-40
ISSN: 2259-8901
In: Sociologie et sociétés, Band 49, Heft 2, S. 113-136
ISSN: 0038-030X
La recherche informatique traite souvent de problèmes qui relèvent des sciences sociales. Cet article propose d'examiner la façon dont ces travaux, souvent très formalisés sur le plan mathématique et algorithmique, reprennent de fait des points de vue standards sur le social. À cette occasion, il est en effet proposé de réduire les choix de points de vue effectués par les sciences sociales à trois distributions du pouvoir d'agir (agencyou agentivité) à des entités différentes : structure, préférences individuelles et réplications (sans ignorer leurs diverses combinaisons). Une discussion approfondie de ces approches dans la tradition sociologique permet de situer la pertinence d'une telle réduction à trois points de vue. Le terrain Twitter constitue un prototype très attractif pour les recherches en informatique qui veulent traiter de processus sociaux : malgré son caractère de haute fréquence qui favoriserait spontanément l'étude du pouvoir d'agir des conversations ou des messages, les trois points de vue (structure, préférences individuelles et réplications) se révèlent être utilisés dans cette littérature, ce qui montrea fortiorila puissance des points de vue que les sciences sociales ont réussi à diffuser chez tous les publics. La présentation d'articles remarquables pour chacune de ces distributions d'agentivité permet d'accéder à la fécondité de ces travaux, trop souvent ignorés des sciences sociales.
In: Revue française de science politique, Band 67, Heft 4, S. I-I
ISSN: 1950-6686
In: Revue française de science politique, Band 65, Heft 5, S. 805-828
ISSN: 1950-6686
Le big data « social » est exploité par des agences qui traitent en masse ces données et qui génèrent des corrélations prédictives pour les marques et pour les plateformes du web . Au-delà de « la société » et de « l'opinion », dont cet article rappelle la généalogie, apparaissent de nouvelles entités – les traces – candidates à une théorisation en termes de « vibrations », si l'on veut bénéficier de cette traçabilité généralisée d'entités au caractère encore incertain. Les phénomènes de haute vibration collective existaient avant l'émergence des réseaux numériques, mais ils laissent désormais des traces qui peuvent être calculées. La troisième génération de sciences sociales qui émerge doit assumer la particularité de ce monde des données créées par les réseaux numériques, sans tenter de les réduire aux catégories des sciences de la société ou de l'opinion.
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 347, Heft 4, S. 80-87
ISSN: 2108-6648
In: Socio: la nouvelle revue des sciences sociales, Heft 4, S. 19-37
ISSN: 2425-2158
The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
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Lorsque le numérique saisit le territoire, il ne le fait jamais de façon univoque. Une « politique numérique » qui se projette sur un territoire ne peut que renforcer la définition classique du territoire, qui se résume à la projection d'un pouvoir sur un espace défini par des frontières et approprié comme idéologie (Lussault, 2007). Cette définition produit déjà des dimensions qui ne seront pas nécessairement présentes de la même façon selon les choix stratégiques effectués : un pouvoir, des frontières, une idéologie. La seule présence de l'idéologie ouvre la dimension double des territoires référés aux états-nations : non seulement des états mais aussi des nations, c'est-à-dire encore des « communautés imaginées » (Anderson, 1991). Apparait ainsi un effet d'agencement particulier : si les agencements étatiques sont massivement topographiques, cela ne résume pas le travail des états qui peuvent et doivent avoir des dimensions topologiques dans les relations de pouvoir et d'influence qu'ils mobilisent (Levy, 2002). Nous chercherons ici à ouvrir encore la possibilité des combinaisons pour montrer que l'émergence des réseaux numériques et la traçabilité généralisée qu'ils instaurent nous obligent à penser un agencement chronologique des territoires, ce qui, au bout du compte, pourrait même remettre en cause la pertinence du concept de territoire pour penser ces processus.
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The third generation of Social Sciences currently emerging must assume the specific nature of the world of data created by digital networks, without falling back on the Sciences of «Society» or «opinion.» All of these entities were constructed in specific political, institutional situations and with specific techniques. «Social» Big Data is taken into account by agencies specializing in the processing of this data to produce potentially predictive correlations primarily for the benefit of brands. The risk is that the Social Sciences would be lastingly disqualified from producing reflexivity that has hitherto been their raison d'être. Beyond «society» and «opinion» for which the text lays out a genealogy, appear the «traces» that must be theorized as «vibrations» by the Social Sciences in order to reap the benefits of the uncertain status of entities' widespread traceability. ; Une troisième génération de sciences sociales doit voir le jour pour assumer la spécificité du monde de don-nées et de traces créées par les réseaux numériques, sans se contenter de prolonger les acquis des sciences de la « société » et de l'« opinion ». Ces entités ont été construites dans une époque précise dont la généa-logie est restituée pour être comparée avec le travail des agences qui exploitent les traces numériques et qui peuvent produire toute la réflexivité nécessaire en devenant prédictives. Il est proposé de penser les traces numériques en tant que « répliques » que les sciences sociales doivent suivre avec des méthodes adaptées car elles constituent désormais un nouveau continent du social.
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Lorsque le numérique saisit le territoire, il ne le fait jamais de façon univoque. Une « politique numérique » qui se projette sur un territoire ne peut que renforcer la définition classique du territoire, qui se résume à la projection d'un pouvoir sur un espace défini par des frontières et approprié comme idéologie (Lussault, 2007). Cette définition produit déjà des dimensions qui ne seront pas nécessairement présentes de la même façon selon les choix stratégiques effectués : un pouvoir, des frontières, une idéologie. La seule présence de l'idéologie ouvre la dimension double des territoires référés aux états-nations : non seulement des états mais aussi des nations, c'est-à-dire encore des « communautés imaginées » (Anderson, 1991). Apparait ainsi un effet d'agencement particulier : si les agencements étatiques sont massivement topographiques, cela ne résume pas le travail des états qui peuvent et doivent avoir des dimensions topologiques dans les relations de pouvoir et d'influence qu'ils mobilisent (Levy, 2002). Nous chercherons ici à ouvrir encore la possibilité des combinaisons pour montrer que l'émergence des réseaux numériques et la traçabilité généralisée qu'ils instaurent nous obligent à penser un agencement chronologique des territoires, ce qui, au bout du compte, pourrait même remettre en cause la pertinence du concept de territoire pour penser ces processus.
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In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 95, Heft 3, S. 149-158
In: Sociologie du travail, Band 56, Heft 3, S. 402-404
ISSN: 1777-5701