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Au mois de février dernier, nous avions l'honneur de vous inviter à faire représenter votre Société à une Conférence des Croix-Rouges de tous les pays belligérants, ainsi que des pays neutres d'Europe, qui devait se réunir à Genève le 30 avril 1918.

Pour la troisième fois nous sommes obligés de nous adresser à votre générosité et de vous demander les ressources nécessaires afin que nous puissions continuer l'œuvre à laquelle nous avons travaillé depuis plus de trois ans.En février 1916, nous 'vous décrivions ce qu'avait été notre activité depuis le début; aujourd'hui nous vous invitons à jeter un coup d'œil sur ce qu'elle est devenue, et sur l'emploi que nous avons fait des ressources mises à notre disposition. Nous ne revenons pas sur la fondation de l'Agence internationale des Prisonniers,; qu'il nous suffise de dire que si maintenant encore notre personnel compte de nombreux collaborateurs de bonne volonté, dont le zèle et le dévouement ne se sont pas ralentis depuis la première heure, néanmoins pendant trois années les circonstances en ont obligé un bon nombre à nous quitter, et que nous avons dû de ce fait accroître notre personnel salarié, ce à quoi nous forçait aussi l'extension de notre sphère d'action.

Depuis le début de cette longue et terrible guerre, les plus grands efforts ont été tentés dans tous les pays en faveur des invalides et mutilés. Des résultats remarquables ont été obtenus tant en chirurgie, qu'en orthopédie et en prothèse. La rééducation des mutilés fait l'objet de l'attention de tous les gouvernements. Cette assistance aux victimes de la guerre intéresse les Croix-Rouges au premier chef. Il a semblé au Comité International qu'il devait essayer de faire connaître à tous les progrès accomplis par chacun. Dans ce but il suggère aux Croix-Rouges de tous les pays l'idée de participer à une Exposition internationale, où figurerait tout ce que le génie de chaque nation a su trouver pour réadapter à la vie civile les victimes de la guerre, que leurs blessures ou leurs maladies ont écartés définitivement du front, appareils de prothèse, méthodes de rééducation, etc.

A la suite des visites que les dlgus du Comit International ont faites aux camps d'officiers prisonniers, et sur le vu de nombreuses lettres concordantes, le Comit croit devoir attirer l'attention des belligrants sur la question suivante.

«Notre éminent Président vient d'être appelé, en raison de ses qualités hors ligne, à occuper un siège dans la première magistrature du pays. Par décision quasi unanime de l'Assemblée fédérale, en date du 26 juin, il a été nommé Conseiller fédéral, et désigné par le Pouvoir exécutif suisse pour diriger le Département politique à Berne.

Notre 152me circulaire, du 20 septembre 1913, vous soumettait une demande de la Société autrichienne de la Croix-Rouge, tendant à l'examen de la question de l'activité de la Croix-Rouge dans la lutte contre les épidémies en temps de guerre.

Monsieur le professeur R. Kraus, de Vienne, qui a été appelé cette année, par le roi de Bulgarie, à combattre l'épidémie de choléra dans l'armée de Thrace, a trouvé, à Tschorlu, 25.000 soldats cholériques à peine soignés vu la pénurie de médecins et d'infirmiers, tandis que pour secourir les blessés, il y avait de nombreuses ambulances internationales admirablement pourvues de personnel et de matériel.

Le Comité International de la Croix-Rouge à Genève a l'honneur d'inviter la Croix-Rouge.………. à se faire représenter à une Conférence des Croix-Rouges de tous les pays belligérants, ainsi que des pays neutres d'Europe, qui se tiendra à Genève le 30 avril 1918 et jours suivants.

Contiene: International Red Cross Committee / Adolphe D'Espine.-- Pág. 965.-- General Organization of the Army Medical Services; relations between the Military Medical Service and the Red Cross