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Natacha Crnjanski est rédactrice en chef monde pour International SOS et Control Risks : elle a pour mission de s'assurer de la qualité consistante de la production du contenu et de coordonner les bureaux régionaux pour répondre aux besoins d'information des clients. Charline Gelin est responsable sûreté régionale pour International SOS et Control Risks : elle participe notamment à la coordination et l'exécution des services de conseil et de formation sécurité ainsi que à la gestion opérationnelle des conseils et de l'assistance sécurité. Toutes deux ont évalué des hôtels lors de leurs voyages d'audit en Afrique et au Maghreb et en ont tiré des recommandations destinées aux clients. Évaluer les hôtels sous l'angle de la sécurité est essentiel dans le cadre d'une approche holistique de la politique voyage. L'hôtel étant un point invariant et un refuge dans un voyage d'affaires, il doit présenter des garanties de confort et d'accès à des services facilitant le quotidien, mais aussi être pensé comme facteur-clé d'une réduction des risques associés à l'environnement du voyageur. L'évaluer consiste à se pencher sur l'hôtel en lui-même pour étudier ensuite les risques posés par son quartier, puis par la ville et le pays où il se trouve. Mais la sélection des hôtels pour des missions de travail à l'étranger doit combiner rigueur et flexibilité – afin de s'adapter à des circonstances changeantes, voire exceptionnelles – et mobiliser, de concert, les directions sûreté et les responsables voyage. Elle doit également intégrer un volet de sensibilisation des voyageurs, premiers acteurs de la maîtrise de leurs risques au quotidien.

L'insécurité routière fait souvent figure de parent pauvre dans l'appréhension du risque voyage. Pourtant, ce risque est tout sauf marginal, singulièrement dans les pays émergents qui concentrent 90% des accidents mortels dans le monde. Natacha Crnjanski et Vincent Darracq, tous deux analystes Afrique à International SOS et Control Risks, dressent dans cet article un panorama des risques liés à la conduite dans les pays émergents ou en développement. Ces risques sont dans un premier temps d'ordre accidentel, du fait d'infrastructures routières inégales, du vieillissement du parc automobile, et d'un manque patent de sensibilisation à la sécurité routière comme d'une politique en la matière. Ces risques relèvent également de la sûreté du fait de la récurrence d'actes de coupures de route, de carjacking , de vols à l'arraché ou encore de « road rage ». L'importance de l'insécurité et de l'insûreté routière doit inciter à une vigilance accrue de la part des voyageurs d'affaires et de leurs employeurs qui doivent se doter d'une politique voyage complète et cohérente.