Recueil des inscriptions concernant les cultes isiaques: (RICIS), Vol. 1, Corpus
In: Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 31
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International audience ; Fondateur d'une nouvelle dynastie, sans lien réel avec la famille qui, depuis plus d'un siècle, régnait sur Rome, Vespasien, en choisissant de placer son pouvoir sous le double patronage de la Mère des dieux et d'Isis, faisait montre, là encore, d'une Realpolitik mûrement réfléchie qui permit au vieux général et à ses fils de s'installer durablement au pouvoir. Les sanctuaires doubles consacrés à la Mère des dieux et à Isis sont là pour en témoigner.
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International audience ; Fondateur d'une nouvelle dynastie, sans lien réel avec la famille qui, depuis plus d'un siècle, régnait sur Rome, Vespasien, en choisissant de placer son pouvoir sous le double patronage de la Mère des dieux et d'Isis, faisait montre, là encore, d'une Realpolitik mûrement réfléchie qui permit au vieux général et à ses fils de s'installer durablement au pouvoir. Les sanctuaires doubles consacrés à la Mère des dieux et à Isis sont là pour en témoigner.
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International audience ; La diffusion des cultes isiaques en Thrace et en Mésie Inférieure s'est opérée dès le IIIe siècle a.C., d'abord sur les littoraux, puis plus avant vers l'intérieur à partir de l'époque flavienne. Les dernières traces cultuelles se perdent dans les soubresauts de la fin du IIIe siècle p.C. Isis et Sarapis paraissent avoir suivi, dans ces régions, des voies parfois aussi divergentes que convergentes. Isis, assimilée d'abord à Aphrodite et à Arsinoé II, y est vénérée comme divinité protectrice des marins, un rôle dont la popularité ne se dément pas six siècles durant, y compris sur le réseau fluvial. Elle est aussi une divinité guérisseuse, à l'instar de son parèdre qui, quant à lui, semble avoir eu quelques difficultés à s'implanter, avant de connaître le succès, certes relatif, aux époques antonine et sévérienne, bénéficiant de l'appui du pouvoir impérial, mais aussi d'un rapprochement qui n'est peut-être pas fortuit avec le Théos Mégas.
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International audience ; La diffusion des cultes isiaques en Thrace et en Mésie Inférieure s'est opérée dès le IIIe siècle a.C., d'abord sur les littoraux, puis plus avant vers l'intérieur à partir de l'époque flavienne. Les dernières traces cultuelles se perdent dans les soubresauts de la fin du IIIe siècle p.C. Isis et Sarapis paraissent avoir suivi, dans ces régions, des voies parfois aussi divergentes que convergentes. Isis, assimilée d'abord à Aphrodite et à Arsinoé II, y est vénérée comme divinité protectrice des marins, un rôle dont la popularité ne se dément pas six siècles durant, y compris sur le réseau fluvial. Elle est aussi une divinité guérisseuse, à l'instar de son parèdre qui, quant à lui, semble avoir eu quelques difficultés à s'implanter, avant de connaître le succès, certes relatif, aux époques antonine et sévérienne, bénéficiant de l'appui du pouvoir impérial, mais aussi d'un rapprochement qui n'est peut-être pas fortuit avec le Théos Mégas.
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International audience ; On traite ici de 5 épiclèses toponymiques d'Isis qui renvoient à des lieux situés en Égypte : Taposiris à l'Ouest d'Alexandrie, Ménouthis, près de Canope, Alexandrie elle-même, Memphis, l'antique capitale pharaonique, enfin Bouto dans le XIIe nome de Basse Egypte. Ces cinq exemples sont révélateurs de l'extraordinaire diversité de la personnalité divine d'Isis à l'époque gréco-romaine. Derrière Taposiris se cache un aspect mythographique d'Isis en relation avec le deuil de la déesse pleurant Osiris ; Ménouthis recouvre une épiclèse fonctionnelle et renvoie au célèbre sanctuaire local d'Isis guérisseuse ; Pharia, qualificatif poétique mais aussi politique et économique, désigne à la fois l'Isis d'Égypte et la déesse protectrice de l'annone ; Memphitis, plus ambiguë, pourrait s'appliquer à une image non hellénisée de la déesse, lorsque s'amorce une égyptianisation formelle des cultes à partir du règne d'Hadrien ; enfin Nébouto, épiclèse syncrétique autant que fonctionnelle, exprime au mieux le rôle ancestral d'Isis en tant que protectrice des naissances et des petits enfants.
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International audience ; On traite ici de 5 épiclèses toponymiques d'Isis qui renvoient à des lieux situés en Égypte : Taposiris à l'Ouest d'Alexandrie, Ménouthis, près de Canope, Alexandrie elle-même, Memphis, l'antique capitale pharaonique, enfin Bouto dans le XIIe nome de Basse Egypte. Ces cinq exemples sont révélateurs de l'extraordinaire diversité de la personnalité divine d'Isis à l'époque gréco-romaine. Derrière Taposiris se cache un aspect mythographique d'Isis en relation avec le deuil de la déesse pleurant Osiris ; Ménouthis recouvre une épiclèse fonctionnelle et renvoie au célèbre sanctuaire local d'Isis guérisseuse ; Pharia, qualificatif poétique mais aussi politique et économique, désigne à la fois l'Isis d'Égypte et la déesse protectrice de l'annone ; Memphitis, plus ambiguë, pourrait s'appliquer à une image non hellénisée de la déesse, lorsque s'amorce une égyptianisation formelle des cultes à partir du règne d'Hadrien ; enfin Nébouto, épiclèse syncrétique autant que fonctionnelle, exprime au mieux le rôle ancestral d'Isis en tant que protectrice des naissances et des petits enfants.
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International audience ; L'épiclèse Zeus Hélios mégas Sarapisj, la plus fréquemment portée par Sarapis dans la documentation d'époque impériale de langue grecque, apparaît en Haute Égypte au plus tard lors du règne de Trajan. Cette formule syncrétique identifie Sarapis à Zeus et à Hélios, assimilations bien connues depuis l'époque hellénistique. À Karnak, le grand temple est appelé dans les sources grecques Ammoneion, un nom composé sur celui d'Amon, dont le nom complet est Amonrasonther (ég. Imn-Rc-nsw-ntr.w) « Amon-Ra, roi des dieux ». Déjà assimilé à Zeus-Hélios, le grand dieu de Thèbes est désormais identifié à Sarapis. Plusieurs temples lui furent consacrés, sous cette formule syncrétique, en Haute Égypte tout d'abord, puis dans le reste de la vallée du Nil. La formule se répand ensuite dans les régions hellénisées de l'Empire romain (à l'exception notable de la Grèce). Le fait que l'épiclèse apparaisse initialement en des lieux où la présence militaire était forte (mines, carrières, ports, camps) amène à voir dans cette appellation une création « officielle » émanant du pouvoir politique et/ou religieux. Elle fut semble-t-il bien reçue par les soldats, dont l'attachement à Zeus/Jupiter et dans une moindre mesure à Hélios/Sol est connu. Le dieu barbu, lauré, radié et cuirassé figurant sur un grand relief de Louxor conservé au Musée du Caire doit représenter cette divinité syncrétique, associée à Isis et accompagnée d'un petit Harpocrate sur le lotus. Ce document peut dater de la fin de l'époque flavienne ou du début de l'époque antonine. Il semble possible de reconnaître Hadrien et Sabine sous les traits de ce couple divin, une identification qui n'est pas partagée par tous.
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Most divinities from the Mediterranean East remained foreigners in Africa, with the possible exception of Cybèle, whose association with Tanit-Caelestis assessed it as being geographically, ethnic or socio-professional. There has also been a significant success in Africa, not just in ports. Navigation protectors, wealth providers, guardians, salutioners, Isis and Sarapis have conquered many loyalties on the southern shores of the Mediterranean, often the Eastern shores, sometimes Romans, but also Africans. The other gods, from Mithra to Iorchobol, mostly affected the military, and among them, especially those from the homeland of these divinities, as some eastern names suggest. However, the late dates of the majority of epidemic papers, IIth centuries, correspond to a time when troops are increasingly recruiting locally. There were probably more Africans than was generally thought to be among the faithful of the devinities coming from the East to Africa. ; International audience ; Most divinities from the Mediterranean East remained foreigners in Africa, with the possible exception of Cybèle, whose association with Tanit-Caelestis assessed it as being geographically, ethnic or socio-professional. There has also been a significant success in Africa, not just in ports. Navigation protectors, wealth providers, guardians, salutioners, Isis and Sarapis have conquered many loyalties on the southern shores of the Mediterranean, often the Eastern shores, sometimes Romans, but also Africans. The other gods, from Mithra to Iorchobol, mostly affected the military, and among them, especially those from the homeland of these divinities, as some eastern names suggest. However, the late dates of the majority of epidemic papers, IIth centuries, correspond to a time when troops are increasingly recruiting locally. There were probably more Africans than was generally thought to be among the faithful of the devinities coming from the East to Africa. ; La plupart des divinités originaires de l'Orient méditerranéen sont restées des ...
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International audience ; L'épiclèse Zeus Hélios mégas Sarapisj, la plus fréquemment portée par Sarapis dans la documentation d'époque impériale de langue grecque, apparaît en Haute Égypte au plus tard lors du règne de Trajan. Cette formule syncrétique identifie Sarapis à Zeus et à Hélios, assimilations bien connues depuis l'époque hellénistique. À Karnak, le grand temple est appelé dans les sources grecques Ammoneion, un nom composé sur celui d'Amon, dont le nom complet est Amonrasonther (ég. Imn-Rc-nsw-ntr.w) « Amon-Ra, roi des dieux ». Déjà assimilé à Zeus-Hélios, le grand dieu de Thèbes est désormais identifié à Sarapis. Plusieurs temples lui furent consacrés, sous cette formule syncrétique, en Haute Égypte tout d'abord, puis dans le reste de la vallée du Nil. La formule se répand ensuite dans les régions hellénisées de l'Empire romain (à l'exception notable de la Grèce). Le fait que l'épiclèse apparaisse initialement en des lieux où la présence militaire était forte (mines, carrières, ports, camps) amène à voir dans cette appellation une création « officielle » émanant du pouvoir politique et/ou religieux. Elle fut semble-t-il bien reçue par les soldats, dont l'attachement à Zeus/Jupiter et dans une moindre mesure à Hélios/Sol est connu. Le dieu barbu, lauré, radié et cuirassé figurant sur un grand relief de Louxor conservé au Musée du Caire doit représenter cette divinité syncrétique, associée à Isis et accompagnée d'un petit Harpocrate sur le lotus. Ce document peut dater de la fin de l'époque flavienne ou du début de l'époque antonine. Il semble possible de reconnaître Hadrien et Sabine sous les traits de ce couple divin, une identification qui n'est pas partagée par tous.
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International audience ; L'épiclèse Zeus Hélios mégas Sarapisj, la plus fréquemment portée par Sarapis dans la documentation d'époque impériale de langue grecque, apparaît en Haute Égypte au plus tard lors du règne de Trajan. Cette formule syncrétique identifie Sarapis à Zeus et à Hélios, assimilations bien connues depuis l'époque hellénistique. À Karnak, le grand temple est appelé dans les sources grecques Ammoneion, un nom composé sur celui d'Amon, dont le nom complet est Amonrasonther (ég. Imn-Rc-nsw-ntr.w) « Amon-Ra, roi des dieux ». Déjà assimilé à Zeus-Hélios, le grand dieu de Thèbes est désormais identifié à Sarapis. Plusieurs temples lui furent consacrés, sous cette formule syncrétique, en Haute Égypte tout d'abord, puis dans le reste de la vallée du Nil. La formule se répand ensuite dans les régions hellénisées de l'Empire romain (à l'exception notable de la Grèce). Le fait que l'épiclèse apparaisse initialement en des lieux où la présence militaire était forte (mines, carrières, ports, camps) amène à voir dans cette appellation une création « officielle » émanant du pouvoir politique et/ou religieux. Elle fut semble-t-il bien reçue par les soldats, dont l'attachement à Zeus/Jupiter et dans une moindre mesure à Hélios/Sol est connu. Le dieu barbu, lauré, radié et cuirassé figurant sur un grand relief de Louxor conservé au Musée du Caire doit représenter cette divinité syncrétique, associée à Isis et accompagnée d'un petit Harpocrate sur le lotus. Ce document peut dater de la fin de l'époque flavienne ou du début de l'époque antonine. Il semble possible de reconnaître Hadrien et Sabine sous les traits de ce couple divin, une identification qui n'est pas partagée par tous.
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International audience ; On traite ici de 5 épiclèses toponymiques d'Isis qui renvoient à des lieux situés en Égypte : Taposiris à l'Ouest d'Alexandrie, Ménouthis, près de Canope, Alexandrie elle-même, Memphis, l'antique capitale pharaonique, enfin Bouto dans le XIIe nome de Basse Egypte. Ces cinq exemples sont révélateurs de l'extraordinaire diversité de la personnalité divine d'Isis à l'époque gréco-romaine. Derrière Taposiris se cache un aspect mythographique d'Isis en relation avec le deuil de la déesse pleurant Osiris ; Ménouthis recouvre une épiclèse fonctionnelle et renvoie au célèbre sanctuaire local d'Isis guérisseuse ; Pharia, qualificatif poétique mais aussi politique et économique, désigne à la fois l'Isis d'Égypte et la déesse protectrice de l'annone ; Memphitis, plus ambiguë, pourrait s'appliquer à une image non hellénisée de la déesse, lorsque s'amorce une égyptianisation formelle des cultes à partir du règne d'Hadrien ; enfin Nébouto, épiclèse syncrétique autant que fonctionnelle, exprime au mieux le rôle ancestral d'Isis en tant que protectrice des naissances et des petits enfants.
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International audience ; Dans cet article, on commence par examiner la première diffusion isiaque (qui débute fin IVe siècle – début du IIIe siècle dans le monde grec) pour constater que le culte d'Isis a précédé hors d'Égypte celui des membres de son cercle, et que cette "exportation" est le fait d'Égyptiens plutôt que d'Alexandrins. Ces initiatives semblent personnelles et ponctuelles et ne relèvent pas d'une politique d'influence lagide, comme le montrent les récits de fondation et les arétalogies. Les vecteurs de cette première diffusion combinent des facteurs d'ordre commercial, économique, politique et social, un ensemble dans lequel l'île de Rhodes a dû jouer un rôle important. Durant cette première phase, le clergé revêt des formes inspirées de l'Égypte, et, même lorsque le culte devient public, après que les autorités grecques aient observé une certaine réserve, il n'est pas rare de voir faire appel à des "spécialistes" égyptiens. Assez rapidement, les citoyens participent au culte, dans un premier temps comme membres d'associations cultuelles, puis comme prêtres, dès lors que les cultes isiaques bénéficient d'un statut public. Quant aux femmes, elles semblent alors participer au culte d'Isis, sans apparemment exercer encore des charges de prêtresses. A la fin du IIIe siècle, les divinités d'origine égyptienne ont conquis une place non négligeable dans l'Orient méditerranéen. En une seconde étape, à partir de la fin du IIe siècle, les cultes isiaques se répandent largement en Italie, puis dans l'Occident méditerranéen de l'Empire romain. Cette seconde diffusion a eu pour tremplin les negotiatores italiques de Délos, sans exclure le rôle de la Sicile grecque. Ensuite, au départ de centres importants, comme Rome, Ostie, Aquilée, les dieux égyptiens ont essaimé le long des voies romaines, avec les commerçants et les fonctionnaires. Il est souligné que l'idée d'une expansion d'Isis et de Sarapis liée essentiellement au problème de la romanisation est une erreur d'optique, dans la mesure où il est clair que ce sont forcément les centres urbains bien romanisés qui ont laissé le plus de traces. Il n'en demeure pas moins vrai que des petites trouvailles isolées d'isiaca ne sont pas à prendre systématiquement comme des exotica ; bien souvent des découvertes ultérieures confirment leur valeur religieuse. Enfin, l'idée que l'affaiblissement des cultes isiaques fait suite à l'époque sévérienne est peut-être aussi une illusion d'optique, tenant à la difficulté de bien dater les sources épigraphiques et à une sous-utilisation de la documentation numismatique. Il est sans doute tout aussi hasardeux de prétendre qu'à la fin du IVe siècle les divinités isiaques se replient dans les cercles aristocratiques romains, ce qui n'expliquerait guère la virulence des actes des pamphlétaires chrétiens.
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