Le girofle est à l'origine de deux produits commerciaux : le clou et l'huile essentielle. A Madagascar, il dispute à la vanille la place de premier ou de second produit agricole d'exportation. Il en est de même aux Comores où clou de girofle et huile essentielle d'ylang-ylang occupent les premières places dans les exportations du pays. La Tanzanie est dans le top 3 des exportateurs mondiaux de girofle. Les revenus issus du girofle contribuent très significativement à la sécurité alimentaire dans les zones de production des trois pays: sur la côte Nord-Est de Madagascar (clou et huile essentielle), dans les iles d'Anjouan et de Mohéli aux Comores (clous seulement) et dans les iles de Pemba et de Zanzibar en Tanzanie qui produisent principalement du clou et un peu d'huile essentielle. L'objectif de cette communication est d'analyser la structure et le fonctionnement de la filière girofle dans des contextes de politiques publiques très différenciés selon les trois pays à la fois voisins, concurrents et complémentaires puisqu'ils alimentent la demande mondiale qui passe principalement par le marché asiatique contrôlé par l'Indonésie qui absorbe la majeure partie des exportations malgaches et comoriennes.
Le girofle est à l'origine de deux produits commerciaux : le clou et l'huile essentielle. Il dispute à la vanille la place de premier ou de second produit agricole d'exportation de Madagascar en valeur (Danthu et al, 2014). Il en est de même aux Comores où clou de girofle et huile essentielle d'ylang - ylang se dispute la première place dans les exportations (Penot & Danthu, 2017). Les revenus issus du girofle contribuent très significativement à la sécurité alimentaire dans les zones de production des deux pays : sur la côte Nord-Est de Madagascar (clou et huile essentielle) (Andrianirina et al, 2010 et Penot et al, 2017) et dans les iles d'Anjouan et de Mohéli aux Comores (clous seulement). L'objectif de cette communication est d'analyser la structure et le fonctionnement de la filière girofle dans des contextes de politiques publiques très différenciés selon les deux pays voisins à la fois concurrents et complémentaires puisque les deux pays alimentent la demande d'un troisième pays, l'Indonésie qui absorbe la majeure partie des exportations malgaches et comoriennes.
Le projet " Amélioration de la Compétitivité des Exportations des Filières vanille, ylang-ylang et girofle aux Comores", porté par le CCI (Centre du Commerce International) a interpellé le CIRAD pour mettre en oeuvre une consultance ayant pour objet d'évaluer et de faire des propositions afin d'améliorer le fonctionnement et la compétitivité de la filière girofle aux Comores. Les interventions du Cirad sont cadrées par le plan d'action consolidé élaboré par les acteurs et les bénéficiaires du projet en juin 2016. Cette troisième mission des experts du CIRAD a pour objet principal de répondre au point 18 de ce plan d'action : " Réaliser une typologie des producteurs et mesurer la place du girofle dans l'économie des ménages " Les 18 premières SC ont été créées très récemment. L'adhésion durable à une SC implique une bonne prise en compte du rapport avantage/inconvénient, de la structuration des revenus de chaque producteur, de la place du girofle par rapport à leurs production de rente ou vivrière. Or constat a été fait lors de la mission précédente que ces informations n'étaient pas disponibles. La mission consiste à développer un programme d'enquêtes socio-économique auprès des producteurs (20 ont été enquêtés, compte tenu de la durée de la mission), en tenant compte des diversités de situations présentes à Anjouan. Les experts estiment que : -les agriculteurs anjouanais ont une réelle stratégie de diversification, associant des revenus agricoles et non agricoles (off-farm) -le girofle n'est pas toujours la première source de revenu ou même la plus importante et pourtant elle constitue une part importante (mais variable d'un agriculteur à un autre) des revenus -la diversification des exploitations entre les différentes cultures industrielles (girofle, ylang-ylang, vanille), commerciales (banane, taro, manioc…) et vivrières doit être encouragée pour assurer la durabilité des exploitations, aussi les SC devraient ne pas être structurées exclusivement autour d'une filière, d'un produit, mais avoir une approche plus " multi-filière " -Les SC auront un effet positif sur la qualité des produits et leur traçabilité, en permettant aux exportateurs de traiter directement avec les SC le fonctionnement financier des SC doit être précisé pour être en accord avec les attentes des producteurs et en fonction des stratégies très diverses identifiées. La connaissance des diverses sources de revenus et les stratégies de diversification enregistrées montrent qu'il est primordial pour la suite du projet de tenir compte de ces réalités paysannes. Ainsi il est apparu que la majorité des paysans enquêtés souhaite diversifier leurs activités et investir dans d'autres activités que l'agriculture : le girofle n'est pas pour eux un investissement prioritaire. Les attentes des producteurs sur les sociétés de coopératives sont multiples et pas toujours en rapport avec les attendus possibles des SC : il parait donc important de continuer la formation des coopérateurs. Concernant la campagne giroflière en cours, il apparait que la collecte des clous a commencé alors que aucune des SC n'a calculé son prix de revient ni sa marge, n'a défini de politique d'achat, ni passé de contrat avec les exportateurs ce qui fait que le financement de la compagne et le paiement aux producteurs n'est toujours pas résolu.
Le projet " Amélioration de la Compétitivité des Exportations des Filières vanille, ylang-ylang et girofle aux Comores", porté par le CCI (Centre du Commerce International) a interpellé le CIRAD pour mettre en oeuvre une consultance ayant pour objet d'évaluer et de faire des propositions afin d'améliorer le fonctionnement et la compétitivité de la filière girofle aux Comores. Les interventions du Cirad sont cadrées par le plan d'action consolidé élaboré par les acteurs et les bénéficiaires du projet en juin 2016. Cette troisième mission des experts du CIRAD a pour objet principal de répondre au point 18 de ce plan d'action : " Réaliser une typologie des producteurs et mesurer la place du girofle dans l'économie des ménages " Les 18 premières SC ont été créées très récemment. L'adhésion durable à une SC implique une bonne prise en compte du rapport avantage/inconvénient, de la structuration des revenus de chaque producteur, de la place du girofle par rapport à leurs production de rente ou vivrière. Or constat a été fait lors de la mission précédente que ces informations n'étaient pas disponibles. La mission consiste à développer un programme d'enquêtes socio-économique auprès des producteurs (20 ont été enquêtés, compte tenu de la durée de la mission), en tenant compte des diversités de situations présentes à Anjouan. Les experts estiment que : - les agriculteurs anjouanais ont une réelle stratégie de diversification, associant des revenus agricoles et non agricoles (off-farm) - le girofle n'est pas toujours la première source de revenu ou même la plus importante et pourtant elle constitue une part importante (mais variable d'un agriculteur à un autre) des revenus - la diversification des exploitations entre les différentes cultures industrielles (girofle, ylang-ylang, vanille), commerciales (banane, taro, manioc…) et vivrières doit être encouragée pour assurer la durabilité des exploitations, aussi les SC devraient ne pas être structurées exclusivement autour d'une filière, d'un produit, mais avoir une approche plus " multi-filière " - Les SC auront un effet positif sur la qualité des produits et leur traçabilité, en permettant aux exportateurs de traiter directement avec les SC 3 - le fonctionnement financier des SC doit être précisé pour être en accord avec les attentes des producteurs et en fonction des stratégies très diverses identifiées. La connaissance des diverses sources de revenus et les stratégies de diversification enregistrées montrent qu'il est primordial pour la suite du projet de tenir compte de ces réalités paysannes. Ainsi il est apparu que la majorité des paysans enquêtés souhaite diversifier leurs activités et investir dans d'autres activités que l'agriculture : le girofle n'est pas pour eux un investissement prioritaire. Les attentes des producteurs sur les sociétés de coopératives sont multiples et pas toujours en rapport avec les attendus possibles des SC : il parait donc important de continuer la formation des coopérateurs. Concernant la campagne giroflière en cours, il apparait que la collecte des clous a commencé alors que aucune des SC n'a calculé son prix de revient ni sa marge, n'a défini de politique d'achat, ni passé de contrat avec les exportateurs ce qui fait que le financement de la compagne et le paiement aux producteurs n'est toujours pas résolu.
Le projet "Amélioration de la Compétitivité des Exportations des Filières vanille, ylang-ylang et girofle aux Comores", porté par le CCI (Centre du Commerce International) a interpellé le CIRAD pour mettre en oeuvre une consultance ayant pour objet d'évaluer et de faire des propositions afin d'améliorer le fonctionnement et la compétitivité de la filière girofle aux Comores. Les interventions du Cirad sont cadrées par le plan d'action consolidé élaboré par les acteurs et les bénéficiaires du projet en juin 2016.Cette seconde mission des experts du CIRAD a pour objet principal de répondre au point 18 de ce plan d'action: "Réaliser une étude fine de la filière girofle: typologie des producteurs et autres acteurs de la filière; étude de la chaine de valeur; place du girofle dans l'économie des ménages" Cette thématique est justifiée par le fait que l'une des principales innovations du projet consiste à organiser les filières en promouvant et mettant en place des coopératives de producteur (appelées "sociétés de coopérative", "SC").Les 18 premières SC ont été créées très récemment. Cependant les experts ont constaté que: (i) aucune n'est encore fonctionnelle; (ii) la grande majorité des producteurs sont encore aujourd'hui indépendants; (iii) l'adhésion à une SC implique une bonne prise en compte du rapport avantage/inconvénient; (iv) ce rapport dépend très largement du mode de production, de la stratégie d'exploitation, de la structuration des revenus de chaque producteur, de la place du girofle par rapport à leurs production de rente ou vivrière. Or constat est fait de l'absence d'identification fine des acteurs d'amont de la filière. Ce déficit de connaissance de la typologie des bénéficiaires/clients des SC apparait comme une limite forte à la promotion de la filière girofle et certainement aussi à la constitution et au fonctionnement durable des coopératives de producteurs. Sachant que la fin du projet est programmée pour 2017, cette limite doit être levée rapidement. Aussi les experts proposent-ils une stratégie permettant l'accès à cette information dans un délai de 12 mois. Celle-ci consiste à développer un programme d'enquêtes socio-économique auprès des producteurs, en tenant compte des diversités de situation intra et inter-îles et à confier ces enquêtes à des binômes franco-comoriens co-encadrés par les chercheurs du CIRAD et des universitaires comoriens. Les experts estiment par ailleurs que :-la diversification des exploitations entre les différentes cultures industrielles (girofle, ylang-ylang, vanille, commerciales (banane, taro, manioc.) et vivrières doit être encouragée pour assurer la durabilité des exploitations, aussi les SC devraient ne pas être structurées exclusivement autour d'une filière, d'un produit, mais avoir une approche plus "multi-filière" -Les SC auront un effet positif sur la qualité des produits et leur traçabilité, en permettant aux exportateurs de traiter directement avec les SC, shuntant ainsi le niveau "collecteur" accusé d'être le maillon faible de la filière (celui, en particulier responsable de l'adultération frauduleuse des produits) -le fonctionnement financier des SC doit être précisé (quelles ressources autres que la marge actuelle des collecteurs et une éventuelle "prime à la qualité?, risque de réduire le prix d'achat aux coopérateurs?)-les SC pourraient avoir un rôle de conseil (palliant l'absence de système d'appui à l'agriculture), de facilitation d'accès au crédit (mais y a-t'il une réelle demande des coopérateurs?) -un essai de valorisation des déchets ou écarts de triage du girofle par distillation d'huile essentielle pourrait être tenté afin offrir une piste supplémentaire de diversification.
The multi-dimensional diversification of agroecosystems, from the plot to the landscape scale, is known to be a key factor of social-ecological systems resilience. Agroforestry research especially brought considerable insights on this issue by documenting the socio-economic, agronomic and environmental outcomes of this type of practices. However, the drivers of agroforestry practices' heterogeneity and its spatial patterns remain poorly understood. This requires a diachronic perspective as the observed agroforestry systems often result from the gradual implantation of tree in pre-existing plantations, fallows, forests or pastures. This study addresses this issue through an original diachronic approach at the landscape scale, which contrasts from more usual static approaches focusing on cropping systems. We characterized the drivers of the observed heterogeneity of agroforestry practices and its spatial patterns in the landscape of a village located in the Analanjirofo region on eastern coast of Madagascar. In this locality, small farmers cultivated for 50 years varied perennial crops (clove, litchi and fruits, vanilla, coffee…) within different patterns including complex agroforestry systems. Analyses were conducted in 2016 on both qualitative and quantitative data collected through farmers' surveys on the following topics: i) the plant species grown in local agroforestry systems, ii) farms socio-economic characteristics, and iii) economic evaluation at plot level. A land-use map was built in 2016 through photointerpretation of drone and satellite pictures, and was compared with a map from 1966. The survey showed that a wide diversity of agroforestry practices currently exists on the locality regarding their plant species composition. Agroforestry accounted for 20% of the land surface in the study locality, resulting in a highly heterogeneous landscape mosaic. By merging the analysis of farmers' survey and the diachronic analysis of the land-use map between 1966 and 2016, we were able to give insights on the economic, demographic and geographic processes that led to the observed heterogeneity of agroforestry practices and their spatial patterns. These results raise perspectives to understand the processes involved in agroforestry evolution and expansion in Analanjirofo landscape over the past 50 years. Our results are relevant for supporting the orientation of social-ecological systems toward resilient trajectories.
International audience ; At the 5th World Parks Congress, held in Durban, South Africa in 2003, the President of Madagascar committed his government to tripling the country's protected zones over the next 5 years. The announcement reflected a desire to combine rapid conservation efforts with sustainable development. Conservationists in Madagascar focused their attention on the endemic baobab tree, Adansonia grandidieri. This paper aims to identify the contradictions between the political emergency of the biodiversity conservation effort and local development needs. Eighty-three semi-structured interviews were conducted in two villages near the protected area of "Baobab Alley" in the Menabe region. Malagasy conservationists believed the area's protected status would benefit the local economy through eco-tourism. However, the conservation actions undertaken there display limited understanding of local dynamics and conflict with farmers' needs. To protect the baobabs, the government has prohibited rice cultivation without providing compensation. We show that the multifunctional baobab tree is integrated into an agroforestry system and protected by farmers. Based on these results, we address the issue of how to combine conservation and local development objectives through the involvement of farmers and the recognition of local knowledge in tree management. We also demonstrate that an emergency approach to conservation is not conducive to the successful integration of conservation and development.
International audience ; At the 5th World Parks Congress, held in Durban, South Africa in 2003, the President of Madagascar committed his government to tripling the country's protected zones over the next 5 years. The announcement reflected a desire to combine rapid conservation efforts with sustainable development. Conservationists in Madagascar focused their attention on the endemic baobab tree, Adansonia grandidieri. This paper aims to identify the contradictions between the political emergency of the biodiversity conservation effort and local development needs. Eighty-three semi-structured interviews were conducted in two villages near the protected area of "Baobab Alley" in the Menabe region. Malagasy conservationists believed the area's protected status would benefit the local economy through eco-tourism. However, the conservation actions undertaken there display limited understanding of local dynamics and conflict with farmers' needs. To protect the baobabs, the government has prohibited rice cultivation without providing compensation. We show that the multifunctional baobab tree is integrated into an agroforestry system and protected by farmers. Based on these results, we address the issue of how to combine conservation and local development objectives through the involvement of farmers and the recognition of local knowledge in tree management. We also demonstrate that an emergency approach to conservation is not conducive to the successful integration of conservation and development.
From 1891 to 1914, Madagascar was producing forest rubber for export to Europe. Although Madagascar's contribution to the world rubber market was very modest, this episode had major consequences for the island's ecology. Many endemic species were exploited, with a view to maximising short-term productivity with no consideration for sustainability. This was one of the first cases of biological resource exploitation in Madagascar for industrial purposes, and was one of the factors that triggered awareness of the value of Madagascar's biodiversity and the threats to which it might be exposed because of badly managed human activities. Highly repressive legislation was introduced and imposed on the local populations, who were considered mostly to blame for these threats. However, naturalists considered these policies to be ineffective and responded in deliberately alarmist terms designed to provoke a reaction from allegedly over-lenient policy- makers. Their position was caught on the wrong foot in 1942-45, when the war effort revitalised Malagasy rubber production. Nevertheless, the episode was one of the factors behind the creation, in 1927, of a network of protected areas managed by naturalists, making Madagascar a conservation pioneer in Africa. Meanwhile, efforts were made to promote the domestication and/or introduction of high-potential rubber species. With the emergence of Asian rubber production, however, all attempts at rubber cultivation in Madagascar were abandoned, thus sparing Madagascar's forests from further destruction. This episode shows how Malagasy rubber species survived not thanks to naturalist discourse, the creation of protected areas or the enforcement of repressive legislation, but because an unprofitable sector was abandoned for reasons of economic realism.
La recherche agronomique doit faire face à de nouveaux défis. En sus des objectifs de produire de nouvelles variétés de plantes et des itinéraires techniques plus précis, il lui est maintenant aussi demandé des réponses aux enjeux de demain : L'érosion de la biodiversité, le changement climatique, la raréfaction des ressources. Les chercheurs ne sont plus seulement sollicités pour produire des connaissances. Il leur est également demandé d'accompagner la transition du monde agricole. Les nouveaux projets de recherche imposent notamment des impacts mesurables non plus en terme d'articles publiés mais d'augmentation de la production, de réduction de la pauvreté, d'amélioration de la résilience des systèmes socio-écologiques. Cette situation impose aux organismes de recherche de revoir les modalités de production des connaissances scientifiques à destination du monde rural. La littérature suggère de produire des connaissances à la fois scientifiquement crédibles, pertinentes au regard de la situation du monde rural et légitimes vis-à-vis des enjeux de société et des politiques publiques. Pour ce faire, ces auteurs suggèrent de renforcer l'intégration horizontale (recherches multidisciplinaires) et verticale (recherches participatives) du processus de production de recherche scientifique. La question se pose toutefois de la mise en oeuvre opérationnelle de tels concepts : En pratique, que signifient une intégration verticale ou horizontale ? Qu'est-ce qu'une connaissance légitime, crédible et pertinente ? Comment faire au jour le jour pour renforcer ces dimensions, notamment compte tenu des tensions budgétaires actuelles ? Ces questions constituent un agenda de recherche contemporain. Nous n'avons donc pas de solution miracle à apporter. Toutefois, nous nous proposons dans cette présentation d'utiliser le programme de recherche autour du poivre sauvage de Madagascar (tsiperfiery) conduit depuis 2012 au sein du dispositif en partenariat Forêts et Biodiversité (dP F&B) pour illustrer quelques hypothèses de travail sur la conduite de recherches pour la durabilité (sustainable science) : -La prise en compte des enjeux des parties prenantes dans la programmation scientifique via des tables rondes annuelles depuis 2013 ; -La coordination de recherches interdisciplinaires au travers d'objets de recherche communs ; -La mise en place de plateformes d'innovation participatives en milieu rural ; -La difficile articulation entre recherche et développement au regard des bailleurs ; -La définition d'un partage juste et équitable des bénéfices de ces ressources génétiques conformément aux accords APA. Les différentes illustrations présentées constituent des objets d'une recherche en cours menée entre autres dans le cadre des projets de recherche et développement CapeTsip et Dometsip. Elles ne constitueront des résultats de recherche qu'une fois les effets de ce dispositif évalué.
Introduction – A new spice on the international market. Tsiperifery is a wild pepper from Madagascar belonging to the genus Piper. This new culinary spice, which is gaining gourmet notoriety due to its unique organoleptic properties and its endemic and exotic origin, is attracting a growing number of actors to harvest and trade it. Scientific challenges – This growing appetite for tsiperifery is making collection of the plant unsustainable and contributing to the degradation of Malagasy forests with the felling of lianas, as well as host trees, and subsequent deforestation. Little is known about the plant, and its trade has developed in the relative absence of any scientific knowledge. There is not even the most basic of information available regarding its geographic distribution, taxonomy, ecology or reproductive mode. Moreover, tsiperifery is regarded simply as black pepper by Malagasy and international regulations. Socio-economic challenge – Poorly paid harvesters. The peppercorns are harvested by pickers from the poorest sector of the local population, earning them a valued income, which is nonetheless derisory compared to the gains made by the other market players. Results and discussion – Lay the bases for a sustainable management of tsiperifery. This finding indicates that scientific backing aimed at reducing uncertainties about the biology, exploitation and transformation of the plant is required to establish the bases for sustainable management of the plant. We suggest supporting the sector in producing sustainably exploited tsiperifery by exploring different innovations, which would include creating a 'label' that guarantees the product's quality through association with its origin and implementing a participative process for domesticating the plant. Conclusion – Advocating for the involvement of all stakeholders. Research has limited impact in a context devoid of economic and political partners, and funders. Without the involvement of major stakeholders, it will be no time before tsiperifery finds its way into the CITES Appendix II.