Aanchal Malhotra, Vestiges d'une séparation. Inventaire pour mémorial Paris, Éd. Héloïse d'Ormesson, [2017] 2021, 400 p
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 77, Heft 2, S. 409-411
ISSN: 1953-8146
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In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 77, Heft 2, S. 409-411
ISSN: 1953-8146
Indian Literatures, from Vedas to Diasporas Anne Castaing, Livres Hebdo, 14/02/2020 Firstly unimpeachable, it is in the plurality of Indian literatures, great sanskrites and heroes' stories of Hindu mythology to Nobel Rabindranath Tagore's poems and the magic realism of the very cosmopolite Salman Rushdie. The Indian subcontinent (which includes India, but also states bordering Pakistan to the west, Bangladesh to the east, Nepal and Bhutan to the north, and Sri Lanka and the Maldives to the south) is an area where literary is cohesive, protracted and even fed into history, politics and society, since its first formulations in the second millennium of JC. Although the French editorial landscape gives great weight to modernity, which is itself a foisonant and, moreover, largely diasporic, it is a reflection, whether voluntary or not, of sometimes millennial traditions, rich as well as iconoclastes. A few clarifications are therefore not unnecessary. Multilingualism European comparison is not inappropriate, although it largely minimises the contemporary Indian linguistic reality: the Indian Constitution recognises 2 national languages, 22 official languages and more than 400 minority languages, some of which (such as bhojpuri or rajasthani) have tens of millions of speakers. The former (English and Hindi) and the latter (bengali, telougou, sindhi, etc.) and the third produced fertile literature, often unfamiliar to the French reader: the English speakers Salman Rushdie, Amitav Ghosh and Arundhati Roy, or their predecessors R.K. Narayan or Raja Rao, the great romancier hindi Premchand (1880-1936), gandhien and father of social realism in India, remain ignored despite his major role in the nationalist movement and in the development of the Hindi prose. Authors such as Mahasweta Devi for Bengali, Saadat Hasan Manto for Urdou, Amrita Pritam for panjabi, Girish Karnad dramaturge for kannada or KSatchidanandan poet for Malayalam have, however, marked the modern literary history of the Sous-continent, both in terms of ...
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International audience ; Les littératures indiennes, des Védas aux diasporas Anne Castaing, Livres Hebdo, 14/02/2020 D'un abord insaisissable, c'est dans la pluralité que se déclinent les littératures indiennes, des grandes épopées sanskrites et des récits des héros de la mythologie hindoue aux poèmes du Nobel Rabindranath Tagore et au réalisme magique du très cosmopolite Salman Rushdie. À la mesure d'un territoire presque aussi vaste que l'Europe où cohabitent autant de traditions que de langues, ce que l'on nomme plus volontiers le sous-continent indien (qui englobe l'Inde, mais aussi les États frontaliers du Pakistan à l'ouest, du Bangladesh à l'est, du Népal et du Bhoutan au nord, et du Sri Lanka et des Maldives au sud) est un espace où le littéraire côtoie, prolonge et même nourrit l'histoire, le politique et le social, depuis ses premières formulations au IIe millénaire avant JC. Si le paysage éditorial français donne la part belle à la modernité, elle-même foisonnante et par ailleurs largement diasporique, celle-ci se fait pourtant l'écho, volontaire ou non, de traditions parfois millénaires, aussi riches qu'iconoclastes. Quelques éclaircissements ne sont donc pas inutiles. Multilinguisme La comparaison européenne n'est pas inappropriée, bien qu'elle minimise largement la réalité linguistique indienne contemporaine : la Constitution indienne reconnaît 2 langues nationales, 22 langues officielles et plus de 400 langues minoritaires, dont certaines (comme le bhojpuri ou le rajasthani) comptent plusieurs dizaines de millions de locuteurs. Les premières (l'anglais et le hindi) comme les secondes (bengali, télougou, sindhi…) et les troisièmes ont produit une littérature féconde, souvent mal connue du lecteur français : si l'on a pu lire les anglophones Salman Rushdie, Amitav Ghosh et Arundhati Roy, ou leurs prédécesseurs R.K. Narayan ou Raja Rao, le grand romancier hindi Premchand (1880-1936), gandhien et père du réalisme social en Inde, reste méconnu en dépit de son rôle majeur dans le mouvement nationaliste ...
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In: Genre & histoire: la revue de l'Association Mnémosyne, Heft 24
ISSN: 2102-5886
In: Open library of humanities: OLH, Band 5, Heft 1
ISSN: 2056-6700
International audience ; À la lumière de textes littéraires de la Partition en hindi et en ourdou, et où les personnages féminins sont centraux, cette contribution vise à montrer comment la littérature prend en charge la politisation du féminin dans le projet national, et dont les questions de genre gouvernent l'écriture de l'Histoire de la guerre et de la violence quand des facteurs territoriaux sont en jeu. Si la fiction comme source historique alternative parvient à tisser une histoire sociale de la Partition, comme l'écrivent Bhasin et Menon (1998) mais également Hasan (1995), Pandey (2001), Das (1996), Bhalla (2006), cette contribution montre que le récit littéraire participe activement à l'écriture d'un grand récit de la nation inféodé aux projets nationalistes, mais également à sa contre-écriture.
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International audience ; En 1969, le romancier et critique Kamleshwar publiait Naī kahānī kī bhūmikā (« Le rôle de la 'nouvelle histoire' »), manifeste du mouvement du « Nouveau roman » hindi qui émergea au début des années 1950 dans un contexte de désillusion nationale. Dans cet ouvrage, il témoignait de la volonté partagée par de nombreux auteurs de fiction pour une écriture du réel, plus franche et plus « authentique », débarrassée des tabous et des ornementations qui caractérisaient les générations précédentes. Il invitait la littérature à adopter une position plus sociologique qu'esthétique, à se défaire des principes romantiques et à placer l'humain, ses aspirations et ses frustrations au coeur de ce réel, pour saisir le « basculement dans l'ombre » dont le roman se ferait le témoin. Au coeur de cet engagement qu'illustraient des oeuvres marquées par des stratégies esthétiques visant à privilégier la subjectivité narrative (flux de conscience, polyphonie, monologue intérieur) ou la représentation d'un monde délabré (champ lexical de l'obscurité, omniprésence de la nuit, d'intérieurs étriqués et d'un environnement urbain en ruines), Kamleshwar situait une fracture majeure : celle des violences massives de la Partition de 1947 et du spectacle des files de réfugiés qui inondèrent soudain les métropoles de Delhi, de Lahore et de Karachi, faisant de chacun « un réfugié en son âme et son coeur » (Kamleshwar, 1969 : 11), et repoussèrent près d'un siècle de lutte pour l'Indépendance dans une « ère du soupçon » caractérisée par un désenchantement politique et social. La révolution littéraire de la Naī kahānī, mouvement-clé de la littérature hindie moderne 1 , émerge non pas en parallèle de cet événement majeur de l'histoire moderne du sous-continent indien, mais en écho à celui-ci. Elle atteste là de ses longues et profondes conséquences, formulées dans le langage littéraire ou, plus largement, de la création artistique. Bien qu'anecdotique, l'exemple de la Naī kahānī, que la critique a étonnamment peu associée au ...
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This article aims to highlight the significance of the gendering of the emerging nation that literature in India's nationalist period generated, nurtured and reinforced. This article focuses on what Judith Brown (1985) identified as the 'decisive decade' (1930–1940) of the nationalist movement, when nationalist vision and imagery extensively penetrated people's imagination. It will examine two contexts (Hindi and Bengali), which are certainly different but in some ways interestingly similar, through the works of two poets, both 'independent' of both literary movements and political parties. Besides having been published the same year, Harivansh Rai Bacchan's Hindi collection Madhuśālā (1935) and Jibanananda Das' Bengali poem Banalatā Sen (1935) are romantic works, somewhat distinctive to most literary production of this period, and both exploit in a rather similar way an evanescent female figure who continues to fertilize Hindi and Bengali imaginations. The purpose of this paper is to question the practice and the function of these romantic figures in nationalist imagination and to examine the issues of differences and similarities they raise regarding the vision of the utopian nation in both Hindi and Bengali contexts.
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This article aims to question the representation of women in a post-colonial context, and to examine the cultural and historical peculiarities of gender as expressed in literary expression as the preferred space for negotiations in the complex formulation of identity, where the categories of 'gender', 'post-coloniality' and 'culture' are constantly intersecting and overlapping. It aims to rethink gender in a context of hybrid identities, on the ground of the Indian subcontinent and its literature, which has also given rise to and nurtured some fundamental work on the post-colonial issue, on gender in a non-western context and on its treatment by Western criticism. Lastly, it seeks to emphasise the relevance of a contextualised, rather than a holistic, reading of the subject, gender, history and culture to the prism of the literary text, where a 'indigenous Semiotic' is developed, which intersects female joints with social and historical permutations. ; International audience Towards an 'indigenous semiotics' of gender Gender and cultural singularities in a postcolonial context Abstract: This article is concerned by the representation of womanhood in a postcolonial context. It aims at examining the cultural and historical specificities of gender performed in literature, as 2 a space where the complexity of identities is negotiated, and where the categories 'gender', 'postcolonial' and 'culture' are necessarily entangled. It thus aims at rethinking gender in the situation of cultural hybridity that is South Asian context which, besides, gave birth and nurtured many seminal discussions on the postcolonial issue, on gender in a non-Western context and its treatment by Western critics. This article finally aims at underlining the significance of historicizing and locating the subject, gender, history and culture through the prism of literature, which formulates an " indigenous semiotics " which relates feminine articulation to the social, racial and historical permutations. ; This article aims to question the ...
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International audience ; Le développement d'un champ des Partition Studies, initié en Inde dans les années 1990 dans différentes disciplines (histoire, sciences politiques, géographie, mais aussi histoire culturelle, études littéraires, études cinématographiques 1) mobilisées autour de la redécouverte des événements de 1947, invite à une réflexion globale sur les divisions territoriales. En dissociant leur réflexion des approches disciplinaires, les Partition Studies incitèrent à considérer les partitions comme des paradigmes qui structurent en profondeur les identités, les imaginaires et leurs réseaux de représentations. Elles offrirent ainsi une base critique inédite pour penser l'histoire comme les effets et les héritages des « longues » partitions du XX e siècle. Elles suggérèrent également les possibilités et la pertinence d'approches comparatistes quand, comme le souligne Anna Bernard dans ses travaux sur les partitions indienne, irlandaise et israélo-palestinienne, certains récents travaux en histoire, littérature et études culturelles mettent en évidence une expérience partagée du traumatisme, que les Trauma Studies ou les Holocaust Studies avaient déjà identifiée 2. Mais l'approche comparative, continue Bernard, permet également de mettre en évidence ce que la littérature (ou, plus largement, toute production esthétique) peut apporter aux Partition Studies, ce qu'elle peut enseigner des effets à long terme des partitions, au-delà du témoignage brut, qui n'en est que l'un des aspects, suggérant une véritable méthodologie des partitions qui placerait au premier plan l'analyse des formes esthétiques. Ce qu'Anna Bernard déplore est non tant l'absence de travaux sur les partitions (en témoignent ceux de J. Cleary ou G. Hoschberg 3 , qu'elle cite, mais aussi V.F.Y. 1 En témoigne le déferlement de publications de qualité produites depuis les années 1990.
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International audience ; Le développement d'un champ des Partition Studies, initié en Inde dans les années 1990 dans différentes disciplines (histoire, sciences politiques, géographie, mais aussi histoire culturelle, études littéraires, études cinématographiques 1) mobilisées autour de la redécouverte des événements de 1947, invite à une réflexion globale sur les divisions territoriales. En dissociant leur réflexion des approches disciplinaires, les Partition Studies incitèrent à considérer les partitions comme des paradigmes qui structurent en profondeur les identités, les imaginaires et leurs réseaux de représentations. Elles offrirent ainsi une base critique inédite pour penser l'histoire comme les effets et les héritages des « longues » partitions du XX e siècle. Elles suggérèrent également les possibilités et la pertinence d'approches comparatistes quand, comme le souligne Anna Bernard dans ses travaux sur les partitions indienne, irlandaise et israélo-palestinienne, certains récents travaux en histoire, littérature et études culturelles mettent en évidence une expérience partagée du traumatisme, que les Trauma Studies ou les Holocaust Studies avaient déjà identifiée 2. Mais l'approche comparative, continue Bernard, permet également de mettre en évidence ce que la littérature (ou, plus largement, toute production esthétique) peut apporter aux Partition Studies, ce qu'elle peut enseigner des effets à long terme des partitions, au-delà du témoignage brut, qui n'en est que l'un des aspects, suggérant une véritable méthodologie des partitions qui placerait au premier plan l'analyse des formes esthétiques. Ce qu'Anna Bernard déplore est non tant l'absence de travaux sur les partitions (en témoignent ceux de J. Cleary ou G. Hoschberg 3 , qu'elle cite, mais aussi V.F.Y. 1 En témoigne le déferlement de publications de qualité produites depuis les années 1990.
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In: Genre & histoire: la revue de l'Association Mnémosyne, Heft 24
ISSN: 2102-5886