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Une paradoxale oppression: le pouvoir et les associations en Russie
In: Mondes russes et est-européens
Simon HUXTABLE, News from Moscow. Soviet Journalism and the Limits of Postwar Reform
In: Cahiers du monde russe: Russie, Empire Russe, Union Soviétique, Etats Indépendants ; revue trimestrielle, Band 64, Heft 3-4, S. 706-709
ISSN: 1777-5388
Du populisme autoritaire aux violences de guerre. Débats et controverses dans la Russie contemporaine
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 71, Heft 2, S. 136-153
ISSN: 1776-3045
Le populisme en Russie désigne des dynamiques politiques empruntant à des héritages et des philosophies contradictoires. Si le populisme ( narodnitchestvo ) des mouvances révolutionnaires du xix e siècle s'est éteint après la révolution bolchevique, c'est le populizm , dans son acception autoritaire et réactionnaire, incarnée par V. Poutine, qui domine le débat public en Russie depuis les années 2010. Si le concept de populisme a la vertu de permettre la comparaison entre le pouvoir russe et les autres régimes illibéraux de son temps (aux États-Unis, au Brésil, en Turquie ou en Hongrie), il doit être affiné pour montrer la diversité de ses usages dans le contexte russe, qu'il permette de désigner le pouvoir autoritaire, le « bas peuple » mécontent ou le « techno-populisme » d'opposition. Une fois la guerre massive contre l'Ukraine engagée, en février 2022, le populisme semble dépassé par la violence du conflit. Les détracteurs de l'agression interrogent la responsabilité du pouvoir autoritaire mais aussi du peuple russe dans son entier dans le soutien à cette guerre impérialiste. Pour sortir d'une posture normative, la description sociologique permet de déceler les incarnations ordinaires du projet populiste dans le quotidien d'une société en guerre.
Pirater l'autoritarisme: Trajectoires de lutte pour les libertés numériques dans la Russie de V. Poutine (2009-2022)
In: Terminal: technologie de l'information, culture & société, Heft 134-135
Ioana Cîrstocea, La fin de la femme rouge ? Fabriques transnationales du genre après la chute du Mur: Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2019, 308 p
In: Sociologie du travail, Band 63, Heft 4
ISSN: 1777-5701
La Russie : une société diverse et dynamique
In: Questions internationales, Band 101, Heft 6, S. 18-29
En dépit de l'ambition consensuelle des autorités soucieuses de garantir la stabilité de l'ordre autoritaire, la société russe demeure diverse et dynamique. Par facilité, elle est souvent présentée comme divisée entre une majorité loyale au régime et une minorité critique. Si cette opposition s'appuie sur des indicateurs politiques, économiques et sociaux objectifs, elle doit cependant être relativisée. D'une part, les motifs de loyauté ou de critique sont multiples et parfois paradoxaux, d'autre part, les changements d'affiliation restent possibles, permettant le passage d'un engagement politique à l'autre. Malgré les certitudes autoritaires affichées, l'espace public demeure ouvert et incertain .
Épreuves professionnelles et engagement collectif dans la presse en ligne à Moscou (2012-2019)
In: Le mouvement social, Band 268, Heft 3, S. 101-116
ISSN: 1961-8646
Dans la Russie des années 2010, le regain d'intérêt pour le syndicalisme dans les médias indépendants fait figure d'énigme tant le modèle syndical a été marginalisé après la chute de l'URSS et tant les emprises politiques pesant sur les mouvements alternatifs semblent défavorables à l'émergence d'organisations syndicales. Comment agir collectivement dans ce contexte ? L'exemple de la création d'un Syndicat indépendant des journalistes en 2016 permet de réfléchir aux épreuves politiques et professionnelles qui suscitent un intérêt renouvelé pour l'action collective. En Russie, les journalistes appartenant aux médias libéraux, notamment numériques, font face à des difficultés qui associent emprises politiques et fragilité salariale. Les conflits éditoriaux dans les rédactions s'accompagnent généralement de licenciements, démissions et réembauches. Dans ce contexte, l'intérêt pour le syndicalisme ressurgit, afin de répondre aux défis posés par des carrières professionnelles sous contrainte politique.
Entretien avec Marie-Claude Maurel
In: Revue d'études comparatives est-ouest: RECEO, Band 2-3, Heft 2, S. 201-214
ISSN: 2259-6100
Roudakova (Natalia) – Losing Pravda. Ethics and the Press in Post-Truth Russia . – New York, Cambridge University Press, 2017. XII-266 p. Bibliogr. Index
In: Revue française de science politique, Band 68, Heft 4, S. XVI-XVI
ISSN: 1950-6686
Éprouver le Politique dans un Média Russe: La Délicate Élaboration des Nouvelles en Conférence de Rédaction
In: Revue d'études comparatives est-ouest: RECEO, Band 48, Heft 3, S. 159-182
ISSN: 2259-6100
Dans le monde médiatique russe, opposer les médias loyaux au pouvoir et les titres protestataires durcit les clivages existant au sein de la communauté journalistique. Une enquête de terrain auprès d'un média d'information générale à Saint-Pétersbourg permet d'interroger cette opposition pour montrer les compromis plus ordinaires qui s'élaborent dans les rédactions au milieu des années 2010. À partir de l'observation des discussions en conférence de rédaction, l'article montre des délibérations subtiles entre les journalistes qui aboutissent à la publication d'articles qui ne sont ni une commande de la propagande gouvernementale, ni des textes d'opinion oppositionnels. Ils se situent dans un entre-deux, un compromis fondé sur un jeu contrastif sur des lieux communs partagés. À l'issue du processus délibératif, les articles parus donnent un exemple de l'équilibre délicat qui peut se nouer dans le traitement de l'actualité dans la Russie du milieu des années 2010. Ce compromis reste cependant dans l'implicite de la connivence interprétative sans faire l'objet d'une justification d'ordre général du projet politique qu'il propose. Cette observation permet d'enrichir les travaux portant sur la domination politique exercée sur les médias russes, d'un côté, et sur la critique journalistique d'opposition, de l'autre. Elle offre à la sociologie du journalisme de nouvelles clés de compréhension du métier dans des contextes politiques contraignants.
Quand l'État russe l'emporte sur Internet
In: Esprit, Band Février, Heft 2, S. 13-16
Vingt-cinq ans de changements politiques en Russie : les attraits imprévus d'un modèle impérieux
Le 18 septembre 2016, dans la petite ville de Kansk, à quatre heures de route deKrasnoiarsk, au coeur de la Sibérie, un peu plus de 30 % des électeurs ont participé auxélections à la Douma fédérale et à la Douma régionale. Parmi eux, 41 % ont voté pour leparti du pouvoir, Russie unie, les autres ont donné leur voix au parti communiste ou auLDPR nationaliste. Dans cette petite ville sibérienne, 13 % seulement des inscrits ont doncvoté expressément pour le parti du président Poutine. Les partis libéraux et démocrates(Iabloko et Parnas) ont obtenu moins de 2 % des voix. Au niveau fédéral, les résultatsconsolidés du scrutin ont offert à Russie unie la majorité constitutionnelle à la Douma (plusdes deux tiers des sièges), confirmant l'emprise du pouvoir sur la vie politique russe. Auregard des espoirs portés par les changements en URSS il y a vingt-cinq ans, la déceptionest grande chez les tenants de la démocratie et du libéralisme. L'autoritarisme conservateuret patriotique semble l'avoir définitivement emporté sur le pluralisme et les libertés descitoyens. Au sein des quinze anciennes Républiques soviétiques, le cas de la Russie sembleparadigmatique de cette évolution à rebours des réformes du début des années 1990. Pourl'expliquer, deux thèses convergent. La première voit dans cette trajectoire un atavismeautoritaire ancré dans l'histoire soviétique (voire impériale) pour expliquer ce re-jeu illibéral.La seconde souligne l'évitement du politique chez les citoyens russes.
BASE
Vingt-cinq ans de changements politiques en Russie : les attraits imprévus d'un modèle impérieux
Le 18 septembre 2016, dans la petite ville de Kansk, à quatre heures de route deKrasnoiarsk, au coeur de la Sibérie, un peu plus de 30 % des électeurs ont participé auxélections à la Douma fédérale et à la Douma régionale. Parmi eux, 41 % ont voté pour leparti du pouvoir, Russie unie, les autres ont donné leur voix au parti communiste ou auLDPR nationaliste. Dans cette petite ville sibérienne, 13 % seulement des inscrits ont doncvoté expressément pour le parti du président Poutine. Les partis libéraux et démocrates(Iabloko et Parnas) ont obtenu moins de 2 % des voix. Au niveau fédéral, les résultatsconsolidés du scrutin ont offert à Russie unie la majorité constitutionnelle à la Douma (plusdes deux tiers des sièges), confirmant l'emprise du pouvoir sur la vie politique russe. Auregard des espoirs portés par les changements en URSS il y a vingt-cinq ans, la déceptionest grande chez les tenants de la démocratie et du libéralisme. L'autoritarisme conservateuret patriotique semble l'avoir définitivement emporté sur le pluralisme et les libertés descitoyens. Au sein des quinze anciennes Républiques soviétiques, le cas de la Russie sembleparadigmatique de cette évolution à rebours des réformes du début des années 1990. Pourl'expliquer, deux thèses convergent. La première voit dans cette trajectoire un atavismeautoritaire ancré dans l'histoire soviétique (voire impériale) pour expliquer ce re-jeu illibéral.La seconde souligne l'évitement du politique chez les citoyens russes.
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