Ces dix dernières années, les fouilles archéologiques des cités de la Cisalpine romaine ont permis de recueillir nombre de données inédites. Celles-ci apportent un éclairage nouveau sur les phases de fondation des établissements urbains entre le IIIe et le Ier siècle av. J.-C., ainsi que sur les phases ultérieures qui vont de la fin du IIe siècle ap. J.-C. jusqu'à l'orée du Haut Moyen Age (à la fin du Ve siècle) en passant par la prétendue « grande crise du IIIe siècle ». Les historiens de l'Antiquité reconnaissaient déjà dans le IIIe siècle la période de la grande crise du monde antique, la faisant en réalité débuter le 31 décembre 192, quand Commode fut assassiné après douze ans de principat. Dion Cassius, membre du Sénat proposait quant à lui de placer le début de cette crise déjà du temps de Marc-Aurèle : « Après la mort de Marc, l'histoire passa d'un empire d'or à un empire de fer rouillé ». Cette crise était donc déjà latente. Les études de R. Bianchi Bandinelli l'ont bien montré dans le domaine de la forme artistique : celle-ci abandonne la tradition hellénistique pour affirmer la primauté d'un élément irrationnel appelé « douleur de vivre ». Le problème est de comprendre si cette longue période d'instabilité politique, militaire et économique se manifeste dans la réalité archéologique en Italie septentrionale et dans les provinces occidentales de l'Empire, ainsi que dans le domaine particulier de l'urbanistique, plus spécifiquement dans les complexes des forums, en particulier au niveau de leurs fonctionnalités et dans l'articulation des espaces et des parcours. L'archéologie urbaine des cités de Augusta Praetoria, Brixia, Parma, Luna et Aquileia, pour n'en citer que quelques-unes, met en évidence des situations en demi-teinte au sein desquelles on observe, plus qu'une transformation rapide et profonde, une impression de lent changement sans que la nature des lieux ait subit systématiquement des événements traumatiques ou des transformations fonctionnelles, celles-ci intervenant parfois quelques siècles plus tard. Cette contribution tentera donc d'établir une synthèse sur l'état des connaissances historico-archéologiques des espaces civiques cisalpins dans la perspective de la problématique historique d'une supposée crise urbaine à la fin du Haut-Empire.
Ces dix dernières années, les fouilles archéologiques des cités de la Cisalpine romaine ont permis de recueillir nombre de données inédites. Celles-ci apportent un éclairage nouveau sur les phases de fondation des établissements urbains entre le IIIe et le Ier siècle av. J.-C., ainsi que sur les phases ultérieures qui vont de la fin du IIe siècle ap. J.-C. jusqu'à l'orée du Haut Moyen Age (à la fin du Ve siècle) en passant par la prétendue « grande crise du IIIe siècle ». Les historiens de l'Antiquité reconnaissaient déjà dans le IIIe siècle la période de la grande crise du monde antique, la faisant en réalité débuter le 31 décembre 192, quand Commode fut assassiné après douze ans de principat. Dion Cassius, membre du Sénat proposait quant à lui de placer le début de cette crise déjà du temps de Marc-Aurèle : « Après la mort de Marc, l'histoire passa d'un empire d'or à un empire de fer rouillé ». Cette crise était donc déjà latente. Les études de R. Bianchi Bandinelli l'ont bien montré dans le domaine de la forme artistique : celle-ci abandonne la tradition hellénistique pour affirmer la primauté d'un élément irrationnel appelé « douleur de vivre ». Le problème est de comprendre si cette longue période d'instabilité politique, militaire et économique se manifeste dans la réalité archéologique en Italie septentrionale et dans les provinces occidentales de l'Empire, ainsi que dans le domaine particulier de l'urbanistique, plus spécifiquement dans les complexes des forums, en particulier au niveau de leurs fonctionnalités et dans l'articulation des espaces et des parcours. L'archéologie urbaine des cités de Augusta Praetoria, Brixia, Parma, Luna et Aquileia, pour n'en citer que quelques-unes, met en évidence des situations en demi-teinte au sein desquelles on observe, plus qu'une transformation rapide et profonde, une impression de lent changement sans que la nature des lieux ait subit systématiquement des événements traumatiques ou des transformations fonctionnelles, celles-ci intervenant parfois quelques siècles plus tard. Cette contribution tentera donc d'établir une synthèse sur l'état des connaissances historico-archéologiques des espaces civiques cisalpins dans la perspective de la problématique historique d'une supposée crise urbaine à la fin du Haut-Empire.
Depuis l'Antiquité, la clé fondamentale du succès des Romains a été l'ouverture, l'osmose ethnique et sociale qui garantissait (du moins en principe) à tous, communautés et singuliers, l'inclusivité identitaire dans Rome et, une fois à l'intérieur de celle-ci, le passage d'un statut plus bas à un statut plus élevé. Il n'est pas aisé d'identifier une expression pour définir ce processus, certainement ni facile ni naturel, mais qui tout de même, avec une certaine cohérence, va du bois de l'Asylum primordial sur le Capitole à la constitutio Antoniniana. Pour tenter une théorisation historique de ce phénomène socio-culturel, le schéma interprétatif historico-archéologique le moins réductif reste, selon nous, même s'il est beaucoup plus vaste, celui de la « romanisation ». Romanisation, bien sûr, entendue comme un processus de rencontre, affrontement (entre cultures, peuples et individus) et aussi d'assimilation avec modes, temps différents et avec des objectifs politiques et sociaux non pré-constitués mais toujours contingents. À ce sujet, les pages qui suivent constituent une synthèse critique sur les sources antiques et les catégories historiographiques modernes en rapport avec le thème de la romanisation, en particulier pour les chercheurs en archéologie (au sein desquels nous nous insérons) qui quelques fois ont utilisé un tel concept pour son signifiant et non pour sa/ses signification(s). En fonction des opinions de qui écrit, la présente contribution cherchera à refonder et éclaircir les positions du débat.
Depuis l'Antiquité, la clé fondamentale du succès des Romains a été l'ouverture, l'osmose ethnique et sociale qui garantissait (du moins en principe) à tous, communautés et singuliers, l'inclusivité identitaire dans Rome et, une fois à l'intérieur de celle-ci, le passage d'un statut plus bas à un statut plus élevé. Il n'est pas aisé d'identifier une expression pour définir ce processus, certainement ni facile ni naturel, mais qui tout de même, avec une certaine cohérence, va du bois de l'Asylum primordial sur le Capitole à la constitutio Antoniniana. Pour tenter une théorisation historique de ce phénomène socio-culturel, le schéma interprétatif historico-archéologique le moins réductif reste, selon nous, même s'il est beaucoup plus vaste, celui de la « romanisation ». Romanisation, bien sûr, entendue comme un processus de rencontre, affrontement (entre cultures, peuples et individus) et aussi d'assimilation avec modes, temps différents et avec des objectifs politiques et sociaux non pré-constitués mais toujours contingents. À ce sujet, les pages qui suivent constituent une synthèse critique sur les sources antiques et les catégories historiographiques modernes en rapport avec le thème de la romanisation, en particulier pour les chercheurs en archéologie (au sein desquels nous nous insérons) qui quelques fois ont utilisé un tel concept pour son signifiant et non pour sa/ses signification(s). En fonction des opinions de qui écrit, la présente contribution cherchera à refonder et éclaircir les positions du débat.
L'article de Marco Cavalieri a pour objet la politique urbanistique à Rome à l'époque de l'empereur Domitien. Partant du présupposé que l'action évergétique du souvrain est toujours le résultat de la rencontre entre exigences du pouvoir et du consentement populaire, le texte prend en considération toutes les interventions architectonico-urbanistiques les plus connues voulues par Domitien, cherchant à en comprendre de manière plus approfondie les motivations et les buts idéologiques. Les conclusions auxquelles il arrive mettent en évidence un projet de rénovation de l'aspect urbanistique de la ville fondé sur les nouvelles exigences du dominatus : d'un côté, l'exaltation de la figure du souverain au moyen d'une politique dynastique et triomphaliste, de l'autre un nouveau centre de concentration politique, le Palatium. Comme conséquence à tout ceci, la démagogie toujours attentive du panem et circenses.
L'article de Marco Cavalieri a pour objet la politique urbanistique à Rome à l'époque de l'empereur Domitien. Partant du présupposé que l'action évergétique du souvrain est toujours le résultat de la rencontre entre exigences du pouvoir et du consentement populaire, le texte prend en considération toutes les interventions architectonico-urbanistiques les plus connues voulues par Domitien, cherchant à en comprendre de manière plus approfondie les motivations et les buts idéologiques. Les conclusions auxquelles il arrive mettent en évidence un projet de rénovation de l'aspect urbanistique de la ville fondé sur les nouvelles exigences du dominatus : d'un côté, l'exaltation de la figure du souverain au moyen d'une politique dynastique et triomphaliste, de l'autre un nouveau centre de concentration politique, le Palatium. Comme conséquence à tout ceci, la démagogie toujours attentive du panem et circenses.
Il presente lavoro si compone di due parti distinte ma complementari che sono state scritte con l'intento di affrontare un problema urbanistico, l'ideale ricostruzione del foro della città di Parma, non solo sulla base dei dati di scavo, ma anche valutando la teorizzazione urbanistico-architettonica e, ovviamente, politico-culturale che ci deriva dall'unico scritto sistematico sull'architettura giuntoci integro dall'antichità, il de Architectura di Vitruvio. Si tenterà, quindi, di evidenziare se e come i risultati archeologici offrono qualche riscontro nelle fonti scritte: insomma, se nella Parma romana la forma architettonica del foro e dei suoi annessi si possa avvicinare a quanto elaborato a livello teorico alla fine del I sec. a.C. Partendo da quanto si è appena espresso, la prima e più ampia sezione del testo riguarderà esplicitamente l'opera vitruviana e la critica moderna a lei legata, cercando di individuare quanto l'autore parafrasi dalla prassi architettonica delle basiliche civili erette ai suoi tempi o teorizzi sulla base di speculazioni personali. Uno sguardo al panorama dell'Italia romanizzata tra la fine della repubblica e l'inizio del principato metodologicamente potrà essere utile a definire eventuali confronti con quanto l'indagine archeologica – in particolare a partire dalla Seconda Guerra Mondiale in poi – è andata riscoprendo circa la più antica piazza parmense.
Il presente lavoro si compone di due parti distinte ma complementari che sono state scritte con l'intento di affrontare un problema urbanistico, l'ideale ricostruzione del foro della città di Parma, non solo sulla base dei dati di scavo, ma anche valutando la teorizzazione urbanistico-architettonica e, ovviamente, politico-culturale che ci deriva dall'unico scritto sistematico sull'architettura giuntoci integro dall'antichità, il de Architectura di Vitruvio. Si tenterà, quindi, di evidenziare se e come i risultati archeologici offrono qualche riscontro nelle fonti scritte: insomma, se nella Parma romana la forma architettonica del foro e dei suoi annessi si possa avvicinare a quanto elaborato a livello teorico alla fine del I sec. a.C. Partendo da quanto si è appena espresso, la prima e più ampia sezione del testo riguarderà esplicitamente l'opera vitruviana e la critica moderna a lei legata, cercando di individuare quanto l'autore parafrasi dalla prassi architettonica delle basiliche civili erette ai suoi tempi o teorizzi sulla base di speculazioni personali. Uno sguardo al panorama dell'Italia romanizzata tra la fine della repubblica e l'inizio del principato metodologicamente potrà essere utile a definire eventuali confronti con quanto l'indagine archeologica – in particolare a partire dalla Seconda Guerra Mondiale in poi – è andata riscoprendo circa la più antica piazza parmense.
L'articolo studia la decorazione architettonica e soprattutto scultorea delle basiliche civili di Roma e di altri municipi e colonie sul suolo italiano, a partire dall'età medio-repubblicana alla tarda Antichità.
L'articolo studia la decorazione architettonica e soprattutto scultorea delle basiliche civili di Roma e di altri municipi e colonie sul suolo italiano, a partire dall'età medio-repubblicana alla tarda Antichità.
Clarence Ayres was a strong dissenting voice in US economics during the twentieth century. In the 1930s, a debate between Ayres and Frank Knight was published by theInternational Journal of Ethics. Although the debate focused on ethics, the evolution of economics was also discussed. This paper proposes an understanding of Ayres's ideas based on the context in which he made them. This context is defined by the 1930s Ayres-Knight debate and the archival correspondence between Ayres and Knight during the 1930s.
Tornou-se comum associar o desenvolvimentismo com irresponsabilidade fiscal e complacência com o processo inflacionário. A difusão da tese do inflacionismo apresentada por Franco (1996, 2005) contribuiu para esta associação. O presente artigo investiga qual a contribuição da literatura econômica entre 1930 e 1964 na formação desta associação. O artigo pretende responder a duas questões: 1. Os expoentes intelectuais do desenvolvimentismo defendiam o uso de mecanismos inflacionários para o financiamento dos investimentos industriais e, portanto, eram inflacionistas no sentido atribuído por Franco (1996, 2005)? 2. Pode-se afirmar que a literatura do desenvolvimentismo defendia certa leniência no controle do processo inflacionário? Para responder estas questões, são analisadas as contribuições dos expoentes intelectuais do desenvolvimentismo no período, especialmente os trabalhos de Roberto Simonsen, Celso Furtado e Roberto Campos. O artigo conclui que não há elementos que sustentem o argumento inflacionista e coloca em discussão a tese da leniência no controle da inflação.
Tomando Thorstein Veblen como autor de um sistema original de economia política, este artigo explora as conexões entre o contexto social e a estrutura do método e da teoria que o fundador do institucionalismo propôs. Dentro disso, duas ideias se destacam: analisar o sistema vebleniano, tomando predominantemente por base o capítulo introdutório de seu livro de 1914, The Instinct of Workmanship and the State of Industrial Arts, aqui considerado como a mais clara exposição de sua economia política; e, em consonância com um conjunto de interpretações historiográficas do tempo e do lugar de Veblen, expor a estrutura da sua proposta teórico-metodológica como reflexo dessas condições contextuais.