National audience ; Desde principios del siglo XX, el « I took Panama » del presidente Teodoro Roosevelt simboliza brutalmente la voluntad de dominación del Tío Sam frente a vecinos débiles y desunidos. Durante los tres primeros decenios, los Estados-Unidos se implantan económica y políticamente en América central y en el Caribe donde imponen la ley de la jungla. Las repúblicas se convierten en repúblicas bananeras en las que el capital yankee dicta su ley. La gran depresión concede un momento de tregua a América latina. Enredados en sus propias dificultades, los Norteamericanos dedican menor atención a los países ibéricos. A partir de los años sesenta, la revolución cubana con Fidel Castro trastorna la coyuntura política en el continente. El papel contra-revolucionario de Washington, que ya se había expresado en el pasado en particular por un apoyo sin complejo a favor de los dictadores centroamericanos o caribeños y cuando el derrocamiento del gobierno democrático de Jacobo Arbenz en Guatemala en 1954, surge en plena luz. Tras el fracaso de la Alianza por el Progreso del presidente Kennedy, que se proponía apuntalar el reformismo, optan los Estados-Unidos por un apoyo total a los dictadores latino-americanos, mejor defensa de sus intereses económicos. La lucha contra el comunismo internacional sirve de coartada y de legitimación a los dictadores militares en Brasil, Chile, Argentina, Uruguay, Bolivia, Paraguay. El terrorismo de Estado recurre a los peores medios a fin de aniquilar cualquier oposición democrática e imponer un orden en conformidad con los intereses de las oligarquías y de las multinacionales. Es en tal contexto que, a partir de los años 1970-1980, los países de la América ibérica con excepción de Cuba se ven obligados a renunciar a su modelo anterior de desarrollo asentado en un dirigismo de Estado y en el Estado Providencia. Al modelo, los partidarios del pensamiento único lo declaran caduco, anticuado, De ahí en adelante, es el Fondo Monetario Internacional- el FMI- en el que Washington desempeña preponderante papel quien dicta su conducta a los gobiernos latinoamericanos en lo que toca a su política económica, con el éxito harto conocido. El naufragio de Argentina en 2001 es el ejemplo más trágico del fracaso total de las políticas monetaristas impuestas a los pueblos iberoamericanos de las que sacan mayor provecho las multinacionales, las más veces norteamericanas, y las oligarquías locales ; Dès le début du XXè siècle, le « I took Panama » du président Théodore Roosevelt symbolise brutalement la volonté de domination de l'Oncle Sam face à des voisins faibles et désunis. Durant les trois premières décennies, les Etats-Unis s'implantent économiquement et politiquement en Amérique centrale et dans les Caraïbes où ils font régner la loi de la jungle. Les républiques centraméricaines deviennent des républiques bananières où le capital yankee fait la loi. La grande dépression accorde un répit à l'Amérique latine. Empëtrés dans leurs propres difficultés, les Nord-Américains accordent une moindre attention aux pays ibériques. A partir des années 1960, la révolution cubaine avec Fidel Castro bouleverse la conjoncture politique sur le continent. Le rôle contre-révolutionnaire de Washington , qui s'était déjà clairement exprimé dans le passé– en particulier par un soutien sans complexe aux pires dictateurs centraméricains ou caribéens et lors du renversement du gouvernement démocratique de Jacobo Arbenz au Guatemala en 1954- apparaît en pleine lumière. Après l'échec de l'Alliance pour le Progrès, de Kennedy, destinée à étayer le réformisme, les Etats-Unis optent pour un soutien sans faille aux dictatures militaires, rempart le plus sûr de leurs intérêts économiques. La lutte contre le communisme international sert d'alibi et de légitimation aux dictatures militaires : au Brésil, au Chili, en Argentine, eu Uruguay, en Bolivie, au Paraguay. Le terrorisme d'État recourt aux pires moyens pour anéantir toute opposition démocratique et imposer un ordre conforme aux intérêts des oligarchies et des multinationales. C'est dans ce contexte que, à partir des années 1970-1980, les pays de l'Amérique ibérique -à l'exception de Cuba- sont contraints de renoncer à leur modèle antérieur de développement, fondé sur le dirigisme d'Etat et sur l'État Providence. Ce modèle est déclaré caduc, obsolète, par les tenants de la pensée unique, la pensée néo-libérale. Désormais, c'est le Fonds Monétaire International, le FMI, où Washington joue un rôle prépondérant, qui dicte leur conduite aux gouvernements latino-américains pour ce qui est de leurs politiques économiques. Avec le succès que l'on sait. Le naufrage de l'Argentine, en décembre 2001, est l'exemple le plus tragique de l'échec total des politiques monétaristes imposées aux peuples latino-américains pour le plus grand profit des multinationales, le plus souvent nord-américaines, et des oligarchies locales.
A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle et surtout dans les premières décennies du XIXe siècle, on assiste à une très forte augmentation des enfants trouvés dans les villes italiennes. L'hospice de la ville accueillait non seulement les bébés nés dans la ville, mais aussi un bon nombre de ceux des campagnes environnantes et même de régions plus lointaines. L'exposition des enfants avait une nette tendance à augmenter pendant les mois printaniers, particulièrement avril et mai. Les filles étaient davantage soumises au risque d'abandon. La mortalité des enfants trouvés est plus forte que celle des autres enfants, et de plus est différenciée : ceux qui demeurent à l'hospice voient leur chance de survie diminuer par rapport à ceux qui sont confiés à l'extérieur, chez une nourrice. Vers 1870, on assiste en Italie à une diminution du nombre des enfants trouvés et à une réduction de leur mortalité, due surtout à la disparition des « tours ».
Juden und stalinistische Gewaltherrschaft. Im Zuge der Entstehung der kommunistischen Regime Osteuropas nach dem zweiten Weltkrieg hatte sich eine neue politische Klasse gebildet, innerhalb derer eine Fraktion der Naziverfolgung entkommener Juden, namentlich in den unter dem Diktat Stalins geschaffenen, neuen bewaffneten Streitkräften, eine bedeutende Rolle spielte. Die Studie untersucht die sozialhistorischen Bedingungen des radikalen Habitus-Wandels, dem diese teilweise dem traditionellen Judentum, teilweise der assimilierten jüdischen Bourgeoisie entstammenden Mitglieder der Diktatur unterworfen gewesen sind. Sämtlichen Indikatoren der verwendeten Verhaltensmodelle zufolge - seien dies das Nichtvorhandensein einer nenneswerten militärischen Tradition, das konsensbetonene Zusammenleben jüdischer Gemeinschaften, die niedrige Kriminalitätsrate, die demographische Disziplin, die Kontrolle körperlicher Triebe oder die fächerspezifischen Muster ausgezeichneter schulischer Leistungen, - war das jüdische Aggregat in einem Land, wie (in dem hier als Beispiel genommenen) Ungarn durch einen Habitus der Gewaltfreiheit verknüpft mit einer (anderen sozialen Aggregaten gegenüber) ausgesprochen distinktiven Ideologie der Gewaltfreiheit geprägt. Ein Bündel soziopolitischer Faktoren läßt sich ausmachen, die bewirkten, daß im Anschluß an die einzig und allein der Roten Armee zu verdankenden Befreiung diese Erben einer Tradition der Gewaltfreiheit prinzipielle Stellen eines Repressionsapparats akzeptiert oder gar angestrebt haben, der häufig genug gegen andere überlebende der Shoah gerichtet gewesen ist. Unter diese Faktoren sind zu zählen : der schon zu Zeiten des vorigen Regimes in der (sozialistischen oder zionistischen) jüdischen Linken entwickelte Geist militanter Aggressivität, die entmenschlichende Wirkung der Erfahrungen im Konzentrationslager, ein gleichzeitig politisches wie symbolisches Vergeltungsbedürfnis, die Aussichten einer « an Wunder grenzenden » sozialen Mobilität, die Ideologie des marxistischen und universalistischen Heils der neuen Machthaber und die (im Verhältnis zum Gewicht der jüdischen Tradition) emanzipatorischen Effekte der kommunistischen Gleichheitsideen.
Basé sur le dépouillement des sources administratives et judiciaires conservées aux Archives des actes anciens de Russie à Moscou, cet article éclaire les différentes activités des commissions extraordinaires en Sibérie, qui constituent l'un des enjeux de renforcement du pouvoir monarchique et de maîtrise des rapports entre le centre et la périphérie de l'empire russe au XVIII e siècle. Ces commissions ont pour mission première d'enquêter et de réprimer les abus des agents de pouvoir locaux. Finalement, c'est toute la réalité de ce qu'était, au lendemain de la conquête, l'administration sibérienne, son univers social, ses pratiques de fonctionnement et ses rapports avec la population autochtone, qui se révèle au regard de leurs réalisations et difficultés. Les commissions d'enquête fournissent un effort considérable pour endiguer, dans ce contexte précis de la Sibérie, l'ampleur de la contrebande des pelleteries précieuses qui s'est développée dans la zone frontalière entre la Russie et la Chine au grand préjudice du commerce de l'État. Le rôle des commissions est particulièrement important dans le domaine fiscal, où leurs enquêtes amènent le pouvoir impérial à envisager une remise en cause de l'organisation du système d'impôts perçus sur les indigènes. La réforme du régime de yasak , conduite avec succès par les commissions dans les années 1760, donne une nouvelle dimension à la politique de colonisation de la monarchie russe, qui s'efforce dès lors d'améliorer ses structures et ses mécanismes administratifs et financiers pour une meilleure intégration du territoire et des peuples sibériens à l'empire.
National audience ; Desde principios del siglo XX, el « I took Panama » del presidente Teodoro Roosevelt simboliza brutalmente la voluntad de dominación del Tío Sam frente a vecinos débiles y desunidos. Durante los tres primeros decenios, los Estados-Unidos se implantan económica y políticamente en América central y en el Caribe donde imponen la ley de la jungla. Las repúblicas se convierten en repúblicas bananeras en las que el capital yankee dicta su ley. La gran depresión concede un momento de tregua a América latina. Enredados en sus propias dificultades, los Norteamericanos dedican menor atención a los países ibéricos. A partir de los años sesenta, la revolución cubana con Fidel Castro trastorna la coyuntura política en el continente. El papel contra-revolucionario de Washington, que ya se había expresado en el pasado en particular por un apoyo sin complejo a favor de los dictadores centroamericanos o caribeños y cuando el derrocamiento del gobierno democrático de Jacobo Arbenz en Guatemala en 1954, surge en plena luz. Tras el fracaso de la Alianza por el Progreso del presidente Kennedy, que se proponía apuntalar el reformismo, optan los Estados-Unidos por un apoyo total a los dictadores latino-americanos, mejor defensa de sus intereses económicos. La lucha contra el comunismo internacional sirve de coartada y de legitimación a los dictadores militares en Brasil, Chile, Argentina, Uruguay, Bolivia, Paraguay. El terrorismo de Estado recurre a los peores medios a fin de aniquilar cualquier oposición democrática e imponer un orden en conformidad con los intereses de las oligarquías y de las multinacionales. Es en tal contexto que, a partir de los años 1970-1980, los países de la América ibérica con excepción de Cuba se ven obligados a renunciar a su modelo anterior de desarrollo asentado en un dirigismo de Estado y en el Estado Providencia. Al modelo, los partidarios del pensamiento único lo declaran caduco, anticuado, De ahí en adelante, es el Fondo Monetario Internacional- el FMI- en el que Washington ...
RésumésL'article discute des changements et des continuités dans les pratiques de l'apprentissage et ses normes sociales, à Paris, avant et après la Révolution française. Il souligne l'intérêt d'une analyse quantifiée et de comparaisons entre sources hétérogènes pour aborder ce sujet. Il traite d'abord de la question du rapport entre nombre d'apprenti·es et nombre de maîtres·ses dans chaque métier, ainsi que des aspirations qui pouvaient être celles des apprenti·es et de leurs parents : avec quel espoir entrait-on en apprentissage ? L'étude de trajectoires individuelles pour le xviiie siècle et d'une statistique de l'époque pour le xixe siècle permet notamment d'indiquer que l'apprentissage était loin de toujours déboucher sur une carrière au sein du métier appris. Un travail sur les sources judiciaires montre ensuite que le rôle des tribunaux dans le règlement des conflits autour de l'apprentissage s'est à la fois accru et transformé, en se concentrant sur le respect du temps imparti. L'article illustre enfin la persistance, sur la longue durée, de normes largement partagées définissant les bons apprentissages et de pratiques s'écartant nettement de ces normes, différentes selon le genre et le métier, que ce soit avant ou après la fin des corporations.
C'est de certains aspects très particuliers de la vie économique qu'aux siècles modernes — et jusqu'à une époque assez voisine de la nôtre — relèvent avant tout la production, la commercialisation, la circulation et la répartition du sel.Aspects de fiscalité d'abord : partout où elle a pu y parvenir sans se heurter à d'insurmontables résistances, la puissance publique a discerné dans le sel — indispensable absolument à l'équilibre physiologique des humains et des animaux — une base de choix pour asseoir ses taxes, souvent très lourdes. A telle enseigne que cet impôt sur le sel, la gabelle, s'offre, pour ces temps, comme le type même du plus fructueux impôt de consommation ; la perception étant d'ailleurs, le plus souvent, assurée par un monopole.
Giliane Besset, Les relations commerciales entre Bordeaux et la Russie au XVIIIe siècle. Bordeaux était au XVIIIe siècle une ville renommée dans le monde entier pour ses vins ; mais c'était aussi un port en pleine expansion qui, d'une part, confirmait son rôle d'entrepôt et de redistributeur des produits dans toute l'Europe du nord et, d'autre part, se créait des liens nouveaux avec des pays jusqu'alors en dehors des circuits commerciaux habituels et, en particulier, avec la Russie. C'est à Pierre 1er que revient l'initiative du rapprochement entre Bordeaux et la Russie, dictée avant tout par le désir de concurrencer et même de supplanter la flotte hollandaise dans le transport des vins. Mais il était encore trop tôt, et, malgré la présence d'un consul russe à Bordeaux, cette expérience se soldait par un échec total. En fait, c'est sous Catherine II que des liens vraiment solides allaient se nouer, avec tout d'abord la nomination d'un nouveau consul russe à Bordeaux en 1767, chargé d'encourager la navigation russe dans ce port. Par la suite, la demande accrue de la Russie en produits coloniaux et en vins, l'intérêt grandissant d'une partie du négoce bordelais pour les possibilités de commerce avec ce pays et la venue de plus en plus régulière de bateaux russes à Bordeaux entraînaient (malgré une protection gouvernementale tardive et la place toujours prédominante de la Hanse et de la Hollande dans les réseaux commerciaux internationaux) le rapprochement durable de Bordeaux et de la Russie, puisque le gouvernement russe allait maintenir un consul russe dans cette ville jusqu'en 1914.