VARIA: Les croyances économiques en URSS et en Russie au tournant des années 1980 et 1990
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 16, Heft 61, S. 197-218
ISSN: 0295-2319
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In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 16, Heft 61, S. 197-218
ISSN: 0295-2319
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 16, Heft 61, S. 197-216
ISSN: 0295-2319
Les croyances économiques en URSS et en Russie au tournant des années 1980 et 1990
Natalia Chmatko
Dans les années 1980-1990, la croyance en la toute-puissance de l'Etat et du régime communiste a été remplacée par la croyance en la toute-puissance du marché et de la science économique. Plus la crise de l'économie nationale s'aggravait, plus forte devenait la croyance que les économistes, en rupture avec l'idéologie soviétique, avaient une recette miraculeuse testée dans les pays occidentaux développés. Plus les mesures proposées par les économistes étaient radicales et pénibles, plus leurs auteurs et la population les croyaient efficaces. Les représentations produites et imposées par les économistes-réformateurs dans leurs discours et dans leurs publications analytiques ont été destinées au public large et non pas aux professionnels capables d'en comprendre le fond. Le marché, dans ces représentations, était « anonyme » et indépendant des consommateurs ; il était une « valeur démocratique universelle ». L'analyse des publications dans la presse spécialisée et générale (entre 1986 et 1994) montre que tous les économistes plus ou moins connus, apologistes des réformes démocratiques et de l'économie de marché, ont contribué, par l'intermédiaire des médias, à la constitution de ce genre de représentations. Au nom d'une neutralité de la science et du bon sens, qui confirme le « naturel » de l'économie de marché, les économistes-réformateurs russes - avec un support massif des journalistes et des politiciens - ont légitimé des valeurs et des modèles libéraux et néo-libéraux ; ils ont ainsi favorisé l'implantation de nouvelles croyances économiques.
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 47, Heft 2, S. 123
ISSN: 1776-2944
In: Histoire, économie & société: HES : époches moderne et contemporaine, Band 21, Heft 4, S. 583-603
ISSN: 1777-5906
Résumé L'analyse de trente ans de développement des sciences économiques russes (soviétique) montre des changements successifs des rapports entre macro et micro-analyse, entre l'économie politique, l'économie mathématique et l'économie mondiale. Les rapports entre les pouvoirs et les économistes prenaient des formes différentes qui allaient d'une quête de l'autonomie jusqu'à une participation volontaire et directe des économistes scientifiques en politique. Les tentatives des économistes des années soixante d'introduire les éléments du marché dans une économie planifiée ont abouti à cette époque à un échec mais elles ont trouvé «un terrain fertile» dans les années 1980 pour finir, dans les années 1990, par l'oubli définitif. Ces économistes ont préparé le passage de l'économie planifiée vers l'économie de marché et le choix du modèle libéral. Ce passage a complètement bouleversé les rapports hiérarchiques au sein des disciplines économiques. Les économistes libéraux, constitués des jeunes chercheurs, ne disposaient pas d'un volume élevé de savoirs théoriques et pratiques en économie, mais ils ont réussi à échanger leurs connaissances spécifiques en théories occidentales, requises dans une nouvelle conjoncture, contre la reconnaissance politique. Ils ont su faire fonctionner leur compétence politique au sein même des sciences économiques en ayant recours à des valeurs libérales et en affirmant les raisons politiques en tant qu'arguments scientifiques.
In: Actes de la recherche en sciences sociales, Band 126-127, Heft 1, S. 75-89
In: Actes de la recherche en sciences sociales, Band 126, Heft 1, S. 75-89
ISSN: 1955-2564
Les nouveaux éditeurs russes.
Depuis la disparition du monopole étatique et la levée de la censure, des changements radicaux ont affecté l'édition russe. De nombreuses maisons d'édition privées ont été créées. Les nouveaux éditeurs russes sont en majorité des individus dotés d'un fort capital culturel qu'ils tentent de réinvestir dans la configuration sociale et économique chaotique qui caractérise la Russie actuelle. La production de livres, désormais dépendante des possibilités de vente à très court terme, a été profondément modifiée, quantitativement (baisse globale, mais inégale selon les genres, des tirages) et qualitativement. De nouveaux genres sont apparus (ouvrages religieux, par exemple) ou se sont considérablement développés (roman populaire) alors que les publications scientifiques ou à forte valeur culturelle sont en déclin. Si la politique éditoriale des différentes maisons a été déterminée dans une première phase par la nécessité de constituer par tous les moyens possibles un capital économique, une certaine polarisation du secteur éditorial se dessine, qui oppose en ses extrémités l'édition dite commerciale (romans à grosse vente) et la production pour producteurs. L'absence de véritables structures de distribution, l'appauvrissement de la majeure partie de la population, les problèmes de financement des bibliothèques publiques fragilisent l'édition. L'espace de production et de diffusion des livres se restreint de plus en plus aux deux principales villes russes.
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 27, Heft 1, S. 88-108
ISSN: 1776-2944
Former Bureaucrats in Russia's Market Economy Managing directors of major privatised firms and bankers in Russia are often former top bureaucrats who once belonged to the nomenklatura. On the basis of a survey of entrepreneurs carried out mainly in Moscow, the authors analyse the various means that former bureaucrats have been able to mobilise in order to move into the economic field. No doubt the most important of these is the experience they gained in the state bureaucracy. Despite radical changes in the political and: economic system, the authors observe a process of restructuring former elites and what might be called their self-conversion into new post-Soviet elites.