Introduction The objective of work package 1 "Narratives of the Self" is to study the way technological revolutions have informed the performance of selfhood (male and female), modes of engagement with society, and the political consequences of shifting boundaries between public and private spheres. In order to do so we track in the various sources (manuscripts, v/blogs, clips) the indications of new forms of selfhood. In this second deliverable the three ESR's particularly focus on 1. the technological form of self-narratives of their specific studies as well as 2. the (new) forms of selfhood and self-narrative they have found, taking into account the possible intersectional identities such as gender.
International audience ; Le texte que je présente ici s'inscrit délibérément dans une perspective comparatiste. C'est explicitement pour cette raison que ma participation avait été sollicitée dans le cadre de la réflexion menée par Jean-Philippe Genet sur les mutations politiques dans l'Occident latin au Moyen Âge et sur la question de la forme particulière de domination et de contrôle de la société et du territoire que représente l'« État » tel qu'il s'est développé dans les sociétés latinesoccidentales, depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne. Sans trop s'avancer, on peut déjà affirmer que les sociétés maghrébines ont emprunté une voie différente de celle des sociétés latines malgré un substrat antique commun.Après avoir brossé rapidement les traits principaux de l'Empire almohade — probablement une des constructions politiques les plus abouties en Islam au Moyen Âge —, cet article reprendra les différents points développés par Jean-Philippe Genet dans son texte de présentation, à partir de l'exemple almohade et plus particulièrement des documents de chancellerie.
International audience ; Le texte que je présente ici s'inscrit délibérément dans une perspective comparatiste. C'est explicitement pour cette raison que ma participation avait été sollicitée dans le cadre de la réflexion menée par Jean-Philippe Genet sur les mutations politiques dans l'Occident latin au Moyen Âge et sur la question de la forme particulière de domination et de contrôle de la société et du territoire que représente l'« État » tel qu'il s'est développé dans les sociétés latinesoccidentales, depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne. Sans trop s'avancer, on peut déjà affirmer que les sociétés maghrébines ont emprunté une voie différente de celle des sociétés latines malgré un substrat antique commun.Après avoir brossé rapidement les traits principaux de l'Empire almohade — probablement une des constructions politiques les plus abouties en Islam au Moyen Âge —, cet article reprendra les différents points développés par Jean-Philippe Genet dans son texte de présentation, à partir de l'exemple almohade et plus particulièrement des documents de chancellerie.
International audience ; Le texte que je présente ici s'inscrit délibérément dans une perspective comparatiste. C'est explicitement pour cette raison que ma participation avait été sollicitée dans le cadre de la réflexion menée par Jean-Philippe Genet sur les mutations politiques dans l'Occident latin au Moyen Âge et sur la question de la forme particulière de domination et de contrôle de la société et du territoire que représente l'« État » tel qu'il s'est développé dans les sociétés latinesoccidentales, depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne. Sans trop s'avancer, on peut déjà affirmer que les sociétés maghrébines ont emprunté une voie différente de celle des sociétés latines malgré un substrat antique commun.Après avoir brossé rapidement les traits principaux de l'Empire almohade — probablement une des constructions politiques les plus abouties en Islam au Moyen Âge —, cet article reprendra les différents points développés par Jean-Philippe Genet dans son texte de présentation, à partir de l'exemple almohade et plus particulièrement des documents de chancellerie.
International audience ; Le texte que je présente ici s'inscrit délibérément dans une perspective comparatiste. C'est explicitement pour cette raison que ma participation avait été sollicitée dans le cadre de la réflexion menée par Jean-Philippe Genet sur les mutations politiques dans l'Occident latin au Moyen Âge et sur la question de la forme particulière de domination et de contrôle de la société et du territoire que représente l'« État » tel qu'il s'est développé dans les sociétés latinesoccidentales, depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne. Sans trop s'avancer, on peut déjà affirmer que les sociétés maghrébines ont emprunté une voie différente de celle des sociétés latines malgré un substrat antique commun.Après avoir brossé rapidement les traits principaux de l'Empire almohade — probablement une des constructions politiques les plus abouties en Islam au Moyen Âge —, cet article reprendra les différents points développés par Jean-Philippe Genet dans son texte de présentation, à partir de l'exemple almohade et plus particulièrement des documents de chancellerie.
International audience ; Le texte que je présente ici s'inscrit délibérément dans une perspective comparatiste. C'est explicitement pour cette raison que ma participation avait été sollicitée dans le cadre de la réflexion menée par Jean-Philippe Genet sur les mutations politiques dans l'Occident latin au Moyen Âge et sur la question de la forme particulière de domination et de contrôle de la société et du territoire que représente l'« État » tel qu'il s'est développé dans les sociétés latinesoccidentales, depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne. Sans trop s'avancer, on peut déjà affirmer que les sociétés maghrébines ont emprunté une voie différente de celle des sociétés latines malgré un substrat antique commun.Après avoir brossé rapidement les traits principaux de l'Empire almohade — probablement une des constructions politiques les plus abouties en Islam au Moyen Âge —, cet article reprendra les différents points développés par Jean-Philippe Genet dans son texte de présentation, à partir de l'exemple almohade et plus particulièrement des documents de chancellerie.
International audience ; Historical comparison is a delicate practice that requires a certain methodological rigor. This is particularly true for historians who intend to compare and contrast two successive political systems in the same geographical area. By playing with the chronological and geographical scales and shifting the historical viewpoint, distinctive features and key elements can emerge from such a comparison. Therefore, across the Mediterranean Basin during the premodern history of Islam, the people whom Jean-Claude Garcin called the "nouveaux peuples de l'Islam" came into power in the eleventh through thirteenth centuries.
International audience ; Historical comparison is a delicate practice that requires a certain methodological rigor. This is particularly true for historians who intend to compare and contrast two successive political systems in the same geographical area. By playing with the chronological and geographical scales and shifting the historical viewpoint, distinctive features and key elements can emerge from such a comparison. Therefore, across the Mediterranean Basin during the premodern history of Islam, the people whom Jean-Claude Garcin called the "nouveaux peuples de l'Islam" came into power in the eleventh through thirteenth centuries.
International audience ; Historical comparison is a delicate practice that requires a certain methodological rigor. This is particularly true for historians who intend to compare and contrast two successive political systems in the same geographical area. By playing with the chronological and geographical scales and shifting the historical viewpoint, distinctive features and key elements can emerge from such a comparison. Therefore, across the Mediterranean Basin during the premodern history of Islam, the people whom Jean-Claude Garcin called the "nouveaux peuples de l'Islam" came into power in the eleventh through thirteenth centuries.
International audience ; Historical comparison is a delicate practice that requires a certain methodological rigor. This is particularly true for historians who intend to compare and contrast two successive political systems in the same geographical area. By playing with the chronological and geographical scales and shifting the historical viewpoint, distinctive features and key elements can emerge from such a comparison. Therefore, across the Mediterranean Basin during the premodern history of Islam, the people whom Jean-Claude Garcin called the "nouveaux peuples de l'Islam" came into power in the eleventh through thirteenth centuries.
International audience ; Historical comparison is a delicate practice that requires a certain methodological rigor. This is particularly true for historians who intend to compare and contrast two successive political systems in the same geographical area. By playing with the chronological and geographical scales and shifting the historical viewpoint, distinctive features and key elements can emerge from such a comparison. Therefore, across the Mediterranean Basin during the premodern history of Islam, the people whom Jean-Claude Garcin called the "nouveaux peuples de l'Islam" came into power in the eleventh through thirteenth centuries.
International audience ; 1238 : dix ans après le départ au Maghreb d'al-Ma'mūn, dernier calife almohade ayant régné sur al-Andalus, et dix ans avant la conquête de Séville par les troupes de Ferdinand III de Castille- León, les émirs de la capitale andalouse reconnaissent l'autorité du calife almohade de Marrakech. Cet épisode, dont je vais essayer de montrer l'importance historique, n'a guère retenu l'attention des historiens. Ainsi n'est-il mentionné qu'à deux reprises, brièvement, sans note, référence, ni commentaire, dans l'ouvrage encyclopédique El retroceso territorial de al-Andalus réalisé par les plus grands connaisseurs de l'histoire d'al-Andalus au Moyen Âge. Pourtant, dans le contexte troublé des troisièmes Taifas, cet épisode donne des indications importantes sur la vie politique et la société péninsulaires : d'abord, comme l'appel à l'aide lancé aux Almoravides par les savants andalous à la fin du XIe siècle, cette allégeance manifeste la crise politique locale et révèle l'état de faiblesse militaire des régions septentrionales du Détroit de Gibraltar face à des royaumes chrétiens agressifs et fortement militarisés ; ensuite, malgré l'enracinement de l'école juridique malékite depuis le IXe siècle dans l'Occident musulman, la reconnaissance des souverains almohades prouve que ceux-ci ont partiellement gagné leur pari de concurrencer les centres de pouvoir orientaux comme instance de légitimation. Enfin les sources et l'historiographie traditionnelle ont souvent insisté sur l'opposition Arabes/Berbères, ou Andalous/Berbères, c'est-à-dire sur le rejet par les populations andalouses des souverains étrangers (almoravides, puis almohades) sur des bases « ethniques ». Les historiens d'al-Andalus évoquent ainsi souvent la haine qu'auraient ressentie les Andalous face aux Berbères, rustres et étrangers, qu'ils soient almoravides ou almohades, et qui auraient imposé leur joug pendant près d'un siècle et demi sur cette terre d'anciennes civilisation et culture. Le choix fait par les princes de Grenade et Séville en 1238 de reconnaître l'autorité des souverains de Marrakech remet-elle en question cette vision traditionnelle, dont l'hypothèse repose sur l'existence présumée d'une forte identité andalouse, pré-nationale, et foncièrement xénophobe ?
International audience ; 1238 : dix ans après le départ au Maghreb d'al-Ma'mūn, dernier calife almohade ayant régné sur al-Andalus, et dix ans avant la conquête de Séville par les troupes de Ferdinand III de Castille- León, les émirs de la capitale andalouse reconnaissent l'autorité du calife almohade de Marrakech. Cet épisode, dont je vais essayer de montrer l'importance historique, n'a guère retenu l'attention des historiens. Ainsi n'est-il mentionné qu'à deux reprises, brièvement, sans note, référence, ni commentaire, dans l'ouvrage encyclopédique El retroceso territorial de al-Andalus réalisé par les plus grands connaisseurs de l'histoire d'al-Andalus au Moyen Âge. Pourtant, dans le contexte troublé des troisièmes Taifas, cet épisode donne des indications importantes sur la vie politique et la société péninsulaires : d'abord, comme l'appel à l'aide lancé aux Almoravides par les savants andalous à la fin du XIe siècle, cette allégeance manifeste la crise politique locale et révèle l'état de faiblesse militaire des régions septentrionales du Détroit de Gibraltar face à des royaumes chrétiens agressifs et fortement militarisés ; ensuite, malgré l'enracinement de l'école juridique malékite depuis le IXe siècle dans l'Occident musulman, la reconnaissance des souverains almohades prouve que ceux-ci ont partiellement gagné leur pari de concurrencer les centres de pouvoir orientaux comme instance de légitimation. Enfin les sources et l'historiographie traditionnelle ont souvent insisté sur l'opposition Arabes/Berbères, ou Andalous/Berbères, c'est-à-dire sur le rejet par les populations andalouses des souverains étrangers (almoravides, puis almohades) sur des bases « ethniques ». Les historiens d'al-Andalus évoquent ainsi souvent la haine qu'auraient ressentie les Andalous face aux Berbères, rustres et étrangers, qu'ils soient almoravides ou almohades, et qui auraient imposé leur joug pendant près d'un siècle et demi sur cette terre d'anciennes civilisation et culture. Le choix fait par les princes de Grenade et ...
International audience ; 1238 : dix ans après le départ au Maghreb d'al-Ma'mūn, dernier calife almohade ayant régné sur al-Andalus, et dix ans avant la conquête de Séville par les troupes de Ferdinand III de Castille- León, les émirs de la capitale andalouse reconnaissent l'autorité du calife almohade de Marrakech. Cet épisode, dont je vais essayer de montrer l'importance historique, n'a guère retenu l'attention des historiens. Ainsi n'est-il mentionné qu'à deux reprises, brièvement, sans note, référence, ni commentaire, dans l'ouvrage encyclopédique El retroceso territorial de al-Andalus réalisé par les plus grands connaisseurs de l'histoire d'al-Andalus au Moyen Âge. Pourtant, dans le contexte troublé des troisièmes Taifas, cet épisode donne des indications importantes sur la vie politique et la société péninsulaires : d'abord, comme l'appel à l'aide lancé aux Almoravides par les savants andalous à la fin du XIe siècle, cette allégeance manifeste la crise politique locale et révèle l'état de faiblesse militaire des régions septentrionales du Détroit de Gibraltar face à des royaumes chrétiens agressifs et fortement militarisés ; ensuite, malgré l'enracinement de l'école juridique malékite depuis le IXe siècle dans l'Occident musulman, la reconnaissance des souverains almohades prouve que ceux-ci ont partiellement gagné leur pari de concurrencer les centres de pouvoir orientaux comme instance de légitimation. Enfin les sources et l'historiographie traditionnelle ont souvent insisté sur l'opposition Arabes/Berbères, ou Andalous/Berbères, c'est-à-dire sur le rejet par les populations andalouses des souverains étrangers (almoravides, puis almohades) sur des bases « ethniques ». Les historiens d'al-Andalus évoquent ainsi souvent la haine qu'auraient ressentie les Andalous face aux Berbères, rustres et étrangers, qu'ils soient almoravides ou almohades, et qui auraient imposé leur joug pendant près d'un siècle et demi sur cette terre d'anciennes civilisation et culture. Le choix fait par les princes de Grenade et Séville en 1238 de reconnaître l'autorité des souverains de Marrakech remet-elle en question cette vision traditionnelle, dont l'hypothèse repose sur l'existence présumée d'une forte identité andalouse, pré-nationale, et foncièrement xénophobe ?
International audience ; 1238 : dix ans après le départ au Maghreb d'al-Ma'mūn, dernier calife almohade ayant régné sur al-Andalus, et dix ans avant la conquête de Séville par les troupes de Ferdinand III de Castille- León, les émirs de la capitale andalouse reconnaissent l'autorité du calife almohade de Marrakech. Cet épisode, dont je vais essayer de montrer l'importance historique, n'a guère retenu l'attention des historiens. Ainsi n'est-il mentionné qu'à deux reprises, brièvement, sans note, référence, ni commentaire, dans l'ouvrage encyclopédique El retroceso territorial de al-Andalus réalisé par les plus grands connaisseurs de l'histoire d'al-Andalus au Moyen Âge. Pourtant, dans le contexte troublé des troisièmes Taifas, cet épisode donne des indications importantes sur la vie politique et la société péninsulaires : d'abord, comme l'appel à l'aide lancé aux Almoravides par les savants andalous à la fin du XIe siècle, cette allégeance manifeste la crise politique locale et révèle l'état de faiblesse militaire des régions septentrionales du Détroit de Gibraltar face à des royaumes chrétiens agressifs et fortement militarisés ; ensuite, malgré l'enracinement de l'école juridique malékite depuis le IXe siècle dans l'Occident musulman, la reconnaissance des souverains almohades prouve que ceux-ci ont partiellement gagné leur pari de concurrencer les centres de pouvoir orientaux comme instance de légitimation. Enfin les sources et l'historiographie traditionnelle ont souvent insisté sur l'opposition Arabes/Berbères, ou Andalous/Berbères, c'est-à-dire sur le rejet par les populations andalouses des souverains étrangers (almoravides, puis almohades) sur des bases « ethniques ». Les historiens d'al-Andalus évoquent ainsi souvent la haine qu'auraient ressentie les Andalous face aux Berbères, rustres et étrangers, qu'ils soient almoravides ou almohades, et qui auraient imposé leur joug pendant près d'un siècle et demi sur cette terre d'anciennes civilisation et culture. Le choix fait par les princes de Grenade et Séville en 1238 de reconnaître l'autorité des souverains de Marrakech remet-elle en question cette vision traditionnelle, dont l'hypothèse repose sur l'existence présumée d'une forte identité andalouse, pré-nationale, et foncièrement xénophobe ?