Dans un contexte d'évolution rapide et profonde du paysage médiatique sous l'emprise du développement des technologies numériques et, par conséquent, de transformation de la production et de la réception des médias, les notions de « convergence » médiatique, de « transmédia » et de « cross-média » apparaissent de plus en plus centrales dans l'étude des pratiques culturelles médiatisées.
Cette contribution étudie les discours relatifs aux changements climatiques tenus par des internautes non-experts en interaction sur deux plateformes en ligne. Elle présente les résultats d'une étude exploratoire en deux volets : une approche longitudinale quantitative, et une étude qualitative d'un corpus restreint d'environ 700 messages, nous centrant sur les représentations du climat et des acteurs portant cette thématique construites dans les échanges. L'analyse montre la place importante accordée par les intervenants à la problématique de la « scientificité » de la problématique climatique et de la légitimité scientifique de ceux qui portent ces résultats : les résultats scientifiques sont-ils fiables ? les scientifiques sont-ils honnêtes ? quelle est la légitimité scientifique des acteurs, de leurs méthodes et de leurs résultats ? De manière concomitante, ces échanges tendent à évacuer toute dimension politique du débat, qui est présenté comme ne devant relever que de la science. La volonté de « politiser » les enjeux climatiques apparaît même comme argument de délégitimisation. Tant chez les critiques du réchauffement climatique que chez leurs défenseurs, les intervenants qui aborderaient la question sous un angle politique sont assimilés à des idéologues qui chercheraient à pervertir la science au nom d'un agenda politique caché. Cette appréciation entre débattants correspond aux représentations de la science climatique construites dans les échanges : les défenseurs des théories « sceptiques » dépeignent des scientifiques courageux mais en petit nombre s'affrontant à une science institutionnelle sectaire et corrompue véhiculant des représentations catastrophistes et bien décidée à faire taire les voix contestataires, le tout en vue d'imposer un modèle politique ou idéologique d'organisation de la société, associant alors la science à une forme de religion. Les résultats de cette analyse amènent à interroger la notion même de débat sur le climat dans l'espace public. Le web ne semble pas favoriser le débat, mais reflète plutôt ses crispations pré-existantes dont il favorise la circulation. Les interactants articulent en permanence dimensions politiques/idéologiques et approches scientifiques du climat tout en mettant en avant l'incompatibilité qu'il y aurait entre elles.
Cette contribution étudie les discours relatifs aux changements climatiques tenus par des internautes non-experts en interaction sur deux plateformes en ligne. Elle présente les résultats d'une étude exploratoire en deux volets : une approche longitudinale quantitative, et une étude qualitative d'un corpus restreint d'environ 700 messages, nous centrant sur les représentations du climat et des acteurs portant cette thématique construites dans les échanges. L'analyse montre la place importante accordée par les intervenants à la problématique de la « scientificité » de la problématique climatique et de la légitimité scientifique de ceux qui portent ces résultats : les résultats scientifiques sont-ils fiables ? les scientifiques sont-ils honnêtes ? quelle est la légitimité scientifique des acteurs, de leurs méthodes et de leurs résultats ? De manière concomitante, ces échanges tendent à évacuer toute dimension politique du débat, qui est présenté comme ne devant relever que de la science. La volonté de « politiser » les enjeux climatiques apparaît même comme argument de délégitimisation. Tant chez les critiques du réchauffement climatique que chez leurs défenseurs, les intervenants qui aborderaient la question sous un angle politique sont assimilés à des idéologues qui chercheraient à pervertir la science au nom d'un agenda politique caché. Cette appréciation entre débattants correspond aux représentations de la science climatique construites dans les échanges : les défenseurs des théories « sceptiques » dépeignent des scientifiques courageux mais en petit nombre s'affrontant à une science institutionnelle sectaire et corrompue véhiculant des représentations catastrophistes et bien décidée à faire taire les voix contestataires, le tout en vue d'imposer un modèle politique ou idéologique d'organisation de la société, associant alors la science à une forme de religion. Les résultats de cette analyse amènent à interroger la notion même de débat sur le climat dans l'espace public. Le web ne semble pas favoriser le débat, mais reflète plutôt ses crispations pré-existantes dont il favorise la circulation. Les interactants articulent en permanence dimensions politiques/idéologiques et approches scientifiques du climat tout en mettant en avant l'incompatibilité qu'il y aurait entre elles.
Communication sciences generally analyse media either as texts, or from the standpoint of their production and reception contexts. Experimental methods are of little use in these cases. Instead, the study of educational communication in a semio-cognitive perspective needs appropriate methods to investigate interactions between the semiotic formats used by the media and their users' cognitive operations. This article considers the contributions and limitations of the experimental method in this context. We conclude on the necessary articulation of methods in communication sciences, depending on the research questions being examined.
"Paul Bleton : Western, France", par Jan BAETENS; "Marléne Coulomb-Gully : La démocratie mise en scénes. Télévision et élection", par Gaëlle Rony; "Didier Georgakakis et Jean-Michel Utard (sous la dir. de) : Science des médias. Jalons pour une histoire politique", par Marc Lits; "Muriel Hanot : Télévision. Réalité ou réalisme ? Introduction à l'analyse sémio-pragmatique des discours télévisuels", par Baptiste CAMPION; "Hugues Le Paige : Télévision publique contre World Company", par Benoît Grevisse; "Denis Mellier : Les écrans meurtriers. Essais sur les scénes spéculaires du thriller", par Jan Baetens; "Jacqueline Sudaka-Bénazéraf : Le regard de Franz Kafka. Dessins d'un écrivain", par Jan Baetens ; "Paul Bleton : Western, France", par Jan BAETENS; "Marléne Coulomb-Gully : La démocratie mise en scénes. Télévision et élection", par Gaëlle Rony; "Didier Georgakakis et Jean-Michel Utard (sous la dir. de) : Science des médias. Jalons pour une histoire politique", par Marc Lits; "Muriel Hanot : Télévision. Réalité ou réalisme ? Introduction à l'analyse sémio-pragmatique des discours télévisuels", par Baptiste CAMPION; "Hugues Le Paige : Télévision publique contre World Company", par Benoît Grevisse; "Denis Mellier : Les écrans meurtriers. Essais sur les scénes spéculaires du thriller", par Jan Baetens; "Jacqueline Sudaka-Bénazéraf : Le regard de Franz Kafka. Dessins d'un écrivain", par Jan Baetens