Diplôme : Dr. d'Université ; Although the participation of civil society in public policies has been frequently studied, the true capacity of actors to become involved in these processes has seldom been analyzed. Based on an original training experience, a Peasant University organized in the Nordeste of Brazil from 2003 to 2006, this thesis proposes to reflect upon the ways to help actors take part in governance processes. Our central hypothesis is that to have an impact on territorial development, a training process must develop simultaneously the actors' human capital, social capital and institutional capital. To evaluate learning diversity, we built a specific methodology, combining interviews, diagrams to evaluate competencies, cognitive charts of the actors' networks, and a card game dealing with the representations of agricultural development. A broader perspective on these results was made possible thanks to two years spent observing the students' activities, particularly the actions carried out by their association. These various methods enabled us to measure certain aspects of what the students had earned. We show that the principles guiding the training led to a true knowledge co-construction, adapted to the territory. In addition, proximity relationships forged during the Peasant University allowed territorial networks to emerge, linking various actors sharing a common vision for the development of their territory. However, although the students' association has become an important actor in territorial development, it would be necessary for future training programs to find better ways of reinforcing the students' institutional capital, especially by developing partnerships with other organizations. ; Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste ...
Although the participation of civil society in public policies has been frequently studied, the true capacity of actors to become involved in these processes has seldom been analyzed. Based on an original training experience, a Peasant University organized in the Nordeste of Brazil from 2003 to 2006, this thesis proposes to reflect upon the ways to help actors take part in governance processes. Our central hypothesis is that to have an impact on territorial development, a training process must develop simultaneously the actors' human capital, social capital and institutional capital. To evaluate learning diversity, we built a specific methodology, combining interviews, diagrams to evaluate competencies, cognitive charts of the actors' networks, and a card game dealing with the representations of agricultural development. A broader perspective on these results was made possible thanks to two years spent observing the students' activities, particularly the actions carried out by their association. These various methods enabled us to measure certain aspects of what the students had learned. We show that the principles guiding the training led to a true knowledge co-construction, adapted to the territory. In addition, proximity relationships forged during the Peasant University allowed territorial networks to emerge, linking various actors sharing a common vision for the development of their territory. However, although the students' association has become an important actor in territorial development, it would be necessary for future training programs to find better ways of reinforcing the students' institutional capital, especially by developing partnerships with other organizations. ; Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste du Brésil de 2003 à 2006, cette thèse propose de mener une réflexion sur la manière d'accompagner des acteurs pour qu'ils s'insèrent dans la gouvernance territoriale. Notre hypothèse centrale est que pour avoir un impact sur le développement territorial, un processus d'accompagnement doit se préoccuper de renforcer à la fois le capital humain, le capital social et le capital institutionnel des acteurs impliqués. Pour évaluer cette diversité d'apprentissages, nous avons été amenés à développer une méthodologie spécifique, combinant entretiens, diagramme d'évaluation des compétences, cartes cognitives des réseaux d'insertion et jeu de cartes des représentations du développement agricole. Ces différentes méthodes nous ont permis de mesurer de manière précise certains apprentissages réalisés. Les résultats ont été mis en perspective grâce à un suivi pendant près de deux ans des activités des étudiants et notamment des actions conduites par leur association. Nous montrons que les principes guidant la formation ont débouché sur une réelle co-construction de connaissances adaptées au territoire. Par ailleurs, les relations de proximité développées pendant la formation ont permis la constitution d'un réseau territorial d'acteurs variés partageant une vision commune pour le développement de leur territoire. Cependant, bien que l'association des étudiants ait émergé comme un acteur important du développement territorial, il serait nécessaire de réfléchir dans de futures formations à la manière de mieux renforcer le capital institutionnel des étudiants, notamment en développant les partenariats avec d'autres organisations du territoire.
Diplôme : Dr. d'Université ; Although the participation of civil society in public policies has been frequently studied, the true capacity of actors to become involved in these processes has seldom been analyzed. Based on an original training experience, a Peasant University organized in the Nordeste of Brazil from 2003 to 2006, this thesis proposes to reflect upon the ways to help actors take part in governance processes. Our central hypothesis is that to have an impact on territorial development, a training process must develop simultaneously the actors' human capital, social capital and institutional capital. To evaluate learning diversity, we built a specific methodology, combining interviews, diagrams to evaluate competencies, cognitive charts of the actors' networks, and a card game dealing with the representations of agricultural development. A broader perspective on these results was made possible thanks to two years spent observing the students' activities, particularly the actions carried out by their association. These various methods enabled us to measure certain aspects of what the students had earned. We show that the principles guiding the training led to a true knowledge co-construction, adapted to the territory. In addition, proximity relationships forged during the Peasant University allowed territorial networks to emerge, linking various actors sharing a common vision for the development of their territory. However, although the students' association has become an important actor in territorial development, it would be necessary for future training programs to find better ways of reinforcing the students' institutional capital, especially by developing partnerships with other organizations. ; Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste du Brésil de 2003 à 2006, cette thèse propose de mener une réflexion sur la manière d'accompagner des acteurs pour qu'ils s'insèrent dans la gouvernance territoriale. Notre hypothèse centrale est que pour avoir un impact sur le développement territorial, un processus d'accompagnement doit se préoccuper de renforcer à la fois le capital humain, le capital social et le capital institutionnel des acteurs impliqués. Pour évaluer cette diversité d'apprentissages, nous avons été amenés à développer une méthodologie spécifique, combinant entretiens, diagramme d'évaluation des compétences, cartes cognitives des réseaux d'insertion et jeu de cartes des représentations du développement agricole. Ces différentes méthodes nous ont permis de mesurer de manière précise certains apprentissages réalisés. Les résultats ont été mis en perspective grâce à un suivi pendant près de deux ans des activités des étudiants et notamment des actions conduites par leur association. Nous montrons que les principes guidant la formation ont débouché sur une réelle co-construction de connaissances adaptées au territoire. Par ailleurs, les relations de proximité développées pendant la formation ont permis la constitution d'un réseau territorial d'acteurs variés partageant une vision commune pour le développement de leur territoire. Cependant, bien que l'association des étudiants ait émergé comme un acteur important du développement territorial, il serait nécessaire de réfléchir dans de futures formations à la manière de mieux renforcer le capital institutionnel des étudiants, notamment en développant les partenariats avec d'autres organisations du territoire. ; Enquanto a participação da sociedade civil nas políticas públicas torna-se o objeto de numerosos estudos, a capacidade real dos atores de participar destes processos é raramente abordada. A partir de uma experiência de formação original, uma Universidade Camponesa que se desenrolou no Nordeste do Brasil de 2003 a 2006, esta tese propõe efetuar uma reflexão sobre a maneira de acompanhar atores para inserir-lhes na governança territorial. A nossa hipótese central é que para ter um impacto no desenvolvimento territorial, um processo de acompanhamento deve se preocupar em reforçar ao mesmo tempo o capital humano, o capital social e o capital institucional dos atores implicados. Para avaliar esta diversidade de aprendizagens, desenvolvemos uma metodologia específica, combinando entrevistas, diagrama de avaliação das competências, mapas cognitivos das redes de inserção e um jogo de cartas sobre as representações do desenvolvimento agrícola. Estes diferentes métodos nos permitiram medir de maneira precisa as aprendizagens realizadas. Uma perspectiva mais larga sobre esses resultados foi trazida graças a um acompanhamento durante quase dois anos das atividades dos alunos e assim como as ações conduzidas pela sua associação. Mostramos que os princípios que guiam a formação permitiram uma real co-construção de conhecimentos adaptados ao território. Além disso, as relações de proximidade desenvolvidas durante a formação permitiram a constituição de uma rede territorial de atores variados que compartilham uma visão comum para o desenvolvimento do seu território. Contudo, embora a associação dos alunos emergisse como um ator importante do desenvolvimento territorial, seria necessário refletir sobre futuras formações de maneira à melhor reforçar o capital institucional dos alunos, sobretudo desenvolvendo as parcerias com outras organizações do território.
Although the participation of civil society in public policies has been frequently studied, the true capacity of actors to become involved in these processes has seldom been analyzed. Based on an original training experience, a Peasant University organized in the Nordeste of Brazil from 2003 to 2006, this thesis proposes to reflect upon the ways to help actors take part in governance processes. Our central hypothesis is that to have an impact on territorial development, a training process must develop simultaneously the actors' human capital, social capital and institutional capital. To evaluate learning diversity, we built a specific methodology, combining interviews, diagrams to evaluate competencies, cognitive charts of the actors' networks, and a card game dealing with the representations of agricultural development. A broader perspective on these results was made possible thanks to two years spent observing the students' activities, particularly the actions carried out by their association. These various methods enabled us to measure certain aspects of what the students had learned. We show that the principles guiding the training led to a true knowledge co-construction, adapted to the territory. In addition, proximity relationships forged during the Peasant University allowed territorial networks to emerge, linking various actors sharing a common vision for the development of their territory. However, although the students' association has become an important actor in territorial development, it would be necessary for future training programs to find better ways of reinforcing the students' institutional capital, especially by developing partnerships with other organizations. ; Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste du Brésil de 2003 à 2006, cette thèse propose de mener une réflexion sur la manière d'accompagner des acteurs pour qu'ils s'insèrent dans la gouvernance territoriale. Notre hypothèse centrale est que pour avoir un impact sur le développement territorial, un processus d'accompagnement doit se préoccuper de renforcer à la fois le capital humain, le capital social et le capital institutionnel des acteurs impliqués. Pour évaluer cette diversité d'apprentissages, nous avons été amenés à développer une méthodologie spécifique, combinant entretiens, diagramme d'évaluation des compétences, cartes cognitives des réseaux d'insertion et jeu de cartes des représentations du développement agricole. Ces différentes méthodes nous ont permis de mesurer de manière précise certains apprentissages réalisés. Les résultats ont été mis en perspective grâce à un suivi pendant près de deux ans des activités des étudiants et notamment des actions conduites par leur association. Nous montrons que les principes guidant la formation ont débouché sur une réelle co-construction de connaissances adaptées au territoire. Par ailleurs, les relations de proximité développées pendant la formation ont permis la constitution d'un réseau territorial d'acteurs variés partageant une vision commune pour le développement de leur territoire. Cependant, bien que l'association des étudiants ait émergé comme un acteur important du développement territorial, il serait nécessaire de réfléchir dans de futures formations à la manière de mieux renforcer le capital institutionnel des étudiants, notamment en développant les partenariats avec d'autres organisations du territoire.
Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste du Brésil de 2003 à 2006, cette thèse propose de mener une réflexion sur la manière d'accompagner des acteurs pour qu'ils s'insèrent dans la gouvernance territoriale. Notre hypothèse centrale est que pour avoir un impact sur le développement territorial, un processus d'accompagnement doit se préoccuper de renforcer à la fois le capital humain, le capital social et le capital institutionnel des acteurs impliqués. Pour évaluer cette diversité d'apprentissages, nous avons été amenés à développer une méthodologie spécifique, combinant entretiens, diagramme d'évaluation des compétences, cartes cognitives des réseaux d'insertion et jeu de cartes des représentations du développement agricole. Ces différentes méthodes nous ont permis de mesurer de manière précise certains apprentissages réalisés. Les résultats ont été mis en perspective grâce à un suivi pendant près de deux ans des activités des étudiants et notamment des actions conduites par leur association. Nous montrons que les principes guidant la formation ont débouché sur une réelle co-construction de connaissances adaptées au territoire. Par ailleurs, les relations de proximité développées pendant la formation ont permis la constitution d'un réseau territorial d'acteurs variés partageant une vision commune pour le développement de leur territoire. Cependant, bien que l'association des étudiants ait émergé comme un acteur important du développement territorial, il serait nécessaire de réfléchir dans de futures formations à la manière de mieux renforcer le capital institutionnel des étudiants, notamment en développant les partenariats avec d'autres organisations du territoire.
Although the participation of civil society in public policies has been frequently studied, the true capacity of actors to become involved in these processes has seldom been analyzed. Based on an original training experience, a Peasant University organized in the Nordeste of Brazil from 2003 to 2006, this thesis proposes to reflect upon the ways to help actors take part in governance processes. Our central hypothesis is that to have an impact on territorial development, a training process must develop simultaneously the actors' human capital, social capital and institutional capital. To evaluate learning diversity, we built a specific methodology, combining interviews, diagrams to evaluate competencies, cognitive charts of the actors' networks, and a card game dealing with the representations of agricultural development. A broader perspective on these results was made possible thanks to two years spent observing the students' activities, particularly the actions carried out by their association. These various methods enabled us to measure certain aspects of what the students had learned. We show that the principles guiding the training led to a true knowledge co-construction, adapted to the territory. In addition, proximity relationships forged during the Peasant University allowed territorial networks to emerge, linking various actors sharing a common vision for the development of their territory. However, although the students' association has become an important actor in territorial development, it would be necessary for future training programs to find better ways of reinforcing the students' institutional capital, especially by developing partnerships with other organizations. ; Alors que la participation de la société civile aux politiques publiques devient l'objet de nombreuses études, la capacité réelle des acteurs à prendre part à ces processus est rarement abordée. A partir d'une expérience de formation originale, une Université Paysanne qui s'est déroulée dans le Nordeste du Brésil de 2003 à 2006, ...
Literature often presents information as a key element of learning processes to enable innovation in development projects. Different learning theories formalize such processes, in which information is part of a dynamic cycle: actors construct new knowledge and develop competencies to then better use available information within ideal learning organizations or learning communities. But in practice, what are the factors which encourage such learning and innovative processes, in which information truly fosters innovation? Universidade Camponesa - UniCampo, aimed to develop the capacities of community leaders in a territory of the semi-arid region of Brazil. Information in such territories raises some particular issues. Often, social and economical information is the monopoly of traditional elites, who still politically dominate these regions. Adequate agronomic information, while available for productive zones, is non-existent for the selected region. Moreover, local knowledge retained by the local communities is often disdained by the banks and technical advisory services who impose their views. At UniCampo, a consultation of various stakeholder groups was held to discuss development models and suggest new ways for sharing information. Information adapted to the context was produced through research and experimentation, simultaneously reinforcing the actors' knowledge and skills. Thus empowered, the community leaders started asking to be informed about the development policies in the territory. Despite several limitations, the overall assessment of this experience shows that by enhancing the links between information systems, capacity building and governance systems, actors can learn to better mobilize and produce information and thus suggest innovative ways for the sustainable development of their territory.
Le gouvernement brésilien favorisant la participation aux décisions politiques et la décentralisation, notamment dans le cadre d'une politique territoriale, la demande en formation pour les acteurs (développement de compétences) se fait plus nécessaire. Dans le Nordeste du Brésil, une Université Paysanne a ainsi été mise en place en 2003, pour former 35 leaders paysans au sein du territoire du Cariri. Dans la perspective de diffuser cette première expérience ("réplication"), une évaluation des contributions de cette formation au développement du territoire a été engagée. A partir de la combinaison d'éléments empiriques, théoriques et méthodologiques, nous proposons un cadre d'analyse à deux dimensions: la première veut prendre en compte les "catégories" de compétences (capital humain, capital social et capital institutionnel) et la seconde permet d'étudier les moments du processus de formation. Ce cadre est utilisé pour présenter une première série de conclusions concernant l'impact de la formation sur le territoire, notamment l'intérêt de considérer les réseaux formés au cours de la formation.
Que faire ? La célèbre question posée au Che Guevara par de jeunes européens, qui, dans les années 60, se rêvaient révolutionnaires, reste d'actualité. Nos sociétés sont en crise. La crise est encore plus évidente dans les pays du Sud. Pas un jour, sans qu'un livre, un débat, une déclaration soulignent les limites de notre développement: limites écologiques, limites sociales. (Morin, 2002). Le débat semble se focaliser sur l'irréductibilité de la chose. Nous ne pouvons rien faire, rien changer, nous sommes dans un train à pleine vitesse qui va dans un mur, nous sommes des termites qui rongent la poutre qui nous permet de traverser la rivière (Beansayag, 2006). Dans son dernier livre "Ma vérité sur la planète", Allègre (2006) accuse le "catastrophisme éclairé de Nicolas Hulot" de promouvoir l'inaction de la décroissance.
La mise en oeuvre de la décentralisation dans les politiques publiques au Brésil a souligné les besoins, immenses, en compétences, en savoirs et connaissances afin que les acteurs locaux puissent, réellement, être porteurs de projets de développement territorial et contribuer ainsi à une mise en oeuvre plus adaptée des politiques publiques. Ceci est particulièrement vrai dans les zones défavorisées semi-arides du Nordeste, qui illustrent l'inadaptation de la production scientifique à ces situations de sous-développement. La connaissance scientifique (nécessaire pour comprendre les mécanismes de la nature et de la société.), peut produire d'autres produits scientifiques (technologie et technique) plus adaptées aux situations spécifiques du sud. C'est le défi qu'a voulu relever l'Université Paysanne (UniCampo) dans un des territoires les plus pauvres de la région Nordeste, en formant 35 leaders paysans. L'UniCampo a choisi de lier formation et action/projet afin de créer une connaissance utilisable, parce qu'appliquée au local et aux champs d'action des acteurs, dans ce cas des leaders paysans communautaires. Cette communication présente l'expérience et propose d'en tirer quelques enseignements. Une première partie abordera les défis de la construction de connaissances et compétences, en caractérisant la relation entre science et action. Une deuxième partie présentera l'itinéraire pédagogique développé à l'UniCampo en essayant de positionner les moments fondamentaux dans la construction de compétences. La troisième partie présentera les premiers résultats de cette expérience dans une perspective de développement territorial, à la fois en termes d'appropriation individuelle des connaissances et de mobilisation des compétences et en terme d'insertion collective de ces acteurs au travers de la création d'une nouvelle association générée par l'expérience de l'UniCampo.
Hot-spots de biodiversité, les plaines d'inondation amazoniennes comptent parmi les écosystèmes les plus riches et productifs au monde. La vie des organismes et des sociétés humaines y est rythmée par les cycles d'inondation. Or, les changements hydrographiques perçus ces dernières années déstabilisent les systèmes de production traditionnels. Couplés à une augmentation démographique, ces changements modifient la qualité de leau et les peuplements des micro-organismes aquatiques ainsi que la production agricole, d'élevage et de pêche. Nos analyses montrent en outre une présence renforcée des cyanobactéries dans les communautés planctoniques. Les crues fortes et prolongées poussent les éleveurs à ouvrir plus de pâturages ce qui conduit à une dégradation du milieu. La démarche prospective participative, basée sur la modélisation, devrait conduire les acteurs à acquérir une meilleure compréhension des phénomènes en cours et proposer des alternatives et des règlementations plus durables.
Le développement territorial durable requiert des innovations aussi bien techniques, que sociales et institutionnelles. Favoriser ces innovations est l'objectif des récentes démarches d'ingénierie territoriale qui adaptent les processus d'innovation développés en entreprise. Dans cet article, la pertinence de cette orientation est discutée en s'appuyant sur les enseignements d'une recherche-action, menée dans un territoire " fragilisé " : l' " Alto Sertão du Piauí et du Pernambouco ", dans le Nordeste brésilien. À partir de différents éléments des théories de l'innovation, nous analysons les résultats de cette expérimentation et nous en tirons quelques enseignements en termes de politiques publiques. Nous montrons notamment l'importance de la construction des compétences locales et du renforcement de la capacité d'innovation. Un autre point souligné est l'enjeu de l'institutionnalisation des dispositifs de gouvernance territoriale.
O desenvolvimento territorial enfrenta muitas vezes a falta de competência para favorecer o seu desempenho. As formações são meios freqüentemente usados para melhorálas. Esta comunicação propõe uma reflexão sobre a maneira como formações podem contribuir ao fortalecimento das capacidades necessárias no âmbito de um desenvolvimento territorial. Reforçar, simultaneamente, o capital humano, social e institucional dos atores constitui um verdadeiro desafio para uma formação. Apoiando-nos sobre teorias da aprendizagem, sugerimos hipóteses de melhoramento dos dispositivos de formação: a diversidade dos atores envolvidos, a necessidade de uma problematização e a inserção da formação nos processos territoriais. Destacamos, especialmente, a importância de vincular os dispositivos de formação aos dispositivos de governança territorial para permitir aos atores exercer plenamente as novas competências adquiridas.
Cette communication propose une réflexion sur la manière dont des formations peuvent contribuer au développement territorial. Les deux formations que nous proposons d'analyser ont été conçues sur le même "modèle". Elles souhaitaient développer les capacités d'adaptation des populations locales, dans des logiques "d'empowerment". Respectant la charte d'Université Paysanne, ensemble de principes pédagogiques et éthiques inspirés de Paolo Freire, elles ont été toutes deux mises en place dans des territoires du semi-aride brésilien, en lien avec des politiques de développement territorial: l'une dans le Cariri dans l'Etat de la Paraiba (Projet Unicampo), l'autre dans le territoire du Alto Sertão Pernambouco et Piaui (Formations d'Agents de Développement Durable - ADS). Comme les contextes territoriaux et la manière de faire vivre les principes initiaux ont été différents, iI était intéressant de comparer les dynamiques spécifiques apparues afin de dégager des pistes de réflexion sur la contribution de formations au développement territorial. En nous appuyant sur une évaluation comparative, utilisant un diagramme multibranche, nous discutons des éléments qui déterminent la capacité de la formation à influencer les dynamiques territoriales: la diversité des acteurs, la problématisation et l'insertion de la formation dans le territoire.
Cette communication propose une réflexion sur la manière dont des formations peuvent contribuer à renforcer les capacités nécessaires dans le cadre d'un développement territorial. Ces capacités sont diverses, et renforcer simultanément le capital humain, social et institutionnel des acteurs constitue un véritable défi pour une formation. En nous appuyant sur deux expériences d'Université Paysanne, nous discuterons des éléments qui déterminent la capacité de la formation à influencer les dynamiques territoriales : la diversité des acteurs, la problématisation et l'insertion de la formation dans le territoire. Nous soulignerons en particulier l'importance de lier les dispositifs de formation aux dispositifs de gouvernance territoriale pour permettre aux acteurs d'exercer pleinement les nouvelles compétences acquises au bénéfice du développement territorial.