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This HDR research paper aims at reconsidering the notion of "rural" in the light of the recent contributions of the spatial justice theory. One shall consider how such a category can make social inequalities embed into space, or even reproduce injustice against some of the inhabitants of the countryside.According to a systemic model, the analysis scrutinizes the meanings of "rural" after several of its dimensions: into academic, statistical and teaching discourses; into norms that rule local finances and the ongoing process of territorial reform; and into the practices of territorial planning, farming, leisure and nature conservation. Those three intersected levels - discourses, norms and practices - make appear a very efficient rural "dispositive", in the sense of Foucault, which is able to produce different faces of oppression and a political heteronomy against rural populations and stakeholders.However, spatial justice is also a moral project seeking the reduction of the above stated injustices. Against the Weberian model, which isolates science from politics – but keeping a the same time the formal requirements in the construction of the scientific discourse – this research opens up to an applicative field and suggests some interventions on the spatial levers of injustice. By doing so, we try to validate a deliberative approach of the scientific work where the scientific fact cannot be distinguished from its moral value anymore, as soon as it helps extending the scope of democracy in a more equitable way. ; La notion de ruralité, longtemps centrale dans les démarches d'analyse de la géographie, a été largement remise en question par les sciences sociales depuis plus d'un demi-siècle : il est devenu difficile, sinon suspect, d'assigner un contenu propre à cette catégorie d'espace et à ses populations. Les dangers du spatialisme, mais aussi la naturalisation fréquente des faits sociaux relatifs aux espaces ruraux ont déjà été largement démontrés. Poursuivant une telle approche critique, le présent travail d'habilitation à diriger des recherches se propose cependant de décentrer légèrement l'analyse en revisitant une fois de plus la notion, mais cette fois-ci à la lumière des apports récents de la théorie de la justice spatiale.À la suite d'un parcours de recherche positionné à l'interface entre géographie sociale, géographie rurale et géographie de l'environnement, avec l'étude de nombreuses formes de conflictualité et d'inscription spatiale des logiques de pouvoir dans les campagnes, il est en effet apparu clairement en quoi la catégorie de « rural » pouvait servir de support à l'imposition de formes d'inégalités sociales dans l'espace, voire à la reproduction d'injustices s'exerçant à l'encontre des catégories sociales les plus vulnérables parmi les habitantes et les habitants des campagnes.Pour mener à bien une telle démonstration, on propose dans le volume inédit de ce mémoire la construction d'un modèle d'analyse systémique qui questionne le potentiel effet discriminant associé à la catégorie de « rural » dans plusieurs de ses dimensions : dans les discours produits par la sphère scientifique, les institutions statistiques et le système scolaire ; dans les normes qui régissent les finances locales, mais aussi le processus en cours de réforme territoriale ; et dans les pratiques relatives à l'agriculture, à l'urbanisme, aux loisirs de nature et à la protection de l'environnement. Ces trois niveaux d'analyse intersectés – discours, normes et pratiques – permettent d'identifier un « dispositif » foucaldien de ruralité particulièrement efficace qui favorise, indirectement, des formes préalables d'oppression. On identifie ainsi une marginalisation, voire une hétéronomie politique des espaces ruraux par l'entretien de stéréotypes de lieux. S'y ajoutent des procédures inégalitaires dans la distribution des ressources ainsi qu'une violence symbolique ressentie par l'imposition de normes localement mal acceptées, selon les critères d'évaluation d'Iris Marion Young.La justice spatiale n'est cependant pas seulement une démarche critique, mais aussi un projet moral tendant vers la réduction éventuelle des injustices observées. Réfutant ainsi le modèle wébérien de cloisonnement entre la science et le politique – sans pour autant rompre avec les exigences formelles de construction du discours scientifique – le présent travail s'ouvre volontairement à des propositions applicatives de réduction des inégalités en suivant les principes formels de Rawls. Ce faisant, il cherche à valider au final une conception délibérative du travail scientifique, à la manière de Latour, où le fait scientifique ne peut plus être distinct de sa valeur morale dès lors qu'il concourt à une extension équitable du domaine de la démocratie.

This HDR research paper aims at reconsidering the notion of "rural" in the light of the recent contributions of the spatial justice theory. One shall consider how such a category can make social inequalities embed into space, or even reproduce injustice against some of the inhabitants of the countryside.According to a systemic model, the analysis scrutinizes the meanings of "rural" after several of its dimensions: into academic, statistical and teaching discourses; into norms that rule local finances and the ongoing process of territorial reform; and into the practices of territorial planning, farming, leisure and nature conservation. Those three intersected levels - discourses, norms and practices - make appear a very efficient rural "dispositive", in the sense of Foucault, which is able to produce different faces of oppression and a political heteronomy against rural populations and stakeholders.However, spatial justice is also a moral project seeking the reduction of the above stated injustices. Against the Weberian model, which isolates science from politics – but keeping a the same time the formal requirements in the construction of the scientific discourse – this research opens up to an applicative field and suggests some interventions on the spatial levers of injustice. By doing so, we try to validate a deliberative approach of the scientific work where the scientific fact cannot be distinguished from its moral value anymore, as soon as it helps extending the scope of democracy in a more equitable way. ; La notion de ruralité, longtemps centrale dans les démarches d'analyse de la géographie, a été largement remise en question par les sciences sociales depuis plus d'un demi-siècle : il est devenu difficile, sinon suspect, d'assigner un contenu propre à cette catégorie d'espace et à ses populations. Les dangers du spatialisme, mais aussi la naturalisation fréquente des faits sociaux relatifs aux espaces ruraux ont déjà été largement démontrés. Poursuivant une telle approche critique, le présent travail d'habilitation à diriger des recherches se propose cependant de décentrer légèrement l'analyse en revisitant une fois de plus la notion, mais cette fois-ci à la lumière des apports récents de la théorie de la justice spatiale.À la suite d'un parcours de recherche positionné à l'interface entre géographie sociale, géographie rurale et géographie de l'environnement, avec l'étude de nombreuses formes de conflictualité et d'inscription spatiale des logiques de pouvoir dans les campagnes, il est en effet apparu clairement en quoi la catégorie de « rural » pouvait servir de support à l'imposition de formes d'inégalités sociales dans l'espace, voire à la reproduction d'injustices s'exerçant à l'encontre des catégories sociales les plus vulnérables parmi les habitantes et les habitants des campagnes.Pour mener à bien une telle démonstration, on propose dans le volume inédit de ce mémoire la construction d'un modèle d'analyse systémique qui questionne le potentiel effet discriminant associé à la catégorie de « rural » dans plusieurs de ses dimensions : dans les discours produits par la sphère scientifique, les institutions statistiques et le système scolaire ; dans les normes qui régissent les finances locales, mais aussi le processus en cours de réforme territoriale ; et dans les pratiques relatives à l'agriculture, à l'urbanisme, aux loisirs de nature et à la protection de l'environnement. Ces trois niveaux d'analyse intersectés – discours, normes et pratiques – permettent d'identifier un « dispositif » foucaldien de ruralité particulièrement efficace qui favorise, indirectement, des formes préalables d'oppression. On identifie ainsi une marginalisation, voire une hétéronomie politique des espaces ruraux par l'entretien de stéréotypes de lieux. S'y ajoutent des procédures inégalitaires dans la distribution des ressources ainsi qu'une violence symbolique ressentie par l'imposition de normes localement mal acceptées, selon les critères d'évaluation d'Iris Marion Young.La justice spatiale n'est cependant pas seulement une démarche critique, mais aussi un projet moral tendant vers la réduction éventuelle des injustices observées. Réfutant ainsi le modèle wébérien de cloisonnement entre la science et le politique – sans pour autant rompre avec les exigences formelles de construction du discours scientifique – le présent travail s'ouvre volontairement à des propositions applicatives de réduction des inégalités en suivant les principes formels de Rawls. Ce faisant, il cherche à valider au final une conception délibérative du travail scientifique, à la manière de Latour, où le fait scientifique ne peut plus être distinct de sa valeur morale dès lors qu'il concourt à une extension équitable du domaine de la démocratie.

This HDR research paper aims at reconsidering the notion of "rural" in the light of the recent contributions of the spatial justice theory. One shall consider how such a category can make social inequalities embed into space, or even reproduce injustice against some of the inhabitants of the countryside.According to a systemic model, the analysis scrutinizes the meanings of "rural" after several of its dimensions: into academic, statistical and teaching discourses; into norms that rule local finances and the ongoing process of territorial reform; and into the practices of territorial planning, farming, leisure and nature conservation. Those three intersected levels - discourses, norms and practices - make appear a very efficient rural "dispositive", in the sense of Foucault, which is able to produce different faces of oppression and a political heteronomy against rural populations and stakeholders.However, spatial justice is also a moral project seeking the reduction of the above stated injustices. Against the Weberian model, which isolates science from politics – but keeping a the same time the formal requirements in the construction of the scientific discourse – this research opens up to an applicative field and suggests some interventions on the spatial levers of injustice. By doing so, we try to validate a deliberative approach of the scientific work where the scientific fact cannot be distinguished from its moral value anymore, as soon as it helps extending the scope of democracy in a more equitable way. ; La notion de ruralité, longtemps centrale dans les démarches d'analyse de la géographie, a été largement remise en question par les sciences sociales depuis plus d'un demi-siècle : il est devenu difficile, sinon suspect, d'assigner un contenu propre à cette catégorie d'espace et à ses populations. Les dangers du spatialisme, mais aussi la naturalisation fréquente des faits sociaux relatifs aux espaces ruraux ont déjà été largement démontrés. Poursuivant une telle approche critique, le présent travail d'habilitation à diriger des recherches se propose cependant de décentrer légèrement l'analyse en revisitant une fois de plus la notion, mais cette fois-ci à la lumière des apports récents de la théorie de la justice spatiale.À la suite d'un parcours de recherche positionné à l'interface entre géographie sociale, géographie rurale et géographie de l'environnement, avec l'étude de nombreuses formes de conflictualité et d'inscription spatiale des logiques de pouvoir dans les campagnes, il est en effet apparu clairement en quoi la catégorie de « rural » pouvait servir de support à l'imposition de formes d'inégalités sociales dans l'espace, voire à la reproduction d'injustices s'exerçant à l'encontre des catégories sociales les plus vulnérables parmi les habitantes et les habitants des campagnes.Pour mener à bien une telle démonstration, on propose dans le volume inédit de ce mémoire la construction d'un modèle d'analyse systémique qui questionne le potentiel effet discriminant associé à la catégorie de « rural » dans plusieurs de ses dimensions : dans les discours produits par la sphère scientifique, les institutions statistiques et le système scolaire ; dans les normes qui régissent les finances locales, mais aussi le processus en cours de réforme territoriale ; et dans les pratiques relatives à l'agriculture, à l'urbanisme, aux loisirs de nature et à la protection de l'environnement. Ces trois niveaux d'analyse intersectés – discours, normes et pratiques – permettent d'identifier un « dispositif » foucaldien de ruralité particulièrement efficace qui favorise, indirectement, des formes préalables d'oppression. On identifie ainsi une marginalisation, voire une hétéronomie politique des espaces ruraux par l'entretien de stéréotypes de lieux. S'y ajoutent des procédures inégalitaires dans la distribution des ressources ainsi qu'une violence symbolique ressentie par l'imposition de normes localement mal acceptées, selon les critères d'évaluation d'Iris Marion Young.La justice spatiale n'est cependant pas seulement une démarche critique, mais aussi un projet moral tendant vers la réduction éventuelle des injustices observées. Réfutant ainsi le modèle wébérien de cloisonnement entre la science et le politique – sans pour autant rompre avec les exigences formelles de construction du discours scientifique – le présent travail s'ouvre volontairement à des propositions applicatives de réduction des inégalités en suivant les principes formels de Rawls. Ce faisant, il cherche à valider au final une conception délibérative du travail scientifique, à la manière de Latour, où le fait scientifique ne peut plus être distinct de sa valeur morale dès lors qu'il concourt à une extension équitable du domaine de la démocratie.

This HDR research paper aims at reconsidering the notion of "rural" in the light of the recent contributions of the spatial justice theory. One shall consider how such a category can make social inequalities embed into space, or even reproduce injustice against some of the inhabitants of the countryside.According to a systemic model, the analysis scrutinizes the meanings of "rural" after several of its dimensions: into academic, statistical and teaching discourses; into norms that rule local finances and the ongoing process of territorial reform; and into the practices of territorial planning, farming, leisure and nature conservation. Those three intersected levels - discourses, norms and practices - make appear a very efficient rural "dispositive", in the sense of Foucault, which is able to produce different faces of oppression and a political heteronomy against rural populations and stakeholders.However, spatial justice is also a moral project seeking the reduction of the above stated injustices. Against the Weberian model, which isolates science from politics – but keeping a the same time the formal requirements in the construction of the scientific discourse – this research opens up to an applicative field and suggests some interventions on the spatial levers of injustice. By doing so, we try to validate a deliberative approach of the scientific work where the scientific fact cannot be distinguished from its moral value anymore, as soon as it helps extending the scope of democracy in a more equitable way. ; La notion de ruralité, longtemps centrale dans les démarches d'analyse de la géographie, a été largement remise en question par les sciences sociales depuis plus d'un demi-siècle : il est devenu difficile, sinon suspect, d'assigner un contenu propre à cette catégorie d'espace et à ses populations. Les dangers du spatialisme, mais aussi la naturalisation fréquente des faits sociaux relatifs aux espaces ruraux ont déjà été largement démontrés. Poursuivant une telle approche critique, le présent travail d'habilitation à diriger des recherches se propose cependant de décentrer légèrement l'analyse en revisitant une fois de plus la notion, mais cette fois-ci à la lumière des apports récents de la théorie de la justice spatiale.À la suite d'un parcours de recherche positionné à l'interface entre géographie sociale, géographie rurale et géographie de l'environnement, avec l'étude de nombreuses formes de conflictualité et d'inscription spatiale des logiques de pouvoir dans les campagnes, il est en effet apparu clairement en quoi la catégorie de « rural » pouvait servir de support à l'imposition de formes d'inégalités sociales dans l'espace, voire à la reproduction d'injustices s'exerçant à l'encontre des catégories sociales les plus vulnérables parmi les habitantes et les habitants des campagnes.Pour mener à bien une telle démonstration, on propose dans le volume inédit de ce mémoire la construction d'un modèle d'analyse systémique qui questionne le potentiel effet discriminant associé à la catégorie de « rural » dans plusieurs de ses dimensions : dans les discours produits par la sphère scientifique, les institutions statistiques et le système scolaire ; dans les normes qui régissent les finances locales, mais aussi le processus en cours de réforme territoriale ; et dans les pratiques relatives à l'agriculture, à l'urbanisme, aux loisirs de nature et à la protection de l'environnement. Ces trois niveaux d'analyse intersectés – discours, normes et pratiques – permettent d'identifier un « dispositif » foucaldien de ruralité particulièrement efficace qui favorise, indirectement, des formes préalables d'oppression. On identifie ainsi une marginalisation, voire une hétéronomie politique des espaces ruraux par l'entretien de stéréotypes de lieux. S'y ajoutent des procédures inégalitaires dans la distribution des ressources ainsi qu'une violence symbolique ressentie par l'imposition de normes localement mal acceptées, selon les critères d'évaluation d'Iris Marion Young.La justice spatiale n'est cependant pas seulement une démarche critique, mais aussi un projet moral tendant vers la réduction éventuelle des injustices observées. Réfutant ainsi le modèle wébérien de cloisonnement entre la science et le politique – sans pour autant rompre avec les exigences formelles de construction du discours scientifique – le présent travail s'ouvre volontairement à des propositions applicatives de réduction des inégalités en suivant les principes formels de Rawls. Ce faisant, il cherche à valider au final une conception délibérative du travail scientifique, à la manière de Latour, où le fait scientifique ne peut plus être distinct de sa valeur morale dès lors qu'il concourt à une extension équitable du domaine de la démocratie.

This HDR research paper aims at reconsidering the notion of "rural" in the light of the recent contributions of the spatial justice theory. One shall consider how such a category can make social inequalities embed into space, or even reproduce injustice against some of the inhabitants of the countryside.According to a systemic model, the analysis scrutinizes the meanings of "rural" after several of its dimensions: into academic, statistical and teaching discourses; into norms that rule local finances and the ongoing process of territorial reform; and into the practices of territorial planning, farming, leisure and nature conservation. Those three intersected levels - discourses, norms and practices - make appear a very efficient rural "dispositive", in the sense of Foucault, which is able to produce different faces of oppression and a political heteronomy against rural populations and stakeholders.However, spatial justice is also a moral project seeking the reduction of the above stated injustices. Against the Weberian model, which isolates science from politics – but keeping a the same time the formal requirements in the construction of the scientific discourse – this research opens up to an applicative field and suggests some interventions on the spatial levers of injustice. By doing so, we try to validate a deliberative approach of the scientific work where the scientific fact cannot be distinguished from its moral value anymore, as soon as it helps extending the scope of democracy in a more equitable way. ; La notion de ruralité, longtemps centrale dans les démarches d'analyse de la géographie, a été largement remise en question par les sciences sociales depuis plus d'un demi-siècle : il est devenu difficile, sinon suspect, d'assigner un contenu propre à cette catégorie d'espace et à ses populations. Les dangers du spatialisme, mais aussi la naturalisation fréquente des faits sociaux relatifs aux espaces ruraux ont déjà été largement démontrés. Poursuivant une telle approche critique, le présent travail ...

National audience The "urban/rural" or "city/countryside" opposition still largely permeates minds and has been strengthened with the Yellow Gilets crisis. However, the reality of French rurality is quite different: multifaceted, diverse and embraced by new dynamics of change as a result of changing lifestyles, the impact of digitalisation and new forms of mobility. It is this changing rural world, which is receiving renewed attention from the government with the adoption of a rural agenda, which we wanted to explore in this extraordinary series, carried out in partnership with the Institute of Auvergne-Rhône-Alpes for Regional Development (IADT). A number that puts into perspective this sudden acceleration of the rural agenda while showing the diversity, dynamics and innovative initiatives of rural areas. ; National audience L'opposition « urbain/rural » ou « ville/campagne » imprègne encore largement les esprits et s'est trouvée renforcée avec la crise des Gilets jaunes. Pourtant, la réalité de la ruralité française est tout autre : à la fois plurielle, diverse et traversée de nouvelles dynamiques d'évolution sous l'effet de la transformation des modes de vie, de l'impact du numérique et des nouvelles formes de mobilités. C'est ce monde rural en mutation, qui fait l'objet d'une nouvelle attention du Gouvernement avec l'adoption d'un Agenda rural, que nous avons souhaité explorer dans ce hors-série, réalisé en partenariat avec l'Institut d'Auvergne-Rhône-Alpes du développement des territoires (IADT). Un numéro qui remet en perspective cette accélération soudaine de l'agenda rural tout en montrant la diversité, la dynamique et les initiatives innovantes des territoires ruraux.

This contribution intends to study the metropolisation process in Hamburg, taking into account the strong polycentrism of the German economy where several metropolises are competing for international leadership. The public and private actors of the second biggest agglomeration of the country are striving for the rise of the upper economic functions of the city; they are carrying out ambitious urban renewal projects. A focus will be made on the consequences of those transformations on urban forms, and the gentrification process that is occurring at the same time in the city centre, led by the upper middle class and superior services. However, the popular and industrious character of the port town of Hamburg gives rise to original, violent reactions. Several local alternative groups are strongly rejecting the metropolisation process, which they consider to be ill-suited to the working-class identity of Hamburg.

International audience ; Central Europe, understood here as the German-Danubian area between the Baltic Sea and the Hungarian Great Plain, and mostly located in the Socialist camp during the second half of the 20th Century, was neither a distant far East, nor an environmental desert during this whole period of time. Contrasting with the idea of the Socialism as a lagging-behind area in the field of Nature protection, National Parks have been created there during the very same period as in Western Europe, or even before Western Europe in some cases. This chapter intends first to demonstrate the significant legacy of nature protection in Central Europe, and then would like to investigate the specificities of National Parks during the Socialist era, wondering whether a specific political regime produced specific forms of protected areas. It will be demonstrated that there is neither a real "socialist" model of a national park, nor a "post-socialist" one, but rather a sum of very different national policies that converge today towards an integrated policy that has been built within the European Union. New national parks have quickly been created since 1990 in a "catching up" strategy, but with a much broader range of functions than before: not only ecological ones, but also economic and social ones in the idea of gaining a better social acceptance and applying the principles of a sustainable development of Central European rural areas.

International audience ; Central Europe, understood here as the German-Danubian area between the Baltic Sea and the Hungarian Great Plain, and mostly located in the Socialist camp during the second half of the 20th Century, was neither a distant far East, nor an environmental desert during this whole period of time. Contrasting with the idea of the Socialism as a lagging-behind area in the field of Nature protection, National Parks have been created there during the very same period as in Western Europe, or even before Western Europe in some cases. This chapter intends first to demonstrate the significant legacy of nature protection in Central Europe, and then would like to investigate the specificities of National Parks during the Socialist era, wondering whether a specific political regime produced specific forms of protected areas. It will be demonstrated that there is neither a real "socialist" model of a national park, nor a "post-socialist" one, but rather a sum of very different national policies that converge today towards an integrated policy that has been built within the European Union. New national parks have quickly been created since 1990 in a "catching up" strategy, but with a much broader range of functions than before: not only ecological ones, but also economic and social ones in the idea of gaining a better social acceptance and applying the principles of a sustainable development of Central European rural areas.

International audience ; Central Europe, understood here as the German-Danubian area between the Baltic Sea and the Hungarian Great Plain, and mostly located in the Socialist camp during the second half of the 20th Century, was neither a distant far East, nor an environmental desert during this whole period of time. Contrasting with the idea of the Socialism as a lagging-behind area in the field of Nature protection, National Parks have been created there during the very same period as in Western Europe, or even before Western Europe in some cases. This chapter intends first to demonstrate the significant legacy of nature protection in Central Europe, and then would like to investigate the specificities of National Parks during the Socialist era, wondering whether a specific political regime produced specific forms of protected areas. It will be demonstrated that there is neither a real "socialist" model of a national park, nor a "post-socialist" one, but rather a sum of very different national policies that converge today towards an integrated policy that has been built within the European Union. New national parks have quickly been created since 1990 in a "catching up" strategy, but with a much broader range of functions than before: not only ecological ones, but also economic and social ones in the idea of gaining a better social acceptance and applying the principles of a sustainable development of Central European rural areas.

International audience ; La gestion des espaces naturels protégés, d'abord vouée à partir de la fin du XIXe siècle à la protection des sites et éléments naturels les plus remarquables et guidée, ensuite, par des principes écologiques assez radicaux, se trouve aujourd'hui profondément affectée par le paradigme du développement durable. Il ne suffit pas, en effet, de protéger les écosystèmes pour faire preuve de durabilité : le secteur de la protection de la nature se doit désormais d'être socialement responsable et doit intégrer dans ses démarches non seulement les enjeux écologiques, mais aussi les enjeux économiques et sociaux des territoires dans lesquels se fait son intervention.Cependant, ce glissement conceptuel dans les pratiques de gestion des espaces naturels protégés n'est pas toujours évident. Quelques exemples critiques de cette évolution inachevée et des dysfonctionnements territoriaux qui en résultent seront ici successivement développés, tant dans le domaine de l'écologie que de l'économique ou du social, prouvant les limites de la mise en œuvre du développement durable en matière de protection de la nature. Si bien qu'une démarche d'évaluation globale des impacts de la protection de la nature sur les sociétés et leurs territoires semble en réalité bien nécessaire pour permettre une réelle durabilité de la protection – laquelle implique, en particulier, une gouvernance territoriale élargie et mieux intégrée à l'échelle locale.

International audience ; La gestion des espaces naturels protégés, d'abord vouée à partir de la fin du XIXe siècle à la protection des sites et éléments naturels les plus remarquables et guidée, ensuite, par des principes écologiques assez radicaux, se trouve aujourd'hui profondément affectée par le paradigme du développement durable. Il ne suffit pas, en effet, de protéger les écosystèmes pour faire preuve de durabilité : le secteur de la protection de la nature se doit désormais d'être socialement responsable et doit intégrer dans ses démarches non seulement les enjeux écologiques, mais aussi les enjeux économiques et sociaux des territoires dans lesquels se fait son intervention.Cependant, ce glissement conceptuel dans les pratiques de gestion des espaces naturels protégés n'est pas toujours évident. Quelques exemples critiques de cette évolution inachevée et des dysfonctionnements territoriaux qui en résultent seront ici successivement développés, tant dans le domaine de l'écologie que de l'économique ou du social, prouvant les limites de la mise en œuvre du développement durable en matière de protection de la nature. Si bien qu'une démarche d'évaluation globale des impacts de la protection de la nature sur les sociétés et leurs territoires semble en réalité bien nécessaire pour permettre une réelle durabilité de la protection – laquelle implique, en particulier, une gouvernance territoriale élargie et mieux intégrée à l'échelle locale.

The management of protected natural areas, first from the end of the 19th century to the protection of the most remarkable natural features and sites guided by rather radical ecological principles, is now deeply affected by the paradigm of sustainable development. Protecting ecosystems is not enough to be sustainable: the nature protection sector must henceforth be socially responsible and must incorporate not only environmental issues but also the economic and social challenges of the territories in which it is intervention.However, this conceptual shift in the management practices of protected natural areas is not always evident. Some critical examples of this unfinished development and the resulting territorial dysfunctions will be developed in turn, both in the ecology, economic and social fields, demonstrating the limits of the implementation of sustainable development in terms of nature protection. As a result, an overall assessment of the impact of nature protection on societies and their territories seems in fact necessary to ensure that protection is genuinely sustainable — which means, in particular, that territorial governance is broad-based and more integrated at local level. ; International audience ; The management of protected natural areas, first from the end of the 19th century to the protection of the most remarkable natural features and sites guided by rather radical ecological principles, is now deeply affected by the paradigm of sustainable development. Protecting ecosystems is not enough to be sustainable: the nature protection sector must henceforth be socially responsible and must incorporate not only environmental issues but also the economic and social challenges of the territories in which it is intervention.However, this conceptual shift in the management practices of protected natural areas is not always evident. Some critical examples of this unfinished development and the resulting territorial dysfunctions will be developed in turn, both in the ecology, economic and social fields, ...

International audience ; La gestion des espaces naturels protégés, d'abord vouée à partir de la fin du XIXe siècle à la protection des sites et éléments naturels les plus remarquables et guidée, ensuite, par des principes écologiques assez radicaux, se trouve aujourd'hui profondément affectée par le paradigme du développement durable. Il ne suffit pas, en effet, de protéger les écosystèmes pour faire preuve de durabilité : le secteur de la protection de la nature se doit désormais d'être socialement responsable et doit intégrer dans ses démarches non seulement les enjeux écologiques, mais aussi les enjeux économiques et sociaux des territoires dans lesquels se fait son intervention.Cependant, ce glissement conceptuel dans les pratiques de gestion des espaces naturels protégés n'est pas toujours évident. Quelques exemples critiques de cette évolution inachevée et des dysfonctionnements territoriaux qui en résultent seront ici successivement développés, tant dans le domaine de l'écologie que de l'économique ou du social, prouvant les limites de la mise en œuvre du développement durable en matière de protection de la nature. Si bien qu'une démarche d'évaluation globale des impacts de la protection de la nature sur les sociétés et leurs territoires semble en réalité bien nécessaire pour permettre une réelle durabilité de la protection – laquelle implique, en particulier, une gouvernance territoriale élargie et mieux intégrée à l'échelle locale.

International audience ; Central Europe, understood here as the German-Danubian area between the Baltic Sea and the Hungarian Great Plain, and mostly located in the Socialist camp during the second half of the 20th Century, was neither a distant far East, nor an environmental desert during this whole period of time. Contrasting with the idea of the Socialism as a lagging-behind area in the field of Nature protection, National Parks have been created there during the very same period as in Western Europe, or even before Western Europe in some cases. This chapter intends first to demonstrate the significant legacy of nature protection in Central Europe, and then would like to investigate the specificities of National Parks during the Socialist era, wondering whether a specific political regime produced specific forms of protected areas. It will be demonstrated that there is neither a real "socialist" model of a national park, nor a "post-socialist" one, but rather a sum of very different national policies that converge today towards an integrated policy that has been built within the European Union. New national parks have quickly been created since 1990 in a "catching up" strategy, but with a much broader range of functions than before: not only ecological ones, but also economic and social ones in the idea of gaining a better social acceptance and applying the principles of a sustainable development of Central European rural areas.