Au Brésil, dans les années 90, l'agriculture familiale est devenue un objet de politique sociale, après avoir été perçue comme " retardée " face à l'agrobusiness. Le discours tenu par les différents gouvernements et les ONG reprend des idées de participation au service de la durabilité des projets d'appui à l'agriculture familiale. Cette étude montre que ces programmes ne rendent pas attrayant le monde rural pour les populations locales. Leur faible appropriation par ces populations révèle le poids du clientélisme dans leurs comportements d'acceptation des projets. De plus, malgré un discours séduisant, les logiques descendantes continuent. Enfin, bien qu'un effort soit fait par les ONG pour rompre une hiérarchie épistémologique entre savoirs " savants " et " profanes ", un manque de rigueur méthodologique révèle sa pérennité. Néanmoins, bien que les décalages entre discours et réalité soient nombreux, le schéma d'intervention évolue.
Ce travail vise à analyser les interdépendances sociales autour de l'eau entre monde rural et monde urbain dans un pays qui connaît un fort dynamisme institutionnel et économique: le Brésil. L'objectif spécifique de l'analyse est de caractériser ces interactions à travers l'appropriation des instrumentations de l'action publique (barrages et règles institutionnelles de gestion) par les acteurs. L'étude porte sur le système Fogareiro situé dans une zone semi-aride, le Sertão, dans l'Etat du Ceará. La gestion de l'eau dans cette zone s'est vue modifiée à la suite de la construction d'infrastructures hydrauliques et de la mise en oeuvre d'une nouvelle méthodologie de gestion intégrée et participative par les institutions étatiques concernées par l'eau. Cette approche est appréhendée selon le courant interactionniste et la sociologie des innovations (B. Latour). Nous considérons ainsi la construction sociale des interactions entre les acteurs mais aussi entre acteurs et instruments. Cette étude démontre que les nouveaux outils de gestion participative sont peu satisfaisants mais laissent percevoir une évolution dans le dialogue entre les gestionnaires et les acteurs. L'observation de la gestion de l'eau en-dehors de ces outils étatiques permet de rendre compte de liens familiaux et traditionnels forts mais aussi d'un processus de légitimation des rapports paternalistes par les leaders. Cette étude illustre le rôle ambigu de l'intervention de l'Etat dans le monde rural, notamment à travers la création de nouvelles dépendances dans les interactions entre monde rural et monde urbain. A ce stade de la réflexion, ce travail s'inscrit avant tout dans un effort de construction de l'interdisciplinarité mais il donne également de la matière pour aborder les interactions urbain/rural en termes de solidarité.
Fin des années 1990 : le Brésil adopte une politique agricole duale fondée sur l'appui à l'agrobusiness et à l'agriculture familiale. Dans ce contexte, l'un des principaux enjeux porte sur la définition d'un modèle agricole destiné à améliorer le soutien à une agriculture familiale longtemps niée par les politiques agricoles successives. Cet article participe à cette réflexion, toujours d'actualité, en discutant les difficultés d'accompagnement de la " modernisation " de ce type d'agriculture. Sur la base d'une démarche ethnographique et comparatiste, les auteurs s'intéressent à la mise en place, dans neuf communautés du Sertão, d'outils matérialisant les deux projets de développement que sont l'agriculture raisonnée et l'agroécologie. L'appropriation de ces outils revêt diverses formes, allant du rejet au remodelage, selon que les acteurs considérés sont techniciens ou agriculteurs. Toutefois, dans les deux cas, on ne donne pas aux intéressés la possibilité de se saisir des modèles agricoles sur lesquels reposent les outils qu'on leur fournit.
Dans le Nord-Est semi-aride du Brésil, les politiques publiques de lutte contre la sécheresse ont été principalement concentrées dans le XXe siècle sur l'augmentation de l'offre de l'eau par la construction de barrages. Dans la plus grande partie de cette région, caractérisée par l'absence d'aquifères profonds, les petits aquifères alluviaux sont récemment apparus comme un complément important à la multitude de retenues collinaires, dont la plus grande partie de l'eau s'évapore. Leur potentiel pour l'approvisionnement en eau multi-usage des petites communautés rurales a récemment été mis en avant (Burte et al, 2009). A partir d'une approche multidisciplinaire qui a associé hydrologue, agronome et sociologue, une analyse diachronique des usages et enjeux autour des ressources en eau souterraines et superficielles a été réalisée. L'analyse est réalisée sur le bassin versant Forquilha (État du Ceará, Brésil) où ces nappes jouent désormais un rôle aussi important que les retenues collinaires pour l'approvisionnement en eau multiusages des communautes rurales. Cette analyse s'est appuyée sur des travaux antérieurs réalisés de 1998 à 2012 en agronomie (typologique des exploitations agricoles et analyse des principaux systèmes de production), hydrologie (hydrodynamique des principales ressources en eau souterraines et de surface, scénarios d'évolution) et sociologie (travaux récents et en cours sur l'impact de l'introdution de projets ou d'objets techniques sur les stratégies des acteurs locaux). Les nouvelles formes d'organisation et les stratégies de gestion construites par les acteurs pour la gestion de ces nappes ne marquent pas de réelle rupture avec celles plus anciennes existantes autour des retenues. Elles restent essentiellement mises en oeuvre à travers des règles informelles car le cadre légal existant au niveau de l'Etat se traduit peu en actions concrètes sur le terrain. Le développement de l'agriculture irriguée a cependant radicalement changé le profil agro-économique de la vallée Forquilha et a d'importantes conséquences sur l'environnement comme sur la dynamique hydrologique des eaux souterraines, mais aussi des réservoirs situés en amont. L'approche multidisciplinaire et systémique développée ici est éclairante sur les démarches mises en oeuvre par les groupes d'intérêt (par exemple celui des irriguants) pour arriver à leurs fins dans un contexte socio-politique qui reste très marqué par le paternalisme. (Texte intégral)
L'histoire tunisienne a produit ce qui est perçu comme un fort dualisme entre petite et grande agriculture. Après avoir été longtemps marginalisée par des politiques agricoles productivistes, la petite agriculture est aujourd'hui encouragée, notamment suite à la révolution de 2011. Face à la paupérisation du monde rural, à l'exode et aux difficultés pour les jeunes diplômés de trouver du travail, la petite agriculture représente un véritable enjeu social et politique en Tunisie. Dans cet article, nous nous proposons de questionner la dichotomie usuellement présentée entre petite agriculture et agriculture productive, à partir d'une étude de cas approfondie en Tunisie Centrale. Une analyse du discours des jeunes de la localité de Haffouz, nous permettra de montrer ce à quoi ils aspirent, mais aussi les facteurs qui freinent leur accession à un modèle agricole " rêvé ". Notre réflexion met en avant le dynamisme de ces jeunes, souvent présentés comme attentistes. S'ils espèrent en effet un appui de l'État, ils mobilisent cependant leurs propres stratégies pour porter l'avenir de leurs exploitations.
Socio‐hydrology advanced the field of hydrology by considering humans and their activities as part of the water cycle, rather than as external drivers. Models are used to infer reproducible trends in human interactions with water resources. However, defining and handling water problems in this way may restrict the scope of such modeling approaches. We propose an interdisciplinary socio‐hydrological approach to overcome this limit and complement modeling approaches. It starts from concrete field‐based situations, combines disciplinary as well as local knowledge on water‐society relationships, with the aim of broadening the hydro‐centric analysis and modeling of water systems. The paper argues that an analysis of social dynamics linked to water is highly complementary to traditional hydrological tools but requires a negotiated and contextualized interdisciplinary approach to the representation and analysis of socio‐hydro systems. This reflection emerged from experience gained in the field where a water‐budget modeling framework failed to adequately incorporate the multiplicity of (non‐hydrological) factors that determine the volumes of withdrawals for irrigation. The pathway subsequently explored was to move away from the hydrologic view of the phenomena and, in collaboration with social scientists, to produce a shared conceptualization of a coupled human‐water system through a negotiated approach. This approach changed the way hydrological research issues were addressed and limited the number of strong assumptions needed for simplification in modeling. The proposed socio‐hydrological approach led to a deeper understanding of the mechanisms behind local water‐related problems and to debates on the interactions between social and political decisions and the dynamics of these problems.
International audience ; Socio-hydrology advanced the field of hydrology by considering humans and their activities as part of the water cycle, rather than as external drivers. Models are used to infer reproducible trends in human interactions with water resources. However, defining and handling water problems in this way may restrict the scope of such modeling approaches. We propose an interdisciplinary socio-hydrological approach to overcome this limit and complement modeling approaches. It starts from concrete field-based situations, combines disciplinary as well as local knowledge on water-society relationships, with the aim of broadening the hydrocentric analysis and modeling of water systems. The paper argues that an analysis of social dynamics linked to water is highly complementary to traditional hydrological tools but requires a negotiated and contextualized interdisciplinary approach to the representation and analysis of socio-hydro systems. This reflection emerged from experience gained in the field where a water-budget modeling framework failed to adequately incorporate the multiplicity of (nonhydrological) factors that determine the volumes of withdrawals for irrigation. The pathway subsequently explored was to move away from the hydrologic view of the phenomena and, in collaboration with social scientists, to produce a shared conceptualization of a coupled human-water system through a negotiated approach. This approach changed the way hydrological research issues were addressed and limited the number of strong assumptions needed for simplification in modeling. The proposed socio-hydrological approach led to a deeper understanding of the mechanisms behind local water-related problems and to debates on the interactions between social and political decisions and the dynamics of these problems.
International audience ; Socio-hydrology advanced the field of hydrology by considering humans and their activities as part of the water cycle, rather than as external drivers. Models are used to infer reproducible trends in human interactions with water resources. However, defining and handling water problems in this way may restrict the scope of such modeling approaches. We propose an interdisciplinary socio-hydrological approach to overcome this limit and complement modeling approaches. It starts from concrete field-based situations, combines disciplinary as well as local knowledge on water-society relationships, with the aim of broadening the hydrocentric analysis and modeling of water systems. The paper argues that an analysis of social dynamics linked to water is highly complementary to traditional hydrological tools but requires a negotiated and contextualized interdisciplinary approach to the representation and analysis of socio-hydro systems. This reflection emerged from experience gained in the field where a water-budget modeling framework failed to adequately incorporate the multiplicity of (nonhydrological) factors that determine the volumes of withdrawals for irrigation. The pathway subsequently explored was to move away from the hydrologic view of the phenomena and, in collaboration with social scientists, to produce a shared conceptualization of a coupled human-water system through a negotiated approach. This approach changed the way hydrological research issues were addressed and limited the number of strong assumptions needed for simplification in modeling. The proposed socio-hydrological approach led to a deeper understanding of the mechanisms behind local water-related problems and to debates on the interactions between social and political decisions and the dynamics of these problems.
International audience ; Socio-hydrology advanced the field of hydrology by considering humans and their activities as part of the water cycle, rather than as external drivers. Models are used to infer reproducible trends in human interactions with water resources. However, defining and handling water problems in this way may restrict the scope of such modeling approaches. We propose an interdisciplinary socio-hydrological approach to overcome this limit and complement modeling approaches. It starts from concrete field-based situations, combines disciplinary as well as local knowledge on water-society relationships, with the aim of broadening the hydrocentric analysis and modeling of water systems. The paper argues that an analysis of social dynamics linked to water is highly complementary to traditional hydrological tools but requires a negotiated and contextualized interdisciplinary approach to the representation and analysis of socio-hydro systems. This reflection emerged from experience gained in the field where a water-budget modeling framework failed to adequately incorporate the multiplicity of (nonhydrological) factors that determine the volumes of withdrawals for irrigation. The pathway subsequently explored was to move away from the hydrologic view of the phenomena and, in collaboration with social scientists, to produce a shared conceptualization of a coupled human-water system through a negotiated approach. This approach changed the way hydrological research issues were addressed and limited the number of strong assumptions needed for simplification in modeling. The proposed socio-hydrological approach led to a deeper understanding of the mechanisms behind local water-related problems and to debates on the interactions between social and political decisions and the dynamics of these problems.
Le projet de recherche « RhônaVél'eau : la valorisation du patrimoine rhodanien à l'épreuve des territoires, des acteurs et des usages » est porté par les laboratoires EVS et G-EAU. Il s'inscrit dans le Plan Rhône et est soutenu financièrement par l'Etat, l'Agence de l'eau RMC et EDF.La promotion de la culture rhodanienne, de son patrimoine et de son identité est au coeur des politiques publiques associées au fleuve Rhône. En parallèle, le fleuve et les paysages qu'il façonne sont de plus en plus envisagés comme des vecteurs de valorisation et de développement territorial pour les collectivités riveraines. Le projet ViaRhôna représente à ce titre un exemple éclairant. La création d'une véloroute, voie verte bordant le fleuve sur près de 700 km (du Léman à la mer), dédiée aux déplacements doux, a pour objectif de développer un tourisme dit de qualité en s'appuyant sur la promotion du patrimoine rhodanien. Cet accès facilité au fleuve pourrait contribuer à améliorer la connaissance du Rhône et à accroître la valeur qui lui est associée par le public et pourrait, de fait, justifier à ses yeux les actions menées pour le protéger. Le projet ViaRhôna rencontre ainsi d'autres politiques publiques liées au fleuve, telles que celles qui instaurent une restauration écologique des milieux. Au-delà des enjeux économiques évidents qu'il pose, ce projet d'aménagement soulève donc d'importants enjeux sociaux et environnementaux.La ViaRhôna est aujourd'hui en cours d'aménagement. A l'heure de la mise en oeuvre de ce projet et de sa concrétisation dans les territoires, différentes questions se posent, à commencer par celle de la définition de l'identité rhodanienne. Ce projet de recherche s'est fixé pour objectif de définir ce qui fonde, aux yeux des acteurs et des usagers de la ViaRhôna, le patrimoine rhodanien. Il s'attachera par ailleurs à déterminer, à partir des expériences individuelles des usagers, en quoi la création d'une telle véloroute voie verte peut modifier les perceptions et les représentations associées au fleuve ...
Le projet de recherche « RhônaVél'eau : la valorisation du patrimoine rhodanien à l'épreuve des territoires, des acteurs et des usages » est porté par les laboratoires EVS et G-EAU. Il s'inscrit dans le Plan Rhône et est soutenu financièrement par l'Etat, l'Agence de l'eau RMC et EDF.La promotion de la culture rhodanienne, de son patrimoine et de son identité est au coeur des politiques publiques associées au fleuve Rhône. En parallèle, le fleuve et les paysages qu'il façonne sont de plus en plus envisagés comme des vecteurs de valorisation et de développement territorial pour les collectivités riveraines. Le projet ViaRhôna représente à ce titre un exemple éclairant. La création d'une véloroute, voie verte bordant le fleuve sur près de 700 km (du Léman à la mer), dédiée aux déplacements doux, a pour objectif de développer un tourisme dit de qualité en s'appuyant sur la promotion du patrimoine rhodanien. Cet accès facilité au fleuve pourrait contribuer à améliorer la connaissance du Rhône et à accroître la valeur qui lui est associée par le public et pourrait, de fait, justifier à ses yeux les actions menées pour le protéger. Le projet ViaRhôna rencontre ainsi d'autres politiques publiques liées au fleuve, telles que celles qui instaurent une restauration écologique des milieux. Au-delà des enjeux économiques évidents qu'il pose, ce projet d'aménagement soulève donc d'importants enjeux sociaux et environnementaux.La ViaRhôna est aujourd'hui en cours d'aménagement. A l'heure de la mise en oeuvre de ce projet et de sa concrétisation dans les territoires, différentes questions se posent, à commencer par celle de la définition de l'identité rhodanienne. Ce projet de recherche s'est fixé pour objectif de définir ce qui fonde, aux yeux des acteurs et des usagers de la ViaRhôna, le patrimoine rhodanien. Il s'attachera par ailleurs à déterminer, à partir des expériences individuelles des usagers, en quoi la création d'une telle véloroute voie verte peut modifier les perceptions et les représentations associées au fleuve ...
Le projet de recherche « RhônaVél'eau : la valorisation du patrimoine rhodanien à l'épreuve des territoires, des acteurs et des usages » est porté par les laboratoires EVS et G-EAU. Il s'inscrit dans le Plan Rhône et est soutenu financièrement par l'Etat, l'Agence de l'eau RMC et EDF.La promotion de la culture rhodanienne, de son patrimoine et de son identité est au coeur des politiques publiques associées au fleuve Rhône. En parallèle, le fleuve et les paysages qu'il façonne sont de plus en plus envisagés comme des vecteurs de valorisation et de développement territorial pour les collectivités riveraines. Le projet ViaRhôna représente à ce titre un exemple éclairant. La création d'une véloroute, voie verte bordant le fleuve sur près de 700 km (du Léman à la mer), dédiée aux déplacements doux, a pour objectif de développer un tourisme dit de qualité en s'appuyant sur la promotion du patrimoine rhodanien. Cet accès facilité au fleuve pourrait contribuer à améliorer la connaissance du Rhône et à accroître la valeur qui lui est associée par le public et pourrait, de fait, justifier à ses yeux les actions menées pour le protéger. Le projet ViaRhôna rencontre ainsi d'autres politiques publiques liées au fleuve, telles que celles qui instaurent une restauration écologique des milieux. Au-delà des enjeux économiques évidents qu'il pose, ce projet d'aménagement soulève donc d'importants enjeux sociaux et environnementaux.La ViaRhôna est aujourd'hui en cours d'aménagement. A l'heure de la mise en oeuvre de ce projet et de sa concrétisation dans les territoires, différentes questions se posent, à commencer par celle de la définition de l'identité rhodanienne. Ce projet de recherche s'est fixé pour objectif de définir ce qui fonde, aux yeux des acteurs et des usagers de la ViaRhôna, le patrimoine rhodanien. Il s'attachera par ailleurs à déterminer, à partir des expériences individuelles des usagers, en quoi la création d'une telle véloroute voie verte peut modifier les perceptions et les représentations associées au fleuve ...
Le projet de recherche « RhônaVél'eau : la valorisation du patrimoine rhodanien à l'épreuve des territoires, des acteurs et des usages » est porté par les laboratoires EVS et G-EAU. Il s'inscrit dans le Plan Rhône et est soutenu financièrement par l'Etat, l'Agence de l'eau RMC et EDF.La promotion de la culture rhodanienne, de son patrimoine et de son identité est au coeur des politiques publiques associées au fleuve Rhône. En parallèle, le fleuve et les paysages qu'il façonne sont de plus en plus envisagés comme des vecteurs de valorisation et de développement territorial pour les collectivités riveraines. Le projet ViaRhôna représente à ce titre un exemple éclairant. La création d'une véloroute, voie verte bordant le fleuve sur près de 700 km (du Léman à la mer), dédiée aux déplacements doux, a pour objectif de développer un tourisme dit de qualité en s'appuyant sur la promotion du patrimoine rhodanien. Cet accès facilité au fleuve pourrait contribuer à améliorer la connaissance du Rhône et à accroître la valeur qui lui est associée par le public et pourrait, de fait, justifier à ses yeux les actions menées pour le protéger. Le projet ViaRhôna rencontre ainsi d'autres politiques publiques liées au fleuve, telles que celles qui instaurent une restauration écologique des milieux. Au-delà des enjeux économiques évidents qu'il pose, ce projet d'aménagement soulève donc d'importants enjeux sociaux et environnementaux.La ViaRhôna est aujourd'hui en cours d'aménagement. A l'heure de la mise en oeuvre de ce projet et de sa concrétisation dans les territoires, différentes questions se posent, à commencer par celle de la définition de l'identité rhodanienne. Ce projet de recherche s'est fixé pour objectif de définir ce qui fonde, aux yeux des acteurs et des usagers de la ViaRhôna, le patrimoine rhodanien. Il s'attachera par ailleurs à déterminer, à partir des expériences individuelles des usagers, en quoi la création d'une telle véloroute voie verte peut modifier les perceptions et les représentations associées au fleuve ...
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