International audience ; Pendant des décennies, la frontière séparant le Mexique du géant états-unien a focalisé les passions, alimentées par les politiques et les médias, et même par les sciences humaines et sociales parfois. Cette hyperborder (Romero 2008) ou hyper frontière a concentré de nombreuses études pluridisciplinaires en tant qu'observatoire privilégié des mutations sociales et politiques liées à la mondialisation. Avec ses 3 200 km et plus de 40 points de passage, c'est la frontière la plus traversée au monde. À l'inverse, la frontière sud du Mexique, commune avec le Guatemala, semblait inexistante (963 km2, dont 655 km2 correspondent à l'État du Chiapas), le plus souvent ignorée, négligée par les gouvernants et les chercheurs. Pourtant, au début des années 1980, le pouvoir central mexicain redécouvrait une région sur laquelle il désirait accroître sa souveraineté – conséquence directe des négociations pour la construction de la communauté économique de l'Amérique du Nord ; de plus, l'afflux de réfugiés guatémaltèques fuyant la guerre civile donnait une nouvelle dimension à cette frontière. Dix ans plus tard, la croissance soutenue des migrations latino-américaines en direction des États-Unis à la frontière sud du Mexique renforçait l'intérêt porté à cette zone. Dans les années 1990 et jusqu'à la fin des années 2000, elle devenait un lieu d'espoir et de désillusions pour de nombreux Latino- Américains rêvant au géant du Nord. Passer cette frontière devint le gage d'une arrivée certaine aux États-Unis, même si concrètement la route était encore longue. Néanmoins, si un mur discontinu de 1047 km (soit plus d'un tiers de la limite internationale) sépare la Californie de la basse Californie ou l'Arizona de l'État mexicain du Sonora, les mobilités transfrontalières locales comme le flux incessant de migrants persistent. Le double rempart en acier, accompagné des dernières technologies de surveillance et de l'augmentation du nombre des gardes frontière de la Border patrol, n'empêchent pas le passage de la limite internationale et, au contraire, engagent même de nouvelles réactions et de nouveaux contournements.
International audience ; Pendant des décennies, la frontière séparant le Mexique du géant états-unien a focalisé les passions, alimentées par les politiques et les médias, et même par les sciences humaines et sociales parfois. Cette hyperborder (Romero 2008) ou hyper frontière a concentré de nombreuses études pluridisciplinaires en tant qu'observatoire privilégié des mutations sociales et politiques liées à la mondialisation. Avec ses 3 200 km et plus de 40 points de passage, c'est la frontière la plus traversée au monde. À l'inverse, la frontière sud du Mexique, commune avec le Guatemala, semblait inexistante (963 km2, dont 655 km2 correspondent à l'État du Chiapas), le plus souvent ignorée, négligée par les gouvernants et les chercheurs. Pourtant, au début des années 1980, le pouvoir central mexicain redécouvrait une région sur laquelle il désirait accroître sa souveraineté – conséquence directe des négociations pour la construction de la communauté économique de l'Amérique du Nord ; de plus, l'afflux de réfugiés guatémaltèques fuyant la guerre civile donnait une nouvelle dimension à cette frontière. Dix ans plus tard, la croissance soutenue des migrations latino-américaines en direction des États-Unis à la frontière sud du Mexique renforçait l'intérêt porté à cette zone. Dans les années 1990 et jusqu'à la fin des années 2000, elle devenait un lieu d'espoir et de désillusions pour de nombreux Latino- Américains rêvant au géant du Nord. Passer cette frontière devint le gage d'une arrivée certaine aux États-Unis, même si concrètement la route était encore longue. Néanmoins, si un mur discontinu de 1047 km (soit plus d'un tiers de la limite internationale) sépare la Californie de la basse Californie ou l'Arizona de l'État mexicain du Sonora, les mobilités transfrontalières locales comme le flux incessant de migrants persistent. Le double rempart en acier, accompagné des dernières technologies de surveillance et de l'augmentation du nombre des gardes frontière de la Border patrol, n'empêchent pas le passage de la ...
Acontecimientos históricos y políticos de los siglos XIX y XX modificaron las identidades de las poblaciones fronterizas, dejaron huellas profundas y transformaron la región del sureste chiapaneco y del noroeste de Guatemala. En este artículo se trata de definir cómo estas poblaciones viven y piensan las decisiones nacionales, cómo el Estado nacional las y cómo la tenencia de la tierra y la presencia de una frontera internacional favorecen una identificación singular. Así, la identidad fronteriza puede ser un concepto que permite analizar las identidades locales, nacionales y transnacionales.
The big historical and political stages of the XIXth and XXth century that we can delimit with such events as the agreements of limits between Mexico and Guatemala, the Mexican Revolution, the Guatemalan refugees, the movement zapatista and the increase of the migratory Central American flows, modified the identities of populations. These events left deep fingerprints and transformed the region of Chiapanecan south-east and Guatemalan northwest. In this article, it is a question of defining how these populations live and think the national decisions; how the national State distinguishes them and how they are distinguished in turn and finally, how the possession of the land and the presence of an international border favor a singular identification. Thus, the concept of identity "boundary", can be self-identities to analyze local, national and transnational. ; Acontecimientos históricos y políticos de los siglos XIX y XX modificaron las identidades de las poblaciones fronterizas, dejaron huellas profundas y transformaron la región del sureste chiapaneco y del noroeste de Guatemala. En este artículo se trata de definir cómo estas poblaciones viven y piensan las decisiones nacionales, cómo el Estado nacional las y cómo la tenencia de la tierra y la presencia de una frontera internacional favorecen una identificación singular. Así, la identidad fronteriza puede ser un concepto que permite analizar las identidades locales, nacionales y transnacionales.
The big historical and political stages of the XIXth and XXth century that we can delimit with such events as the agreements of limits between Mexico and Guatemala, the Mexican Revolution, the Guatemalan refugees, the movement zapatista and the increase of the migratory Central American flows, modified the identities of populations. These events left deep fingerprints and transformed the region of Chiapanecan south-east and Guatemalan northwest. In this article, it is a question of defining how these populations live and think the national decisions; how the national State distinguishes them and how they are distinguished in turn and finally, how the possession of the land and the presence of an international border favor a singular identification. Thus, the concept of identity "boundary", can be self-identities to analyze local, national and transnational. ; Acontecimientos históricos y políticos de los siglos XIX y XX modificaron las identidades de las poblaciones fronterizas, dejaron huellas profundas y transformaron la región del sureste chiapaneco y del noroeste de Guatemala. En este artículo se trata de definir cómo estas poblaciones viven y piensan las decisiones nacionales, cómo el Estado nacional las y cómo la tenencia de la tierra y la presencia de una frontera internacional favorecen una identificación singular. Así, la identidad fronteriza puede ser un concepto que permite analizar las identidades locales, nacionales y transnacionales.
International audience ; The urban sprawl of neighbourhoods in the outskirts of San Cristobal de Las Casas led to the establishment and management by the inhabitants of independent water supply systems. Through the study of water management by market gardeners (Mayan and mestizo) in a neighborhood, this article examines the ambivalence of the water, as an object, revealing both social cohesion and generating different kinds of conflicts (religious, political, agrarian, social). Furthermore, this study focuses on the rituals performed by these people, particularly those practised by the horticulturists who, seeking the benefits of the « Master Water », renegotiate their place within society.
International audience ; The urban sprawl of neighbourhoods in the outskirts of San Cristobal de Las Casas led to the establishment and management by the inhabitants of independent water supply systems. Through the study of water management by market gardeners (Mayan and mestizo) in a neighborhood, this article examines the ambivalence of the water, as an object, revealing both social cohesion and generating different kinds of conflicts (religious, political, agrarian, social). Furthermore, this study focuses on the rituals performed by these people, particularly those practised by the horticulturists who, seeking the benefits of the « Master Water », renegotiate their place within society.
The history of Guatemala, today an intermediary space between North and Central America, is punctuated with outbursts of racial violence. Though the majority of its population is Indian, the state is not controlled by them, in contrast to Bolivia and Equator. By studying the case of this Central American democracy, one may thus identify variations in the political expression of ethnicity. Formerly a warzone and bordering Mexico, northwestern Guatemala became a zone of international migration. There, ethnicity is mobilized and used by political (parties, guerilla fighters, the army) and civilian actors alike. Since the late 19th century, the state's relationship with the Chuj Indians has been marked by the establishment of the international border, policies of assimilation and violence inflicted on Indians. In the context of recent struggles to prevent multinationals from developing open pit mines, however, the reformulation of 'Mayan 'identity has been associated with the idea of environmental protection and the defense of Indian territories. Adapted from the source document.
L'auteur analyse la relation entre les espaces de pouvoir transfrontaliers et la souveraineté nationale en prenant pour objet d'étude le cas de la frontière Mexique-Guatemala, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Cette frontière a évolué avec le temps et les événements. Jusqu'en 1980 elle est restée éloignée du pouvoir central mexicain mais aussi du pouvoir guatémaltèque. Par la suite, la guerre civile au Guatemala a entraîné une arrivée de réfugiés guatémaltèques au Mexique, ce qui a bouleversé la politique mexicaine en matière de sécurité nationale par un renforcement du contrôle de la frontière et une volonté d'imposer une limite territoriale ferme entre les deux pays. Toutefois, les populations frontalières ont toujours bénéficié d'un statut particulier, et les gouvernements reconnaissent la singularité de cette région, qui, aujourd'hui, est devenu l'objet de nouveaux espaces transnationaux de pouvoir.
L'auteur analyse la relation entre les espaces de pouvoir transfrontaliers et la souveraineté nationale en prenant pour objet d'étude le cas de la frontière Mexique-Guatemala, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Cette frontière a évolué avec le temps et les événements. Jusqu'en 1980 elle est restée éloignée du pouvoir central mexicain mais aussi du pouvoir guatémaltèque. Par la suite, la guerre civile au Guatemala a entraîné une arrivée de réfugiés guatémaltèques au Mexique, ce qui a bouleversé la politique mexicaine en matière de sécurité nationale par un renforcement du contrôle de la frontière et une volonté d'imposer une limite territoriale ferme entre les deux pays. Toutefois, les populations frontalières ont toujours bénéficié d'un statut particulier, et les gouvernements reconnaissent la singularité de cette région, qui, aujourd'hui, est devenu l'objet de nouveaux espaces transnationaux de pouvoir.
L'auteur analyse la relation entre les espaces de pouvoir transfrontaliers et la souveraineté nationale en prenant pour objet d'étude le cas de la frontière Mexique-Guatemala, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Cette frontière a évolué avec le temps et les événements. Jusqu'en 1980 elle est restée éloignée du pouvoir central mexicain mais aussi du pouvoir guatémaltèque. Par la suite, la guerre civile au Guatemala a entraîné une arrivée de réfugiés guatémaltèques au Mexique, ce qui a bouleversé la politique mexicaine en matière de sécurité nationale par un renforcement du contrôle de la frontière et une volonté d'imposer une limite territoriale ferme entre les deux pays. Toutefois, les populations frontalières ont toujours bénéficié d'un statut particulier, et les gouvernements reconnaissent la singularité de cette région, qui, aujourd'hui, est devenu l'objet de nouveaux espaces transnationaux de pouvoir.
L'auteur analyse la relation entre les espaces de pouvoir transfrontaliers et la souveraineté nationale en prenant pour objet d'étude le cas de la frontière Mexique-Guatemala, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Cette frontière a évolué avec le temps et les événements. Jusqu'en 1980 elle est restée éloignée du pouvoir central mexicain mais aussi du pouvoir guatémaltèque. Par la suite, la guerre civile au Guatemala a entraîné une arrivée de réfugiés guatémaltèques au Mexique, ce qui a bouleversé la politique mexicaine en matière de sécurité nationale par un renforcement du contrôle de la frontière et une volonté d'imposer une limite territoriale ferme entre les deux pays. Toutefois, les populations frontalières ont toujours bénéficié d'un statut particulier, et les gouvernements reconnaissent la singularité de cette région, qui, aujourd'hui, est devenu l'objet de nouveaux espaces transnationaux de pouvoir.