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Dans cette préface à un petit livre de David Graeber tiré d'un article d'abord paru dans La Revue du MAUSS , Alain Caillé dit à la fois son enthousiasme et ses réserves.

Très intéressé par le dernier livre de François Dubet, j'en avais rédigé une recension plus longue que je ne le prévoyais. Comme il me semblait qu'il y avait là sérieuse matière à débat pour les convivialistes je la fis circuler sur la liste Débats du club des convivialistes. Ce fut l'occasion pour Farhad Khosrokhavar d'y réagir, pour F. Dubet de réagir à ces réactions, pour F. Khosrokhavar de préciser sa position, et pour moi d'essayer d'y voir clair. Je reproduis ici l'essentiel de ces échanges.

À l'occasion de la traduction en italien de son petit livre, L'Urgence d'un modérantisme radical, l'auteur réfléchir à ce qu'il permettrait de dire sur la situation en Ukraine. Et il évoque l'urgence d'une refondation républicaine de l'Europe à partir d'un petit nombre de pays.

Chaque jour, la guerre des identités fait un peu plus rage. C'est le résultat à la fois de la dynamique démocratique d'égalisation imaginaire des conditions, si bien analysée par Tocqueville, et de l'hégémonie mondiale du néolibéralisme. Celle-ci a donné naissance à un totalitarisme à l'envers, à un parcellitarisme qui délégitime et détruit toutes les identités collectives. Ne reste plus, tendanciellement, que l'individu consommateur qui cherche son identité de la même manière qu'on achète des biens ou des services sur le marché. Ou qui invoque une identité fantasmatique perdue. Or l'identité vraie ne peut pas être trouvée dans un passé disparu mais dans le cadre d'un avenir (post-néolibéral) à bâtir en commun.

Que désirent les humains ? Posséder toujours plus ? Être reconnus ? Mener une vie qui fasse sens ? Il faut bien répondre à cette question si l'on veut savoir d'où vient l' hubris , le désir de toute-puissance et comment l'humanité pourrait la conjurer. Ce petit conte philosophique imagine comment en 2030 l'humanité pourrait enfin trouver la réponse…

Le livre d'Éric Macé est sans doute une de tentatives contemporaines de repenser la sociologie les plus abouties. Il permet, notamment, d'intégrer l'apport des Studies. Mais il se trompe en croyant devoir éliminer les concepts de société te de domination. Et il est trop timide sur les enjeux normatifs.

Cet article retrace une carrière de 5 ans en sociologie, marquée, par le souci constant de son ouverture sur les autres sciences humaines et sociales et explique pourquoi le « paradigme du don », bien compris, pourrait leur servir de fondement non exclusif.

Les sociétés humaines n'ont trouvé que trois manières de gérer la haine. La projection sur un ennemi extérieur ou intérieur, son introjection (par l'établissement d'une hiérarchie du pur et de l'impur), sa dialectisation par le don ou/et la démocratie. Cet article reprend ainsi la première partie du Manifeste pour un convivialisme (2011).

Il ne faut pas confondre le contraire et l'opposé du don. L'opposé de donner, c'est prendre, prendre le bien d'autrui. Le contraire du don, c'est donner le mal. En donnant le mal, on reste dans les frontières de la réciprocité. En prenant le bien, on en sort et on bascule ainsi du mal relatif au mal absolu. L'article dresse des échelles du mal relatif et du mal absolu.