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How do women in Hausa-speaking Niger think about pregnancy and childbirth differently from women in the United States or Europe? Barbara M. Cooper sets out to answer this question to understand how childbirth has been experienced in the history of the African Sahel, a place that has the world's highest fertility rates, but also one of the highest rates of maternal and infant mortality. Cooper presents a history of what it is like for many rural women to bear children in Niger. She sketches out the influence of geography, ethnicity, social status, and religion to come to a deeper understanding of reproduction and the practices of fertility and maternal well-being from colonialism to today. Cooper unveils a complex landscape of religious and family life where women who have no children may be shunned, where competition between wives for fertility may be intense, and where access to medicine may be improvised. In this patriarchal society where women are poorly educated a culture of sorrow and shame develops among them. Cooper suggests that in this volatile environment it is little wonder that pregnancy and birth are tremendously dangerous practices

Nombre de décideurs politiques qui s'intéressent au Sahel ont tendance à se concentrer sur la croissance démographique et les « risques sécuritaires » de cette région. En portant notre attention sur une échelle plus intime, il devient possible d'éclairer les choix que font les individus et les familles à la lumière des contraintes qui pèsent sur leurs déplacements, sur leur accès à la production et sur les perspectives qu'ils ont de pouvoir se marier et élever des enfants. Si l'on se penche sur les questions générationnelles et de genre, on s'aperçoit que la sous-fertilité, les difficultés que l'on peut rencontrer pour se marier et fonder une famille, et les politiques démographiques et de sécurité accroissent la vulnérabilité des jeunes et des femmes qui cherchent à entrer dans l'âge adulte.

Les femmes nigériennes ont le taux de fécondité le plus élevé d'Afrique subsaharienne, une statistique qui contribue à la pauvreté et aux perturbations politiques dans la région. Les données nationales nous renseignent cependant bien peu sur les expériences individuelles de la fécondité. Ce texte approche les récentes études démographiques à partir d'un travail anthropologique et historique plus large sur le Sahel. Il s'agit de montrer qu'au Niger, comme ailleurs dans la région, l'expérience ressentie d'une crise démographique n'est pas, pour beaucoup, celle d'une surfécondité mais bien au contraire d'une sous-fécondité. Les décideurs politiques et les bailleurs internationaux devraient sans doute considérer plus productif de chercher à satisfaire les besoins perçus par les femmes et les hommes de la région, plutôt que d'exacerber un peu plus l'impression d'encerclement prévalant parfois parmi des populations qui interprètent le « planning familial » comme une intrusion génocidaire dans leurs existences reproductives.

"This book examines what I call "infertile sexuality"-that is to say, sexual practices and conditions that do not result in procreation. The dominant sexual moral code in much of Africa, particularly evident in Niger, stipulates that married life must lead to the creation of an abundant lineage. Generally among urban residents and settled agro-pastoralists, infertility, contraception, abortion, and infanticide are all deemed deviant and contrary to mainstream norms and practices"--