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Cet article propose d'explorer les politiques de sécurité informatique en entreprises en insistant sur deux dimensions : la définition des risques sur laquelle elles s'appuient et l'hybridité sociotechnique que revendiquent certains prescripteurs. Ces dimensions donnent à voir un mode d'existence des technologies qui contraste fortement avec les modèles constructivistes, généralement centrés sur les processus de stabilisation. Proches des domaines de l'entretien et de la maintenance, les politiques ordinaires de sécurité installent une manière distribuée de traiter les technologies qui fait de l'instabilité et de la vulnérabilité des propriétés intrinsèques. Elles s'apparentent ainsi à un care des objets, cherchant à faire de la fragilité technique un souci partagé.

Cet article propose d'explorer les politiques de sécurité informatique en entreprises en insistant sur deux dimensions : la définition des risques sur laquelle elles s'appuient et l'hybridité sociotechnique que revendiquent certains prescripteurs. Ces dimensions donnent à voir un mode d'existence des technologies qui contraste fortement avec les modèles constructivistes, généralement centrés sur les processus de stabilisation. Proches des domaines de l'entretien et de la maintenance, les politiques ordinaires de sécurité installent une manière distribuée de traiter les technologies qui fait de l'instabilité et de la vulnérabilité des propriétés intrinsèques. Elles s'apparentent ainsi à un care des objets, cherchant à faire de la fragilité technique un souci partagé.

This article proposes exploring IT security policies in companies, focusing on two dimensions: the definition of the risks on which they are based and the socio-technical hybridisity claimed by some prescribers. These dimensions point to a way in which technologies exist that strongly contrasts with constructivist models, usually focused on stabilisation processes. Close to the areas of maintenance and maintenance, ordinary security policies set up a distributed way of dealing with technologies that make the instability and vulnerability of intrinsic properties. They are thus akin to a care of objects, seeking to make technical fragility a shared concern. ; Cet article propose d'explorer les politiques de sécurité informatique en entreprises en insistant sur deux dimensions : la définition des risques sur laquelle elles s'appuient et l'hybridité sociotechnique que revendiquent certains prescripteurs. Ces dimensions donnent à voir un mode d'existence des technologies qui contraste fortement avec les modèles constructivistes, généralement centrés sur les processus de stabilisation. Proches des domaines de l'entretien et de la maintenance, les politiques ordinaires de sécurité installent une manière distribuée de traiter les technologies qui fait de l'instabilité et de la vulnérabilité des propriétés intrinsèques. Elles s'apparentent ainsi à un care des objets, cherchant à faire de la fragilité technique un souci partagé.

Résumé Cet article interroge les processus de représentation du marché dans les situations de travail à partir d'une ethnographie des services d'autopromotion télévisuelle. Il souligne la pluralité des formes de référence aux téléspectateurs qui sont faites dans les activités quotidiennes. Celles-ci se cristallisent dans trois figures (le marché , les usagers et les destinataires ) qui relèvent de régimes représentationnels distincts. Non seulement les modalités concrètes de leur mobilisation varient, mais leurs statuts pragmatiques ne se valent pas. Plus qu'une simple convocation, ces figures opèrent une projection du marché dans l'organisation ; projection qui vaut autant par ses qualités de représentation que par la solidité des appuis techniques et langagiers qu'elle offre pour l'action.

À partir d'une enquête par entretiens, cet article cherche à sortir du cadre des débats médiatiques pour comprendre les conditions concrètes des politiques sécuritaires en entreprise et les arguments qui les fondent. La prescription de la sécurité informatique y est appréhendée comme processus d'élaboration d'une chaîne sociotechnique qui associe dans une marche commune des personnes et des équipements variés (postes informatiques, logiciels, serveurs, câbles.). Mais les négociations et les ajustements qui accompagnent ce travail ne sont pas univoques. L'établissement de chaque maillon de la chaîne sécuritaire donne lieu à des formes de solidarité sociotechnique spécifiques. L'analyse porte plus particulièrement sur deux dimensions de ce travail d'ajustement : la difficile articulation des règles techniques et managériales (et donc l'harmonisation des services internes qui les produisent), et l'équilibrage subtil entre actions humaines et automatismes techniques.

Cet article est une préface au numéro spécial de la revue Études de Communication intitulé « Performativité : relectures et usages d'une notion frontière ». Il rappelle rapidement les travaux d'Austin, qui part de la notion de performativité pour finalement l'abandonner. Il propose ensuite un panorama des récentes recherches en sciences sociales qui se saisissent de la notion. Ces réappropriations se font en partie contre Austin, proposant une redéfinition profonde de ce que ce dernier entendait par « conditions de félicité ». Par ailleurs, certains auteurs mobilisent la notion au cœur de leurs recherches et en font un outils scientifique, voire politique, pour redéfinir les objets de leur discipline.

Taking part in the growing concern for repair and maintenance in STS, this article investigates epistemic dimensions of maintenance. Drawing on an ethnographic study of graffiti removal in Paris, it highlights the different objects of knowledge involved in this specific setting of urban maintenance and documents their relationships. It shows that, inspired by the 'broken windows' thesis, the anti-graffiti program that emerged in Paris at the turn of 2000 articulates three objects of knowledge – public order, graffiti and the city – whose intertwined definitions root a restorative maintenance epistemology. Such epistemology unfolds in an assemblage of policy documents, regulatory texts, contracts, technical specifications and procedures, information infrastructures and categories, removal techniques, tools and situated gestures, which take place in municipality's offices, contractors' workshops and during each intervention in the streets. The Paris graffiti removal program instantiates a preservationist approach which focuses on recurrent visual signs of disruption occurring on the façades and rests on both a distributed attention and a particular pace for interventions. It involves three main operations: measuring surfaces, identifying public expressions and composing with materials. None of these operations are neutral. Aimed at preserving a specific order, they also participate in the daily transformation of urban reality. The heterogeneous knowledge at play in maintenance practices intricately takes part in the becoming of the things whose stability it strives to ensure.