[Distance learning and information and communication technologies for education (ICTE) for the professionalization of teachers in Mali: an evaluative approach to experimental systems] ; La formation à distance (FAD) et les technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (TICE) ...
The training of teachers, particularly those of the first cycle of basic education is at theepicenter of educational issues that arise in Mali. Indeed, measures of macroeconomicadjustment in the 1980s led the country at that time to the closure of schools and teachertraining to early retirement of most experienced teachers. A decade later, theinternational community took a stand Jomtien Education for All (EFA). The pursuit of this objective has required the implementation of alternative strategiesincluding the opening of education to private and community and the use of contractteachers, under the Ten-Year Programme of Development of Education (PRODEC). Contract teachers are theoretically unemployed graduates of various training profiles.But there is also meeting with school leavers without qualifications. They receivetraining from 30 to 45 days before being poured into education. If they have theadvantage of being less expensive than professional teachers, they are also less welltrained. The proliferation of types of schools (public, private, community, basic schools, villageschools, etc.) Induced a policy of opening up education to private and communitycombined with the massive teaching staff with qualifications and skills is variable, andmost often very low, has undoubtedly helped accelerate the pace of enrollment in Mali.However, these measures have led to a de-professionalization of teachers and thesegmentation status of teachers, with the resulting low requirement with respect to thequality of teaching-learning situations. To address this problem, the Ministry of Education has developed and adopted in 2003a policy of initial and continuing training of teachers. This policy develops distancelearning and ICT integration in education as alternatives to the professionalization ofteachers in a relatively short time and at lower cost. Thus, through various partnerships,experiments have been initiated at the institutional level: the program of trainingteachers through Interactive Radio (FIER) with support from USAID in 2004 and theproject in 2006 from Cyber_Edu a partnership agreement between UNCTAD, the Canton of Geneva and the Ministry of Communication and New Technologies (MCNT)acting on behalf of the Government of Mali. The FIER program has positioned relative to the use of radio in the training of primaryteachers and their coaching staff and the integration of ICT in the faculty developmentoffering training to teachers in MFI to offer them opportunities for self-training throughthe use of ICT, as the project Cyber_Edu who has also chosen to promote ICT anddigital pedagogy in the training of teachers and trainers. These projects have undoubtedly saved the results in the pursuit of these goals, but if itremains questionable particularly as regards ICT integration and digital teaching andlearning in the professional practices of teachers. Indeed, the analysis shows that theseexperiments have not been without difficulties, difficulties that have marred the resultsto be achieved. Among the many difficulties that have hampered the operationalizationof one or other of these projects, the study pointed to the quality of the equipment,motivation of players and their effective involvement of beneficiaries, due to a poorlydefined political vision and level of preparation that has not taken sufficient account ofthe socio-economic field from the point of view of the technical architecture andeducational devices. Hence the gap between rhetoric and political stances in favor of the country'sintegration into the information society and knowledge economy in which the schoolshould be the crucible and the integration of this vision into policies and developmentplans in general and particularly in the development of sector education and training. Without the definition of a political vision sufficiently clear and coherent, the goldenage of the Distance Education (ADF) and the Information Technology andCommunication for Education (ICTE) in Mali is not for tomorrow. The first and maincontribution of this research, the second being really not, especially since it is acommonplace on the importation of all initiatives and development activities, withouthowever, that they are likely to spur a real momentum of development. The mainreason, as it appears in the analysis of the devices mentioned here, is that scientific rigorbefitting the establishment and implementation of such innovation is not the most oftenobserved in its principles and its conditionalities. This raises the need to rethink theNorth-South scientific cooperation in the direction of a true intellectual and financial involvement of countries likely to spread, and to the goals of development andempowerment. ; La formation continue des enseignants notamment, ceux du premier cycle del'enseignement fondamental est à l'épicentre des questions éducatives qui se posent auMali. En effet, les mesures d'ajustement macro-économique des années 1980 ontconduit à cette époque le pays à la fermeture des écoles de formation d'enseignants et àla mise à la retraite anticipée des enseignants les plus expérimentés. Une décennie plustard, la communauté internationale réunie à Jomtien prenait position pour l'Educationpour tous (EPT). La poursuite de cet objectif a nécessité la mise en œuvre de stratégies alternatives dontl'ouverture de l'enseignement à l'initiative privée et communautaire et le recours auxenseignants contractuels, dans le cadre du Programme décennal de développement del'éducation (PRODEC). Les enseignants contractuels sont théoriquement des diplômés sans emploi de diversprofils de formation. Mais, on y rencontre aussi des déscolarisés précoces sansqualification. Ils suivent une formation professionnelle de 30 à 45 jours avant d'êtreversés dans l'enseignement. S'ils présentent l'avantage d'être moins coûteux que lesenseignants professionnels, ils sont aussi moins bien formés. La multiplication des types d'écoles (publiques, privées, communautaires, écoles debase, écoles du village, etc.) induite d'une politique d'ouverture de l'enseignement àl'initiative privée et communautaire conjuguée à l'engagement massif de personnelenseignant disposant de qualifications et de compétences variables de fait, et le plussouvent très faibles, a sans doute, permis une accélération du rythme des scolarisationsau Mali. Cependant, ces mesures auront conduit à une déprofessionnalisation desenseignants et à la segmentation des statuts du personnel enseignant, avec commecorollaire une exigence peu élevée à l'égard de la qualité des situations d'enseignement-apprentissage. En vue de répondre à cette problématique, le Ministère de l'éducation nationale aélaboré et fait adopter en 2003 une politique de formation initiale et continue desenseignants. Cette politique conçoit la formation à distance et l'intégration des TIC dansl'éducation comme des alternatives à la professionnalisation des enseignants dans undélai relativement court et à moindre coût. Ainsi, dans le cadre de divers partenariats, des expériences ont été mises en chantier au plan institutionnel : le programme deFormation interactive des enseignants par la radio (FIER) avec l'appui de l'USAID en2004 et le projet Cyber_Edu en 2006 issu d'un accord de partenariat entre la CNUCED,le Canton de Genève et le Ministère de la communication et des nouvelles technologies(MCNT) agissant au nom du gouvernement du Mali. Le programme FIER s'est positionné par rapport à l'usage de la radio dans la formationdes enseignants du primaire et du personnel chargé de leur encadrement et l'intégrationdes TIC dans le perfectionnement des professeurs assurant la formation initiale desenseignants en IFM, en vue d'offrir à ceux-ci des opportunités d'auto-formation parl'utilisation des TIC, à l'instar du projet Cyber_Edu qui a, lui aussi, choisi depromouvoir les TIC et la pédagogie numérique dans la formation continue desenseignants et des formateurs. Ces projets ont, sans doute, enregistré des résultats dans la poursuite de ces objectifs,même si cela reste discutable notamment, en ce qui concerne l'intégration des TIC et dela pédagogique numérique dans les pratiques professionnelles des enseignants. En effet,l'analyse montre que ces expérimentations n'ont pas été sans difficultés, des difficultésqui ont entaché les résultats susceptibles d'être atteints. Parmi ces nombreusesdifficultés qui ont entravé l'opérationnalisation de l'un ou autre de ces projets, l'étude apointé du doigt la qualité des équipements, la motivation des acteurs bénéficiaires etleur implication effective, conséquence d'une vision politique mal définie et d'unniveau de préparation qui n'a pas suffisamment tenu compte des réalités socioéconomiques du terrain du double point de vue de l'architecture technique etpédagogique des dispositifs. D'où le fossé qui sépare les discours et prises de position politique en faveur del'insertion du pays dans la société de l'information et dans l'économie du savoir dontl'école devrait être le creuset et l'intégration de cette vision dans les politiques et plansde développement en général et, en particulier dans le développement du secteur del'éducation et de la formation. Sans la définition d'une vision politique suffisamment claire et cohérente, l'âge d'or dela Formation à distance (FAD) et des Technologies de l'information et de lacommunication pour l'éducation (TICE) au Mali n'est pas pour demain. C'est la première et la principale contribution de cette recherche ; la seconde n'étant vraimentpas une, d'autant qu'il s'agit d'un lieu commun relatif à l'importation de toutesinitiatives et actions de développement, sans pourtant que celles-ci soient enclines àimpulser une véritable dynamique de développement. La principale raison, comme ilapparaît dans l'analyse des dispositifs dont il est question ici, tient au fait que la rigueurscientifique qui sied à l'implantation et à la mise en œuvre de ce type d'innovation n'estpas le plus souvent observée dans ses principes et dans ses conditionnalités. Cela pose lanécessité de repenser la coopération scientifique Nord-Sud dans le sens d'une véritableimplication intellectuelle et financière du pays susceptible de faire tache d'huile etpermettant l'atteinte des objectifs de développement et d'autonomisation.