Le département de la Lozère, le moins peuplé de France (77000 habitants environ), se révèle un terrain intéressant au sujet de l'accueil des nouvelles populations dans la politique de développement du territoire. Deux communes font l'objet de notre attention, Saint-Étienne-du-Valdonnez et Bagnols-les-Bains, villages ruraux isolés bénéficiant d'une certaine proximité avec Mende, chef lieu comptant 12000 habitants. Des études de terrain nous mènent au constat de distance, parfois de la fracture nette entre anciens-nouveaux, temporaires-permanents, dans la représentation que chacun se fait du territoire et dans les processus de prise de décision sur les communes. La problématique relevé est la « mortification » des centres de village perdant dynamisme et fonctions sociales, allant vers un usage unique d'accueil des nouveaux arrivants. Cette étude portera sur les enjeux d'accueil des populations temporaires des villages, tout en interrogeant leur profil : qui sont-ils et pourquoi s'installent-ils sur le territoire ? Nous traiterons par la suite le ressenti, la sensibilité qui animent leurs liens aux villages. Enfin, nous nous intéresserons aux dispositifs participatifs, à l'émergence d'une « conscience citoyenne » des temporaires envers les villages, les formes de « médiation » vectrices d'un idéal des nouvelles formes de « vivre ensemble ».
Le département de la Lozère, le moins peuplé de France (77000 habitants environ), se révèle un terrain intéressant au sujet de l'accueil des nouvelles populations dans la politique de développement du territoire. Deux communes font l'objet de notre attention, Saint-Étienne-du-Valdonnez et Bagnols-les-Bains, villages ruraux isolés bénéficiant d'une certaine proximité avec Mende, chef lieu comptant 12000 habitants. Des études de terrain nous mènent au constat de distance, parfois de la fracture nette entre anciens-nouveaux, temporaires-permanents, dans la représentation que chacun se fait du territoire et dans les processus de prise de décision sur les communes. La problématique relevé est la « mortification » des centres de village perdant dynamisme et fonctions sociales, allant vers un usage unique d'accueil des nouveaux arrivants. Cette étude portera sur les enjeux d'accueil des populations temporaires des villages, tout en interrogeant leur profil : qui sont-ils et pourquoi s'installent-ils sur le territoire ? Nous traiterons par la suite le ressenti, la sensibilité qui animent leurs liens aux villages. Enfin, nous nous intéresserons aux dispositifs participatifs, à l'émergence d'une « conscience citoyenne » des temporaires envers les villages, les formes de « médiation » vectrices d'un idéal des nouvelles formes de « vivre ensemble ».
La surveillance de la santé se définit comme la production et le traitement de données destinées à informer les programmes de mitigation des risques sanitaires. La surveillance des maladies infectieuses animales est généralement considérée comme un bien public, impliquant la responsabilité de l'Etat. La surveillance des maladies émergentes transfrontalières, dont l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), est même perçue comme un bien public mondial, justifiant un partage d'informations entre Etats. La forme la plus répandue de la surveillance, dite passive ou réactive, repose sur la communication d'acteurs privés ou publics d'informations qu'ils détiennent sur l'état sanitaire des populations animales qu'ils observent aux autorités en charge de la surveillance. La surveillance se trouve donc confrontée à la problématique des biens publics dont la gestion est dépendante de la décision décentralisée d'acteurs privés. Deux questions se posent alors : quels sont les facteurs qui influencent la décision de transmettre une information aux systèmes de surveillance publics ? Ces facteurs sont-ils purement financiers ou impliquent-ils d'autres types d'enjeux, qui font intervenir l'environnement social de l'individu, le territoire dans lequel il s'insère et ses rapports de pouvoirs ? Une autre question est celle de l'existence de réseaux d'information, établis entre acteurs privés et publics permettant d'alerter un maximum d'acteurs de l'apparition d'un risque sanitaire. Comment ces réseaux de constituent-ils ? Dans quelle mesure sont-ils liés aux systèmes de surveillance publics ? Quelles formes de gestion du risque, sous contrôle privé ou public, permettent-ils ? Le cas étudié est celui de l'IAHP due à H5N1 chez les volailles domestiques en Asie du Sud-Est. Une étude a été menée dans quatre zones d'échelle spatiale réduite réparties sur les deux pays, trois au Viet Nam et une en Thaïlande. La théorie des graphs a été appliquée à la diffusion de l'information sur les suspicions d'IAHP entre acteurs privés et publics des territoires avicoles. La structure de ces réseaux d'information est conditionnée par l'organisation politique des territoires ruraux, sous forme de villages, et par les filières dans lesquels s'insèrent les élevages présents dans les territoires. Dans les zones d'étude du Viet Nam présentant un grand nombre d'élevage commerciaux privés, les acteurs amont de la filière avicole commerciale, qui fournissent aliments et produits vétérinaires aux éleveurs, ont un accès privilégié à l'information issue du secteur avicole commercial et villageois. Dans la zone d'étude de Thaïlande, les acteurs impliqués dans les combats de coqs ont un accès privilégié à l'information issue des éleveurs villageois. Ces acteurs centraux dans les réseaux facilitent la diffusion spatiale des informations et l'accès de l'ensemble des éleveurs à ces informations. Les autorités vétérinaires sont présentes dans les réseaux mais la priorité qui leur est accordée est faible en comparaison aux acteurs privés de la filière. En parallèle, des entretiens qualitatifs ou semi-quantitatifs utilisant les outils de l'épidémiologie participative ont été menés afin d'identifier les enjeux associés à la déclaration des suspicions aux autorités vétérinaire. Les enjeux diffèrent selon les territoires et les types de production avicoles qui les composent. Ces enjeux vont au-delà des problématiques purement financières : risques sanitaires et nuisances environnementales pour le voisinage, responsabilité dans les pertes économiques des autres éleveurs et des partenaires commerciaux, et valeur affective et sociale de l'animal sont autant de composantes potentielles de la décision de l'éleveur de déclarer une suspicion aux autorités. Une partie de ces enjeux est liée aux mesures de contrôle mise en place par l'Etat face au risque sanitaire. Cependant, d'autres sont strictement associés à la diffusion de l'information. C'est le cas, par exemple, des impacts des informations sur les prix du marché avicole. Par ailleurs quelques études pilotes montrent l'intérêt des outils basés sur des expériences de choix, en l'occurrence l'analyse conjointe, pour distinguer les enjeux perçus et ceux qui influent réellement la décision des acteurs. En complément des études à l'échelle locale, des enquêtes ont été menées avec des acteurs impliqués directement ou indirectement dans la surveillance à l'échelle nationale. L'efficacité de la surveillance passive est contrainte par la répartition des responsabilités administratives et financières entre Etats et gouvernements locaux. La mise sous tutelle des autorités vétérinaires par les gouvernements locaux au Viet Nam limite la remontée des informations aux autorités vétérinaires centrales. Les médias jouent un rôle dans la surveillance de l'IAHP. La relative liberté qui leur est accordée dans leurs investigations et leurs communications au public sur les risques liés à l'IAHP contraint les gouvernements locaux à exposer de manière plus transparente leur situation sanitaire. Les entreprises agro-alimentaires exercent une surveillance sanitaire privée sur les populations avicoles domestiques. Ce type de surveillance se substitue au système de surveillance publique.
L'apparition de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 en 2003 a accentué la nécessité de disposer de systèmes de surveillance en santé animale efficaces pour éviter une pandémie grippale. Dans certains pays des mesures ad hoc ont été mises en place, soutenues par des bailleurs mais sans véritable ancrage sur le terrain ou auprès des institutions publiques chargées d'assurer une veille sanitaire. D'autres dispositifs, au contraire, ont permis de renforcer les structures déjà en place. L'objectif de cette étude a été de faire un état des lieux des dispositifs de surveillance de l'IAHP chez les volailles au Vietnam afin d'évaluer la complémentarité des dispositifs nationaux (financés par le gouvernement vietnamien) et des programmes mis en place par les bailleurs internationaux. Les différents types de dispositifs de surveillance, d'études épidémiologique et de projets recherche sur l'IAHP au Vietnam ont été évalués dans l'ensemble complémentaires, assurant une couverture homogène du pays. Cependant les nouvelles politiques gouvernementales ont pour la plupart été décidées sans évaluation des actions antérieures en raison d'une insuffisance de données d'évaluation ou d'impact des projets mis en oeuvre. Un dysfonctionnement du système de surveillance passive, avec un retour limité des résultats et des recommandations aux agents de terrain, a également été constaté. La mise en place de dispositifs de surveillance active efficients en complément de la surveillance passive s'avère donc essentielle dans la gestion du risque de l'IAHP au Vietnam.
Efficient animal disease surveillance systems are essential to prevent disease epidemics and the emergence of zoonotic threats. Most animal health programs rely on data generated by national surveillance systems, the efficacy of which can vary from one country and one disease to the other. To ensure quality of the data generated such systems need to be regularly evaluated. Many socio-cultural, economical and political drivers can affect their performance and their costs. Studies have been implemented within the past few years to better understand local constraints impairing animal health surveillance performances. This paper presents a comparative analysis of the constraints observed by these studies, both in developed and developing countries and its implication for animal health surveillance improvement.
Early detection and control of animal diseases through efficient surveillance system is critical to sustain livelihoods of farmers and prevent emergence and re-emergence of human pathogens adapted from animals. Most animal health programs relies on data generated by national surveillance systems. The effectiveness of most surveillance system remains limited especially in low-income countries. Many socio-cultural, economical and political factors can affect the performance and costs of surveillance systems and therefore the value or at least the " perceived value " of animal health information. Studies have been implemented in South East Asia and in Europe to better understand local socio-economic constraints impairing animal health surveillance performances. All the studies used common evaluation tools based on participatory approaches and contingent valuation method to assess the non-monetary benefits, i.e., the value of sanitary information. Farmers are facing several options besides reporting: treatment, sale or destruction of animals. Reporting is often associated with lots of uncertainty regarding outcomes and transaction costs as the release of health information induces market price drops. Low acceptability of the surveillance system linked to social costs such as stigmatization and stress is a major issue for disease reporting. The ability to sell or trade sick animals reduces dramatically surveillance benefits, especially under high uncertainty of compensation and treatment. All the studies provided evidence that local constraints not only linked to technical and epidemiological issues but also to socio, cultural and economical aspects have a strong impact on the value of animal health information. Such data are critical to better inform decision-making and ensure efficacy of new surveillance or improved surveillance designed. This work also demonstrates the added value of participatory approaches in the evaluation process.
This 26th dossier d'Agropolis is devoted to research and partnerships in agroecology. The French Commission for International Agricultural Research (CRAI) and Agropolis International, on behalf of CIRAD, INRAE and IRD and in partnership with CGIAR, has produced this new issue in the 'Les dossiers d'Agropolis international' series devoted to agroecology. This publication has been produced within the framework of the Action Plan signed by CGIAR and the French government on February 4th 2021 to strengthen French collaboration with CGIAR, where agroecology is highlighted as one of the three key priorities (alongside climate change, nutrition and food systems).