Les femmes dans les parentèles contemporaines : atouts et contraintes d'une position centrale
In: Politiques sociales et familiales, Band 95, Heft 1, S. 7-17
Sur les plans matériel, affectif et symbolique, l'implication des femmes dans la parentèle est supérieure à celle des hommes. Cette « centralité féminine » – qui se manifeste sous des formes variées dans les trois cercles concentriques de la parentèle et crée dans les relations du couple avec cette dernière un biais matrilatéral – se maintient malgré les transformations récentes de la famille. La conjonction des deux hypothèses du « matricentrage » et du « gynécentrage » permet de l'interpréter comme un « investissement de précaution » des femmes, qui est à la fois une stratégie et le résultat de leur socialisation. Un lien est également établi entre centralité féminine et rapports de pouvoir entre les sexes en s'inspirant de l'analyse structurale de réseau. Dans cette perspective, une fois repérés les atouts et les contraintes de la centralité féminine, la faiblesse des liens forts composant le capital social des femmes, la domination de genre apparaît comme une balance, relativement contingente, des bénéfices et des coûts.