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Few thinkers have made such significant contribution to social and political thinking over the last three decades as Axel Honneth. His theory of recognition has rejuvenated the political vocabulary and allowed Critical Theory to move beyond Habermas. Beyond Communication is the first full-scale study of Honneth's work, covering the whole range of his writings, from his first sociological articles to the latest publications. By relocating the theory of recognition within the tradition of European social theory, the book exposes the full depth and breadth of Honneth's philosophical intervention. The book will be an indispensable resource for anyone interested in contemporary philosophy and the social sciences

Preliminary Materials /Jean-Philippe Deranty , Danielle Petherbridge , John Rundell and Robert Sinnerbrink -- Chapter One. Themes And Dialogues In Contemporary Frenchcritical Theory /Jean-Philippe Deranty , Danielle Petherbridge and John Rundell -- Chapter Two. The Ethical Turn Of Aesthetics And Politics /Jacques Rancière -- Chapter Three. Constructions And Deconstructions Of The Universal /Etienne Balibar -- Chapter Four. Subjectivity,Work, And Action /Christophe Dejours -- Chapter Five. Recognition Today The Theoretical, Ethical And Political Stakes Of The Concept /Christian Lazzeri and Alain Caillé -- Chapter Six. The Work Of Negativity A Psychoanalytical Revision Of The Theory Of Recognition /Axel Honneth -- Chapter Seven. Repressed Materiality: Retrieving The Materialism In Axel Honneth's Theory Of Recognition /Jean-Philippe Deranty -- Chapter Eight. Discourse Ethics And The Problem Of Nature /Stéphane Haber -- Chapter Nine. Biopolitics And Social Pathologies /Emmanuel Renault -- Chapter Ten. Durkheim And The Reflexive Condition Of Modernity /John Rundell -- Chapter Eleven. The Sacred, Social Creativity And The State /Natalie Doyle -- Chapter Twelve. Cosmopolitanism As A Matter Of Domestic Policy /Gérard Raulet -- Chapter Thirteen. Gender And Political Representation: The Question Of Parité In France /Yves Sintomer -- Notes On Contributors /Jean-Philippe Deranty , Danielle Petherbridge , John Rundell and Robert Sinnerbrink -- Index /Jean-Philippe Deranty , Danielle Petherbridge , John Rundell and Robert Sinnerbrink.

La déposition de Christophe Dejours lors du procès France Télécom a marqué les esprits. On peut en tracer l'impact jusque dans les termes du délibéré. Cet article tente de cerner ce qui donne à la psychodynamique du travail sa capacité de toucher les gens, de faire qu'ils se reconnaissent intellectuellement et affectivement dans ses diagnostics et ses schémas explicatifs. L'hypothèse défendue est que cette force de conviction provient de son ancrage psychosomatique. La première partie met en regard la théorie merleau-pontienne de l'incarnation et la conception dejourienne des deux corps. Cette comparaison permet de voir comment un discours théorique peut faire résonner l'expérience d'autrui. La deuxième partie se penche sur les expériences du travail, en référence aux analyses de Hegel dans la Philosophie du droit . La troisième partie revient à Merleau-Ponty pour étudier la façon dont une théorie peut se faire l'écho du ressenti affectif d'une époque et de ses tensions et potentialités politiques.

In recent years, theorists have contended that we should move to a mode of social organisation where work and the values attached to it are no longer central, a 'post-work society'. For these theorists, the modern ideology of work is intrinsically unjust, even irrational and no longer suited to the challenges of our time. The article presents an alternative response to the problems of work and employment. Rather than moving to a 'post-work' society, the article argues that we should transform the world of work, precisely by keeping in view why working is important to individuals and the community. In fact, it is not realistic to believe that human societies could ever do without work. Because human societies are by necessity work societies, and work, if organised correctly, entails many goods, we cannot really, and we should not, wish work away.

Neste artigo considerarei as principais objeções marxistas ao modelo de Honneth para uma Teoria Crítica da sociedade e também as objeções centrais de Honneth aos modelos inspirados em Marx. Depois tentarei esboçar uma reaproximação entre ambas posições ao mostrar como o conceito normativo de reconhecimento de Honneth não é oposto a argumentos funcionalistas, e sim que ele contém uma dimensão socioteórica: a ideia de que a reprodução social e a evolução social revolvem ao redor de lutas pela interpretação de normas sociais centrais. Ao iluminar o lado socioteórico do reconhecimento, é possível esboçar um modelo de Teoria Crítica da sociedade que, de fato, corresponda às características descritivas e normativa delineadas pelo próprio Marx. No entanto, o preço desta reaproximação para a Teoria Crítica de Honneth é uma ênfase maior na divisão do trabalho como o mecanismo central da reprodução social.

Cet article s'efforce de clarifier un certain nombre d'enjeux méthodologiques et conceptuels que soulève la tentative de penser la politique à partir de la perspective du travail vivant. En préambule, afin d'éviter des confusions ultérieures, une analyse formelle des différents sens de « politique » est proposée. La politique est définie comme l'ensemble des problèmes qui se posent dès lors que des vies individuelles séparées tentent d'organiser en commun une vie en commun. Quatre grands types de problème peuvent être identifiés à partir de cette caractérisation, lesquels ne se réduisent pas aux questions concernant l'origine et la justification du pouvoir, ou la structure des institutions de gouvernement. Après une brève description du paradigme du travail vivant, centrée sur les textes de Marx et Dejours, ce paradigme est mis en œuvre pour apporter des éléments de réponse aux questions politiques identifiées lors de l'analyse préliminaire. On y montre d'abord comment les grandes normes de la vie sociale (égalité, liberté, solidarité) voient leur contenu transformé dès lors que les agents sociaux sont considérés dans leur rapport au travail vivant. La perspective du travail vivant permet aussi d'affiner l'ontologie sociale à travers laquelle les problèmes du vivre ensemble sont considérés. En effet, elle projette une grille d'analyse sur les partitions de la société dont un élément structurant majeur est constitué par les conflits autour du travail. Enfin, l'expérience du travail vivant est une condition de la vie démocratique, car elle est le lieu où se produit de manière privilégiée l'acquisition de dispositions et capacités individuelles qui peuvent former un sous-bassement prépolitique déterminant à la vie en commun, mais qui sont aussi directement mises en œuvre dans l'élaboration de décisions collectives.

Drawing on existential phenomenology, particularly Heidegger's analytic of Dasein, and combining it with a developmental perspective, the paper focuses on those moments of crisis, in which a self faces the question of its own truth, and in the process posits the conditions for disclosing key aspects about the world and society. Late adolescence and early adulthood are the 'ages of life' in which such possibility of disclosure occurs most eminently, and this is relayed expressively and reflectively, the paper further argues, in the few examples of popular music that act as genuine outlets for young people's desires and anxieties. The poetic work of Morrissey is a particularly eloquent case in point. However, a succinct analysis of Morrissey's poetics reveals that underneath the explicit thread of sexuality, it is violence and cruelty that shape the young soul into becoming a channel for world and social disclosure.

Les objections à la centralité du travail prennent appui sur une présupposition historique massive et souvent non questionnée, selon laquelle le travail n'est devenu une institution centrale qu'avec l'avènement de la modernité capitaliste occidentale. Cet article pose les premiers jalons d'une cartographie critique de cet arrière-plan historiciste aux objections à la centralité du travail. L'identification des références constitutives de ce champ permet de démêler l'écheveau des arguments impliqués, et de les soumettre à une double critique : sur le plan empirique d'abord, puisque les recherches historiques et ethnologiques spécialisées tendent à démontrer la persistance de la centralité psychologique et sociopolitique du travail à travers les sociétés les plus diverses. À partir de ce matériau historique, une contre-image de la signification anthropologique du travail se dégage qui place ce dernier au cœur de l'ontologie sociale. Summmary , p. 47. Resumen , p. 47.