This study investigates whether and to what extent further unemployment experience for youths who are already long-term unemployed imposes a penalty on subsequent labor market outcomes. We propose a flexible method for analyzing the effect on wages aside of transitions from unemployment and employment within a multivariate duration model that controls for selection on observables and unobservables. We find that prolonging unemployment drastically decreases the chances of finding employment, but hardly affects the quality of subsequent employment. The analysis suggests that negative duration dependence in the job finding rate is induced by negative signaling and not by human capital depreciation.
Since July 2004 the job search effort of long-term unemployed benefit claimants is monitored in Belgium. We exploit the discontinuity in the treatment assignment at the age of 30 to evaluate the effect of a notification sent at least 8 months before job search is verified. The threat of monitoring increases transitions to employment, but of lower quality. In the less prosperous region, Wallonia, the impact is smaller, despite of the presence of specific counseling for the notified workers, and more heterogeneous. Moreover, in this region, the threat induces women to substitute sickness for unemployment benefits.
This paper assesses whether short-lived jobs (lasting one quarter or less and involuntarily ending in unemployment) are stepping stones to long-lasting jobs (enduring one year or more) for Belgian long-term unemployed school-leavers. We proceed in two steps. First, we estimate labour market trajectories in a multi-spell duration model that incorporates lagged duration and lagged occurrence dependence. Second, in a simulation we find that (fe)male school-leavers accepting a short-lived job are, within two years, 13.4 (9.5) percentage points more likely to find a long-lasting job than in the counterfactual in which they reject short-lived jobs.
In Belgium unemployment insurance benefits can only exhaust for one category of workers: partners of workers with (replacement) labour income (mostly women) may loose their entitlement after an unemployment duration ranging from two to eight years, depending on individual characteristics. We contrast three propensity score matching estimators of the impact of benefit exhaustion on the probability of employment : a standard, a before-after and an IV matching estimator. We conclude that benefit expiration is anticipated as from the moment at which the worker is notified, three months in advance, and that it gradually increases the employment rate up to 25 percentage points 14 months after benefit withdrawal.
Ce numéro de Regards économiques analyse la question de la formation des demandeurs d'emploi en Belgique, du côté néerlandophone en particulier. Ces formations sont-elles efficaces pour améliorer l'insertion professionnelle des chômeurs et si oui, pour quels demandeurs d'emploi en particulier? Pour mener cette étude, Bart Cockx, spécialiste des questions du marché de l'emploi, a travaillé en collaboration avec le VDAB (le service public de l'emploi flamand) et le professeur Michael Lechner (Université de Saint-Gall en Suisse). Ils ont utilisé les techniques d'analyse statistique des Big Data. Ils les ont appliquées à un grand ensemble de données administratives anonymisées sur des demandeurs d'emploi résidant en Flandre. Ces techniques permettent de prévoir le gain d'emploi qu'un chômeur peut espérer de sa participation à une formation donnée. Les trois résultats majeurs présentés dans cette étude sont les suivants: Quelles sont les formations les plus efficaces? Parmi les types de formation étudiés (sessions d'orientation professionnelle, formation professionnelle de type court et formations de durée moyenne), ce sont les formations professionnelles courtes qui sont les plus efficaces; elles augmentent la durée moyenne passée en emploi des participants de 3,5 mois (soit + 21 %) par rapport à l'absence de participation. Pour quel profil de demandeur d'emploi les formations sont les plus efficaces? Les formations ont le plus d'impact sur le retour à l'emploi des immigrés récents dont la connaissance du néerlandais est limitée. Comment améliorer l'efficacité des formations? Si le VDAB attribuait les programmes de formation aux demandeurs d'emploi selon l'algorithme informatique développé par les chercheurs, on obtiendrait une augmentation de 20 % de la durée passée en emploi grâce aux formations. Cette étude démontre que les outils informatiques et statistiques peuvent apporter un soutien dans l'attribution des politiques d'aide à l'emploi pour les chômeurs mais également que les gains d'emploi peuvent être conséquents si on alloue les formations à celles et ceux qui en tirent le plus de bénéfices.
En Belgique, le chômage des jeunes est structurellement plus élevé que dans de nombreux autres pays européens et touche particulièrement les jeunes peu qualifiés. Ceci est non seulement vrai pour la Wallonie et Bruxelles, mais aussi pour la Flandre. Cet article vise à identifier les causes de ce chômage élevé et à proposer quelques remèdes clés. Nous passons en revue les dimensions suivantes : la protection de l'emploi, y compris le salaire minimum, le système d'enseignement, le système d'allocations de chômage et les politiques d'insertion en emploi. Salaire minimum trop élevé Le salaire minimum en Belgique est un des plus élevé parmi les pays de l'OCDE. Plusieurs études scientifiques ont établi qu'un salaire minimum élevé a un impact très préjudiciable sur l'emploi des jeunes à faible qualification. La raison en est simple : comme la productivité de ces jeunes ne couvre pas leur coût, il n'est pas rentable pour un employeur d'embaucher ces jeunes. Pour remédier à ce problème, jusqu'à récemment, un taux de réduction était d'application sur le salaire minimum des travailleurs plus jeunes que 21 ans. Toutefois, les partenaires sociaux ont décidé de graduellement abolir ce taux de réduction. Ceci est une erreur. Par ailleurs, il faut aussi envisager des mesures qui réduisent le coût d'embauche de ces jeunes. Plutôt que de baisser le salaire minimum davantage, nous préconisons un renforcement de la réduction structurelle du coût du travail des travailleurs à bas salaire. Cette réduction supplémentaire peut être financée en supprimant la majorité des aides ciblées au recrutement. Eliminer le redoublement et le cloisonnement entre l'école et le travail, postposer l'orientation Les résultats de l'enquête PISA viennent de confirmer cette semaine que les résultats scolaires en Flandre sont parmi les meilleurs de l'Europe, mais en déclin et parmi les plus inégaux au monde. Les résultats en Fédération Wallonie-Bruxelles demeurent médiocres. Par ailleurs, une part beaucoup plus faible que dans d'autre pays européens combinent en Belgique les études et le travail. Le redoublement est toujours utilisé comme instrument de remédiation, même si la plupart des études scientifiques indiquent que le redoublement aggrave sensiblement les résultats scolaires. Bien que la recherche scientifique ne soit pas concluante concernant le niveau de réussite moyen, elle a établi que l'orientation précoce en Belgique a des effets négatifs sur les résultats des élèves issus de familles défavorisées. Enfin, des études ont montré que la transition de l'école au travail est fortement facilitée par un système d'apprentissage en alternance qui garantit une formation de haute qualité basée sur le travail. Ce système est trop peu développé en Belgique. En Flandre, la réforme de l'enseignement récemment proposée va dans la bonne direction, mais l'opposition du NVA a fortement réduit les chances de son adoption. En Fédération Wallonie-Bruxelles, peu de réformes de l'enseignement obligatoire ont été engagées, à part l'annonce d'une réforme structurelle dans le «Plan Horizon 2022». Octroyer une allocation de chômage plus rapidement et cibler davantage les politiques d'insertion en emploi Le gouvernement fédéral a récemment allongé de 9 à 12 mois la période d'attente («période d'insertion») avant que les jeunes qui sortent de l'école et qui sont à la recherche d'un emploi aient droit à une indemnité de chômage. Par ailleurs, il a décidé de renforcer le contrôle de la recherche d'emploi de ces jeunes. Il est peu probable que ces mesures amélioreront l'insertion des jeunes peu qualifiés. Si l'on veut vraiment réaliser l'insertion professionnelle de ces jeunes, il faut attribuer plus rapidement aux jeunes qui se retrouvent au chômage après leurs études une allocation de chômage modeste couplée à un suivi beaucoup plus étroit qu'actuellement de leurs actions d'insertion. Afin de limiter les coûts, il importe de fortement cibler l'accompagnement de jeunes demandeurs d'emploi sur les moins qualifiés d'entre eux et de baser le contrôle de leurs activités de recherche d'emploi sur des preuves écrites à renvoyer régulièrement par courrier (électronique), au lieu de les évaluer dans des entretiens.
The Great Recession that began in 2008–2009 dramatically increased youth unemployment. But did it have long-lasting, adverse effects on the careers of youths? Are cohorts that graduate during a recession doomed to fall permanently behind those that graduate at other times? Are the impacts different for low- and high-educated individuals? If recessions impose penalties that persist over time, then more government outlays are justified to stabilize economic activity. Scientific evidence from a variety of countries shows that rigid labor markets can reinforce the persistence of these setbacks, which has important policy implications.
In Belgium youth unemployment is structurally higher than the European (EU27) average, in particular for the low educated. In this study we set a diagnosis of the main structural factors and advance key remedies. We analyze the system of employment protection, education and passive and active labor market policies. A high minimum wage, a strict separation between school and work, and a vertically segmented schooling system with high retention rates and too early tracking are identified as main causal factors. Strict employment protection legislation is only concern for high-skilled youth. Reducing labor costs at low wages and a fundamental schooling reform that aims at dismantling the strict barrier between school and work are proposed as key remedies. In addition, youth should be entitled as of the start of unemployment to a low benefit based on the principle of "mutual obligation". Very intensive and durable guidance is to be targeted to the low educated.
Abstract Hiring subsidies are widely used to create (stable) employment for the long-term unemployed. This paper exploits the abolition of a hiring subsidy targeted at long-term unemployed jobseekers older than 45 years of age in Belgium to evaluate its effectiveness in the short and medium run. Based on a triple-difference methodology, the hiring subsidy is shown to increase the job-finding rate by 13% without any evidence of spillover effects. This effect is driven by a positive effect on individuals with at least a bachelor's degree. However, the hiring subsidy mainly creates temporary short-lived employment: eligible jobseekers are not more likely to find employment that lasts at least 12 consecutive months compared with ineligible jobseekers.