Revenu minimum garanti : comparaison internationale, analyses et débats, Lionel-Henri Groulx, Sainte-Foy : Presses de l'Université du Québec, 2005, 360 p.La lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale est un enjeu qui hante constamment les débats politiques des pays occidentaux. L'ensemble des acteurs publics déplorent que, dans nos sociétés d'opulence, certains n'aient ni le minimum pour vivre ni la capacité d'exercer leurs droits sociaux. Dans son livre, Louis-Henri Groulx examine l'une des stratégies de lutte contre la pauvreté : le revenu minimum garanti. Celui-ci peut se définir comme " un dispositif assurant un montant minimal de ressources à ceux et celles qui n'ont pas de revenus suffisants pour répondre à leurs besoins et à ceux de leur famille " (1). Cet objet d'étude se limite au transfert en espèces ou en biens à des populations défavorisées. En tant que mécanisme d'assistance, le revenu minimum garanti doit aussi être distingué des mécanismes d'assurance qui sont fondés sur un système de cotisations des membres de la collectivité qui sont conséquemment protégés de certains aléas de la vie (l'exemple type étant l'assurance-emploi). Contrairement à l'assurance, l'admissibilité à l'assistance ne requiert pas une contribution préalable du bénéficiaire (l'assistance sociale au Canada est une forme achevée de ce type d'allocation). Il va sans dire que les frontières sont poreuses entre, d'un côté, assistance et assurance et, de l'autre, transferts de ressources et autres outils de lutte contre la pauvreté (comme le suivi par des travailleurs sociaux, par exemple). Il s'agit de distinctions analytiques qui permettent simplement d'articuler notre discours sur le vaste sujet des outils de lutte contre la pauvreté.
Given the dominant place occupied by experts in our society, the citizen may be led to wonder what an expert is and on what basis his authority rests. How can he assess his credibility, and to whom to turn in cases (frequent) where several experts dissent? The result of the work of nineteen researchers, this collective work presents the social character of the expert, the socio-political uses of his work as well as the ways of arbitrating his claims in our society. One of the great strengths of this book is its multidisciplinary character, which places great emphasis on philosophy, political science, history, sociology and communication sciences. Each text offers a state of the art on a specific issue and gives explanatory keys to current problems: the challenge of public statistics, the place of values and citizens in public decisions, the social role of science, the regulation of groups professionals or power relationships in digital spaces.
A history of specialties in economics since the late 1950s is constructed on the basis of a large corpus of documents from economics journals. The production of this history relies on a combination of algorithmic methods that avoid subjective assessments of the boundaries of specialties: bibliographic coupling, automated community detection in dynamic networks, and text mining. These methods uncover a structuring of economics around recognizable specialties with some significant changes over the period covered (1956–2014). Among our results, especially noteworthy are (1) the clear-cut existence of ten families of specialties, (2) the disappearance in the late 1970s of a specialty focused on general economic theory, (3) the dispersal of the econometrics-centered specialty in the early 1990s and the ensuing importance of specific econometric methods for the identity of many specialties since the 1990s, and (4) the low level of specialization of individual economists throughout the period in contrast to physicists as early as the late 1960s.
Dans cet article, nous présentons deux arguments en faveur d'une attention accrue des banques centrales à l'égard des implications distributives des politiques monétaires. En mobilisant la doctrine du double effet, nous montrons que la responsabilité des banquiers centraux quant aux effets distributifs de leurs politiques monétaires non conventionnelles est engagée. De plus, étant donné que le levier traditionnel de la fiscalité fait face à de sérieuses difficultés aujourd'hui, l'appui des banques centrales pourrait être décisif pour la réduction des inégalités économiques. Nous évaluons ensuite les arguments théoriques et empiriques soulevés par les banquiers centraux contre cette proposition. Nous concluons que ces objections ne minent pas l'attrait d'une responsabilité des banques centrales en matière de distribution.
In this article, we put forward two arguments for greater attention from central banks to the distributional implications of monetary policies. Using the dual effect doctrine, we show that central bankers are responsible for the distributional effects of their unconventional monetary policies. Moreover, given that the traditional leverage of taxation is facing serious difficulties today, central bank support could be decisive in reducing economic inequalities. We then assess the theoretical and empirical arguments raised by central bankers against this proposal. We conclude that these objections do not undermine the attractiveness of central banks' responsibility for distribution. ; Dans cet article, nous présentons deux arguments en faveur d'une attention accrue des banques centrales à l'égard des implications distributives des politiques monétaires. En mobilisant la doctrine du double effet, nous montrons que la responsabilité des banquiers centraux quant aux effets distributifs de leurs politiques monétaires non conventionnelles est engagée. De plus, étant donné que le levier traditionnel de la fiscalité fait face à de sérieuses difficultés aujourd'hui, l'appui des banques centrales pourrait être décisif pour la réduction des inégalités économiques. Nous évaluons ensuite les arguments théoriques et empiriques soulevés par les banquiers centraux contre cette proposition. Nous concluons que ces objections ne minent pas l'attrait d'une responsabilité des banques centrales en matière de distribution.
Dans cet article, nous présentons deux arguments en faveur d'une attention accrue des banques centrales à l'égard des implications distributives des politiques monétaires. En mobilisant la doctrine du double effet, nous montrons que la responsabilité des banquiers centraux quant aux effets distributifs de leurs politiques monétaires non conventionnelles est engagée. De plus, étant donné que le levier traditionnel de la fiscalité fait face à de sérieuses difficultés aujourd'hui, l'appui des banques centrales pourrait être décisif pour la réduction des inégalités économiques. Nous évaluons ensuite les arguments théoriques et empiriques soulevés par les banquiers centraux contre cette proposition. Nous concluons que ces objections ne minent pas l'attrait d'une responsabilité des banques centrales en matière de distribution.
What is the relation between monetary policy and inequalities in income and wealth? This question has received insufficient attention, especially in light of the unconventional policies introduced since the 2008 financial crisis. The article analyzes three ways in which the concern central banks show for inequalities in their official statements remains incomplete and underdeveloped. First, central banks tend to care about inequality for instrumental reasons only. When they do assign intrinsic value to containing inequalities, they shy away from trade-offs with the standard objectives of monetary policy that such a position entails. Second, central banks play down the causal impact monetary policy has on inequalities. When they do acknowledge it, they defend their actions by claiming that it is an unintended side effect, that it is temporary, and/or that any alternative policy would fare even worse. The article appeals to the doctrine of double effect to criticize these arguments. Third, even if one accepts that inequalities should be contained and that today's monetary policies exacerbate them, is it both desirable and feasible to make containing inequalities part of the mandate of central banks? The article analyzes and rejects three attempts on the part of central banks to answer this question negatively.