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Europe after Empire is a pioneering comparative history of European decolonization from the formal ending of empires to the postcolonial European present. Elizabeth Buettner charts the long-term development of post-war decolonization processes as well as the histories of inward and return migration from former empires which followed. She shows that not only were former colonies remade as a result of the path to decolonization: so too was Western Europe, with imperial traces scattered throughout popular and elite cultures, consumer goods, religious life, political formations, and ideological terrains. People were also inwardly mobile, including not simply Europeans returning 'home' but Asians, Africans, West Indians, and others who made their way to Europe to forge new lives. The result is a Europe fundamentally transformed by multicultural diversity and cultural hybridity and by the destabilization of assumptions about race, culture, and the meanings of place, and where imperial legacies and memories live on

Abstract: The global turn is central to the study of Europe's many migration histories—outwards, inwards, and internal—and encompasses transatlantic, imperial and post-imperial, and other global arenas. Benefitting from a wealth of pathbreaking scholarship that often focuses on macro-level histories, this article advocates zooming in on individual interpretations and experiences. By doing so, it argues, historians can open up nuanced perspectives that risk becoming submerged in studies where, rather paradoxically, actual migrants are displaced by an emphasis on overarching migration phenomena. Taking the late-modern era as its focus, it traces the global dimensions of two lives spanning almost two centuries to open out broader questions, not least about race and ethnicity. Jacob Riis (1849-1914) and Gérald Bloncourt (1926-2018) were both leading documentary photographers who shared a deep commitment to social reform and the amelioration of working-class conditions. Each recorded migration histories on camera and in writing, thereby enabling an analysis of multi-media representations emanating from the same source. That both were of migration backgrounds themselves—Riis having moved from Denmark to the United States and Bloncourt from Haiti to France—renders the images and texts they created particularly resonant. Their own origins and mobile lives proved crucial to their interpretations of the wider flows of people that have connected Europe with different global settings—and continue to do so today.

Migrations et tournant global de l'histoire européenneLe tournant global est au cœur de l'étude des nombreuses histoires migratoires de l'Europe – qu'il s'agisse de migrations extra-, intra- ou infra-européennes – et inclut les espaces transatlantiques, impériaux et post-impériaux ainsi que d'autres arènes mondiales. Bénéficiant d'un grand nombre de travaux novateurs souvent centrés sur des histoires au niveau macro, cet article prône un cadrage plus serré portant sur les interprétations et les expériences individuelles. Ce faisant, il soutient que les historiens peuvent ouvrir des perspectives nuancées, qui risquent cependant d'être submergées au sein d'études où, paradoxalement, les migrants réels se trouvent supplantés en raison de l'accent mis sur les phénomènes migratoires globaux. Focalisé sur la fin de l'ère contemporaine, l'article retrace les dimensions globales de deux vies s'étendant sur près de deux siècles afin de soulever des questions plus larges, notamment sur la race et l'ethnicité. Jacob A. Riis (1849-1914) et Gérald Bloncourt (1926-2018) étaient d'éminents photographes documentaires qui partageaient un profond engagement pour la réforme sociale et l'amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière. Ils ont tous deux enregistré des histoires de migration via leurs appareils photographiques et leurs écrits, permettant ainsi une analyse des représentations multimédias issues d'une même source. Le fait qu'ils soient eux-mêmes issus de la migration (Riis a quitté le Danemark pour les États-Unis, et Bloncourt Haïti pour la France métropolitaine) donne une résonance particulière aux images et aux textes qu'ils ont produits. Leurs propres origines et leurs vies mobiles se sont avérées cruciales pour leurs interprétations des flux de personnes plus larges qui ont relié l'Europe à différents contextes mondiaux – et qui continuent de le faire aujourd'hui.

AbstractPost-1945 Spanish and Portuguese emigration and immigration histories encapsulate the Iberian region's long-standing interconnectedness with the wider world (particularly Latin America and Africa) and other parts of Europe alike. Portugal and Spain have both been part of multiple migration systems as important sending countries that ultimately experienced an international migration turnaround owing to their transition to democracy, decolonisation, and accession to a European Union in which internal freedom of movement counted among its core principles. With the aftermath of the 2008 financial crisis and Europe's migration crisis of the 2010s serving as its vantage point, this article considers these topics as they intersect with issues that include nationality and citizenship, race and racism, and religion and Islamophobia in multicultural Spain and Portugal.

Along with noting Dutch and British media responses to the European Parliament's House of European History (HEH) both before and after it opened in 2017 that reflect Eurosceptic and outright hostile attitudes about the European Union, this article focuses on the presence and absence of colonial and global histories and peoples in the HEH's permanent collection. It contrasts the critical interrogation of modern European imperialism up until the First World War with the lack of attention paid to late imperialism, decolonisation, and postcolonial legacies together with the Ottoman Empire and Turkey. As a result, the HEH has thus far missed the chance to probe how European overseas empires and their collapse intersected with the EU's origins and neglected the EU's ongoing reach outside the continent on account of overseas territories still held by its member states. It also has not effectively engaged with the presence and impact of peoples of migrant backgrounds from outside the EU's current borders, who have not been given the European history they deserve. This results in an incomplete global history of today's multicultural Europe.This article is part of the forum 'The House of European History'. Dit artikel gaat in op de reacties van de Nederlandse en Britse media op het Huis van de Europese geschiedenis (HEH), opgericht door het EU-parlement, zowel voor als na de opening ervan in 2017. Die reacties geven de Euroscepsis en ronduit vijandige houding ten opzichte van dit initiatief weer. Dit artikel richt zich vervolgens op de aan- en afwezigheid van koloniale en globale geschiedenis en van de geschiedenis van niet-westerse volkeren in het HEH. Het artikel contrasteert de kritische reflectie op het moderne Europese imperialisme tot aan de Eerste Wereldoorlog met het gebrek aan aandacht in de permanente collectie voor het naoorlogse imperialisme, de dekolonisatie, de postkoloniale erfenissen, het Ottomaanse Rijk en Turkije. Dit is een gemiste kans. Het HEH kan daardoor ook geen aandacht besteden aan de manier waarop de Europese overzeese kolonies, diens ondergang en het ontstaan van de EU elkaar kruisten. Daarmee gaat het HEH ook voorbij aan het voortdurende contact van de EU met staten die buiten het Europees continent liggen en nog steeds tot het gebied van EU-lidstaten behoren. Een ander punt van kritiek is de weinig doeltreffende aandacht voor inwoners met een migratie-achtergrond van buiten de grenzen van de EU. Zij krijgen op deze manier niet de Europese geschiedenis die hen toekomt. Het resultaat van dit alles is een onvolledige globale geschiedenis van het huidige multiculturele Europa. Dit artikel maakt deel uit van het forum 'The House of European History'.

Cet article aborde les expériences et les significations pour les enfants britanniques des voyages et communications dans l'empire par opposition à la vie en métropole, dans la seconde moitié du xix e siècle. Il examine deux catégories d'enfants aux trajectoires impériales différentes, l'une se déployant de l'Inde à la Grande-Bretagne, l'autre de la métropole vers le Canada. Pour les rejetons des familles britanniques liées au Raj, la résidence dans l'Empire était considérée comme un véritable problème ; dès lors les familles de la classe moyenne qui pouvaient se le permettre renvoyaient presque toujours leurs fils et filles dès leur jeune âge en métropole, malgré le coût émotionnel de ces douloureuses séparations familiales. Le courrier échangé entre parents et enfants offrait un moyen de maintenir les relations familiales à travers le temps et l'espace. En revanche, quand il s'agissait des enfants pauvres nés en Grande-Bretagne même, d'autres régions de l'empire apparaissaient comme un moyen d'échapper aux « parties les plus obscures de l'Angleterre ». Les enfants des taudis urbains britanniques étaient la cible des philanthropes « sauveurs d'enfants » qui cherchaient à « secourir » les orphelins et ceux qui étaient séparés de parents jugés – souvent injustement – cruels et immoraux. Les mêmes philanthropes plaçaient leur espoir dans l'émigration outre-mer, et notamment vers le Canada : on estimait que l'intégration de ces enfants pauvres dans la population en expansion des colons canadiens permettrait tout à la fois de secourir des êtres vulnérables et de participer à la construction de l'empire. Contrairement aux enfants de la classe moyenne qui quittaient l'Inde, les jeunes émigrants issus des classes populaires étaient supposés couper les liens avec leurs familles et communautés d'origine, décrites comme pathogènes. En dépit de leurs amples différences sociales, les deux catégories de jeunes ici examinées ont partagé une histoire de la migration d'enfant à l'échelle globale dont on attendait avec force qu'elle conduise à une vie meilleure.

Europe and its entangled colonial pasts : Europeanizing the 'imperial turn' / by Elizabeth Buttner -- Brexit and imperial nostalgia : a longing for the future / by Christoffer Kølvraa -- Spectres of Cecil Rhodes at the University of Cape Town / by Nick Shepherd -- Decolonizing the narrative of Portuguese empire : life stories of African presence, heritage and memory / by Crisano Gianolla, Giuseppina Raggi and Lorena Sancho Querol -- Decolonizing Warsaw : the multiple afterlives of 'Ali' / by Lukasz Bukowiecki -- Curating colonial heritage in Amsterdam, Warsaw and Shanghai's museums : no single road to decolonization / by Csilla E. Ariese, Laura Pozzi and Joanna Wawrzyniak -- The influence of Western colonial culture on Shanghai : a case study of the 'Modern Shanghai' exhibition at the Shanghai History Museum / by Lu Jiansong -- Decolonizing contemporary art exhibitions : Okwui Enwezor (1963-2019), the turning point of curatorship / by Elvan Zabunyan -- Sensitive memories at a world heritage site : silencing and resistance at the Valongo Wharf / by Márcia Chuva, Laila Bianchi Aguiar and Brenda Coelho Fonseca -- Traces of contempt and traces of self-esteem : deconstructing our toxic colonial legacy / by Dalila Mahdjoub -- Reframing the colonial in postcolonial Lisbon : placemaking and the aesthecization of interculturality / by Paulo Peixoto and Claudino Ferreira -- Aesthetics and colonial heritage : an interview with artists based in Marseille / by Badr El Hammami, Mohammed Laouli and Marine Schütz -- Enslaved bodies, entangled sites and the memory of slavery in Cape Town : the meeting of the dead and the living / by Meghna Singh -- Decolonial countervisuality / by Britta Timm Knudsen with Sorana Munsya, Benjamine Laini Lusalusa and Stephanie Collingwoode Williams -- New diplomacy and decolonial heritage practices / by Crisna E. Clopot, Casper Andersen and John Oldfield -- Decolonial voices, colonialism and the limits of European liberalism : the European question revisited / by Jan Ifversen.

Europe and its entangled colonial pasts : Europeanizing the 'imperial turn' / by Elizabeth Buttner -- Brexit and imperial nostalgia : a longing for the future / by Christoffer Kølvraa -- Spectres of Cecil Rhodes at the University of Cape Town / by Nick Shepherd -- Decolonizing the narrative of Portuguese empire : life stories of African presence, heritage and memory / by Crisano Gianolla, Giuseppina Raggi and Lorena Sancho Querol -- Decolonizing Warsaw : the multiple afterlives of 'Ali' / by Lukasz Bukowiecki -- Curating colonial heritage in Amsterdam, Warsaw and Shanghai's museums : no single road to decolonization / by Csilla E. Ariese, Laura Pozzi and Joanna Wawrzyniak -- The influence of Western colonial culture on Shanghai : a case study of the 'Modern Shanghai' exhibition at the Shanghai History Museum / by Lu Jiansong -- Decolonizing contemporary art exhibitions : Okwui Enwezor (1963-2019), the turning point of curatorship / by Elvan Zabunyan -- Sensitive memories at a world heritage site : silencing and resistance at the Valongo Wharf / by Márcia Chuva, Laila Bianchi Aguiar and Brenda Coelho Fonseca -- Traces of contempt and traces of self-esteem : deconstructing our toxic colonial legacy / by Dalila Mahdjoub -- Reframing the colonial in postcolonial Lisbon : placemaking and the aesthecization of interculturality / by Paulo Peixoto and Claudino Ferreira -- Aesthetics and colonial heritage : an interview with artists based in Marseille / by Badr El Hammami, Mohammed Laouli and Marine Schütz -- Enslaved bodies, entangled sites and the memory of slavery in Cape Town : the meeting of the dead and the living / by Meghna Singh -- Decolonial countervisuality / by Britta Timm Knudsen with Sorana Munsya, Benjamine Laini Lusalusa and Stephanie Collingwoode Williams -- New diplomacy and decolonial heritage practices / by Crisna E. Clopot, Casper Andersen and John Oldfield -- Decolonial voices, colonialism and the limits of European liberalism : the European question revisited / by Jan Ifversen.