Based on abundant literature, Benoit Daviron sketches for us a long, economic and political history of the biomass. Farming is not just about providing food, nor is it alone in supplying the biomass. How, before and after the fossil energies, have European societies mastered the distance and mobilised the work to satisfy their growing needs? What consequences for the rest of the world? Over the years, we discover that the ability to mobilise energy and material, especially living beings, mirrors wealth and power in the leading country of the time. This book alters our queries about the future.
Au XVIIe siècle, Rubens, Vermeer, Rembrandt et bien d'autres utilisaient le bois de chêne de la Baltique, le lin ou le chanvre de Silésie, le pastel de Toulouse, l'indigo des Indes… Chaque oeuvre était " une surface réduite où convergeaient des routes sillonnant le monde entier ", nous dit Benoit Daviron, l'auteur de ce livre. La grandeur de la peinture hollandaise témoigne de la capacité du pays à s'approvisionner en produits de biomasse lointaine, cette matière composée ou issue du vivant. La quête de la biomasse d'un ailleurs lointain écrira l'histoire des trois siècles suivants. Avant que, au XIXe, l'exploitation des énergies fossiles – la biomasse du passé – ne métamorphose les rapports à la biomasse immédiate. C'est une autre histoire, et une économie de l'agriculture plus vaste et plus globale, que Benoit Daviron nous propose. L'agriculture n'y est pas seulement alimentaire, ni la seule à fournir la biomasse. Comment, avant et après les énergies fossiles, les sociétés européennes ont-elles maîtrisé la distance et mobilisé le travail pour satisfaire leurs besoins croissants ? Quelles conséquences pour le reste du monde ? Au fil des périodes, nous découvrons que la capacité à mobiliser énergie et matière, et en particulier le vivant, est le miroir de la richesse et de la puissance du pays leader de son temps. Nous voyons se préciser les contours de l'agriculture dite naguère moderne, et aujourd'hui "conventionnelle" et le rôle central qu'a joué l'industrie chimique dans sa genèse. Cette lecture modifie nos interrogations sur l'avenir. Et, si le prochain leader est asiatique, quel rapport à la biomasse annonce-t-il ? S'appuyant sur une littérature abondante, Benoit Daviron nous présente une synthèse au-delà des frontières disciplinaires, dans laquelle se dessine une histoire longue, communique et politique, de la biomasse. S'il vise prioritairement enseignants, chercheurs et étudiants en agronomie et en économie agricole, ce livre intéressera les historiens et économistes, et aussi un public curieux des questions agricoles et alimentaires, de leurs enjeux passés et à venir.
International audience ; The recent food price increases in international markets threaten food security and have led many researchers, policy makers and NGOs to analyse them in order to address them. Most analysts talk about price spikes, which they characterise in terms of price volatility. This characterisation leads them to advocate measures - market liberalisation, private risk management instruments, and safety nets - that have been showing their limitations for almost 30 years. Clearly there is a certain level of volatility inherent in agricultural product prices, which has been compounded by trade policies and speculation. But since 2005, a steady upward trend in food prices has been observed, sometimes resulting in spikes. Several factors can explain these spikes: the lack of coordinated storage; insufficient and inappropriate agricultural investment; the depletion of resources; and growing demand from biofuels and emerging countries. Placing these spikes within the context of an upward trend opens new avenues for national and global action that depart from the predominant vision today: basing the rules of international trade on food security; coordinating storage policies at the global level; investing in ecological agriculture; and limiting growth in demand for agricultural products. ; Menaçant la sécurité alimentaire, les récentes hausses des prix alimentaires sur les marchés internationaux ont amené nombre de chercheurs, de politiques, d'ONG à les analyser afin d'y faire face. La plupart des analystes parlent de flambées, qu'ils caractérisent en termes de volatilité des prix. Cette caractérisation les conduit à promouvoir des mesures - libéralisation des marchés, instruments privés de gestion du risque, filets de sécurité -, qui montrent leurs limites depuis presque trente ans. Certes il existe une volatilité des prix inhérente aux produits agricoles, qui a été aggravée par les politiques commerciales et la spéculation. Mais, depuis 2005, se dessine une tendance persistante à la hausse des prix ...
The recent food price increases in international markets threaten food security and have led many researchers, policy makers and NGOs to analyse them in order to address them. Most analysts talk about price spikes, which they characterise in terms of price volatility. This characterisation leads them to advocate measures - market liberalisation, private risk management instruments, and safety nets - that have been showing their limitations for almost 30 years. Clearly there is a certain level of volatility inherent in agricultural product prices, which has been compounded by trade policies and speculation. But since 2005, a steady upward trend in food prices has been observed, sometimes resulting in spikes. Several factors can explain these spikes: the lack of coordinated storage; insufficient and inappropriate agricultural investment; the depletion of resources; and growing demand from biofuels and emerging countries. Placing these spikes within the context of an upward trend opens new avenues for national and global action that depart from the predominant vision today: basing the rules of international trade on food security; coordinating storage policies at the global level; investing in ecological agriculture; and limiting growth in demand for agricultural products.
International audience ; The recent food price increases in international markets threaten food security and have led many researchers, policy makers and NGOs to analyse them in order to address them. Most analysts talk about price spikes, which they characterise in terms of price volatility. This characterisation leads them to advocate measures - market liberalisation, private risk management instruments, and safety nets - that have been showing their limitations for almost 30 years. Clearly there is a certain level of volatility inherent in agricultural product prices, which has been compounded by trade policies and speculation. But since 2005, a steady upward trend in food prices has been observed, sometimes resulting in spikes. Several factors can explain these spikes: the lack of coordinated storage; insufficient and inappropriate agricultural investment; the depletion of resources; and growing demand from biofuels and emerging countries. Placing these spikes within the context of an upward trend opens new avenues for national and global action that depart from the predominant vision today: basing the rules of international trade on food security; coordinating storage policies at the global level; investing in ecological agriculture; and limiting growth in demand for agricultural products. ; Menaçant la sécurité alimentaire, les récentes hausses des prix alimentaires sur les marchés internationaux ont amené nombre de chercheurs, de politiques, d'ONG à les analyser afin d'y faire face. La plupart des analystes parlent de flambées, qu'ils caractérisent en termes de volatilité des prix. Cette caractérisation les conduit à promouvoir des mesures - libéralisation des marchés, instruments privés de gestion du risque, filets de sécurité -, qui montrent leurs limites depuis presque trente ans. Certes il existe une volatilité des prix inhérente aux produits agricoles, qui a été aggravée par les politiques commerciales et la spéculation. Mais, depuis 2005, se dessine une tendance persistante à la hausse des prix alimentaires, qui évolue parfois en flambées. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces flambées : l'absence de stockage coordonné ; un investissement agricole insuffisant et inadapté ; la raréfaction des ressources ; la demande croissante du secteur des agrocarburants et des pays émergents. Resituer ces flambées dans une tendance à la hausse ouvre de nouvelles pistes d'action nationale et mondiale qui rompent avec la vision qui prédomine aujourd'hui : fonder les règles du commerce international sur la sécurité alimentaire, coordonner les politiques de stockage à l'échelle mondiale, investir dans une agriculture écologique, et limiter la croissance de la demande de produits agricoles.
Menaçant la sécurité alimentaire, les récentes hausses des prix alimentaires sur les marchés internationaux ont amené nombre de chercheurs, de politiques, d'ONG à les analyser afin d'y faire face. La plupart des analystes parlent de flambées, qu'ils caractérisent en termes de volatilité des prix. Cette caractérisation les conduit à promouvoir des mesures - libéralisation des marchés, instruments privés de gestion du risque, filets de sécurité -, qui montrent leurs limites depuis presque trente ans. Certes il existe une volatilité des prix inhérente aux produits agricoles, qui a été aggravée par les politiques commerciales et la spéculation. Mais, depuis 2005, se dessine une tendance persistante à la hausse des prix alimentaires, qui évolue parfois en flambées. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces flambées : l'absence de stockage coordonné ; un investissement agricole insuffisant et inadapté ; la raréfaction des ressources ; la demande croissante du secteur des agrocarburants et des pays émergents. Resituer ces flambées dans une tendance à la hausse ouvre de nouvelles pistes d'action nationale et mondiale qui rompent avec la vision qui prédomine aujourd'hui : fonder les règles du commerce international sur la sécurité alimentaire, coordonner les politiques de stockage à l'échelle mondiale, investir dans une agriculture écologique, et limiter la croissance de la demande de produits agricoles.
This paper presents the main historical stages of the debate around international agreements on tropical products. It shows that: Product agreement plans must be interpreted in light of two essential, historically dated facts: (a) the existence in producer countries of state offices able to administer the volumes exported and control stocks; and (b) the convergence of strategies to enter international trade by so-called "developing" countries with a shared goal of maximizing currency revenues to finance industrialization. The erosion of theses two "pillars" starting in the 1970s was what caused these agreements to fail. The conclusion attempts to draw lessons for current market regulation projects.
Les importations mondiales de thé se sont développées de manière régulière et relativement soutenue (3 % par an) au cours de ces deux dernières décennies mais la structure du marché a profondément changé. Autrefois le marché était organisé autour d'un face à face entre le Royaume-Uni et le couple Inde-Sri Lanka. Désormais quatre pays se disputent la place de premier exportateur (Inde, Sri Lanka, Chine et Kenya) tandis que les importations sont dispersées entre un grand nombre d'acheteurs au comportement souvent peu prévisible (Russie, pays du Golfe). De plus le développement de la consommation dans les pays producteurs asiatiques est lourd de conséquence pour le fonctionnement du marché. Les échanges mondiaux qui représentaient 75 % de la production mondiale dans l'immédiat après-guerre, n'en représentent plus que 42 %. Or, le développement dans les pays producteurs, les conduit, à adopter des politiques visant à isoler le marché intérieur du marché international
Ce texte, en s'appuyant sur l'étude de quatre produits (cacao, café, caoutchouc, coton), tente d'offrir un diagnostic de la dynamique et du fonctionnement des marchés internationaux de produits tropicaux au cours de ces dernières années. Après un premier constat relatif à l'évolution des prix, l'analyse porte successivement sur les dynamiques de la consommation, de la production et des stocks. Dans un contexte de consommation mondiale en croissance relativement régulière et soutenue, les difficultés des marchés internationaux de produits tropicaux sont d'abord interprétées en fonction de la dynamique de la production (cyclicité et instabilité), et/ou de l'évolution des politiques de stockage. Enfin la conclusion passe en revue un certain nombre de mesures susceptibles de contribuer à une meilleure régulation des marchés internationaux de produits tropicaux
Cette publication expose une mission de l'observatoire sur les marchés internationaux qui est d'étudier les conditions et les modalités de la concurrence internationale. Cette étude comprend deux approches complémentaires : la fragmentation et la différenciation des situations de concurrence d'une part, l'étude de la dynamique et de la régulation des marchés internationaux d'autre part
Table des matières -- Remerciements -- Introduction. Industrialisation et socialisation de l'agriculture -- Partie I. La question agraire dans une perspective écologique, géopolitique et historique -- Chapitre 1. Transitions socio-métaboliques globales -- Chapitre 2. Capitalocène : une histoire conjointe du système terre et des systèmes-monde -- Chapitre 3. Énergie, biomasse, hégémonie : une histoire longue des transformations des agricultures -- Chapitre 4. La Chine, le nouveau stockeur en dernier ressort après les États-Unis ? -- Chapitre 5. La renaissance de l'agriculture japonaise ? -- Chapitre 6. Coévolution des pratiques agricoles et du mode d'usage de l'eau à Almeria (Andalousie) -- Chapitre 7. La race bovine Holstein, institution de la modernisation de l'agriculture entre bien marchand et bien commun -- Partie II. Les traits originaux des agricultures et des systèmes alimentaires dans les sociétés du xxie siècle -- Chapitre 8. La bioéconomie : vers une nouvelle organisation des systèmes agricoles et industriels ? -- Chapitre 9. Transition du régime agro-industriel européen vers la bioéconomie : life sciences versus agroécologie -- Chapitre 10. L'agriculture biologique en France, entre projet critique et conventionnalisation -- Chapitre 11. La sécurité sanitaire des aliments : un nouveau modèle de régulation européen -- Chapitre 12. La nouvelle autocratie agroalimentaire -- Chapitre 13. Libéralisation des marchés laitiers et différenciation régionale des régimes de concurrence -- Chapitre 14. Les organisations agricoles dans la Russie de Vladimir Poutine : une lecture commonsienne -- Chapitre 15. Investissements fonciers à grande échelle et financiarisation de l'agriculture : une analyse par les filières agrofinancières -- Partie III. Diversité, hybridation et renouvellement des approches institutionnalistes
The global coffee chain is currently characterized by a paradoxical coexistence of a 'coffee boom' in consuming countries and a 'coffee crisis' in producing countries. This book shows that the 'coffee paradox' exists because the coffee farmers sell and the coffee consumers buy embed increasingly different 'attributes'
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