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Dieses Buch ist im Rahmen des vom Deutsch-Französischen Jugendwerk geförderten Forschungsprojekts ›Europäische Bürgerschaft durch Erfahrung lernen: mit der Vielfalt der Sprachen und Kulturen‹ entstanden. Unter der Leitung der Herausgeberinnen und Herausgeber haben junge Sozial- und Geisteswissenschaftlerinnen und -wissenschaftler aus Frankreich und Deutschland gemeinsam zum Thema ›Europäische Bürgerschaft‹ geforscht.Die Aufsätze verbindet die Frage nach den Schlüsselkompetenzen für ein ›Europa der Bürger‹ und nach den Möglichkeiten, ein demokratisches, europäisches Bewusstsein im Sinne einer europäischen Bürgerschaft zu schaffen. Über die fachlichen Grenzen hinweg zeigte sich, dass in allen Beiträgen zur Beantwortung der Frage die Analyse der Dichotomien ›Zentrum – Peripherie‹, ›Inklusion – Exklusion‹ sowie des Verhältnisses ›national – europäisch – international‹ von zentraler Bedeutung ist.Das Buch wendet sich an alle, die sich in den verschiedenen pädagogischen Arbeitsfeldern kritisch und reflexiv am Aufbau eines gemeinsamen Europas beteiligen möchten, an Lehrkräfte, pädagogisches Fachpersonal in der Jugendarbeit, Studierende wie auch interessierte Sozial- und Kulturwissenschaftler.Die französische Ausgabe; ›Citoyenneté européenne – désirs d'Europe, regards des marges‹ erscheint parallel im Verlag L'Harmattan, Paris.

La contribution a pour objet de rappeler les conditions d'émergence, le projet épistémologique et les enjeux de connaissance de la recherche biographique en éducation, posant ainsi le cadre des travaux et des débats du colloque international « La recherche biographique en situations et en dialogues ». Voulant contribuer à construire et à explorer une approche spécifique en sciences humaines, fondée sur le paradigme du biographique , la recherche biographique en éducation doit répondre à des questions de nature épistémologique et méthodologique qui concernent au premier chef la spécificité du savoir auquel elle prétend et des démarches selon lesquelles elle construit ce champ de savoir.

L'art s'apprend-il ? Apprend-on à devenir artiste ? Peut-on parler de professionnalisation dans le domaine des arts ? Après avoir rappelé comment les formations proposées par les écoles d'art répondent à ces questions, on tentera de saisir ce qui constitue la spécificité du geste artistique en faisant l'hypothèse que cette spécificité tient dans le rapport particulier qui s'y instaure entre l'œuvre à faire et l'œuvre faite . Empruntant une perspective historique étayée par des travaux en histoire et sociologie de l'art, on envisagera ensuite le geste artistique dans « le paradigme de l'art contemporain » (Heinich), en montrant comment celui-ci contribue à renouveler le rapport à l'œuvre et aux modalités de son existence dans l'espace public. On soulignera ainsi les entrecroisements qui surviennent aujourd'hui entre le « créateur » et le « travailleur », entre le geste artistique et le geste professionnel.

Les mutations sociales et les transformations qu'elles entraînent depuis une quarantaine d'années dans les modes de vie et les modèles d'existence dessinent les traits d'une nouvelle configuration du rapport de l'individu à la société, dans laquelle la biographie en tant que processus de construction de l'existence individuelle devient le centre de production de la sphère sociale. Médiation privilégiée de ce processus de biographisation du social, le récit de soi est investi de fonctions et d'usages élargis qui lui font acquérir une nouvelle centralité au sein de la société biographique .