Suchergebnisse
Filter
13 Ergebnisse
Sortierung:
Redéfinir « populisme »: À propos de Federico Tarragoni, L'esprit démocratique du populisme (La Découverte, 2019)
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Band 83, Heft 3, S. 139-150
ISSN: 1950-6708
L'article est un compte-rendu critique du livre de Federico Tarragoni, L'esprit démocratique du populisme (La Découverte, 2020). Le titre énonce l'inspiration wébérienne de l'auteur. Il refuse de ramener le populisme à ce que les sciences politiques nomment tel, présenté comme une pathologie de la démocratie, un mixte de démagogie post-idéologique, sous-tendu par un désir d'autorité du peuple. À partir des expériences revendiquées du populisme dans l'histoire (Russie, États-Unis, Amérique latine), l'auteur forge un idealtype du populisme. Il en ressort que le populisme procède de moments de crise de la démocratie où les institutions représentatives sont critiquées au nom de la radicalité démocratique, opposant « peuple » et « élites » en un minimalisme idéologique, caractéristique des soulèvements destituants, interclassistes. La présence d'un leader charismatique n'est pas nécessaire : elle intervient dans le deuxième moment d'un processus populiste, celui de la prise du pouvoir. Ce moment institutionnel met souvent à mal, comme ce fut le cas en Amérique latine, les principes démocratiques initiaux du populisme, faisant du « populisme par en haut » un mode autoritaire de gouvernement. La rigueur conceptuelle de ce travail invite à voir dans le populisme une critique démocratique et plébéienne de la modernité politique, différente de la critique socialiste ou communiste. Le moment contemporain de recomposition idéologique peut être celui d'un nouveau populisme selon l'auteur.
Comment avons-nous pu être staliniens ?: Jean-Toussaint Desanti et son destin philosophique
In: La Pensée, Band 404, Heft 4, S. 56-69
« Comment une même personne peut-elle assumer pleinement ses choix initiaux – l'engagement dans les luttes antifascistes dès 1935, l'adhésion au PC en pleine guerre – alors que le tour qu'a pris le cours du monde l'a contrainte aujourd'hui à récuser une longue page de son passé qui ne fut pourtant que l'avenir de ses choix ? » écrit Desanti. Il s'agit de reprendre l'enquête phénoménologique conduite dans Un destin philosophique, à l'écart d'une autobiographie anecdotique et d'une explication historienne causale qui ne peut rendre raison de l'implication d'un sujet dans une croyance. Loin des figures habituelles de l'adhérence ou du reniement, Desanti expose un cheminement subjectif, celui de la croyance, du parti pris éthique et de l'engagement politique qui enveloppe son lecteur.
La croyance en l'élection et la constitution du peuple hébreu: Critique de la voie pastorale du peuple
In: La Pensée, Band 398, Heft 2, S. 10-23
En partant de deux énoncés pris dans le TTP , Dieu a « fondé le peuple (ou la nation) israélite » (III-7), et « transférèrent à Dieu toute leur puissance naturelle » (XVII-7), on cherche à montrer comment la croyance en la révélation de l'élection joue comme production d̓une religion des lois politiques constituant le peuple hébreu. Il s'agira d'examiner les quatre moments du texte au cours desquels Spinoza traite de cette question, pour les distinguer en cherchant à comprendre comment la position d'un sacré et celle des augures ou prophéties sont des conditions déterminantes de la transformation de la gens israelitica en republicahebræorum . La question est de savoir si l'introduction « géniale » de la religion dans l'État par Moïse la réduit à un instrument de domination ou permet de la penser comme instance irréductible à la politique. L'enjeu est aussi de mesurer le prix à payer d'une constitution politique soumise à la fortuna , c'est-à-dire de comprendre comment une règle qui unifie à un moment donné se retourne en son contraire.
Emmanuel Kant, Le Conflit des Facultés et autres textes sur la révolution , traduction, notes et postface de Christian Ferrié, Payot et Rivages, coll. « Critiques de la politique », 2015, 400 p., 26 €
In: La Pensée, Band 386, Heft 2, S. 149-151
La politique sociale du jeune Hegel
In: La Pensée, Band 378, Heft 2, S. 29-40
Dans Le système de la vie éthique , le jeune Hegel fonde sa politique sur le concept de peuple , contrairement à ce qu'il fera dans les Principes de la philosophie du droit . On tâche de dégager la signification de cette décision qui situe le penseur de Iéna dans la filiation de Rousseau. L'analyse qui en rend raison commence par l'élaboration du concept de travail compris comme relation de l'homme à la nature. Il l'engage dans une voie qui conduit au matérialisme dans la mesure où le travail n'est pas défini comme effort, mais comme activité productive déterminée par la ruse, la loi du moindre effort. C'est ce qui lui permet d'accorder une place privilégiée aux instruments de travail, et de penser le devenir mécanique du travail industriel. Socialement, la conséquence c'est la division entre deux pôles, celui de la richesse accumulée d'un côté, et celui de la grande pauvreté de l'autre. Cette tendance met en danger l'existence même du peuple comme sujet politique. C'est ainsi que la politique doit être sociale, en deux sens : en ce qu'il s'agit d'intervenir sur la redistribution des richesses ; mais surtout en ce que la politique trouve son fondement dans la division sociale.
Le peuple entre raison et affects. À propos d'un concept de la politique moderne
In: Actuel Marx, Band 54, Heft 2, S. 24-38
ISSN: 1969-6728
Impressions de Palestine
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 33-34, Heft 3, S. 85
ISSN: 1776-2995
World Affairs Online
Gilets jaunes: hypothèses sur un mouvement
In: AOC, cahier#1
World Affairs Online