Sociologie de la mort: vivre et mourir dans la societe contemporaine
In: Collection U
In: Sociologie
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In: Sociologie
In: Communications, Band 96, Heft 1, S. 93-105
RÉSUMÉ Depuis une quinzaine d'années, dans un paysage scientifique marqué par le risque, les travaux de recherche sur les catastrophes se multiplient. Ils défendent principalement deux approches : l'une, empirique, vise à décrire et documenter les situations de catastrophe ; l'autre, plus théorique, envisage la catastrophe comme un analyseur des sociétés contemporaines. Malgré tout, l'éparpillement des productions comme la spécificité de l'objet catastrophe font débat. Peut-on produire un discours scientifique sur les catastrophes ? La catastrophe est-elle un nouveau paradigme venant concurrencer celui du risque ? Si oui, cela impliquerait-il de changer de modèle de société ? Ces questions, certes légitimes, se situent à un tel niveau d'abstraction qu'elles écartent la plupart du temps la question du terrain, faisant passer au second plan le caractère heuristique de cette démarche.
In: Communications, Band 96, Heft 1, S. 93-106
In: Frontières, Band 23, Heft 1, S. 14-18
ISSN: 1916-0976
Les nouvelles prises en charge du cadavre ont beaucoup à nous dire de notre rapport contemporain à la mort. S'il est acquis que la ritualisation traditionnelle, figure organisatrice des funérailles, est désormais remplacée par d'autres formes de socialisation, reste néanmoins à définir quel rôle on entend faire jouer à ce corps qui n'est plus en vie. Traditionnellement, au travers du cadavre et des mutations qu'il subit, c'est la rupture qui était signifiée grâce à l'élaboration d'un rapport à la mort. Étant médié, ce rapport créait de la distance, non de la proximité. Aujourd'hui, en plaçant le corps mort comme entité à part entière non disjointe de la vie, c'est la place faite à la mort qui est en question. Qu'en est-il alors de l'étape incontournable de la « séparation » ? À partir d'une réflexion sur le statut et la destination des cendres, à laquelle nous adjoindrons d'autres illustrations, nous montrerons que toutes participent d'une entreprise de faire corps avec le mort. Conduite au nom de la sécurisation des pratiques et du respect dû au corps, cette nouvelle façon d'envisager les « restes » indique que la frontière autrefois intangible entre la vie et la mort est en train d'exploser.
In: Socio-Anthropologie: sciences sociales, Heft 9
ISSN: 1773-018X
In: Cahiers de sociologie économique et culturelle: une revue interdisciplinaire de sciences humaines et sociales, Band 34, Heft 1, S. 111-126
Quoique étant un événement unique, le sida peut être analysé au regard d'une grille d'analyse plus générale, celle des morts collectives. À travers cet article, l'auteur repère trois phases dans la construction sociale de l'épidémie. Une première est d'ordre événementiel, elle dévoile une réalité jusqu'alors inconnue. Lui fait écho une seconde période, celle d'une prise en charge rituelle mettant en avant les aspects relationnels de la maladie. Dernière phase, le sida tend aujourd'hui à susciter une représentation de la maladie impliquant davantage les vivants que les morts.
In: Parlement(s): revue d'histoire politique, Band HS 16, Heft 2, S. 153-167
ISSN: 1760-6233
In: Frontières, Band 32, Heft 2
ISSN: 1916-0976
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 4, S. 191-213
ISSN: 0035-2985
L'évolution de la prise en charge des décès périnataux en milieu hospitalier depuis les années 1990 a eu pour effet de redéfinir les dispositifs d'accompagnement à l'égard des parturientes confrontées à une fausse couche tardive, une IMG ou une mort fœtale à partir de 15 SA. Ces femmes ont en commun d'avoir accouché, de pouvoir déclarer un « enfant sans vie » à l'état civil, le prénommer et organiser ses obsèques. Ces dispositifs médicaux et administratifs sont fréquemment présentés comme des supports au deuil périnatal. Or, il s'avère qu'ils génèrent de nouvelles normes pouvant amener la femme qui accouche et son éventuel partenaire à se présenter comme « parent » d'un « enfant décédé ». Cet article, fondé sur une étude par entretiens, montre qu'outre la nécessité de se positionner face à une série de choix qui préexistent à la situation en question, une partie de ces femmes s'inscrivent dans une démarche parentale. Dès lors, ce n'est plus simplement en termes de deuil que s'élaborent ces trajectoires, mais en termes d'entrée en parentalité. L'étude de la manière de se nommer et de nommer le fœtus (né vivant mais non viable) ou le mort-né est significative des déplacements actuels, d'où des ajustements et incompréhensions, notamment quand il s'agit d'intégrer cet « enfant » à la famille élargie.
In: Annales de démographie historique: ADH, Band 137, Heft 1, S. 217-241
ISSN: 1776-2774
Depuis le milieu des années 1990, les enfants sans vie peuvent être enregistrés à l'état civil. Laissée à l'appréciation de leurs « parents », cette déclaration participe à l'émergence d'un processus de reconnaissance et d'individualisation. Malgré tout, il est incomplet dans le sens où l'acquisition de la personnalité juridique est impossible. Cette déclaration resterait donc orientée vers l'accompagnement du processus de deuil. Néanmoins, l'acte de prénommer ces « enfants sans vie » dépasse la stricte sphère familiale pour s'inscrire dans un registre institutionnel, l'état civil reconnaissant officiellement le projet parental. Au-delà des dénominations que les « parents » peuvent donner à cet « enfant », nous verrons que les prénoms relevés dans les registres d'état civil sont globalement conformes au stock usuellement utilisé pour les enfants nés vivants. Ainsi, la prénomination revient à réduire la liminarité de ces enfants sans vie.
In: Communications, Band 97, Heft 2, S. 117-128
Résumé Depuis une vingtaine d'années, on observe un processus de reconnaissance sociale du deuil périnatal. Si la souffrance des parents bénéficie d'un accompagnement, qu'en est-il du devenir du corps ? N'étant pas nés, ces fœtus n'accèdent pas au statut de « personne », ce qui a des conséquences notables sur la prise en charge des corps. Au-delà d'un ensemble normatif assez cohérent dû à une transformation des valeurs et des pratiques, cet article montre qu'une diversité de réponses est perceptible sur le terrain. Même si la norme solennise la sépulture, reste que ces corps ne sont pas élevés systématiquement au rang de cadavres, ce qui reviendrait à les considérer comme des corps humains morts. Le plus grand nombre est assimilé à des pièces anatomiques, suscitant des questions éthiques relatives à leurs « conditionnement, conservation, transport et élimination ».
In: Communications, Band 97, Heft 1, S. 117-129
In: Human remains and violence: an interdisciplinary journal, Band 8, Heft 1, S. 1-2
ISSN: 2054-2240
In: Human remains and violence: an interdisciplinary journal, Band 7, Heft 2, S. 4-18
ISSN: 2054-2240
In: Human remains and violence: an interdisciplinary journal, Band 7, Heft 2, S. 41-63
ISSN: 2054-2240
The COVID-19 pandemic has brought about an unprecedented global crisis. To limit the spread of the virus and the associated excess mortality, states and governing bodies have produced a series of regulations and recommendations from a health perspective. The funerary aspects of these directives have reconfigured not only the ways in which the process of dying can be accompanied, but also the management of dead bodies, impacting on the dying, their relatives and professionals in the sector. Since March 2020, the entire process of separation and farewell has been affected, giving rise to public debates about funeral restrictions and the implications for mourning. We carried out a study in France and Switzerland to measure the effects of this crisis, and in particular to explore whether it has involved a shift from a funerary approach to a strictly mortuary one. Have the practices that would normally be observed in non-pandemic times been irrevocably altered? Does this extend to all deaths? Has there been a switch to an exclusively technical handling? Are burial practices still respected? The results of the present study pertain to the 'first wave' of spring 2020 and focus on the practices of professionals working in the funeral sector.