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Résumé. — Une espèce de Corvospongilla de la Côte d'Ivoire est décrite sous l'appellation de Corvospongilla micramphidiscoides (Weltner 1913) var. eburensis. Son étude porte sur la spiculation, sur quelques aspects de son histologie et de son embryologie, plus particulièrement sur la Paren-chymula et sur la structure de la gemmule.

Les Éponges sont des Métazoaires diploblastiques ainsi que l'attestent l'olynthus et le rhagon. La différenciation des feuillets y est cependant imprécise et labile, et tend à s'effacer. Le «feuillet» ectobla-stique est prépondérant et devient même totipotent. Cette particularité des Éponges est inscrite en leur embryogenèse par l'inversion de la position des territoires présomptifs et même par la disparition de toute prémorphologie larvaire. La gastrulation se fait à la fixation, par la métamorphose. Il n'y a pas de renversement des feuillets.

L'espèce Potamolepis Schoutedeni (Burton) ne peut appartenir à ce genre. Elle s'en distingue par ses spicules, la spiculation de sa charpente squelettique et surtout par la production de gemmules vraies, non homologues aux statoblastes, formés parfois par certaines espèces du genre Potamolepis. Cette espèce se range dans un genre nouveau Parametania, de la famille des Spongillides. La diagnose en est donnée ainsi que la description de deux espèces : P. Schoutedeni (Burton) et P. Godeauxi, espèce nouvelle.

En comparaison avec le genre Parametania (n. gen.) décrit précédemment, une révision est faite du genre Metania sur deux espèces : Metania lissostrongyla (Burton) et Metania Van Ryni (n. esp.). Des considérations sont dégagées concernant les caractères nécessaires aux diagnoses systématiques des Éponges d'eau douce, des Éponges en général.

Potamolepis Stendelli (Jaffé), éponge d'eau douce africaine récoltée au Lac Moero (Katanga), émet, à sa base et en une seule couche, des statoblastes inclus dans la lame d'adhésion au support. Ces statoblastes sont de constitution différente de celle des gemmules des Spongillides, et phylogénétiquement distincts.

La formation et la structure de la larve de Potamolepis Stendelli, du Lac Moero, sont comparées à celles de la larve des Spongillides, particulièrement à la larve de Spongilla Moorei (Evans) du lac Tanganyika. L'embryogénèse différente chez Potamolepis, s'ajoute à leur statoblastogénèse particulière et autorise d'élever le genre au rang d'une famille de Potamélides phylogénétiquement distincte des Spongillides. Les Éponges d'eau douce sont polyphylétiques.

Une espèce nouvelle d'éponge d'eau douce africaine, Potamolepis Symoensi (Brien) récoltée dans le Luapula (Katanga), forme à sa base, contre le support et disposés par petits groupes bien isolés, des statoblastes très comparables à ceux de Potamolepis stendelli.
Dans une colonie de Potamolepis pechuelii (Marshall) récoltée au Bas Congo (Matadi), des statoblastes de constitution identique mais plus lobés ont été trouvés.
La formation de statoblastes paraît être un caractère du genre Potamolepis et les distingue des Spongillides produisant des gemmules.
Or, l'éponge identifiée sous le nom de Potamolepis Schoutedeni (Burton) est farcie de gemmules vraies et paraît n'être pas du genre Potamolepis.

Résumé. — Le déterminisme de la différenciation des cellules germinales se pose très nettement chez les Hydres où les mêmes cellules interstitielles passent indifféremment de l'état somatocytaire à l'état germinal.
La mise en gamétogénèse correspond à un état physiologique qui peut être déclenché par des facteurs extérieurs (la température) mais implique l'action de substances gonotropes inductrices de la gamétogénèse.
L'orientation sexuelle répond à l'élaboration de substances gonadiques. Lorsque les deux sexes sont affrontés, par greffe en parabiose, l'Hydre génétiquement femelle est totalement masculinisée ou intersexuée à divers degrés.
La reproduction sexuée est plus épigénétique qu'elle n'est génétique.

Les Endoproctes et les Ectoproctes n'ont, entre eux, aucun lien phylogénétique direct. Les Ectoproctes présentent un type d'organisation qui dut se réaliser d'emblée, grâce à une particularité ontogénétique acquise corrélativement à une mutation génétique initiale. Déclenchée par celle-ci, la transformation évolutive se réalise, au cours de l'ontogénèse, par des ajustements nouveaux et immédiats, nécessaires et suffisants pour que la structure finalisée reste viable.

Des deux éléments qui constituent une zoécie de Bryo-zoaire, le Cystide et le Polypide, le Cystide est fondamental. Il est issu de la larve, du stotoblaste. Il assure la reproduction sexuée. Il est blastogénétique et édifie la colonie. Le polypide est engendré par le cystide grâce au bourgeonnement polypidien. Celui-ci a pour conséquence de donner aux cystides les organes nécessaires à son existence, l'anse digestive et le système nerveux dont l'ontogenèse, à partir de l'œuf, l'avait privé, donnant ainsi, un exemple des transformations corrélatives de l'épigénèse, nécessaires et suffisantes pour qu'une mutation soit viable et évolutive.

L'importance pour le développement des sciences biologiques en notre pays, des tables belges aux stations maritimes de Naples, de Roscoff et de Villefranche, leur fréquentation accrue par nos compatriotes, l'amélioration technique des ressources qu'offrent ces institutions, justifient une augmentation sérieuse des subsides accordés par notre gouvernement, subsides devenus notoirement insuffisants.