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L'Algérie était l'invitée d'honneur de la XVIIe édition des 24 heures du Livre qui se sont tenus les 8 et 9 octobre dans la ville du Mans, sous le haut patronage de l'UNESCO pour la deuxième année consécutive.

Plus qu'un «cinéma beur», il existe des réalisateurs français d'origine maghrébine, ou des metteurs en scène maghrébins exerçant leur art en France. La plupart d'entre eux expriment le plus souvent dans leurs œuvres la situation des immigrés et de leurs enfants en France. C'est sans doute en cela que l'appellation «film beur» recouvre en définitive une réalité, même si celle-ci est bien plus complexe que peut le laisser entendre cette catégorisation facile. Un panorama critique.

Que font les télévisions européennes en direction de l'immigration ? Quelles images les chaînes délivrent-elles des étrangers ? Sous quelles formes ? Avec quels contenus ? Dans quelles proportions ? Avec quels moyens et dans quels buts ? Ces questions et beaucoup d'autres encore ont été soulevées à l'occasion des tables rondes organisées à l'initiative de l'Association Dialogue entre les Cultures (ADEC), dans le cadre des journées "Télévisions d'Europe et immigration", qui se sont tenues du 11 au 14 juin 1992 dans un des auditoriums du Toit de la Grande Arche de la Défense, à Paris.

Pour quelles raisons les trois peuples du Maghreb ont-ils réagi sensiblement de la même manière lors de la guerre du Golfe ? Quel est, à cette occasion, le sens profond de leur apostrophe à la France ? Quelles leçons peut-on tirer de cette crise quant à l'avenir des relations franco-maghrébines ?
Basé pour l'essentiel sur des entretiens avec un militant nationaliste tunisien qui a bien connu les années de l'après-guerre et celle des luttes anticoloniales, cet article tente de cerner certains aspects de ce que Hédi Dhoukar appelle «l'aliénation des pays maghrébins à l'égard de la France».

Universitaire à Alger, spécialiste de littérature féminine, Christiane Achour a accepté dans l'entretien qui suit de présenter les grandes lignes de sa recherche.

Né en Algérie, Jacques Berque a consacré sa vie à la connaissance du monde arabe et de l'Islam. Sa réputation n'est plus à faire et son essai de traduction du Coran connaît un accueil enthousiaste (voir encadré p.88-89). A quatre-vingts ans, il prépare la traduction de la plus célèbre anthologie de la littérature arabe : le Kitab al-Aghani (Le livre des chants) de Abou Faraj al-lsfahani.
Homme engagé dans l'histoire, Jacques Berque n'a rien perdu de sa combativité, comme en témoigne cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder à l'occasion de la parution de son essai de traduction du Coran.

Spécialiste des mouvements sociaux dans le tiers monde, et notamment dans les pays du Maghreb, Claude Liauzu est professeur d'histoire à l'université de Paris VII (Jussieu). Il est responsable du Groupe d'études et d'échanges avec le Monde arabe et musulman.
Son dernier livre est une réflexion sur le «petit monde» de la recherche en sciences humaines (sociologie et histoire, en particulier), ainsi que sur les médias. Il montre à quel point les problèmes du monde arabo-musulman sont peu maîtrisés par la recherche scientifique, particulièrement en France, mais aussi par certains intellectuels arabes formés à l'école de l'Occident.

Elle est marocaine, il est iranien. Ils sont mari et femme et sont les initiateurs, lui en tant que réalisateur ; elle en tant qu'animatrice, de l'émission Sindbad à la RTBF, destinée à la communauté maghrébine de Wallonie mais qui connaît une bonne audience dans toute la Belgique et même un peu au-delà. Comment ont-ils conçu leur émission et dans quel contexte ?

«Le fait d'avoir une population arabo-musulmane nombreuse sur son territoire pose à la France un problème d'interculturalité qui, s'il était totalement assumé, permettrait à celle-ci (...) d'apporter sa contribution à l'évolution des relations Nord-Sud en Méditerranée».
Comment, lorsque l'on préside à cet observatoire privilégié qu'est l'Institut du Monde arabe, analyse-t-on la position de la France face à la nouvelle donne internationale provoquée par la guerre du Golfe ? Comment voit-on l'avenir des relations franco-arabes ; le rôle des Maghrébins de France face au dialogue euro-arabe ?